Les microentreprises regroupent une population très hétérogène : des micro‑entrepreneurs, des artisans, des sociétés civiles immobilières, etc. En 2020, la France compte 4,1 millions de microentreprises marchandes non agricoles et non financières (incluant toutefois les exploitations forestières, les auxiliaires de services financiers et d’assurance et les holdings) (figure 1). Les microentreprises emploient 2,3 millions de salariés (en ETP) et réalisent 19 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises.

Les activités exercées par les microentreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers sont tournées essentiellement vers les services marchands et le commerce : 54 % des microentreprises ont une activité principale dans les services marchands, tandis que 20 % ont une activité principale dans le commerce, 15 % dans la construction et 7 % dans l’industrie. 36 % du chiffre d’affaires des microentreprises est réalisé dans le commerce (comme pour l’ensemble des entreprises) et 34 % dans les services (alors que ce secteur ne représente que 20 % du chiffre d’affaires de l’ensemble des entreprises). À l’inverse, l’industrie ne génère que 8 % du chiffre d’affaires total des microentreprises (contre 30 % du chiffre d’affaires de l’ensemble des entreprises) (figure 2).

Comme pour l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers, les microentreprises comptent la majorité de leurs effectifs salariés dans les activités tertiaires (68 % pour les MIC et 64 % pour l’ensemble). 21 % de leurs salariés travaillent dans la construction, contre 11 % en moyenne. À l’inverse, l’industrie ne représente que 11 % des effectifs en ETP des microentreprises, contre 25 % en moyenne ; les industries alimentaires sont les plus représentées et dans une moindre mesure celles de la fabrication de produits métalliques (excepté machines et équipements) et les activités proches des services (réparation et installation de machines et d’équipements). Très présentes en matière d’emploi dans les travaux de construction spécialisés, le commerce de détail et la restauration, un grand nombre de microentreprises s’adressent à un marché de proximité. Les trois quarts des microentreprises n’ont aucun salarié (parmi celles‑ci, 45 % sont des micro‑entrepreneurs), 10 % en ont un, à temps partiel ou à temps plein, et seules 15 % emploient plus d’un salarié (en ETP).

La diversité des métiers et des structures juridiques des microentreprises entraîne une très forte dispersion de leur valeur ajoutée. La moitié des microentreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers génèrent moins de 6 000 euros par an de valeur ajoutée, et même moins de 4 000 euros pour un quart d’entre elles. Pour les secteurs de la construction et du commerce, les niveaux médians sont en revanche nettement supérieurs (28 000 et 15 000 euros) (figure 3).

Les microentreprises industrielles ont davantage d’immobilisations corporelles que les autres microentreprises (hors entreprises de l’immobilier, atypiques par la nature de leurs actifs). Le taux de marge le plus élevé est dans les transports (32 %, contre 27 % pour l’ensemble des microentreprises). Par rapport aux autres catégories d’entreprises, le taux d’exportation des microentreprises reste très faible, seulement 4 % en moyenne, alors que celui des PME, hors microentreprises, est de 10 % (figure 4).