Emploi et revenus des indépendants Édition 2025

Insee Références
Paru le :Paru le21/05/2025
Emplois et revenus des indépendants- Mai 2025
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Transports et entreposage

Fin 2022, 154 000 personnes exercent une activité non salariée dans le secteur des , à titre principal ou en complément d’une activité salariée (figure 1). Si on se limite aux emplois principaux exercés, les représentent 7 % des personnes en emploi dans les transports, contre 10 % dans l’ensemble des secteurs non agricoles. Près de la moitié des non-salariés des transports ont une activité de poste et de courrier, incluant la livraison à domicile ; plus du tiers ont une activité de taxi ou de voiture de transport avec chauffeur (VTC), et moins d’un sixième travaillent dans les transports routiers de fret (services de déménagement compris).

Figure 1 – Structure de l’emploi non salarié dans les transports et l'entreposage fin 2022

en %
Figure 1 – Structure de l’emploi non salarié dans les transports et l'entreposage fin 2022 (en %) - Lecture : En 2022, 154 000 non-salariés exercent dans les transports et l'entreposage.
Secteur d'activité Effectifs au 31/12 (en milliers) Part des micro-entrepreneurs Part des pluriactifs Part des femmes Âge
Non-salariés classiques Micro-entrepreneurs Moins de 30 ans 60 ans ou plus
Taxis et VTC 53 31,6 3,9 34,9 8,1 4,9 13,6
Transports routiers de fret et services de déménagement 21 19,1 11,4 32,6 11,1 8,5 17,1
Autres activités de transports et d’entreposage 80 89,4 17,8 45,5 7,0 47,7 2,6
Activités de poste (hors service universel) et de courrier, y c. livraison à domicile 72 95,4 23,9 46,2 6,3 52,3 0,8
Autres activités de transports et d’entreposage (hors poste et courrier) 8 37,7 13,9 30,4 13,0 7,9 18,4
Transports et entreposage 154 60,1 7,9 43,0 7,9 27,7 8,3
Ensemble des secteurs hors agriculture 3 615 48,8 9,4 30,8 40,9 12,6 14,0
  • Lecture : En 2022, 154 000 non-salariés exercent dans les transports et l'entreposage.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes exerçant une activité non salariée au 31 décembre 2022, hors agriculture.
  • Source : Insee, base Non-salariés 2022.

La part de parmi les non-salariés des transports a plus que doublé depuis 2017, pour atteindre 60 % fin 2022, notamment en raison du succès de ce statut parmi les livreurs à domicile (95 % d’entre eux sont ME). À l’inverse, le moindre attrait de ce régime dans les activités de transports routiers de fret (19 %) s’explique par les frais conséquents liés à ces activités, peu compatibles avec le plafond de chiffre d’affaires imposé au micro-entrepreneuriat.

En 2022, 8 % des des transports et de l’entreposage sont (9 % en moyenne), et 43 % des ME (31 % en moyenne).

Dans un secteur des transports très masculin, la faible présence des femmes est encore plus marquée parmi les non-salariés (8 %, contre 41 % dans l’ensemble des secteurs) que parmi les salariés (26 %). Ce secteur est aussi très jeune : la part des non-salariés de moins de 30 ans est de 28 % en 2022 (contre 13 % en moyenne), en hausse de 11 points en 5 ans, en raison de l’afflux de jeunes ME dans les activités de livraison à domicile (52 % ont moins de 30 ans dans ce secteur).

En 2022, en considérant qu’un revenu est nul lorsqu’il est déficitaire, le moyen dans les transports est de 2 060 euros par mois pour les non-salariés classiques, un montant près de deux fois inférieur à la moyenne de l’ensemble des secteurs (4 030 euros) (figure 2). Il est notamment de 1 530 euros pour les taxis et VTC, et de 2 910 euros pour les transporteurs routiers de fret et services de déménagement.

