Les entreprises en France Édition 2021
Industrie
Insee Références
Paru le :01/12/2021
Vision du secteur de l’industrie avec la définition économique des entreprises
En 2019, on compte 272 500 unités légales dont l’activité principale relève de l'industrie : 233 900 sont des unités légales indépendantes et 38 600 appartiennent à un groupe. Parmi ces dernières, 31 800 (82 %) sont filiales d’une entreprise industrielle (figure 1). A contrario, 6 800 sont des filiales industrielles d’entreprises d’autres secteurs : elles se répartissent à peu près équitablement entre les entreprises des services principalement marchands (2 200), de la construction (2 000) et du commerce (2 000). Les entreprises des transports et des services financiers accueillent au total 600 unités légales industrielles. Ces filiales emploient 151 000 salariés ETP (équivalent temps plein), soit 7 % des ETP occupés dans des filiales industrielles (figure 2), réalisent 6 % de la valeur ajoutée générée par l’ensemble des filiales exerçant une activité industrielle (figure 3) et portent 4 % des immobilisations non financières (figure 4).
tableauFigure 1 – Unités légales et entreprises de l’industrie en 2019
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graphiqueFigure 1 – Unités légales et entreprises de l’industrie en 2019
tableauFigure 2 – Effectifs salariés en ETP de l’industrie en 2019
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graphiqueFigure 2 – Effectifs salariés en ETP de l’industrie en 2019
tableauFigure 3 – Valeur ajoutée de l’industrie en 2019
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graphiqueFigure 3 – Valeur ajoutée de l’industrie en 2019
tableauFigure 4 – Immobilisations non financières de l’industrie en 2019
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graphiqueFigure 4 – Immobilisations non financières de l’industrie en 2019
En 2019, 60 800 unités légales sont filiales d’une entreprise industrielle organisée en groupe. Parmi ces filiales, 29 000 (48 %) exercent une activité ne relevant pas de l’industrie. 14 300 filiales (24 %) sont spécialisées dans les activités financières, sièges sociaux, holdings ou auxiliaires de services financiers et d’assurance, 7 100 (12 %) dans les services marchands, en particulier du conseil de gestion et de la location de biens immobiliers ou encore 5 700 (9 %) dans le commerce, très majoritairement du commerce de gros. Les autres activités sont plus rares : construction (1 100 filiales), transports et entreposage (400). En 2019, les entreprises industrielles constituées en groupe de sociétés emploient 2,5 millions de salariés ETP, génèrent 273 milliards d’euros de valeur ajoutée, et comptabilisent 991 milliards d’euros d’immobilisations non financières. Au sein de ces entreprises, le poids des filiales dont l’activité ne relève pas de l’industrie est assez faible : elles représentent 17 % des salariés (ETP) et 13 % des immobilisations non financières. Toutefois elles portent 20 % de la valeur ajoutée, en particulier via les filiales commerciales (8 %)
La mise en œuvre de la définition économique des entreprises conduit donc à rattacher des unités légales de l’industrie à des entreprises d’autres secteurs et à intégrer des unités légales non industrielles à des entreprises de l’industrie. Cette réallocation sectorielle a pour conséquence de corriger les effets de l’externalisation des fonctions au sein même des entreprises et de renforcer l’importance du secteur industriel avec une augmentation de 271 000 du nombre de salariés (ETP), de 40 milliards de la valeur ajoutée et de 86 milliards d’euros des immobilisations non financières (figure 5).
tableauFigure 5 – Impact de la définition économique des entreprises de l’industrie en 2019
Effet net des réallocations sectorielles (1) | Effet de la consolidation (2) | Total (1) + (2) | ||
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Variables additives | Effectifs (en milliers d’ETP) | 271 | 0 | 271 |
Valeur ajoutée | 40 | 0 | 40 | |
Immobilisations non financières | 86 | 0 | 86 | |
Variables non additives | Chiffre d’affaires | 227 | -225 | 2 |
Fonds propres | 875 | -292 | 583 | |
Immobilisations financières | 1 325 | -409 | 917 |
- ETP : équivalent temps plein.
- Lecture : avec la définition économique des entreprises, les immobilisations financières des entreprises de l’industrie augmentent de 917 milliards d’euros (Md€) par rapport aux immobilisations financières des unités légales des services marchands : 1 325 Md€ par effet des réallocations sectorielles et – 409 Md€ par l’effet des consolidations intragroupes.
