France, portrait social Édition 2024

Cet ouvrage rassemble trois analyses des discriminations ressenties et vécues par différents groupes de personnes. Par ailleurs, deux dossiers analysent le niveau de vie des ménages en 2023, année encore marquée par une forte inflation. Enfin, une quarantaine de fiches synthétiques dressent le panorama social de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le21/11/2024
France, portrait social- Novembre 2024
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Logement

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Paru le :21/11/2024

En 2020, en France métropolitaine, 58 % des ménages vivant dans un sont propriétaires de leur (figure 1). Les ménages plus âgés sont plus souvent propriétaires : 23 % des ménages sont propriétaires quand la personne de référence a entre 25 et 29 ans et 45 % entre 30 et 39 ans, contre 75 % des 70 ans ou plus vivant dans un logement ordinaire, donc hors personnes vivant en maison de retraite. Les ménages propriétaires accédants, qui ont encore des emprunts à rembourser, sont les plus nombreux entre 30 et 49 ans (environ quatre ménages de ce groupe d’âge sur dix), mais le sont encore assez souvent entre 50 et 59 ans (un ménage sur quatre) ; à partir de 60 ans, les ménages sont très majoritairement propriétaires non accédants. Les personnes en couple sont plus souvent propriétaires de leur logement (68 % des couples avec enfants et 74 % des couples sans enfant le sont) que les personnes seules (45 %).

Figure 1Répartition des ménages par statut d’occupation selon l’âge de la personne de référence en 2020

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Répartition des ménages par statut d’occupation selon l’âge de la personne de référence en 2020 (en %) - Lecture : En 2020, 16,7 % des ménages dont la personne de référence a moins de 25 ans sont locataires du secteur social.
Âge Propriétaire non accédant Propriétaire accédant Locataire du secteur social Locataire du secteur libre Logé gratuitement
Moins de 25 ans 2,4 4,7 16,7 70,2 6,1
25 à 29 ans 4,2 18,9 20,7 51,8 4,4
30 à 39 ans 5,5 39,7 20,0 31,8 2,9
40 à 49 ans 13,9 43,2 19,5 20,9 2,6
50 à 59 ans 39,1 25,1 18,6 15,2 2,1
60 à 69 ans 60,6 8,4 15,8 13,7 1,5
70 à 79 ans 72,8 2,1 12,4 11,7 1,1
80 ans ou plus 74,4 0,5 11,7 10,5 2,9
Ensemble 36,2 21,5 17,2 22,6 2,5
  • Lecture : En 2020, 16,7 % des ménages dont la personne de référence a moins de 25 ans sont locataires du secteur social.
  • Champ : France métropolitaine, ménages vivant dans un logement ordinaire.
  • Source : CGDD-SDES, enquête Logement 2020.

Figure 1Répartition des ménages par statut d’occupation selon l’âge de la personne de référence en 2020

  • Lecture : En 2020, 16,7 % des ménages dont la personne de référence a moins de 25 ans sont locataires du secteur social.
  • Champ : France métropolitaine, ménages vivant dans un logement ordinaire.
  • Source : CGDD-SDES, enquête Logement 2020.

40 % des ménages sont locataires : 23 % dans le secteur libre et 17 % dans le secteur social. La part des locataires dans le secteur libre diminue avec l’âge, en lien avec l’accession à la propriété : de 70 % chez les ménages dont la personne de référence a moins de 25 ans, elle passe à 10 % chez les 80 ans ou plus. La part de ménages résidant dans le secteur social varie peu selon l’âge : de 17 % chez les moins de 25 ans, elle est ensuite stable autour de 20 % de 25 à 60 ans ; une fois que les ménages ont accédé au secteur social, ils ont tendance à y rester. Enfin, 3 % des ménages sont logés gratuitement, en payant éventuellement des charges, une part qui atteint 6 % chez les moins de 25 ans.

57 % des ménages vivent dans une maison individuelle. Cette part est plus élevée pour les couples : 72 % vivent en maison, contre 40 % des personnes seules et 44 % des familles monoparentales.

Le confort des logements s’est amélioré entre 2013 et 2020, mais des défauts subsistent : en 2020, 6 % des ménages déclarent que leur logement est trop froid en hiver à cause de problèmes d’isolation et autant que leur toit est percé (figure 2). Pour 20 % des ménages, le logement présente des signes d’humidité sur certains murs. Ces différents défauts peuvent générer des dépenses d’énergie excessives : 13 % des ménages estiment que leur logement est trop difficile ou trop coûteux à chauffer. Enfin, 10 % des ménages déclarent que leur logement est trop bruyant.

Figure 2Défauts de confort du parc de résidences principales en 2013 et en 2020

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Défauts de confort du parc de résidences principales en 2013 et en 2020 (en %) - Lecture : En 2020, 13,4 % des ménages déclarent que leur logement est trop difficile ou trop coûteux à bien chauffer.
Défaut du logement 2013 2020
Signes d'humidité sur certains murs 20,7 19,5
Logement trop difficile ou trop coûteux à bien chauffer 16,4 13,4
Logement bruyant 11,3 10,1
Toit percé 6,5 6,2
Logement trop froid l’hiver à cause d’un manque d’isolation 7,5 5,8
Logement trop sombre 6,7 5,7
Pas de chauffage central ou électrique 1,2 0,9
  • Lecture : En 2020, 13,4 % des ménages déclarent que leur logement est trop difficile ou trop coûteux à bien chauffer.
  • Champ : France métropolitaine, ménages vivant dans un logement ordinaire.
  • Sources : Insee, enquête Logement 2013 ; CGDD-SDES, enquête Logement 2020.

