Fin 2023, selon les Estimations d’emploi, 30,3 millions de personnes occupent un emploi en France hors Mayotte, dont près de neuf sur dix sont salariées à titre principal (figure 1). L’Île-de-France, qui représente 18 % de la population française, concentre près d’un quart des emplois nationaux (23 %). L’Auvergne-Rhône-Alpes suit avec 12 % des emplois, une proportion équivalente à son poids démographique.

Dans toutes les régions, l’activité salariée est principalement concentrée dans le secteur tertiaire. La part de ce secteur d’activité varie de 75 % dans les Pays de la Loire à 88 % en Île-de-France, où le tertiaire marchand est particulièrement développé (63 % des emplois salariés, contre 49 % en moyenne). Dans les DOM, le tertiaire représente en moyenne 85 % de l’emploi salarié, un niveau supérieur à la moyenne nationale (81 %), en raison du poids du tertiaire non marchand, et notamment du secteur public.

L’industrie, qui concentre 12 % de l’emploi salarié en moyenne nationale, a un poids plus élevé en Bourgogne-Franche-Comté, dans les Pays de la Loire et en Normandie (17 %). À l’inverse, son poids est plus faible qu’en moyenne en Corse, en Île-de-France, dans les DOM et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (6 % à 9 %). La construction, pour sa part, rassemble 6 % de l’emploi salarié en France, avec une proportion plus élevée en Corse (10 %). Enfin, l’agriculture ne représente que 1 % des emplois salariés en France et atteint 3 % en Corse et en Martinique.

L’emploi non salarié représente 11 % de l’emploi total. En France métropolitaine, il est plus concentré dans le Sud, atteignant au moins 14 % de l’emploi total en Corse, en Occitanie, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Nouvelle-Aquitaine, contre 9 % dans les Hauts-de-France et 8 % en Île-de-France. La Guyane est le DOM où la part des non-salariés est la plus faible (8 %), contre au moins 11 % dans les autres territoires ultramarins.

Entre fin 2023 et fin 2024, l’emploi salarié a stagné en France (0,0 %), après +0,6 % l’année précédente (figure 2). Ce ralentissement en 2024 concerne toutes les régions, à l’exception de la Corse.

En 2023, malgré une inflexion par rapport à 2022, l’emploi salarié augmentait encore dans l’ensemble des régions. En 2024, la situation est plus contrastée. Ainsi, l’emploi salarié a augmenté nettement (entre +0,3 % et +1,8 %) en Guyane, en Guadeloupe, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Corse et à La Réunion, et plus modérément (+0,2 %) en Île-de-France, en Bretagne et en Occitanie. Ces hausses proviennent du tertiaire, tant marchand que non marchand, sauf à La Réunion et en Occitanie, où l’emploi tertiaire marchand a légèrement reculé, et en l’Île-de-France, où il a stagné (figure 3a).

Par ailleurs, l’emploi salarié s’est stabilisé ou presque (variant entre -0,1 % et +0,1 %) dans quatre régions : Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes.

Enfin, l’emploi salarié a nettement reculé (-0,2 % à -0,7 %) en Martinique, dans le Grand Est, en Nouvelle-Aquitaine, en Bourgogne-Franche-Comté et en Normandie. Dans ces territoires, le repli de l’emploi provient du tertiaire marchand (de -0,4 % à -0,8 %) et de la construction (de -2,0 % à -3,7 %), qui ont plus fortement reculé qu’au niveau national (-0,2 % et -1,7 % respectivement).