Figure 2 – Revenus d’activité mensuels dans les transports et l'entreposage en 2022

en euros
Figure 2 – Revenus d’activité mensuels dans les transports et l'entreposage en 2022 (en euros) - Lecture : En 2022, le revenu mensuel moyen dans les transports routiers de fret et services de déménagement est de 2 480 euros.
Secteur d'activité Revenu mensuel moyen¹ Dispersion des revenus des non-salariés classiques
Ensemble des non-salariés Non-salariés classiques Micro-entrepreneurs Part des revenus nuls¹ (en %) Médiane² 1ᵉʳ décile² 9ᵉ décile²
Taxis et VTC 1 280 1 530 730 8,8 1 390 470 3 060
Transports routiers de fret et services de déménagement 2 480 2 910 510 14,7 2 610 590 6 520
Autres activités de transports et d’entreposage 380 2 900 160 27,2 2 530 490 8 240
Activités de poste (hors service universel) et de courrier, y c. livraison à domicile 150 950 140 60,0 1 590 90 4 980
Autres activités de transports et d’entreposage (hors poste et courrier) 2 310 3 330 610 20,0 2 680 550 8 550
Transports et entreposage 980 2 060 270 12,4 1 670 500 4 520
Ensemble des secteurs hors agriculture 2 420 4 030 670 10,6 2 900 650 9 320
  • 1. Les revenus négatifs (déficits) sont considérés comme nuls.
  • 2. Hors revenus nuls ou déficitaires.
  • Lecture : En 2022, le revenu mensuel moyen dans les transports routiers de fret et services de déménagement est de 2 480 euros.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes exerçant une activité non salariée au 31 décembre 2022, hors taxés d’office et hors agriculture.
  • Source : Insee, base Non-salariés 2022.

En 2022, le revenu mensuel moyen des ME est de 270 euros, le secteur des transports se classant ainsi comme le secteur le moins rémunérateur, quel que soit le statut du non-salarié.

Dans les transports, 12 % des non-salariés classiques ne dégagent aucun revenu de leur activité. Parmi les autres, un sur dix perçoit moins de 500 euros par mois et un sur dix plus de 4 520 euros. Avec un de 9,0, les revenus sont ainsi moins dispersés que dans l’ensemble des secteurs non agricoles (14,3).

Dans les transports, les écarts de revenu entre femmes et hommes sont nettement moins marqués que dans l’ensemble des secteurs : les femmes non salariées classiques gagnent en moyenne 5 % de moins que leurs homologues masculins (20 % dans l’ensemble des secteurs) (figure 3). Cet écart est presque nul parmi les ME (-17 % dans l’ensemble des secteurs).

Figure 3 – Revenus d'activité mensuels moyens par sexe en 2022

en milliers d'euros
Figure 3 – Revenus d'activité mensuels moyens par sexe en 2022 (en milliers d'euros) - Lecture : Le revenu mensuel moyen des non-salariés classiques exerçant dans les transports est de 1 960 euros pour les femmes, contre 2 070 euros pour les hommes.
Caractéristiques Femmes Hommes
Transports et entreposage, non-salariés classiques 1,96 2,07
Ensemble des non-salariés classiques 3,47 4,36
Transports et entreposage, micro-entrepreneurs 0,27 0,27
Ensemble des micro-entrepreneurs 0,60 0,72
  • Lecture : Le revenu mensuel moyen des non-salariés classiques exerçant dans les transports est de 1 960 euros pour les femmes, contre 2 070 euros pour les hommes.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes exerçant une activité non salariée au 31 décembre 2022, hors taxés d’office et hors agriculture.
  • Source : Insee, base Non-salariés 2022.

Figure 3 – Revenus d'activité mensuels moyens par sexe en 2022

  • Lecture : Le revenu mensuel moyen des non-salariés classiques exerçant dans les transports est de 1 960 euros pour les femmes, contre 2 070 euros pour les hommes.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes exerçant une activité non salariée au 31 décembre 2022, hors taxés d’office et hors agriculture.
  • Source : Insee, base Non-salariés 2022.

Depuis 2013, les évolutions du revenu moyen d’activité ont été bien plus défavorables dans les transports que dans l’ensemble des secteurs non agricoles. En particulier, le revenu moyen des ME a baissé de 5,2 % par an en moyenne entre 2013 et 2022, alors qu’il a progressé de 4,1 % dans l’ensemble des secteurs (figure 4). Particulièrement touché par la crise sanitaire, le revenu moyen des ME des transports est ainsi inférieur de 35 % à son niveau de 2019.

