Les entreprises en France Édition 2020

Cet ouvrage offre une vue structurelle complète de notre système productif. Les résultats sur l’année 2018 sont analysés dans une vue d’ensemble qui rend compte de la diversité des situations des entreprises, en se basant sur la définition de l’entreprise au sens économique. Ensuite, un premier dossier étudie les disparités territoriales d’accès aux commerces. Le second analyse les fonds propres des très petites entreprises et leur risque de défaillance en 2019.
Enfin, des fiches thématiques et sectorielles présentent les chiffres de référence sur les entreprises.

Insee Références
Paru le :Paru le10/12/2020
Les entreprises en France- Décembre 2020
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Valeur ajoutée

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Paru le :10/12/2020

En 2019, la (VA) de l’économie nationale s’élève à 2 157 milliards d’euros, soit une croissance en valeur de 2,8 % par rapport à 2018, après + 2,6 % l’année précédente. Les entreprises en France – sociétés financières, sociétés non financières et entreprises individuelles – génèrent plus des deux tiers de la valeur ajoutée de l’ensemble de l’économie (69 %).

Entre 1990 et 2019, la répartition de la valeur ajoutée selon les évolue relativement peu : la part des entrepreneurs individuels a perdu 5,5 points, en faveur des ménages (+ 3,0 points) et des sociétés non financières (+ 2,5 points) (figure 1).

Figure 1Valeur ajoutée brute par secteur institutionnel en 2019

Valeur ajoutée brute par secteur institutionnel en 2019
1990 1995 2000 2005 2015 2018 2019 Prix courants 2019 (en milliards d'euros)
(en %)
Sociétés non financières 56,3 55,5 56,2 56,8 57,0 58,0 58,8 1 267,5
Sociétés financières 5,7 4,7 5,0 4,4 4,9 4,6 4,4 95,5
Administrations publiques 17,2 18,9 18,1 18,1 18,5 18,1 18,0 387,3
Entrepreneurs individuels 11,7 9,8 9,3 8,6 6,6 6,3 6,2 133,2
Ménages (hors entrepreneurs individuels)1 7,9 9,7 9,9 10,6 11,3 11,2 10,9 235,8
Institutions sans but lucratif au service des ménages 1,2 1,4 1,5 1,5 1,8 1,7 1,8 37,8
Ensemble de l'économie 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 2 157,1
  • 1. Y compris loyers imputés au sens de la comptabilité nationale.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

En 2019, 35 % de la VA est générée par les de l’information et communication, des activités immobilières, des services aux entreprises et des services aux particuliers et 18 % de la VA est produite par les branches du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration. Viennent ensuite les services principalement non marchands (22 %) et l’industrie (13 %) (figure 2). Sur les neuf dernières années, cette répartition s’est stabilisée, mais sur longue période, la branche industrie est en repli continu (21 % de la VA en 1990). En contrepartie, la part des services principalement marchands non financiers est passée de 45 % en 1990 à 53 % en 2019.

Figure 2Valeur ajoutée brute par branche à prix courants en 2019

en %
Valeur ajoutée brute par branche à prix courants en 2019 (en %)
Valeur ajoutée brute
Autres services principalement marchands 35
Commerce, transports, hébergement, restauration 18
Services principalement non marchands¹ 22
Industrie 13
Construction 6
Activités financières et d'assurance 4
Agriculture, sylviculture et pêche 2
  • 1. Administrations publiques, enseignement, santé humaine et action sociale.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 2Valeur ajoutée brute par branche à prix courants en 2019

  • 1. Administrations publiques, enseignement, santé humaine et action sociale.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Entre 2009 et 2019, la part de la branche de l’industrie manufacturière dans la valeur ajoutée totale recule légèrement en France (– 0,8 point). C’est également le cas en Espagne et au Royaume-Uni (figure 3). Dans l’UE à 28, cette part augmente de 0,9 point sur la même période. La plus forte hausse est observée en Irlande (+ 10,5 points) et la plus forte baisse à Malte et en Roumanie (– 4,7 et – 4,3 points).

Figure 3Part de la valeur ajoutée de la branche industrie manufacturière en Europe en 2009 et 2019

en % de l’ensemble des branches
Part de la valeur ajoutée de la branche industrie manufacturière en Europe en 2009 et 2019 (en % de l’ensemble des branches)
Rép. tchèque Allemagne Italie UE 28 Espagne France Royaume-Uni
2000 25,9 22,8 19,6 18,7 17,9 16,1 15,0
2001 26,2 22,5 19,0 18,2 17,4 15,6 14,0
2002 24,6 21,9 18,6 17,7 16,7 15,1 13,7
2003 24,0 22,0 17,8 17,3 16,2 14,5 13,0
2004 25,4 22,1 17,6 17,0 15,7 14,1 12,3
2005 25,5 22,2 17,3 16,6 15,3 13,6 11,8
2006 25,9 22,8 17,4 16,6 14,9 13,1 11,4
2007 25,9 23,2 17,8 16,5 14,3 13,0 10,8
2008 24,5 22,3 17,2 16,0 13,8 12,3 10,6
2009 22,9 19,7 15,2 14,7 12,4 11,7 10,1
2010 23,4 21,9 15,8 15,3 12,4 11,5 10,6
2011 24,4 22,5 15,8 15,6 12,5 11,6 10,6
2012 24,7 22,4 15,4 15,4 12,1 11,5 10,5
2013 24,8 22,2 15,4 15,3 12,2 11,5 10,7
2014 26,8 22,5 15,5 15,5 12,4 11,5 10,5
2015 26,8 22,7 16,0 15,9 12,4 11,7 10,4
2016 26,8 23,0 16,5 16,1 12,4 11,5 10,2
2017 26,8 22,8 16,6 16,1 12,6 11,2 10,1
2018 25,7 22,7 16,7 16,0 12,4 10,9 9,9
2019 24,9 21,6 16,6 15,6 12,2 10,9 9,6
  • Source : Eurostat (extraction des données le 22/04/2020).