- Champ : entreprises et unités légales de l’industrie (y compris entreprises « mono-unité légale »).
- Source : Insee, Ésane 2019 (données individuelles).
graphiqueFigure 5 – Impact de la définition économique des entreprises de l’industrie en 2019
Le passage à une analyse au niveau des entreprises plutôt que des unités légales ajoute à la réallocation sectorielle un effet de consolidation des flux intra groupe pour les variables dites « non additives ». Les deux effets combinés conduisent à une légère révision à la hausse du chiffre d’affaires du secteur industriel (+ 2 milliards d’euros). Mais surtout, ils induisent une nette augmentation des fonds propres (+ 583 milliards d’euros) et des immobilisations financières (+ 917 milliards d’euros) à travers la captation d’unités légales appartenant aux services marchands et financiers.
Chiffres clés de l’industrie
En 2019, l’industrie rassemble 250 200 entreprises (figure 6) dont 176 900 relèvent du régime du micro-entrepreneur ou du régime fiscal de la micro-entreprise. Ces entreprises industrielles emploient 3,1 millions de salariés en équivalent temps plein (ETP), soit 25,1 % des salariés de l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers. Les entreprises industrielles réalisent un chiffre d’affaires de 1 234 milliards d’euros et dégagent une valeur ajoutée de 319 milliards d’euros. Elles génèrent 31 % du chiffre d’affaires et 28 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des secteurs (figure 7), alors qu’elles ne représentent que 8 % des entreprises.
tableauFigure 6 – Nombre d’entreprises dans l’industrie en 2019
Nombre d’entreprises | Nombre d’unités légales1 | Dont entreprises « mono-unité légale » | Hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs | |||
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Nombre d’entreprises | Nombre d’unités légales1 | Dont entreprises « mono-unité légale » | ||||
Industrie manufacturière dont : | 209,3 | 246,7 | 194,2 | 141 | 178,3 | 125,9 |
Industrie agroalimentaire | 54,9 | 62,6 | 52,2 | 48,8 | 56,5 | 46,2 |
Cokéfaction-raffinage | 0,0 | 0,1 | 0,0 | 0,0 | 0,1 | 0,0 |
Équipements électriques, optiques, machines et équipements | 9,0 | 13,7 | 7,1 | 8,0 | 12,7 | 6,1 |
Matériel de transport | 2,6 | 4,3 | 2,2 | 2,3 | 3,9 | 1,8 |
Autres produits industriels manufacturés | 142,8 | 166,0 | 132,7 | 81,9 | 105,1 | 71,8 |
Reste du secteur industrie | 40,9 | 48,0 | 39,7 | 35,9 | 42,9 | 34,7 |
Ensemble de l'industrie | 250,2 | 294,7 | 233,9 | 176,9 | 221,2 | 160,6 |
Poids de l'industrie2 (en %) | 7,5 | 8,3 | 7,2 | 7,7 | 8,7 | 7,3 |
- 1. Constituant les entreprises de l’industrie.
- 2. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
- Lecture : en 2019, l’industrie agroalimentaire est composéde 54,9 milliers d’entreprises.
- Champ : France, entreprises du secteur de l’industrie.
- Source : Insee, Ésane 2019 (données individuelles).
tableauFigure 7 – Chiffres clés des entreprises de l’industrie en 2019
Salariés (en milliers d’ETP) | Chiffre d’affaires hors taxes | Chiffre d’affaires à l’export | Valeur ajoutée hors taxes | Investissement corporels bruts hors apports | |
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(en milliards d’euros) | |||||
Industrie manufacturière dont : | 2 740,1 | 1 065,9 | 461,3 | 268,1 | 38,2 |
Industrie agroalimentaire | 582,2 | 212,2 | 47,4 | 47,1 | 7,9 |
Cokéfaction-raffinage | 19,5 | 41,9 | 10,5 | 4,7 | 0,7 |
Équipements électriques, optiques, machines et équipements | 404,4 | 128,0 | 63,1 | 40,5 | 4,2 |
Matériel de transport | 384,2 | 267,6 | 180,5 | 46,5 | 6,5 |
Autres produits industriels manufacturés | 1 349,8 | 416,2 | 159,8 | 129,3 | 18,9 |
Reste du secteur industrie | 373,8 | 168,6 | 26,8 | 50,7 | 25,6 |
Ensemble de l'industrie | 3 113,9 | 1 234,4 | 488,1 | 318,9 | 63,8 |
Poids de l'industrie1 (en %) | 25,1 | 31,0 | 64,2 | 28,1 | 28,1 |
- 1. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
- Lecture : en 2019, la fabrication de matériel de transport génère 46,5 milliards d’euros de valeur ajoutée hors taxes.
