En 2020, parmi les personnes en emploi, les femmes travaillent bien plus souvent que les hommes à temps partiel : 27,4 % contre 8,4 % (figure 1). Les écarts entre femmes et hommes face au temps partiel se réduisent au cours des dernières années : depuis 2014, le temps partiel recule parmi les femmes, alors qu’il augmente modérément parmi les hommes. En 2020, les femmes représentent 75,6 % des personnes travaillant à temps partiel (figure 2).

Le temps partiel est plus répandu au sein des emplois très féminisés, notamment dans le secteur des services ou parmi les employés. Toutefois, à secteur d’activité ou à catégorie socioprofessionnelle identiques, les femmes restent plus souvent à temps partiel que les hommes. Par exemple, en 2020, parmi les cadres, 16,5 % des femmes contre 6,4 % des hommes sont à temps partiel ; parmi les employés, c’est le cas de 35,8 % des femmes contre 15,1 % des hommes.

Les femmes en emploi à temps partiel travaillent plus fréquemment sur des quotités plus élevées : en 2020, 36,1 % des femmes à temps partiel travaillent au moins à 80 %, contre 22,9 % des hommes.

Les femmes travaillant à temps partiel invoquent davantage que les hommes le fait de s’occuper d’enfants ou d’une personne dépendante (26,1 % contre 5,8 %). Les hommes à temps partiel indiquent plus fréquemment que les femmes la recherche d’un complément de revenus (10,1 % contre 2,6 %), l’exercice d’une autre activité professionnelle (9,0 % contre 4,5 %), la poursuite d’études ou de formations (10,0 % contre 5,4 %) ou encore des raisons de santé (9,9 % contre 8,1 %). Pour les femmes, la part de temps partiel augmente avec le nombre d’enfants à charge et ce, d’autant plus qu’ils sont jeunes.

Le sous‑emploi rassemble pour l’essentiel les personnes à temps partiel qui souhaitent travailler davantage et qui sont disponibles pour le faire, qu’elles soient ou non en recherche active d’emploi. Travaillant beaucoup plus souvent à temps partiel, les femmes sont, en 2019, davantage en situation de sous‑emploi : 7,8 % contre 3,1 % des hommes ; elles représentent 70,4 % des personnes en situation de sous‑emploi. En 2020, avec la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid‑19, le sous‑emploi, qui couvre aussi les situations de chômage partiel ou technique, augmente fortement : il s’établit à 12,7 % des femmes en emploi et à 9,3 % des hommes.

En 2019, pour les femmes salariées à temps complet, la durée annuelle effectivement travaillée est en moyenne de 1 611 heures, contre 1 735 heures pour les hommes, soit 7,1 % de moins (figure 3). En effet, les femmes à temps complet ont travaillé en moyenne moins de jours dans l’année (208 jours contre 220 jours pour les hommes) et moins d’heures par jour (7,8 heures contre 8,0 heures pour les hommes). Les écarts de durée annuelle effectivement travaillée entre femmes et hommes à temps complet s’observent pour toutes les catégories socioprofessionnelles chez les salariés, mais sont d’ampleur variable : presque nuls pour les employés non qualifiés, ils sont les plus importants pour les professions intermédiaires (– 8,8 %), pour les employés qualifiés et les cadres (– 8,2 %). Parmi les salariés à temps partiel en revanche, la durée annuelle effectivement travaillée est très légèrement supérieure pour les femmes (+ 1,0 %).

Pour les travailleurs indépendants, la durée annuelle effectivement travaillée est nettement inférieure pour les femmes : 1 890 heures, contre 2 315 heures pour les hommes (soit – 18,4 %) ; cet écart tient en grande partie à une durée journalière travaillée moindre pour les femmes (– 14,4 %).