Les entreprises en France Édition 2022
Cet ouvrage offre une vue structurelle complète de notre système productif.
Recherche et développement expérimental
En 2020, la dépense intérieure de recherche et développement expérimental R&D des sociétés implantées en France (DIRDE) s’établit à 35,1 milliards d’euros (figure 1). Elle représente 66 % de la dépense intérieure de recherche et développement expérimental (DIRD) globale. La DIRD des administrations (DIRDA) s’élève quant à elle à 18,1 milliards d’euros.
tableauFigure 1 – Exécution de la DIRD et financement de la DNRD en France en 2020
D I R D | D N R D | |
---|---|---|
Par les administrations¹ | 18,1 | 22,5 |
En % du PIB | 0,78 | 0,97 |
Par les entreprises | 35,1 | 34,5 |
En % du PIB | 1,52 | 1,49 |
Ensemble | 53,2 | 57,0 |
En % du PIB | 2,30 | 2,47 |
- 1. Administrations publiques et privées (État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif).
- Champ : France.
- Source : MESR-SIES.
La DIRDE diminue de 3,0 % en volume entre 2019 et 2020, après une augmentation de 2,3 % l’année précédente. La DIRDA diminue également sur un an (−4,2 %), après une progression de 0,5 % en 2019. Au total, la DIRD recule de 3,4 % en 2020.
En France, dans un contexte où le produit intérieur brut (PIB) a fortement baissé en raison de la crise sanitaire (−7,8 % en 2020), l’effort de recherche, qui rapporte la DIRD au produit intérieur brut, s’élève à 2,30 % en 2020, après 2,19 % en 2019 (figure 2). Il se situe au-dessus de celui de la moyenne des 27 pays de l’Union européenne (2,19 %) et de la plupart des pays d’Europe du Sud, comme l’Italie (1,51 %). Il reste inférieur à celui de l’Allemagne (3,13 %) et de certains pays d’Europe du Nord, comme la Suède (3,49 %), le Danemark (2,97 %) et la Finlande (2,91 %).
tableauFigure 2 – Effort de recherche dans l’Union européenne en 2020
Suède | 3,49 |
---|---|
Allemagne1 | 3,13 |
Danemark | 2,97 |
Finlande | 2,91 |
France | 2,30 |
UE271 | 2,19 |
Italie | 1,51 |
- 1. Données estimées.
- Sources : MESR-SIES ; OCDE.
graphiqueFigure 2 – Effort de recherche dans l’Union européenne en 2020
La part des branches industrielles dans la DIRDE diminue de 2 points par rapport à 2019 pour s’établir à 68 %. Elles ont engagé 24,0 milliards d’euros de dépenses intérieures de R&D en 2020, dont 43 % sont réalisées par les trois principales branches de recherche industrielles : l’industrie automobile, la construction aéronautique et spatiale, et l’industrie pharmaceutique (figure 3). La DIRDE de l’industrie pharmaceutique diminue de 5,5 % en volume sur un an, celle de l’industrie automobile de 9,8 % et celle de la construction aéronautique et spatiale de 10,8 %.
tableauFigure 3 – DIRDE pour les principales branches de recherche en 2020
Industrie automobile | 4,30 |
---|---|
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 3,81 |
Construction aéronautique et spatiale | 3,35 |
Activités informatiques et services d'information | 2,85 |
Industrie pharmaceutique | 2,71 |
Industrie chimique | 1,87 |
Édition, audiovisuel et diffusion | 1,80 |
Composants, cartes électroniques, ordinateurs, équipements périphériques | 1,71 |
Fabrication instruments et appareils de mesure, essai et navigation, horlogerie | 1,58 |
- Champ : France.
- Source : MESR-SIES.
graphiqueFigure 3 – DIRDE pour les principales branches de recherche en 2020
En 2020, la part des branches des services au sein de la DIRDE augmente de 2 points par rapport à 2019 et s’établit à 28 %. En un an, leurs dépenses intérieures de R&D augmentent de 4,3 % en volume, pour atteindre 9,9 milliards d’euros en 2020. En particulier, les dépenses dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques progressent de 11,8 % en un an, alors que celles consacrées aux activités informatiques et services d’information diminuent de 2,5 %.
En 2019, 195 500 chercheurs et ingénieurs de R&D (y compris doctorants) en équivalent temps plein (ETP) sont employés pour mener des activités de R&D dans des sociétés implantées en France. Les grandes entreprises (GE) rassemblent 48 % de cet effectif, les petites et moyennes entreprises (PME) 27 % et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) 25 % (figure 4). Les grandes entreprises engagent 56 % de la DIRDE et reçoivent 73 % des financements publics directs.
tableauFigure 4 – Concentration de la R&D en fonction de la catégorie d'entreprises en 2019
Petites et moyennes entreprises | Entreprises de taille intermédiaire | Grandes entreprises | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Effectif de chercheurs | ||||
en ETP | 52 289 | 49 797 | 93 417 | 195 503 |
en % | 27 | 25 | 48 | 100 |
Dépenses intérieures | ||||
en millions d'euros | 6 744 | 8 775 | 19 730 | 35 249 |
en % | 19 | 25 | 56 | 100 |
Financements publics | ||||
en millions d'euros | 574 | 206 | 2 060 | 2 840 |
en % | 20 | 7 | 73 | 100 |
- ETP : équivalent temps plein.
- Lecture : en 2019, 27 % des chercheurs et ingénieurs de R&D (en ETP) mènent leur activités de R&D dans les PME, 25 dans les ETI et 48 % dans des grandes entreprises.
