Les entreprises en France Édition 2022

Cet ouvrage offre une vue structurelle complète de notre système productif.

Insee Références
Paru le :Paru le07/12/2022
Les entreprises en France- Décembre 2022
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Sommaire

Créations et suppressions d'emplois par catégories d'entreprises et zone d'emploi

Insee Références

Paru le :07/12/2022

Entre 2009 et 2019, l’emploi des établissements marchands hors agriculture a augmenté de 907 600 salariés : –154 800 dans les , +167 800 dans les (hors microentreprises), +523 400 dans les et +371 200 dans les . Cette comparaison des stocks d’emplois par suggère un déclin des microentreprises et une croissance plus importante des autres catégories. Cependant, l’interprétation est différente si, pour chaque catégorie d’entreprise, on décompose la variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 grâce à une . Celle-ci répartit en deux effets les gains (et pertes) d’emplois en fonction des seuils d’effectifs salariés définissant les catégories d’entreprises : l’effet des créations et suppressions d’emplois salariés et l’effet des changements de catégorie d’entreprise.

Dans les microentreprises, la diminution du nombre de salariés provient du fait que les 373 700 créations nettes d’emploi ne compensent pas la baisse de 520 600 emplois par le jeu des changements de catégorie. De nombreuses microentreprises deviennent des PME, pour l’essentiel à la suite d’une augmentation de leurs effectifs, et de façon marginale des ETI ou des grandes entreprises.

Malgré des échanges déficitaires avec les ETI (−748 200 emplois) et les grandes entreprises (−54 200 emplois), le nombre d’emplois augmente dans les PME contrairement à la période 2008-2018. Ceci résulte de la création nette de 426 900 emplois et d’un gain de 520 600 emplois par le jeu des changements de catégorie avec les microentreprises.

Les effectifs des grandes entreprises augmentent davantage que ceux des autres catégories, souvent grâce à de la croissance externe. En effet, pour développer de nouvelles activités, les grandes entreprises ont tendance à investir dans des sociétés ayant les compétences attendues, à travers des rachats, fusions-acquisitions et intégrations de ces entreprises. Ces apports externes se traduisent par un flux important des ETI vers les grandes entreprises notamment (près de 492 700 emplois).

Entre 2009 et 2019, toujours dans une approche dynamique, l’emploi salarié dans les grandes entreprises augmente dans 57  (comme Toulouse et Nantes grâce à Airbus et Altran, ou Lille) et diminue de plus de 1 000 emplois dans 79 zones d’emploi (dont Roissy avec une diminution des effectifs salariés chez Air France ou PSA) (figure 1). L’emploi salarié des ETI baisse dans le Grand Est, les Hauts-de-France (excepté Lille et ses alentours) et dans l’est de la Normandie (figure 2). A contrario, il augmente sur la façade ouest, dans le sud de la France et aux alentours de Lyon. Les PME, y compris les microentreprises, sont souvent liées aux activités présentielles ou dépendent de l’activité des grandes entreprises et des ETI. Leur emploi augmente plutôt dans les grandes agglomérations et les pôles économiques (figure 3 et figure 4).

Figure 1 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les grandes entreprises

Figure 1 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les grandes entreprises
Les données détaillées sont disponibles dans le fichier à télécharger.

Figure 1 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les grandes entreprises

  • Lecture : entre 2009 et 2019, dans la zone d'emploi de Nantes, les grandes entreprises ont créé 9 578 emplois salariés.
  • Champ : France hors Mayotte, entreprises non agricoles.
  • Source : Insee, Clap, Flores, Lifi.

Figure 2 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les ETI

Figure 2 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les ETI
Les données détaillées sont disponibles dans le fichier à télécharger.

Figure 2 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les ETI

  • Lecture : entre 2009 et 2019, dans la zone d'emploi de Bordeaux, les ETI ont créé 13 195 emplois salariés.
  • Champ : France hors Mayotte, entreprises non agricoles.
  • Source : Insee, Clap, Flores, Lifi.

Figure 3 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les PME (hors MIC)

Figure 3 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les PME (hors MIC)
Les données détaillées sont disponibles dans le fichier à télécharger.

Figure 3 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les PME (hors MIC)

  • Lecture : entre 2009 et 2019, dans la zone d'emploi d’Avignon, les PME (hors microentreprises - MIC) ont créé 2 113 emplois salariés.
  • Champ : France hors Mayotte, entreprises non agricoles.
  • Source : Insee, Clap, Flores, Lifi.

Figure 4 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les microentreprises

Figure 4 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les microentreprises
Les données détaillées sont disponibles dans le fichier à télécharger.

Figure 4 - Variation de l’emploi salarié entre 2009 et 2019 dans les microentreprises

  • Lecture : entre 2009 et 2019, dans la zone d'emploi de Toulouse, les microentreprises ont créé 15 885 emplois salariés.
  • Champ : France hors Mayotte, entreprises non agricoles.
  • Source : Insee, Clap, Flores, Lifi.

Définitions

Les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes, et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros.

Les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros.

Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros.

Les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.

Quatre catégories d’entreprises sont définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie (décret n°2008-1354) pour les besoins de l’analyse statistique et économique. Pour déterminer la catégorie à laquelle une entreprise appartient, les données suivantes, afférentes au dernier exercice comptable clôturé et calculées sur une base annuelle, sont utilisées : l’effectif, le chiffre d’affaires et le total du bilan.

Sont ainsi distinguées :

  • les petites et moyennes entreprises (PME), incluant les microentreprises (MIC) ;
  • les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ;
  • les grandes entreprises (GE).

L’approche dynamique consiste à répartir l’évolution de l’emploi en fonction des seuils définissant les catégories d’entreprises. Ainsi, si une microentreprise compte 7 salariés en 2014 et devient une PME de 15 salariés en 2015, le seuil déterminant la limite entre les microentreprises et les PME étant de 9 salariés, 2 emplois sont attribués aux créations d’emplois des microentreprises et 6 emplois aux créations des PME. En revanche, si une microentreprise de 7 salariés est rachetée par une PME, il n’y a ni création ni suppression d’emploi : il y a un flux de 7 salariés des microentreprises vers les PME.

La zone d’emploi est un espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l’essentiel de la main d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts.

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