En 2024, 4,2 millions de salariés sont à temps partiel dans leur emploi principal en France hors Mayotte, soit 17,4 % des salariés hors apprentis. Cette proportion a modérément augmenté entre 2002 et 2014 (+2,3 points) avant de se replier entre 2014 et 2022 (‑2,9 points) et de se stabiliser depuis lors (figure 1). Dans les années 1980 et 1990, la part du temps partiel avait beaucoup augmenté, sous l’effet des politiques publiques incitant financièrement les entreprises à embaucher des salariés à temps partiel. Puis cet essor s’était interrompu, en raison notamment de la suppression des incitations et dans le contexte de la généralisation de la réduction collective du temps de travail.

La population à temps partiel est à 77,5 % féminine. En 2024, parmi les salariés, 26,7 % des femmes et 7,9 % des hommes sont à temps partiel. Cependant, depuis le début des années 2000, le temps partiel masculin a progressé tendanciellement, alors que celui des femmes a peu fluctué avant de baisser nettement de 2014 à 2022.

Pour les femmes, la propension au temps partiel augmente avec le nombre d’enfants (figure 2). Ainsi, en 2024, 35,1 % des femmes salariées ayant au moins trois enfants à charge travaillent à temps partiel.

Le temps partiel est plus fréquent pour les salariés les plus jeunes et les plus âgés. En 2024, 24,5 % des salariés de 15‑24 ans et 24,9 % des 55 ans ou plus occupent un emploi à temps partiel (figure 3). Les catégories socioprofessionnelles les plus concernées par le temps partiel sont celles où les femmes sont surreprésentées. Ainsi, parmi les employés, qui comptent 76,5 % de femmes, la proportion de salariés à temps partiel est de 31,0 %.

Les salariés à temps partiel sont surreprésentés dans le tertiaire : dans ce secteur, 19,9 % des emplois salariés sont à temps partiel, contre 5,9 % dans l’industrie et 6,0 % dans la construction. Ce type d’emploi est notamment le plus fréquent dans les activités des ménages en tant qu'employeurs, l’action sociale, les arts et spectacles, l’éducation et l’hébergement‑restauration.

En 2024, la durée habituelle hebdomadaire du travail est de 23,1 heures pour les salariés à temps partiel, soit 40,7 % de moins que celle des salariés à temps complet. Cette durée est en moyenne un peu plus longue pour les femmes (23,4 heures, contre 22,1 heures pour les hommes). 44,0 % des salariés à temps partiels ont une durée hebdomadaire inférieure à 24 heures ; les salariés les plus jeunes sont surreprésentés parmi eux. Parmi les salariés à temps partiel, 57,3 % des ouvriers, contre 35,9 % des cadres, déclarent travailler habituellement moins de 24 heures par semaine.

Travailler à temps partiel peut relever d’une contrainte liée à l’emploi occupé : en 2024, plus d’un salarié à temps partiel sur cinq l’est parce qu’il n’a pas trouvé d’emploi à temps complet (22,0 % des femmes et 25,1 % des hommes) (figure 4). Cette contrainte concerne davantage les jeunes (28,2 %). Les autres raisons du temps partiel mises en avant diffèrent fortement selon le sexe. Les femmes invoquent davantage des raisons d’ordre familial pour s’occuper d’enfants ou de proches (29,5 %, contre 8,3 % des hommes), tandis que les hommes indiquent davantage que les femmes l’exercice d’une activité complémentaire (17,7 % contre 10,0 %) ou la poursuite d’études ou de formation (10,7 % contre 5,3 %).