France, portrait social Édition 2024
Cet ouvrage rassemble trois analyses des discriminations ressenties et vécues par différents groupes de personnes. Par ailleurs, deux dossiers analysent le niveau de vie des ménages en 2023, année encore marquée par une forte inflation. Enfin, une quarantaine de fiches synthétiques dressent le panorama social de la France.
Dépenses d'éducation
Insee Références
Paru le :21/11/2024
En 2023, la dépense intérieure d’éducation (DIE) est estimée à 189,9 milliards d’euros, après 181,3 milliards en 2022, soit une hausse de 4,7 % en euros courants (figure 1). Son poids dans le produit intérieur brut (PIB) s’élève à 6,7 % (figure 2).
tableauFigure 1 – Dépense intérieure d’éducation
Dépenses d'éducation et structure du financement | 1980 | 1990 | 2000 | 2010 | 2020 | 2022 | 2023p |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Dépense intérieure d’éducation (DIE) | |||||||
DIE en valeur (en milliards d’euros courants) | 29,4 | 70,2 | 108,2 | 139,3 | 160,5 | 181,3 | 189,9 |
DIE en milliards d'euros constants¹ (aux prix 2023) |
88,6 | 115,8 | 157,2 | 170,6 | 176,6 | 190,9 | 189,9 |
Dépense moyenne par élève ou étudiant (y compris apprenti) | |||||||
Dépense moyenne en euros courants |
1 810 | 4 130 | 6 250 | 8 070 | 8 990 | 9 920 | 10 470 |
Dépense moyenne en euros constants (aux prix 2023) |
5 440 | 6 810 | 9 080 | 9 880 | 9 890 | 10 450 | 10 470 |
Structure du financement initial de la DIE (en %) | |||||||
État, dont : | 67,9 | 62,4 | 64,0 | 57,9 | 58,6 | 55,3 | 55,1 |
MEN-MESR² | 60,3 | 55,8 | 56,7 | 52,9 | 55,0 | 51,4 | 51,4 |
Collectivités territoriales | 14,3 | 18,6 | 19,9 | 23,9 | 22,6 | 22,6 | 23,0 |
Autres administrations publiques et caisses d’allocations familiales | 0,4 | 0,8 | 2,2 | 2,3 | 3,5 | 4,3 | 3,7 |
Entreprises | 6,7 | 7,2 | 6,6 | 8,3 | 8,7 | 10,1 | 10,4 |
Ménages | 10,7 | 11,1 | 7,3 | 7,6 | 6,6 | 7,7 | 7,9 |
- p : données provisoires.
- 1. Pour passer des euros courants, observés à une date donnée, aux euros constants, corrigés de la variation des prix, le déflateur utilisé est le prix du PIB. Celui-ci s'obtient à partir des évolutions du PIB en valeur et en volume (en euros courants et constants).
- 2. MEN-MESR : ministère de l’Éducation nationale ; ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
- Lecture : En 2023, la dépense moyenne par élève ou étudiant s’élève à 10 470 euros.
- Champ : France.
- Source : MEN-Depp, Compte de l’éducation.
tableauFigure 2 – Dépense intérieure d’éducation (DIE) et part dans le produit intérieur brut
Année | Part de la DIE dans le PIB (en %) |
DIE (en milliards d’euros 2023) |
---|---|---|
1980 | 6,6 | 88,6 |
1981 | 6,7 | 91,8 |
1982 | 6,9 | 96,7 |
1983 | 6,9 | 97,6 |
1984 | 6,9 | 99,5 |
1985 | 7,0 | 101,9 |
1986 | 6,8 | 101,9 |
1987 | 6,7 | 103,1 |
1988 | 6,6 | 106,2 |
1989 | 6,6 | 110,5 |
1990 | 6,7 | 115,8 |
1991 | 7,0 | 122,5 |
1992 | 7,4 | 131,5 |
1993 | 7,7 | 135,7 |
1994 | 7,7 | 139,3 |
1995 | 7,8 | 143,4 |
1996 | 7,8 | 145,3 |
1997 | 7,7 | 147,8 |
1998 | 7,6 | 151,3 |
1999 | 7,5 | 154,9 |
2000 | 7,3 | 157,2 |
2001 | 7,2 | 157,8 |
2002 | 7,2 | 159,7 |
2003 | 7,2 | 159,9 |
2004 | 7,0 | 160,9 |
2005 | 6,9 | 160,5 |
2006 | 6,8 | 162,6 |
2007 | 6,7 | 163,5 |
2008 | 6,7 | 165,1 |
2009 | 7,1 | 169,8 |
2010 | 7,0 | 170,6 |
2011 | 6,8 | 170,1 |
2012 | 6,7 | 169,1 |
2013 | 6,8 | 171,7 |
2014 | 6,8 | 173,2 |
2015 | 6,7 | 173,1 |
2016 | 6,7 | 175,0 |
2017 | 6,7 | 178,8 |
2018 | 6,7 | 181,0 |
2019 | 6,6 | 182,3 |
2020 | 6,9 | 176,6 |
2021 | 6,8 | 186,6 |
2022 | 6,8 | 190,9 |
2023 | 6,7 | 189,9 |
- Note : Les données 2023 sont provisoires.
- Lecture : En 2023, la DIE s’élève à 189,9 milliards d’euros, ce qui représente 6,7 % du PIB.
- Champ : France.
- Source : MEN-Depp, Compte de l’éducation.
graphiqueFigure 2 – Dépense intérieure d’éducation (DIE) et part dans le produit intérieur brut

- Note : Les données 2023 sont provisoires.
- Lecture : En 2023, la DIE s’élève à 189,9 milliards d’euros, ce qui représente 6,7 % du PIB.
- Champ : France.
