Les entreprises en France Édition 2020

Cet ouvrage offre une vue structurelle complète de notre système productif. Les résultats sur l’année 2018 sont analysés dans une vue d’ensemble qui rend compte de la diversité des situations des entreprises, en se basant sur la définition de l’entreprise au sens économique. Ensuite, un premier dossier étudie les disparités territoriales d’accès aux commerces. Le second analyse les fonds propres des très petites entreprises et leur risque de défaillance en 2019.
Enfin, des fiches thématiques et sectorielles présentent les chiffres de référence sur les entreprises.

Insee Références
Paru le :Paru le10/12/2020
Les entreprises en France- Décembre 2020
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Commerce

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Paru le :10/12/2020

Vision du secteur du commerce avec la définition économique des entreprises

En 2018, 61 200 (UL) du appartiennent à un (figure 1). Parmi elles, 49 900 sont filiales d’une du commerce et 11 300 appartiennent à des entreprises non commerciales. La moitié des 11 300 unités légales du commerce rattachées à d’autres secteurs sont des d’entreprises industrielles (5 900). Ce sont majoritairement des unités légales du commerce de gros, filiales d’entreprises des industries agro‑alimentaires (IAA), de la chimie, de la métallurgie ou des équipements électriques et électroniques. Par ailleurs, un tiers des unités légales du commerce rattachées à d’autres secteurs sont des filiales d’entreprises des services marchands (3 300). Les autres sont des filiales d’entreprises de la construction (1 100), des transports et de l’entreposage (500) et des services (500).

Figure 1Unités légales et entreprises dans le commerce en 2018

  • 1. Activités des holdings et activités auxiliaires de services financiers et d’assurance.
  • Champ : unités légales du commerce appartenant à un groupe et unités légales appartenant à un groupe du commerce. Les 655 800 entreprises « mono-unité légale » sont hors champ.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

81 000 unités légales, organisées en groupe, appartiennent à une entreprise commerciale. Parmi elles, 31 000 unités légales non commerciales sont intégrées à des entreprises du commerce. Elles proviennent principalement des services marchands et financiers (27 900), en particulier du secteur des holdings, des activités spécialisées (sièges sociaux) et de la location de biens immobiliers. Les autres proviennent de l’industrie (2 000), de la construction (700) et des transports et de l’entreposage (500). Pour former l’ensemble des entreprises du commerce, à ces 81 000 unités légales organisées en groupe s’ajoutent 655 800 sociétés ou entreprises individuelles indépendantes.

Ainsi, la mise en œuvre de la définition économique des entreprises conduit à rattacher des unités légales du commerce à des entreprises d’autres secteurs et, inversement, à intégrer des unités légales non commerciales à des entreprises du commerce. À cet effet de réallocation sectorielle s’ajoute un effet de des flux intra‑groupe pour les dites « non additives ». Les deux effets combinés réduisent le chiffre d’affaires du commerce de 225 milliards d’euros (14 %) (figure 2). Ils conduisent à l’inverse à une hausse des fonds propres (+ 168 milliards d’euros) et des immobilisations financières (+ 317 milliards d’euros).

Figure 2Impact de la définition économique des entreprises du commerce en 2018

en milliards d’euros
Impact de la définition économique des entreprises du commerce en 2018 (en milliards d’euros) - Lecture : avec la définition économique des entreprises, le chiffre d’affaires des entreprises du commerce diminue de 225 milliards d’euros (Md€) par rapport au chiffre d’affaires non consolidé des unités légales du commerce : – 151 Md€ par l’effet des réallocations sectorielles, et – 74 Md€ par l’effet des consolidations intragroupes.
Effet net des réallocations sectorielles Effet de la consolidation Total
Valeur ajoutée – 1 0 – 1
Effectifs salariés (en milliers d’ETP) 4 0 4
Immobilisations non financières 44 0 44
Chiffre d’affaires – 151 – 74 – 225
Fonds propres 238 – 70 168
Immobilisations financières 393 – 76 317
  • ETP : équivalent temps plein.
  • Note : pour les trois premières variables, dites « additives », l’effet de consolidation est nul, puisqu’il n’y a pas de flux intragroupe.
  • Lecture : avec la définition économique des entreprises, le chiffre d’affaires des entreprises du commerce diminue de 225 milliards d’euros (Md€) par rapport au chiffre d’affaires non consolidé des unités légales du commerce : – 151 Md€ par l’effet des réallocations sectorielles, et – 74 Md€ par l’effet des consolidations intragroupes.
  • Champ : entreprises et unités légales du commerce (y compris entreprises « mono-unité légale »).
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Figure 2Impact de la définition économique des entreprises du commerce en 2018