De même, le revenu moyen des non-salariés classiques exerçant dans les transports est inférieur de 6 % en 2022 à son niveau d’avant-crise (2019), un recul bien plus marqué que celui de la moyenne des secteurs non agricoles (-2 % sur 3 ans).

Figure 4 – Évolution du revenu moyen entre 2013 et 2022

indice base 100 en 2013, en euros constants
Figure 4 – Évolution du revenu moyen entre 2013 et 2022 (indice base 100 en 2013, en euros constants) - Lecture : Entre 2013 et 2022, le revenu moyen des non-salariés classiques dans les transports et l'entreposage a baissé de 2,0 % (indice 98,0, base 100 en 2013).
Année Transports et entreposage, micro-entrepreneurs Ensemble des micro-entrepreneurs Transports et entreposage, non-salariés classiques Ensemble des non-salariés classiques
2013 100,0 100,0 100,0 100,0
2014 97,5 98,1 100,5 101,7
2015 98,7 104,0 101,4 104,1
2016 85,8 107,6 102,7 107,0
2017 80,7 111,9 104,2 110,1
2018 86,6 125,3 106,4 115,3
2019 94,8 135,4 104,8 114,1
2020 68,0 125,7 85,5 107,5
2021 60,3 141,7 95,6 117,8
2022 62,0 143,7 98,0 111,7
  • Lecture : Entre 2013 et 2022, le revenu moyen des non-salariés classiques dans les transports et l'entreposage a baissé de 2,0 % (indice 98,0, base 100 en 2013).
  • Champ : France hors Mayotte, personnes exerçant une activité non salariée au 31 décembre, hors taxés d’office et hors agriculture.
  • Source : Insee, bases Non-salariés.

Figure 4 – Évolution du revenu moyen entre 2013 et 2022

  • Lecture : Entre 2013 et 2022, le revenu moyen des non-salariés classiques dans les transports et l'entreposage a baissé de 2,0 % (indice 98,0, base 100 en 2013).
  • Champ : France hors Mayotte, personnes exerçant une activité non salariée au 31 décembre, hors taxés d’office et hors agriculture.
  • Source : Insee, bases Non-salariés.

Définitions

Transports et entreposage : Ce secteur recouvre les transports de passagers ainsi que ceux de marchandises quel qu’en soit le mode (route, fer, aérien, etc.), les activités de poste et de courrier ainsi que les activités connexes telles que l’exploitation des infrastructures, la manutention et l’entreposage (code H de la NAF).

Les non-salariés désignent l’ensemble des personnes affiliées à un régime de protection sociale des travailleurs non salariés : Sécurité sociale des indépendants (SSI) ou Mutualité sociale agricole (MSA). Sont concernés les micro-entrepreneurs et les non-salariés classiques.

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d’entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Les non-salariés classiques désignent les non-salariés (cotisant à un régime de protection sociale des travailleurs non salariés), hors micro-entrepreneurs.

Sont considérés comme pluriactifs les non-salariés qui exercent à la fois une activité non salariée et une activité salariée (qu’elle soit exercée dans le secteur public, privé ou en tant que salarié d’un particulier-employeur). Ils perçoivent donc à la fois des revenus d’activité non salariaux et des revenus salariaux.

Le revenu d’activité des non-salariés est le revenu ou bénéfice issu de l’activité non salariée, déduction faite des cotisations sociales payées dans l’année et des charges professionnelles associées. Les contributions sociales imposables (CSG non déductible, CRDS) ne sont pas déduites.

Le rapport interdécile est un indicateur de mesure des inégalités de revenus entre les personnes. Le rapport interdécile D9/D1 correspond au ratio entre le 9ᵉ et le 1ᵉʳ  décile. Il fournit une mesure des disparités entre le haut et le bas de la distribution du revenu dans la population. Le rapport interdécile D5/D1 entre la médiane et le 1ᵉʳ  décile est une mesure de la dispersion dans la moitié basse de la distribution, tandis que le rapport interdécile D9/D5 entre le 9ᵉ décile et la médiane rend compte des disparités dans la moitié haute.

Les déciles partagent la population en dix sous-populations de taille égale.