Emploi, chômage, revenus du travail Édition 2025

L’Insee et la Dares présentent dans cet ouvrage un ensemble d’analyses et d’indicateurs portant sur le marché du travail.

Insee Références
Paru le :Paru le26/06/2025
Emploi, chômage, revenus du travail- Juin 2025
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Embauches et fins de contrat dans le secteur privé

Insee Références

Paru le :26/06/2025

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La variation d’emploi calculée comme l’écart entre les embauches et les fins de contrat est différente de celle des Estimations d’emploi en raison de différences de champs et de concepts.

En 2024, en France métropolitaine, 45,9 millions de contrats ont été signés dans les établissements du secteur privé (hors agriculture) : 4,2 millions de , 20,3 millions de et 21,5 millions de (figure 1). Après un rebond en 2021 et 2022, à la suite de la crise sanitaire, les embauches ont poursuivi en 2024 le repli entamé l’année précédente, du fait de la baisse des embauches en CDI (‑6,0 %) et en intérim (‑2,3 %). Les embauches en CDD ont en revanche légèrement augmenté (+1,8 %). Le nombre d’embauches est ainsi inférieur en 2024 à son niveau d’avant-crise (2019) pour l’intérim (‑2,7 %), mais il reste largement au-dessus pour les CDI (+7,5 %) et plus modérément pour les CDD (+3,6 %).

Figure 1Embauches et fins de contrat par nature de contrat, de 2014 à 2024

en milliers
Embauches et fins de contrat par nature de contrat, de 2014 à 2024 (en milliers) - Lecture : 21 491 200 CDD ont été signés en 2024.
Année Embauches en CDI Embauches en CDD Embauches en intérim Fins de contrat en CDI Fins de contrat en CDD Fins de contrat en intérim
2014 2 122,9 14 996,0 17 396,4 2 412,5 14 265,5 17 301,6
2015 2 299,7 17 272,8 17 986,7 2 488,9 16 889,8 17 908,0
2016 2 583,1 18 230,6 18 313,2 2 601,3 18 241,8 18 210,7
2017 3 351,7 19 207,7 20 474,8 3 162,5 19 230,8 20 425,0
2018 3 752,6 20 148,7 20 992,8 3 565,8 20 136,4 20 932,6
2019 3 892,2 20 734,4 20 821,0 3 694,2 20 675,7 20 803,9
2020 3 102,6 15 339,8 16 386,0 3 267,2 15 394,8 16 441,2
2021 4 018,6 18 247,0 19 804,7 3 808,6 17 921,8 19 823,4
2022 4 576,2 21 191,1 21 560,7 4 423,8 21 082,6 21 593,5
2023 4 448,8 21 106,8 20 730,0 4 396,0 21 024,0 20 766,5
2024 4 182,2 21 491,2 20 261,8 4 233,0 21 373,7 20 240,1
  • Note : Les embauches et fins de contrat n'intègrent pas les transferts entre établissements d'une même entreprise.
  • Lecture : 21 491 200 CDD ont été signés en 2024.
  • Champ : France métropolitaine, établissements du secteur privé (hors agriculture et CDI intérimaires).
  • Source : Dares, MMO, missions d'intérim.

Figure 1Embauches et fins de contrat par nature de contrat, de 2014 à 2024

  • Note : Les embauches et fins de contrat n'intègrent pas les transferts entre établissements d'une même entreprise.
  • Lecture : 21 491 200 CDD ont été signés en 2024.
  • Champ : France métropolitaine, établissements du secteur privé (hors agriculture et CDI intérimaires).
  • Source : Dares, MMO, missions d'intérim.

En 2024, 45,8 millions de contrats ont pris fin, dont 4,2 millions de CDI. Les ont de nouveau baissé en 2024 (‑3,7 %, après ‑0,6 % en 2023) mais dépassent encore largement leur niveau d’avant‑crise (+14,6 %). La baisse concerne la grande majorité des motifs de fin de CDI, notamment les démissions (‑6,0 %), qui expliquent plus de deux tiers de la baisse d’ensemble, les licenciements économiques (‑7,6 %) et les fins de période d’essai (‑3,6 %) (figure 2). Seules les ruptures conventionnelles se sont stabilisées par rapport à 2023.