  • ETP : équivalent temps plein.
  • Note : pour les trois premières variables, dites « additives », l’effet de consolidation est nul, puisqu’il n’y a pas de flux intragroupe.
  • Lecture : avec la définition économique des entreprises, le chiffre d’affaires des entreprises du commerce diminue de 225 milliards d’euros (Md€) par rapport au chiffre d’affaires non consolidé des unités légales du commerce : – 151 Md€ par l’effet des réallocations sectorielles, et – 74 Md€ par l’effet des consolidations intragroupes.
  • Champ : entreprises et unités légales du commerce (y compris entreprises « mono-unité légale »).
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Au sein des entreprises du commerce, indépendantes ou organisées en groupe, 96 % des unités légales sont des unités légales du commerce (figure 3). Ces unités légales commerciales emploient la majorité des effectifs (92 %) et génèrent l’essentiel de l’acti­vité du secteur du commerce : 89 % de la (VA), 89 % de l’ (EBE) et 91 % du chiffre d’affaires à l’exportation. Par ailleurs, les 4 % d’unités légales non commerciales rattachées à une entreprise du commerce génèrent 11 % de la VA du commerce, et portent 57 % des fonds propres et 56 % des dettes financières.

Figure 3Part des unités légales des différents secteurs dans les entreprises du commerce en 2018

en %
Part des unités légales des différents secteurs dans les entreprises du commerce en 2018 (en %) - Lecture : les unités légales du secteur du commerce représentent 88,6 % de l’excédent brut d’exploitation (EBE) des entreprises de commerce en 2018.
Commerce Industrie Construction Transports et entreposage Services marchands Services financiers
Unité légale 95,8 0,3 0,1 0,1 1,4 2,3
Valeur ajoutée 89,4 3,1 0,1 1,2 5,0 1,2
Effectifs salariés en ETP 91,7 2,8 0,1 1,6 2,9 0,9
Excédent brut d’exploitation 88,6 3,6 0,1 0,9 6,8 0,0
Chiffre d’affaires export 91,1 6,0 0,0 0,5 2,3 0,1
Investissements 76,0 4,6 0,2 2,0 15,2 2,0
Immobilisations non financières 77,6 5,0 0,2 1,3 12,6 3,3
Fonds propres¹ 43,4 2,1 0,1 0,3 28,4 25,7
Dettes financières¹ 44,4 1,2 0,2 0,2 31,7 22,3
  • ETP : équivalent temps plein.
  • 1. Ici, les agrégats économiques ne sont pas consolidés. Seules les réallocations sectorielles sont prises en compte.
  • Lecture : les unités légales du secteur du commerce représentent 88,6 % de l’excédent brut d’exploitation (EBE) des entreprises de commerce en 2018.
  • Champ : France, entreprises du commerce (y compris entreprises « mono-unité légale »).
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Figure 3Part des unités légales des différents secteurs dans les entreprises du commerce en 2018

  • ETP : équivalent temps plein.
  • 1. Ici, les agrégats économiques ne sont pas consolidés. Seules les réallocations sectorielles sont prises en compte.
  • Lecture : les unités légales du secteur du commerce représentent 88,6 % de l’excédent brut d’exploitation (EBE) des entreprises de commerce en 2018.
  • Champ : France, entreprises du commerce (y compris entreprises « mono-unité légale »).
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