Figure 3Part de la valeur ajoutée de la branche industrie manufacturière en Europe en 2009 et 2019

  • Source : Eurostat (extraction des données le 22/04/2020).

Le (PIB) s’obtient à partir de la somme des valeurs ajoutées brutes au prix de base des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d’activité, en ajoutant les impôts sur les produits (13,5 % de la VA en 2019) et en retirant les subventions correspondantes (1,1 % de la VA). Sous l’angle des revenus, la valeur ajoutée se partage entre les différents types de revenus bruts de l’ensemble des secteurs institutionnels. En 2019, la rémunération des salariés représente 57,6 % de la valeur ajoutée (– 0,3 point par rapport à 2009) et l’excédent brut d’exploitation (EBE) 33,5 % (+ 1,7 point par rapport à 2009). Entre 2009 et 2019, la part du des entrepreneurs individuels diminue de 1,0 point, et celle des subventions d’exploitation augmente de 1,1 point (figure 4). En 2019, sur les seules sociétés non financières, la part des rémunérations du travail diminue de 2,1 points. Elle retrouve presque son niveau de 2008, après avoir nettement augmenté pendant la crise (+ 3,3 points entre 2007 et 2014), puis diminué en 2015 (– 1,0 point). Le partage de la valeur ajoutée entre rémunération du travail et du capital s’était peu modifié entre 1990 et 2007 (– 1,6 point).

Figure 4Partage de la valeur ajoutée à prix courants

en %
Partage de la valeur ajoutée à prix courants (en %)
1990 2000 2009 2019
Rémunération des salariés 56,6 56,7 57,9 57,6
Salaires et traitements bruts 41,1 41,6 42,7 43,1
Cotisations sociales à la charge des employeurs 15,5 15,1 15,2 14,5
Excédent brut d'exploitation 31,6 31,9 31,8 33,5
Impôts sur la production 3,7 4,5 5,0 5,6
Subventions d'exploitation -1,0 -1,0 -1,5 -2,4
Revenu mixte brut des entrepreneurs individuels 9,1 7,9 6,8 5,8
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0
  • Champ : France.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Au niveau européen, en 2019, la valeur ajoutée en volume de l’Italie reste encore inférieure à celle de 2008 (– 2,3 %). Au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, elle est supérieure de plus de 10 % à celle de 2008 (respectivement + 15,7 %, + 13,9 % et + 11,2 %). En Espagne, elle, dépasse depuis trois ans son niveau de 2008 (+ 6,5 % en 2019) (figure 5).

Figure 5Valeur ajoutée brute en volume

base 100 en 2008
Valeur ajoutée brute en volume (base 100 en 2008)
UE 28 Allemagne Espagne France Italie Royaume-Uni
2000 84,6 88,6 78,1 87,2 92,9 82,5
2001 86,6 90,4 81,2 88,9 94,6 84,8
2002 87,8 90,5 83,3 89,9 94,9 86,8
2003 88,9 89,9 85,6 90,5 95,0 89,7
2004 91,2 91,4 88,0 93,3 96,5 91,9
2005 93,1 92,0 91,0 94,7 97,3 95,2
2006 96,2 95,6 94,9 97,0 99,2 97,8
2007 99,3 99,0 98,7 99,5 100,7 100,1
2008 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
2009 95,7 93,8 96,8 97,4 94,6 95,8
2010 97,8 97,9 96,7 99,1 96,3 97,9
2011 99,7 101,7 96,2 101,3 97,0 99,7
2012 99,4 102,2 93,5 101,9 94,4 101,2
2013 99,8 102,7 92,2 102,5 92,9 103,4
2014 101,5 105,0 93,1 103,6 93,0 106,1
2015 103,8 106,6 96,2 104,6 93,8 108,3
2016 105,8 109,0 98,9 105,6 95,0 110,4
2017 108,5 111,7 101,7 107,8 96,6 112,6
2018 110,8 113,4 104,3 109,7 97,4 114,1
2019 112,4 113,9 106,5 111,2 97,7 115,7
  • Source : Eurostat (extraction des données le 24/04/2020).

Figure 5Valeur ajoutée brute en volume

  • Source : Eurostat (extraction des données le 24/04/2020).

Définitions

Valeur ajoutée (VA) : elle est égale à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes.

Secteurs institutionnels : ils regroupent les unités institutionnelles ayant des comportements économiques similaires caractérisés par leur fonction principale et la nature de leur activité. On distingue cinq secteurs institutionnels résidents : les sociétés non financières (SNF), les sociétés financières (SF), les administrations publiques (APU), les ménages, les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM). L’ensemble des unités non résidentes, dans la mesure où elles entretiennent des relations économiques avec des unités résidentes, sont regroupées dans le reste du monde.

Branche (ou branche d’activité) : elle regroupe des unités de production homogènes, c’est à dire qui fabriquent des produits ou rendent des services qui appartiennent au même item de la nomenclature d’activité économique considérée. Les chiffres d’affaires des branches sont toujours exprimés hors taxes.

Produit intérieur brut (PIB) : agrégat représentant le résultat final de l’activité de production des unités productrices. Il est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d’activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits.

Revenu mixte : solde du compte d’exploitation pour les entreprises individuelles. Il contient deux éléments indissociables : la rémunération du travail effectué par le propriétaire et éventuellement les membres de sa famille, et son profit en tant qu’entrepreneur.