Figure 2Fins de CDI et motifs de rupture, de 2014 à 2024

en milliers
Fins de CDI et motifs de rupture, de 2014 à 2024 (en milliers) - Lecture : 4 233 000 contrats à durée indéterminée (CDI) ont pris fin en 2024, dont 1 850 100 pour démission.
Année Licenciement économique Licenciement non-économique Démission Fin de période d'essai Rupture conventionnelle Départ à la retraite Autres motifs
2014 109,1 359,8 944,7 295,0 310,5 230,3 163,2
2015 126,4 420,8 943,4 316,4 315,2 226,3 140,5
2016 124,4 458,0 1 025,1 364,7 323,3 220,0 85,7
2017 113,3 511,3 1 289,3 501,3 395,2 249,9 102,3
2018 110,5 552,6 1 508,7 595,1 432,9 252,7 113,2
2019 106,8 579,6 1 545,6 692,3 439,5 223,1 107,2
2020 126,1 519,7 1 270,3 571,1 428,3 237,4 114,3
2021 110,4 561,3 1 606,3 702,0 467,5 249,7 111,4
2022 94,8 625,7 1 925,2 903,7 503,5 251,2 119,8
2023 81,9 517,8 1 968,6 936,3 514,9 238,5 138,1
2024 75,7 506,7 1 850,1 902,4 514,6 234,9 148,6
  • Note : Les embauches et fins de contrat n'intégrent pas les transferts entre établissements d'une même entreprise.
  • Lecture : 4 233 000 contrats à durée indéterminée (CDI) ont pris fin en 2024, dont 1 850 100 pour démission.
  • Champ : France métropolitaine, établissements du secteur privé (hors agriculture et CDI intérimaires).
  • Source : Dares, MMO, missions d'intérim.

Figure 2Fins de CDI et motifs de rupture, de 2014 à 2024

  • Note : Les embauches et fins de contrat n'intégrent pas les transferts entre établissements d'une même entreprise.
  • Lecture : 4 233 000 contrats à durée indéterminée (CDI) ont pris fin en 2024, dont 1 850 100 pour démission.
  • Champ : France métropolitaine, établissements du secteur privé (hors agriculture et CDI intérimaires).
  • Source : Dares, MMO, missions d'intérim.

En 2024, les embauches et les fins de contrat des salariés du secteur privé excèdent nettement leur niveau d’avant‑crise dans le tertiaire, notamment dans le secteur de l’enseignement, santé et action sociale ainsi que, dans une moindre mesure, dans l’hébergement et restauration, les transports et l'entreposage et les autres activités de services (figure 3). À l’inverse, elles restent largement en-deçà de leur niveau de 2019 dans l’industrie et la construction.

Figure 3Mouvements de main-d'œuvre selon le secteur d'activité en 2024

Mouvements de main-d'œuvre selon le secteur d'activité en 2024 - Lecture : 2 695 400 contrats ont pris fin dans le secteur de la construction en 2024, soit 4,5 % de moins qu'en 2023 et 13,9 % de moins qu’en 2019.
Secteur d'activité détaillé Embauches Fins de contrat
Niveau (en milliers) Évolution 2024/2023 (en %) Évolution 2024/2019 (en %) Niveau (en milliers) Évolution 2024/2023 (en %) Évolution 2024/2019 (en %)
Industrie 6 342,6 -4,7 -15,4 6 328,9 -4,6 -15,3
Construction 2 663,4 -5,2 -16,2 2 695,4 -4,5 -13,9
Tertiaire, dont : 36 929,2 0,3 6,2 36 822,5 0,2 6,5
Enseignement, santé et action sociale 9 646,4 2,8 29,0 9 640,0 2,6 28,6
Services aux entreprises 6 543,4 -1,6 -9,2 6 476,3 -1,4 -9,0
Commerce 4 625,3 -2,5 -6,2 4 595,6 -3,0 -6,0
Hébergement et restauration 4 957,5 -1,3 7,5 4 955,0 -1,2 8,4
Autres activités de services 4 554,6 2,3 10,2 4 564,0 2,5 10,3
Transports et entreposage 4 099,2 4,2 7,0 4 075,3 3,7 7,2
Information et communication 2 013,7 -5,0 0,6 2 024,5 -4,8 2,1
Ensemble 45 935,2 -0,8 1,1 45 846,8 -0,7 1,5
  • Notes : Les embauches et fins de contrat n'intègrent pas les transferts entre établissements d'une même entreprise. Les intérimaires sont comptabilisés ici au sein du secteur de leur établissement utilisateur.
  • Lecture : 2 695 400 contrats ont pris fin dans le secteur de la construction en 2024, soit 4,5 % de moins qu'en 2023 et 13,9 % de moins qu’en 2019.
  • Champ : France métropolitaine, établissements du secteur privé (hors agriculture et CDI intérimaires).
  • Source : Dares, MMO, missions d'intérim.