- Source : MEN-Depp, Compte de l’éducation.
Le financement initial de la DIE est majoritairement assuré par l’État (55,1 %) du fait de sa prépondérance dans la rémunération des enseignants et du versement des bourses d’études. En 2023, les crédits de l’État progressent de 4,3 % en euros courants. Cette hausse est portée par la revalorisation du point d’indice de la fonction publique ainsi que par des mesures spécifiques pour revaloriser les métiers de l’éducation. À la rentrée 2023, les mesures dites « socle » ont ainsi été mises en place, comme le doublement de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves dans le premier degré, et l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves dans le second degré ; de même, les mesures « pacte » se traduisent par la prise en charge de missions supplémentaires, tels le remplacement ou le soutien aux élèves en difficulté. Des mesures de revalorisation des carrières s’appliquent également dans l’enseignement supérieur par le biais de la loi de programmation de la recherche. Par ailleurs, les efforts pour améliorer l’inclusion d’élèves porteurs de handicap se poursuivent avec le recrutement d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).
En 2023, les collectivités territoriales participent à hauteur de 23,0 % à la DIE dont elles sont le deuxième contributeur. Leurs dépenses de fonctionnement sont en forte augmentation entre 2022 et 2023 en raison notamment de la hausse des coûts en énergie et chauffage, et de la poursuite de leurs dépenses d’investissement dans le bâti scolaire. Depuis le transfert en 2020 du financement de l’apprentissage vers les organismes professionnels, la participation des entreprises à la DIE s’accroît (10,4 % en 2023, contre 8,7 % en 2020) du fait du développement de l’apprentissage. Quant à la contribution des ménages, elle rejoint son niveau d’avant-crise (7,9 % de la DIE, comme en 2019) sous l’effet d’un rétablissement des sorties scolaires et des répercussions du contexte inflationniste sur leurs dépenses d’éducation.
La dépense moyenne par élève ou étudiant (y compris apprenti) atteint 10 470 euros en 2023. Elle croît avec le niveau de formation, de 8 450 euros dans le premier degré à 13 060 euros pour un étudiant dans le supérieur (figure 3). Le préélémentaire affiche un léger surcoût par rapport à l’élémentaire, principalement dû à un taux d’encadrement renforcé par la présence des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles. En 2023, la dépense moyenne progresse en euros courants à la fois dans le premier degré (+6,7 %), le second degré (+5,2 %) et le supérieur (+4,0 %).
tableauFigure 3 – Dépense moyenne par élève ou étudiant selon le niveau de formation en 2023
Niveau de formation | Dépense moyenne par élève |
|
---|---|---|
Premier degré | Préélémentaire | 8 490 |
Élémentaire | 8 430 | |
Ensemble | 8 450 | |
Second degré¹ | Collège | 10 070 |
Lycée général et technologique | 12 660 | |
Lycée professionnel | 14 470 | |
Ensemble | 11 320 | |
Supérieur¹ | STS² | 16 730 |
CPGE³ | 18 560 | |
Université | 12 250 | |
Ensemble | 13 060 |
- 1. Y compris apprentissage.
- 2. Sections de technicien supérieur.
- 3. Classes préparatoires aux grandes écoles.
- Note : Les données 2023 sont provisoires.
- Lecture : En 2023, au collège, la dépense moyenne par élève s’élève à 10 070 euros.
- Champ : France.
- Source : MEN-Depp, Compte de l’éducation.
graphiqueFigure 3 – Dépense moyenne par élève ou étudiant selon le niveau de formation en 2023

- 1. Y compris apprentissage.
- 2. Sections de technicien supérieur.
- 3. Classes préparatoires aux grandes écoles.
- Note : Les données 2023 sont provisoires.
- Lecture : En 2023, au collège, la dépense moyenne par élève s’élève à 10 070 euros.
- Champ : France.
- Source : MEN-Depp, Compte de l’éducation.
Depuis 1980, en euros constants, la dépense moyenne par élève ou étudiant augmente de 1,5 % en moyenne par an. Dans le premier degré, la progression est régulière et est en moyenne de 1,9 % par an sur cette période, en raison notamment de la hausse du taux d’encadrement, de la revalorisation des rémunérations des personnels enseignants et non enseignants. La hausse du nombre d’AESH y contribue également à partir de 2016. Dans le second degré, la dépense moyenne a augmenté en moyenne de 1,2 % par an depuis 1980, mais elle a globalement baissé depuis 2009 (-0,2 % en moyenne par an). Dans le supérieur, la dépense par étudiant croît de 1,3 % par an en moyenne de 1980 à 2009, puis baisse de 0,6 % par an en moyenne depuis 2009, les effectifs augmentant plus vite que les moyens alloués sur cette dernière période.
Définitions
La dépense intérieure d'éducation (DIE) rassemble toutes les dépenses effectuées, sur le territoire national, par l'ensemble des agents économiques, administrations publiques centrales et locales, entreprises et ménages, pour les activités d'éducation.
Le financement initial de la DIE représente le financement avant prise en compte des transferts entre les différents agents économiques. C’est donc ce qui est à la charge effective de chacun des agents. Par exemple, les bourses versées par l’État aux ménages sont comptées comme dépenses de l’État, financeur initial, tandis que les dépenses réalisées par les ménages avec les bourses reçues ne sont pas comptées.
Pour en savoir plus
Ouvrir dans un nouvel ongletLe financement de l’éducation en 2023, Document de travail - série études no 2024-E08, septembre 2024, DEPP.
Ouvrir dans un nouvel ongletRepères et références statistiques, Depp, édition 2024.
« Ouvrir dans un nouvel onglet En 2019, le coût moyen par étudiant est de 11 530 euros », Note d’information no 21.21, Depp, mai 2021.