Les entreprises en France Édition 2020
Cet ouvrage offre une vue structurelle complète de notre système productif. Les résultats
sur l’année 2018 sont analysés dans une vue d’ensemble qui rend compte de la diversité
des situations des entreprises, en se basant sur la définition de l’entreprise au
sens économique. Ensuite, un premier dossier étudie les disparités territoriales d’accès
aux commerces. Le second analyse les fonds propres des très petites entreprises et
leur risque de défaillance en 2019.
Enfin, des fiches thématiques et sectorielles présentent les chiffres de référence
sur les entreprises.
Emploi salarié selon les catégories d’entreprises par zone d’emploi
Insee Références
Paru le :10/12/2020
En 2017, en France hors Mayotte, les entreprises des secteurs marchands hors agriculture regroupent 1,5 million d’établissements employeurs pour 15,7 millions de salariés. Beaucoup d’entreprises, le plus souvent de petite taille, ne comprennent qu’un seul établissement. D’autres, notamment les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises (GE) sont constituées de plusieurs établissements qui peuvent être dispersés sur le territoire. L’emploi se concentre dans les grands pôles urbains : 26 zones d’emploi sur 305 regroupent la moitié des salariés des secteurs marchands hors agriculture.
La zone d’emploi de Paris concentre 2,8 millions d’emplois salariés marchands non agricoles dont 940 000 dans de grandes entreprises. Celles‑ci sont aussi très présentes dans les zones d’emploi de Lyon, Toulouse, Roissy, Lille, Bordeaux, Versailles‑Saclay, Marseille et Nantes (de 170 000 salariés à Lyon à 80 000 salariés à Nantes) (figure 1). Ces 9 zones d’emploi (Paris compris) regroupent 44 % des emplois des grandes entreprises. Si les GE sont essentiellement localisées dans les grands pôles urbains et économiques, elles peuvent avoir un poids important dans des zones d’emploi de petite taille (moins de 10 000 salariés) : leurs établissements représentent 30 à 45 % de l’emploi à Bollène‑Pierrelatte, Sablé‑sur‑Sarthe, Chinon, Bagnols‑sur‑Cèze, Gien ou Redon. En effet, les GE ont souvent plusieurs établissements, qui peuvent être dispersés sur le territoire, également dans des zones éloignées des principaux pôles économiques.
tableauFigure 1 – Part des grandes entreprises dans l’emploi marchand par zone d’emploi
Les données détaillées sont disponibles dans le fichier à télécharger. |
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graphiqueFigure 1 – Part des grandes entreprises dans l’emploi marchand par zone d’emploi
Les ETI sont souvent présentes dans les mêmes zones que les GE. Elles sont plus implantées dans la moitié nord du pays, notamment sur la façade ouest dans les Pays de la Loire, en Bretagne, en Normandie ainsi que dans les Hauts‑de‑France. À l’est, elles sont présentes autour de Strasbourg, Dijon et à l’est de Lyon (figure 2). Les ETI participent aussi au dynamisme de l’emploi en dehors des grands pôles. Ainsi, elles rassemblent plus de 30 % des salariés dans une trentaine de zones d’emploi dont la plupart ont moins de 25 000 emplois.
tableauFigure 2 – Part des entreprises de taille intermédiaire dans l’emploi marchand par zone d’emploi
Les données détaillées sont disponibles dans le fichier à télécharger. |
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graphiqueFigure 2 – Part des entreprises de taille intermédiaire dans l’emploi marchand par zone d’emploi
Les PME ont un poids relatif important dans presque toutes les zones d’emploi. Dans les trois quarts d’entre elles, elles offrent plus de 30 % de l’emploi salarié (figure 3). Dans quelques cas, elles comptent pour moins de 25 % : là où sont très présentes les grandes entreprises (Versailles‑Saclay, Sablé‑sur‑Sarthe, Roissy, Bollène‑Pierrelatte, Cherbourg en Cotentin, Toulouse et Paris) ou les ETI (Château‑Thierry).
tableauFigure 3 – Part des petites et moyennes entreprises, hors microentreprises, dans l’emploi marchand par zone d’emploi
Les données détaillées sont disponibles dans le fichier à télécharger. |
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graphiqueFigure 3 – Part des petites et moyennes entreprises, hors microentreprises, dans l’emploi marchand par zone d’emploi
Les microentreprises regroupent moins de 20 % de l’emploi salarié dans une majorité de zones d’emploi. Leur poids est néanmoins important dans les DOM, en Corse et dans le sud de la France métropolitaine, en raison d’une part de la présence moins forte des ETI et GE, et d’autre part de l’importance du tourisme sur les zones balnéaires et dans les stations de ski (figure 4). Il est important aussi dans des zones rurales situées, par exemple, en Occitanie ou en Auvergne‑Rhône‑Alpes. Cette approche par emploi salarié minimise le poids réel des microentreprises dans l’économie : elle ne tient pas compte des non-salariés (chefs d’entreprise, indépendants, professions libérales, etc.) qui exercent au sein des 3,8 millions d’établissements non employeurs.
tableauFigure 4 – Part des microentreprises dans l’emploi marchand par zone d’emploi
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graphiqueFigure 4 – Part des microentreprises dans l’emploi marchand par zone d’emploi
Définitions
Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont celles qui occupent 250 à 4 999 salariés et qui comptabilisent un bilan inférieur à 2 milliards d’euros. Sont également ETI, des entreprises occupant entre 1 et 249 salariés et ayant : soit un chiffre d’affaires compris entre 50 millions et 1 500 millions d’euros et un total de bilan de plus de 43 millions d’euros, soit un chiffre d’affaires de plus de 1 500 millions d’euros et un total de bilan compris entre 43 et 2 000 millions d’euros.
Zone d’emploi : espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l’essentiel de la main-d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts.
Catégories d’entreprises : dans cette fiche, les établissements sont rattachés à la catégorie de l’entreprise dont ils font partie et dans chaque zone d’emploi, seul est comptabilisé l’emploi du ou des établissements implantés.