La quasi‑totalité des unités légales du commerce, indépendantes ou organisées en groupe, appartiennent à une entreprise de ce secteur (98 %) (figure 4). Elles concentrent 89 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des unités légales du commerce. Seules 2 % des unités légales du commerce sont rattachées à des entreprises non commerciales. Elles totalisent 11 % de la VA et 20 % des fonds propres de l’ensemble des unités légales du commerce. Parmi elles, la moitié sont des filiales commerciales d’entreprises industrielles : ces dernières représentent 25 % du chiffre d’affaires à l’exportation et 11 % de l’EBE de l’ensemble des unités légales commerciales.

Figure 4Part des unités légales du commerce selon le secteur de leur entreprise en 2018

en %
Part des unités légales du commerce selon le secteur de leur entreprise en 2018 (en %) - Lecture : les unités légales du commerce concentrent 72,8 % du chiffre d’affaires à l’export de l’ensemble des unités légales dans le commerce en 2018.
Commerce Industrie Construction Transports et entreposage Services marchands
Unité légale 98,4 0,8 0,2 0,1 0,5
Valeur ajoutée 89,2 9,1 0,2 0,1 1,4
Effectifs salariés en ETP 91,9 6,2 0,2 0,3 1,4
Excédent brut d’exploitation 87,5 11,0 0,1 0,1 1,3
Chiffre d’affaires export 72,8 25,4 0,1 0,1 1,6
Investissements 87,9 6,1 0,3 0,5 5,2
Immobilisations non financières 88,6 9,2 0,1 0,3 1,8
Fonds propres¹ 80,4 17,9 0,1 0,2 1,4
Dettes financières¹ 77,1 19,0 0,2 0,4 3,3
  • ETP : équivalent temps plein.
  • 1. Ici, les agrégats économiques ne sont pas consolidés. Seules les réallocations sectorielles sont prises en compte.
  • Lecture : les unités légales du commerce concentrent 72,8 % du chiffre d’affaires à l’export de l’ensemble des unités légales dans le commerce en 2018.
  • Champ : France, unités légales du commerce appartenant à une entreprise des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers (y compris entreprises « mono-unité légale »).
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Figure 4Part des unités légales du commerce selon le secteur de leur entreprise en 2018

  • ETP : équivalent temps plein.
  • 1. Ici, les agrégats économiques ne sont pas consolidés. Seules les réallocations sectorielles sont prises en compte.
  • Lecture : les unités légales du commerce concentrent 72,8 % du chiffre d’affaires à l’export de l’ensemble des unités légales dans le commerce en 2018.
  • Champ : France, unités légales du commerce appartenant à une entreprise des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers (y compris entreprises « mono-unité légale »).
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Chiffres clés du commerce

En 2018, le rassemble 680 900 (figure 5a). Hors régime fiscal de la micro‑entreprise et micro‑entrepreneurs, il rassemble 498 900 entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires (CA) de 1 353 milliards d’euros et dégagent une (VA) de 216 milliards d’euros (figure 6a). Elles emploient 2,7 millions de salariés en équivalent temps plein (ETP). Leur poids dans l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers est proche en nombre d’entreprises (21 %) et de salariés en ETP (22 %) mais est légèrement plus faible en matière de valeur ajoutée (20 %) et de chiffre d’affaires à l’exportation (18 %). En revanche, cette part est nettement plus élevée pour le chiffre d’affaires (35 %). Cela reflète la spécificité de l’activité commerciale qui consiste principalement à revendre des biens achetés en l’état plutôt que de produire des biens ou des services. Comparé à la valeur ajoutée, le chiffre d’affaires est donc proportionnellement plus important que dans les autres secteurs.