- Champ : France.
- Sources : Insee ; MESR-SIES.
graphiqueFigure 4 – Concentration de la R&D en fonction de la catégorie d'entreprises en 2019
En 2019, les filiales de groupes sous contrôle étranger implantées en France ont engagé 7,8 milliards d’euros de dépenses intérieures de R&D, soit 22,2 % de la DIRDE totale (figure 5). Moins de la moitié de ces dépenses (44,9 %) sont réalisées par des groupes ayant leur centre de décision dans l’UE et 23,1 % par des filiales de groupes américains.
En 2020, les ressources des sociétés implantées en France reçues de l’étranger (entreprises implantées à l’étranger, organismes nationaux étrangers ou organisations internationales) représentent 2,9 milliards d’euros (en baisse de 6,0 % par rapport à 2019) et financent 8,2 % de leurs travaux internes de R&D (figure 6). La part des fonds en provenance de l’Union européenne (UE) dans ces ressources est de 11,5 %, alors qu’ils représentent plus de la moitié des financements étrangers reçus par les administrations situées en France (54,8 %, après 57,6 % en 2019).
tableauFigure 5 – DIRDE et chercheurs des filiales sous contrôle étranger en 2019
DIRDE (en milliards d'euros) | Chercheurs et ingénieurs de R&D (en milliers d'ETP) | |
---|---|---|
Union européenne (UE), dont : | 3,5 | 19,9 |
Pays-Bas | 0,4 | 3,1 |
Allemagne | 1,3 | 6,4 |
Europe hors UE, dont : | 1,8 | 9,2 |
Royaume-Uni | 0,4 | 2,9 |
Reste du monde, dont : | 2,6 | 13,4 |
États-Unis | 1,8 | 9,3 |
Ensemble des filiales sous contrôle étranger | 7,8 | 42,5 |
Ensemble des entreprises | 35,2 | 195,5 |
- Notes : les données sont relatives aux nationalités des centres de décision. Sont entendues ici comme filiales sous contrôle étranger les sociétés dont la tête de groupe (société contrôlant les autres sans être elle-même contrôlée) est une société étrangère.
- Champ : France.
- Sources : Insee ; MESR-SIES.
En 2020, la dépense nationale de recherche et développement expérimental (DNRDE) des sociétés implantées en France s’élève à 34,5 milliards d’euros, dont 4,3 milliards pour des financements de travaux de R&D réalisés à l’étranger. En 2020, la DNRDE recule de 5,8 % en volume.
tableauFigure 6 – Flux financiers avec l’étranger en 2020
UE | Organismes nationaux étrangers et organisations internationales hors l'UE | Entreprises implantées à l'étranger | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|
Financements de la DIRD en provenance de l'étranger | Administrations | 0,68 | 0,36 | 0,20 | 1,24 |
Entreprises | 0,33 | 0,68 | 1,86 | 2,87 | |
Ensemble | 1,01 | 1,04 | 2,06 | 4,11 | |
DNRD vers l'étranger | Administrations | 3,56 | 3,56 | ||
Entreprises | 4,31 | 4,31 |
- Note : données semi-définitives.
- Champ : France.
- Source : MESR-SIES.
graphiqueFigure 6 – Flux financiers avec l’étranger en 2020
Définitions
La recherche et développement expérimental (R&D) a été définie et codifiée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La recherche et développement expérimental englobe les activités créatives et systématiques entreprises en vue d’accroître la somme des connaissances et de concevoir de nouvelles applications à partir des connaissances disponibles. Elle englobe la recherche fondamentale, la recherche appliquée et le développement expérimental.
La dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) comprend les moyens financiers (nationaux et étrangers) mobilisés pour l’exécution des travaux de recherche et développement expérimental R&D sur le territoire national par le secteur des administrations (DIRDA) et par le secteur des entreprises (DIRDE).
Quatre catégories d’entreprises sont définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie (décret n° 2008-1354) pour les besoins de l’analyse statistique et économique. Pour déterminer la catégorie à laquelle une entreprise appartient, les données suivantes, afférentes au dernier exercice comptable clôturé et calculées sur une base annuelle, sont utilisées : l’effectif, le chiffre d’affaires et le total du bilan. Sont ainsi distinguées :
- les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
- parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes, et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;
- les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;
- les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.
Quatre catégories d’entreprises sont définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie (décret n° 2008-1354) pour les besoins de l’analyse statistique et économique. Pour déterminer la catégorie à laquelle une entreprise appartient, les données suivantes, afférentes au dernier exercice comptable clôturé et calculées sur une base annuelle, sont utilisées : l’effectif, le chiffre d’affaires et le total du bilan. Sont ainsi distinguées :
- les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
- parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes, et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;
- les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;
- les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.
Quatre catégories d’entreprises sont définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie (décret n° 2008-1354) pour les besoins de l’analyse statistique et économique. Pour déterminer la catégorie à laquelle une entreprise appartient, les données suivantes, afférentes au dernier exercice comptable clôturé et calculées sur une base annuelle, sont utilisées : l’effectif, le chiffre d’affaires et le total du bilan. Sont ainsi distinguées :
- les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
- parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes, et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;
- les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;
- les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.
La dépense nationale de recherche et développement correspond à la somme des financements mobilisés par le secteur des entreprises (DNRDE) et par le secteur des administrations (DNRDA) situées sur le territoire national pour des travaux de recherche et développement expérimental R&D réalisés en France ou à l’étranger.