En 2022, les ménages consacrent en moyenne 20 % de leurs à leur logement (figure 3). Ce moyen est plus élevé pour les locataires du secteur libre (28 %) et pour les propriétaires accédants (27 %) que pour les locataires du secteur social (25 %). Il est beaucoup plus faible pour les propriétaires non accédants (10 %), qui n’ont ni prêt à rembourser ni loyer à payer. Le taux d’effort consacré au logement diminue lorsque les revenus des ménages augmentent.

Figure 3Taux d’effort en logement des ménages selon le revenu et le statut d’occupation en 2022

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Taux d’effort en logement des ménages selon le revenu et le statut d’occupation en 2022 (en %) - Lecture : En 2022, le taux d'effort moyen (net des aides au logement) des locataires du secteur libre est de 28,2 %. Les 25 % des locataires du secteur libre qui ont le plus faible revenu disponible (inférieur au 1er quartile) ont un taux d'effort moyen de 44,7 %.
Statut d’occupation du logement Revenu disponible
Inférieur au 1er quartile Entre le 1er et le 2e quartile Entre le 2e et le 3e quartile Supérieur au 3e quartile Ensemble
Locataire du secteur libre 44,7 30,3 26,7 21,1 28,2
Locataire du secteur social 29,1 24,3 21,1 18,3 24,6
Propriétaire accédant 43,8 32,1 28,7 23,9 27,1
Propriétaire non accédant 23,8 14,0 10,1 7,1 10,1
Ensemble 33,6 23,9 20,6 16,1 20,5
  • Note : Le millésime 2023 de l’enquête SRCV fournit les dépenses et les revenus de l’année précédente (2022).
  • Lecture : En 2022, le taux d'effort moyen (net des aides au logement) des locataires du secteur libre est de 28,2 %. Les 25 % des locataires du secteur libre qui ont le plus faible revenu disponible (inférieur au 1er quartile) ont un taux d'effort moyen de 44,7 %.
  • Champ : France métropolitaine, ménages vivant dans un logement ordinaire hors ménages logés gratuitement et ménages dont le revenu déclaré est négatif ou nul.
  • Source : Insee, enquête Statistiques sur les ressources et les conditions de vie (SRCV) 2023.

Les 25 % des ménages ayant les revenus les plus faibles ont un taux d’effort nettement plus important (34 %), quel que soit leur statut d’occupation : il atteint 45 % pour les locataires du secteur libre appartenant à cette tranche de revenus, et 29 % pour ceux du secteur social. Entre 2019 et 2022, le taux d’effort a davantage augmenté pour les locataires du secteur libre (+1,3 point, contre +0,3 point pour l’ensemble des ménages) et les 25 % des ménages les plus modestes (+1,9 point). Enfin, moins souvent propriétaires et disposant en moyenne de revenus plus faibles, les personnes vivant seules et les familles monoparentales consacrent une part plus importante de leurs revenus au logement : respectivement 27 % et 22 %, contre 16 % pour les couples sans enfant (figure 4).

Figure 4Taux d’effort en logement selon le type de ménage en 2022

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Taux d’effort en logement selon le type de ménage en 2022 (en %) - Lecture : En 2022, le taux d'effort moyen (net des aides au logement) des familles monoparentales est de 22,1 %.
Type de ménage Taux d’effort
Personne seule 27,4
Famille monoparentale 22,1
Couple sans enfant 16,3
Couple avec enfants 19,4
Autre 19,7
Ensemble 20,5
  • Note : Le millésime 2023 de l’enquête SRCV fournit les dépenses et les revenus de l’année précédente (2022).
  • Lecture : En 2022, le taux d'effort moyen (net des aides au logement) des familles monoparentales est de 22,1 %.
  • Champ : France métropolitaine, ménages vivant dans un logement ordinaire hors ménages logés gratuitement et ménages dont le revenu déclaré est négatif ou nul.
  • Source : Insee, enquête Statistiques sur les ressources et les conditions de vie (SRCV) 2023.

Définitions

Le logement ordinaire est un logement défini par opposition à un logement en résidence offrant des services spécifiques (résidences pour personnes âgées, pour étudiants, de tourisme, à vocation sociale, pour personnes handicapées…).

Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes qui constituent un ménage.

Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée, la contribution à la réduction de la dette sociale, et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts entre les ménages.

Le taux d’effort en logement rapporte les dépenses liées à l’habitation principale aux revenus. Les dépenses comprennent, pour les propriétaires, les remboursements d’emprunt pour l’achat du logement, la taxe foncière et les charges de copropriété. Pour les locataires, elles comprennent les loyers et les charges locatives. Pour tous les ménages, elles incluent la taxe d’habitation (qui existait encore pour certains ménages en 2022), la redevance pour les ordures ménagères, les dépenses en eau et en énergie associée au logement et l’assurance habitation. Le taux d’effort est net, c’est‑à‑dire calculé en déduisant du montant des dépenses les aides au logement. Le revenu des ménages retenu ici correspond au revenu disponible hors aides au logement et sans déduire la taxe d’habitation.