- Champ : France, entreprises du secteur de l’industrie.
- Source : Insee, Ésane 2019.
La très grande majorité des entreprises industrielles sont mono-unité légale mais ont un poids économique relativement faible. Seules 7 % des entreprises de l’industrie (soit 16 300 entreprises) sont organisées en groupes de sociétés. Au total, celles-ci rassemblent 60 800 unités légales, industrielles ou non. Elles cumulent 80 % des salariés du secteur, 85 % de la valeur ajoutée, 89 % du chiffre d’affaires et surtout 94 % des exportations.
Plus que dans tout autre grand secteur, hormis celui des transports et de l’entreposage, la concentration des moyens de production est importante dans l’industrie. Ainsi, les 95 grandes entreprises (GE) réunissent 33 % des salariés, 59 % des immobilisations corporelles, 44 % de la valeur ajoutée et 64 % du chiffre d’affaires à l’export (figure 8).
tableauFigure 8 – Caractéristiques de l’industrie selon la catégorie d’entreprises en 2019
Microentreprises (MIC) | PME (hors MIC) | Entreprises de taille intermédiaire | Grandes entreprises | |
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Nombre d’entreprises | 89,5 | 9,8 | 0,7 | 0,0 |
Effectifs salariés en ETP | 7,5 | 24,9 | 34,4 | 33,2 |
Immobilisations corporelles | 4,4 | 10,9 | 26,0 | 58,6 |
Chiffre d’affaires à l’export | 0,4 | 6,7 | 28,7 | 64,2 |
Valeur ajoutée hors taxes | 5,3 | 17,7 | 33,3 | 43,8 |
- ETP : équivalent temps plein.
- Lecture : en 2019, les grandes entreprises génèrent 64,2 % du chiffre d’affaires à l’export du secteur de l’industrie.
- Champ : France, entreprises du secteur de l’industrie.
- Source : Insee, Ésane 2019.
graphiqueFigure 8 – Caractéristiques de l’industrie selon la catégorie d’entreprises en 2019
L’industrie manufacturière constitue autour de 88 % du secteur industriel en matière de salariés en ETP, de valeur ajoutée et de chiffre d’affaires. Les industries agroalimentaires (IAA) concentrent un peu moins d’un cinquième des salariés (19 %) et du chiffre d’affaires (17 %) de l’ensemble de l’industrie. La fabrication de matériels de transports, quant à elle, réalise 22 % du chiffre d’affaires et 37 % des exportations du secteur.
Les entreprises industrielles sont davantage tournées vers l’extérieur que celles des autres secteurs puisqu’elles y réalisent 40 % de leur chiffre d’affaires, soit deux fois plus que l’ensemble des entreprises marchandes non agricoles et non financières (figure 9). Les deux tiers de la production des entreprises de matériels de transports et la moitié de celle des biens d’équipement électriques, optiques, de machines ou d’équipements, sont destinées à des clients étrangers.
tableauFigure 9 – Ratios économiques et financiers des entreprises dans l’industrie en 2019
Taux d’exportation | Taux de valeur ajoutée | Intensité capitalistique (en milliers d’euros par ETP) | Taux d’investissement | Taux de marge | |
---|---|---|---|---|---|
Industrie manufacturière dont : | 43,3 | 25,2 | 191,9 | 14,8 | 26,5 |
Industrie agroalimentaire | 22,4 | 22,2 | 176,7 | 13,6 | 30,2 |
Cokéfaction-raffinage | 25,0 | 11,2 | 953,2 | 35,8 | 23,6 |
Équipements électriques, optiques, machines et équipements | 49,3 | 31,7 | 127,1 | 10,3 | 18,8 |
Matériel de transport | 67,5 | 17,4 | 244,7 | 16,9 | 30,1 |
Autres produits industriels manufacturés | 38,4 | 31,1 | 191,9 | 14,0 | 26,4 |
Reste du secteur industrie | 15,9 | 30,1 | 1 199,6 | 68,5 | 47,9 |
Ensemble de l'industrie | 39,5 | 25,8 | 312,9 | 20,0 | 30,1 |
Ensemble des entreprises principalement marchandes non agricoles et non financières | 18,4 | 29,8 | 213,9 | 20,0 | 28,3 |
- ETP : équivalent temps plein.