Figure 5aNombre d’entreprises du commerce en 2018

en milliers
Nombre d’entreprises du commerce en 2018 (en milliers)
Nombre d’entreprises Nombre d’unités légales² dont entreprises « mono-unité légale » Hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs
Nombre d’entreprises Nombre d’unités légales ² dont entreprises « mono-unité légale »
Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles 94,8 104,2 90,9 74,8 84,2 71,0
Commerce de gros 145,0 165,8 135,4 122,4 143,2 112,8
Commerce de détail 441,1 466,8 429,6 301,6 327,3 290,1
Ensemble du commerce 680,9 736,8 655,8 498,9 554,7 473,8
Poids du commerce (en %)¹ 21,3 21,5 21,2 21,9 22,0 21,7
  • 1. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • 2. Constituant les entreprises du commerce.
  • Champ : France, entreprises des secteurs du commerce.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Figure 6aChiffres clés des entreprises du commerce en 2018

Chiffres clés des entreprises du commerce en 2018
Salariés (en milliers d’ETP) Chiffre d’affaires hors taxes Chiffre d’affaires export Valeur ajoutée hors taxes Investissement corporels bruts hors apports
(en milliards d’euros)
Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles 346,6 181,0 7,9 24,5 3,9
Commerce de gros 894,3 700,2 114,2 103,4 8,5
Commerce de détail 1 434,0 472,3 15,3 88,4 10,7
Ensemble du commerce 2 675,0 1 353,4 137,4 216,3 23,2
Poids du commerce (en %)¹ 21,9 35,2 18,1 19,8 11,0
  • ETP en équivalent temps plein.
  • 1. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Champ : France, entreprises des secteurs du commerce, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

La grande majorité des entreprises commerciales n’ont qu’une seule : elles sont . Mais 4 % (25 100 entreprises) sont organisées en de sociétés. Celles‑ci sont composées de plusieurs unités légales commerciales ou non commerciales et englobent au total 81 000 unités légales. Bien que très minoritaires en nombre, le poids de ces entreprises dans le commerce est pourtant prépondérant : elles emploient 65 % des salariés en ETP, réalisent 69 % du chiffre d’affaires et jusqu’à 72 % du chiffre d’affaires à l’exportation.

Le commerce comprend trois sous‑secteurs : le commerce de gros a le plus souvent pour clients d’autres entreprises, notamment du commerce ; le commerce de détail vend principalement aux particuliers ; le commerce automobile regroupe des commerçants, grossistes ou détaillants, spécialisés dans la vente ou la réparation d’automobiles et de motocycles.

En 2018, le commerce de gros réalise 48 % de la VA du commerce, le commerce de détail 41 % et le commerce automobile 11 %. Mais le commerce de gros n’emploie que 33 % des salariés, le commerce de détail plus de la moitié (54 %) et le commerce automobile 13 %. Les entreprises du commerce de gros sont celles qui exportent le plus (16 % de leur CA). Comparativement, les entreprises du commerce de détail et automobile exportent peu (respectivement 3 % et 4 %).

La quasi‑totalité des entreprises du commerce sont des microentreprises (MIC) ou PME (hors MIC) (figure 7a). Elles rassemblent respectivement 21 % et 30 % des salariés des entreprises du commerce. Le chiffre d’affaires à l’exportation est réalisé à 40 % par les ETI du commerce, tandis que les grandes entreprises (GE) y contribuent à 32 % et les PME (hors MIC) à 22 %.

Figure 7aCaractéristiques du commerce selon la catégorie d’entreprise en 2018

en %
Caractéristiques du commerce selon la catégorie d’entreprise en 2018 (en %)
Microentreprises (MIC) PME (hors MIC) Entreprises de taille intermédiaire Grandes entreprises
Nombre d’entreprises 93 7 0 0
Nombre d’unités légales 85 12 2 1
Effectifs salariés en ETP 21 30 24 25
Immobilisations corporelles 13 22 28 37
Chiffre d’affaires export 6 22 40 32
Valeur ajoutée hors taxes 18 27 25 30
  • ETP : équivalent temps plein.
  • Champ : France, entreprises du commerce, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Figure 7aCaractéristiques du commerce selon la catégorie d’entreprise en 2018