En 2024, la part de dans les missions d’intérim et les CDD arrivés à terme atteint 88,2 % (figure 4), augmentant légèrement par rapport à l’année précédente dans l’ensemble des secteurs d’activité (+0,4 point). Elle repasse pour la première fois au-dessus son niveau d’avant‑crise (+0,3 point par rapport à 2019).

Figure 4Part de contrats courts dans les missions d'intérim et les contrats à durée déterminée (CDD) arrivés à terme, de 2019 à 2024

en %
Part de contrats courts dans les missions d'intérim et les contrats à durée déterminée (CDD) arrivés à terme, de 2019 à 2024 (en %) - Lecture : En 2024, 88,2 % des missions d'intérim et des CDD arrivés à terme sont des contrats d'au plus 31 jours.
Secteur d'activité 2019 2020 2021 2022 2023 2024
Industrie 87,4 87,9 87,9 86,7 85,7 86,0
Construction 76,3 76,0 75,7 74,6 74,1 74,8
Tertiaire 89,0 86,7 87,9 88,9 89,2 89,5
Ensemble 87,9 86,2 87,0 87,7 87,8 88,2
  • Notes : Les CDD arrivés à terme et les missions d'intérim n'intégrent pas les transferts entre établissements d'une même entreprise. Les intérimaires sont comptabilisés ici au sein du secteur de leur établissement utilisateur. Les contrats courts correspondent aux contrats d'au plus 31 jours.
  • Lecture : En 2024, 88,2 % des missions d'intérim et des CDD arrivés à terme sont des contrats d'au plus 31 jours.
  • Champ : France métropolitaine, établissements du secteur privé (hors agriculture et CDI intérimaires).
  • Source : Dares, MMO, missions d'intérim.

Définitions

Le Contrat à durée indéterminée (CDI) est la forme normale du contrat de travail, passé entre un employeur et un salarié, sans limitation de durée. Par définition, il ne prévoit pas la date à laquelle il prendra fin. Il peut être rompu sur décision unilatérale soit de l’employeur (licenciement pour motif personnel ou économique, mise à la retraite), soit du salarié (démission, départ à la retraite), ou encore pour une cause extérieure aux parties (événement extérieur irrésistible ayant pour effet de rendre impossible la poursuite dudit contrat). Sa rupture peut aussi résulter d’un accord des deux parties, élaboré dans le cadre du dispositif de rupture conventionnelle mis en place par la loi no 2008‑596 du 25 juin 2008.

Les missions d’intérim correspondent à la mise à disposition temporaire d'un salarié par une entreprise de travail temporaire auprès d’un établissement client utilisateur pouvant appartenir au secteur privé ou public, et sont associées à un type de contrat de travail spécifique. Depuis 2014, les intérimaires peuvent aussi contracter avec l’entreprise de travail temporaire un « contrat à durée indéterminée intérimaire » : ces derniers et leurs missions sont ici hors champ.

Les contrats à durée déterminée (CDD) ne comprennent pas les missions d’intérim, mais comprennent ici les contrats en alternance et les contrats aidés.

Les fins de CDI sont réparties entre démissions, fins de période d’essai, licenciements économiques et non-économiques, ruptures conventionnelles, départs à la retraite, et autres motifs de fin.

Les contrats courts correspondent aux contrats d’au plus 31 jours.

Pour en savoir plus

Retrouvez des données complémentaires sur la part de contrats courts dans les contrats à durée limitée en téléchargement sur www.insee.fr.

« En 2024, la vague de mobilité des salariés reflue », in Emploi, chômage, revenus du travail, coll. « Insee Références », édition 2025.

« Ouvrir dans un nouvel ongletL'emploi intérimaire toujours en recul au 4e trimestre 2024 (‑2,3 %) », Dares Indicateurs no 11, février 2025.