En 2024, le taux de chômage (au sens du BIT) s’établit en moyenne à 7,4 % de la population active en France. En France métropolitaine, il est plus faible que la moyenne nationale dans la majorité des régions, avec des taux compris entre 5,9 % (Pays de la Loire) et 7,3 % (Grand Est) (figure 1 et figure 2a), et ne l’excède que dans trois régions : en Provence‑Alpes‑Côte d’Azur (7,9 %), en Occitanie (8,8 %) et dans les Hauts‑de‑France (9,0 %).

Les régions se distinguent aussi par le caractère plus ou moins hétérogène des marchés du travail entre les zones d’emploi (figure 3). Dans l’Ouest, les écarts de taux de chômage entre les zones d’emploi sont relativement faibles, traduisant des marchés du travail plus homogènes qu’ailleurs. En Occitanie, en revanche, les disparités de taux de chômage entre les zones d’emploi sont notables, allant de 4,6 % dans la zone d’emploi de Rodez à 14,2 % dans celle d’Agde‑Pézenas.

Dans les départements et régions d’outre‑mer (DOM), le taux de chômage est nettement plus élevé qu’en France métropolitaine (7,2 % en moyenne) variant, dans les DOM « historiques », de 12,3 % en Martinique à 17,3 % à La Réunion. Des facteurs démographiques spécifiques, l’inadéquation entre emploi et formation ainsi que l’étroitesse du marché du travail en sont les principaux déterminants. À Mayotte, le taux de chômage, désormais mesuré comme dans les autres régions, atteint 28,6 % en 2024.

Quelle que soit la région, le taux de chômage est nettement plus élevé pour les 15‑24 ans (18,8 % en France) que pour leurs aînés. Dans les DOM, il varie de 35,0 % à La Réunion à 55,0 % à Mayotte. En France métropolitaine, il est le plus élevé dans les Hauts‑de‑France et en Occitanie (23,7 %). En revanche, il est inférieur à 16,0 % en Bretagne, dans les Pays de la Loire et en Auvergne‑Rhône‑Alpes (figure 4a).

En 2024, en France, le taux de chômage des hommes (7,6 %) dépasse légèrement celui des femmes (7,3 %). L’écart est semblable dans la plupart des régions, sauf en Martinique et à La Réunion où il est nettement plus fort (respectivement +4,0 points et +3,2 points), et dans trois régions où le taux de chômage des hommes est inférieur à celui des femmes : à Mayotte (‑15,0 points), en Guyane (‑7,2 points) et en Corse (‑1,0 point).

Après plusieurs années de recul, le taux de chômage s’est stabilisé depuis 2022, il s’établit à 7,4 % de la population active en 2024, comme en 2023 et après 7,3 % en 2022. Il s’est quasi stabilisé dans toutes les régions métropolitaines, à l’exception de la Bourgogne-Franche-Comté, de la Nouvelle-Aquitaine et de la Normandie, dans lesquelles il a légèrement augmenté (+0,2 point). Dans les DOM, le taux de chômage a nettement diminué en 2024 en Guadeloupe (‑1,8 point) et à La Réunion (‑1,7 point), s’est stabilisé à Mayotte (+0,1 point) et a nettement augmenté en Guyane (+3,1 points) et en Martinique (+1,6 point).

En 2024, le taux de chômage est inférieur à son niveau d’avant la crise sanitaire et à celui de 2015 (10,4 %) dans toutes les régions, sauf Mayotte, où il a augmenté de 7,2 points depuis 2015 (figure 5a). L’Île-de-France présente la plus faible baisse depuis 2015 (‑1,9 point).