  • ETP : équivalent temps plein.
  • Champ : France, entreprises du commerce, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

La production des entreprises commerciales comprend les ventes de services facturées aux clients ou aux fournisseurs, la production de biens et, composante dominante, la . En 2018, le s’établit à 23 % pour l’ensemble du commerce (figure 8a). Proche de la moyenne dans le commerce de gros (21 %), il varie de 14 % dans le commerce automobile à 29 % dans le commerce de détail. Le taux de valeur ajoutée est très lié au taux de marge commerciale. Il est de 16 % dans le commerce, soit nettement moins que pour l’ensemble des entreprises du champ des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers (28 %). Il est légèrement inférieur dans le commerce de gros (15 %) et dans le commerce automobile (14 %), et plus élevé dans le commerce de détail (19 %).

Le taux d’investissement est sensiblement plus faible dans le commerce (11 %) que dans l’ensemble du champ marchand (19 %).

Figure 8aRatios économiques et financiers des entreprises du commerce en 2018

en %
Ratios économiques et financiers des entreprises du commerce en 2018 (en %)
Taux de marge commerciale Taux d’exportation Taux de valeur ajoutée Intensité capitalistique (en milliers d’euros par ETP) Taux d’investissement Taux de marge
Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles 14,4 4,4 13,6 77,9 15,9 21,7
Commerce de gros 21,4 16,3 14,8 101,6 8,2 28,1
Commerce de détail 28,6 3,2 18,7 87,1 12,2 21,0
Ensemble du commerce 23,1 10,2 16,0 90,8 10,7 24,2
Ensemble des entreprises principalement marchandes non agricoles et non financières /// 19,7 28,3 214,5 19,3 25,7
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • ETP : équivalent temps plein.
  • Champ : France, entreprises du commerce, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Définitions

Unité légale : l’unité légale est une entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être :

  • une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ;
  • une personne physique, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique.

Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (greffes des tribunaux, sécurité sociale, DGFiP, etc.) pour exister. L’existence d’une telle unité dépend du choix des propriétaires ou de ses créateurs (pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales). L’unité légale, société ou entreprise individuelle, est l’unité principale enregistrée au répertoire Sirene et identifiée par son numéro Siren.

Commerce : le commerce comprend les entreprises ayant leur activité principale exercée (APE) dans trois secteurs de la NAF rév. 2 : commerce et réparation d’automobiles et de motocycles (45), commerce de gros (46) et commerce de détail (47) [voir annexe Nomenclature d’activités française]. L’artisanat commercial (charcuterie, boulangerie‑pâtisserie) est comptabilisé dans l’industrie, car son activité de fabrication l’emporte sur celle de revente en l’état de marchandises, même si les secteurs concernés sont proches par certains aspects du commerce de détail alimentaire spécialisé (vente directe à des consommateurs dans des magasins, etc.).

Groupe : ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.

Entreprise

Le décret n° 2008‑1354 du 18 décembre 2008 d’application de la loi de modernisation de l’économie de 2008 (LME) définit l’entreprise comme « la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes. »

Concrètement, l’entreprise est :

  • soit une unité légale (entité juridique identifiée par son numéro Siren, qui peut être un entrepreneur individuel ou une société exerçant une fonction de production) indépendante ;
  • soit un regroupement économiquement pertinent (intervenant sur le marché, regroupant l’ensemble des facteurs de production, ayant une autonomie de décision) d’unités légales appartenant à un même groupe de sociétés.

Le décret de 2008 définit également quatre catégories d’entreprises :

  • les petites et moyennes entreprises (PME) dont les microentreprises (MIC) ;
  • les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ;
  • les grandes entreprises (GE).

Filiale : une filiale est une unité légale détenue à plus de 50 % par une autre unité légale.

Consolidation : la consolidation des résultats est une opération comptable permettant d’élaborer des données au niveau des entreprises à partir des données des unités légales qui les composent. Pour les variables dites « non additives » (chiffre d’affaires, achats, créances, dettes, etc.), il est nécessaire de retirer du cumul des données des unités légales les flux internes à l’entreprise, qui n’ont pas de réelle signification économique mais reflètent seulement l’organisation juridique de l’entreprise. Par exemple, le chiffre d’affaires consolidé est la somme des chiffres d’affaires des unités légales d’un groupe, à laquelle on ôte le chiffre d’affaires intragroupe, c’est‑à‑dire réalisé entre les filiales du groupe. Pour les variables dites « additives » (effectif, valeur ajoutée, etc.), la consolidation n’a pas lieu d’être, car la valeur de la variable au niveau de l’entreprise est égale à la somme des valeurs de cette variable pour toutes les unités légales qui composent l’entreprise.

Ratios

• Taux d’exportation : chiffre d’affaires (CA) à l’export / chiffre d’affaires (CA)

• Taux de valeur ajoutée : valeur ajoutée (VA) / chiffre d’affaires (CA)

• Taux d’investissement : investissements corporels bruts hors apport / valeur ajoutée (VA)

Taux de marge : excédent brut d’exploitation (EBE) / valeur ajoutée au coût des facteurs (VACF)

• Taux de marge commerciale : (vente de marchandises – achat de marchandises – stock de marchandises) / vente de marchandises

• Rentabilité économique : excédent brut d’exploitation (EBE) / (immobilisations corporelles et incorporelles + besoins en fonds de roulement)

• Rentabilité financière : résultats nets comptables/capitaux propres

• Taux d’autofinancement : capacité d’autofinancement / investissements corporels bruts hors apports

Valeur ajoutée (VA) : la valeur ajoutée est égale à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes. La valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF) est égale à la valeur ajoutée de laquelle on déduit les impôts sur la production (comme la contribution économique territoriale) et à laquelle on ajoute les subventions d’exploitation. Elle est aussi égale à la somme des frais de personnels et de l’excédent brut d’exploitation.

Excédent brut d’exploitation (EBE) : l’excédent brut d’exploitation est égal à la valeur ajoutée, diminuée de la rémunération des salariés, des autres impôts sur la production et augmentée des subventions d’exploitation.

Entreprise mono-unité légale : entreprise composée d’une seule unité légale, qui dans la plupart des cas est indépendante. Toutefois, quelques-unes appartiennent à un groupe, lorsqu’une seule unité légale du groupe appartient au champ étudié ou bien lorsqu’une seule unité légale du groupe est localisée en France.

Marge commerciale : la marge commerciale réalisée par une entreprise, pour un exercice comptable donné, est définie comme la différence entre le montant hors taxes des ventes de marchandises réalisées au cours de cet exercice comptable et le coût d’achat hors taxes des marchandises vendues au cours de l’exercice. Le coût d’achat hors taxes des marchandises vendues pour un exercice donné est le montant des achats de marchandises hors taxes au cours de cet exercice auquel on ajoute la valeur hors taxes du stock de marchandises en début d’exercice et on soustrait la valeur hors taxes du stock de marchandises en fin d’exercice.

Le taux de marge commerciale (rapport de la marge commerciale aux ventes de marchandises) est un indicateur de la valeur dégagée par l’activité commerciale. Il est plus élevé pour les commerçants qui bénéficient de conditions d’achat plus favorables ou encore qui parviennent à se différencier et à pratiquer un prix plus élevé. Il dépend aussi fortement des caractéristiques des produits vendus et, pour un produit donné, du format de vente ou du positionnement en gamme.

Pour en savoir plus

« La situation du commerce en 2019 – Tendances 2020 (éd. juillet) », Documents de travail n° E2020/03, Insee, juillet 2020.

« Les ventes dans le commerce plongent au printemps 2020 après avoir rebondi en 2019 », Insee Première n° 1808, juillet 2020

« Les comptes de la Nation en 2019 – Le PIB ralentit mais le pouvoir d’achat des ménages accélère », Insee Première n° 1802, mai 2020.