- Lecture : en 2019, les équipements électriques ont un taux de marge de 18,8 %.
- Champ : France, entreprises du secteur de l’industrie.
- Source : Insee, Ésane 2019.
L’industrie comprend l’industrie manufacturière mais également les industries extractives (gravières, sablières, etc.), la production et la distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné, ainsi que la production et la distribution d’eau, l’assainissement, la gestion des déchets, la dépollution. Sur l’ensemble de ces deux derniers secteurs, le taux d’investissement atteint 68 %. Il est beaucoup plus faible dans l’industrie manufacturière (14 %), loin des niveaux observés dans les services marchands (24 %) ou encore dans les transports (24 %).
En raison des investissements nécessaires à la production et à la distribution d’électricité, de gaz et d’eau, l’industrie est un secteur très capitalistique. L’intensité capitalistique s’élève à 313 milliers d’euros par ETP en 2019, contre 214 milliers d’euros par ETP pour l’ensemble des entreprises. Ce ratio s’abaisse à 192 milliers d’euros par ETP pour les entreprises manufacturières.
Dans son processus de production, l’industrie mobilise plus d’intrants que les autres secteurs. Le taux de valeur ajoutée des entreprises industrielles se situe ainsi en deçà de l’ensemble des entreprises : 26 % contre 30 % en 2019. Leur taux de marge est en revanche supérieur (30 %) à celui de l’ensemble des entreprises principalement marchandes non agricoles et non financières (28 %), en lien avec le caractère très capitalistique de l’industrie non manufacturière (énergies, etc.).
Définitions
Une unité légale est une entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être :
- une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ;
- une personne physique, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique.
Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (greffes des tribunaux, sécurité sociale, DGFiP, etc.) pour exister. L’existence d’une telle unité dépend du choix des propriétaires ou de ses créateurs (pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales). L’unité légale, société ou entreprise individuelle, est l’unité principale enregistrée au répertoire Sirene et identifiée par son numéro Siren.
L'industrie comprend les entreprises ayant leur activité principale exercée (APE) dans les sections B (industries extractives), C (industrie manufacturière), D (production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné), E (production et distribution d’eau, assainissement et gestion des déchets, dépollution) de la nomenclature d’activités NAF rév. 2 [voir annexe Nomenclature d’activités française]. L’artisanat commercial (charcuterie, boulangerie-pâtisserie) est comptabilisé dans l’industrie, car son activité de fabrication l’emporte sur celle de revente en l’état de marchandises, même si les secteurs concernés sont proches par certains aspects du commerce de détail alimentaire spécialisé (vente directe à des consommateurs dans des magasins, etc.).
Une unité légale indépendante est une unité légale non détenue majoritairement par une autre unité légale.
Un groupe est un ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.
Une filiale est une unité légale détenue à plus de 50 % par une autre unité légale.
Le décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008 d’application de la loi de modernisation de l’économie de 2008 (LME) définit l’entreprise comme « la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes. »
Concrètement, l’entreprise est :
- soit une unité légale (entité juridique identifiée par son numéro Siren, qui peut être un entrepreneur individuel ou une société exerçant une fonction de production) indépendante ;
- soit un regroupement économiquement pertinent (intervenant sur le marché, regroupant l’ensemble des facteurs de production, ayant une autonomie de décision) d’unités légales appartenant à un même groupe de sociétés.
La valeur ajoutée (VA) est égale à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes. La valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF) est égale à la valeur ajoutée de laquelle on déduit les impôts sur la production (comme la contribution économique territoriale) et à laquelle on ajoute les subventions d’exploitation. Elle est aussi égale à la somme des frais de personnels et de l’excédent brut d’exploitation.
Les immobilisations non financières sont la somme des immobilisations corporelles et incorporelles.
Les immobilisations corporelles désignent les actifs physiques destinés à être utilisés durablement par l’entreprise comme moyens de production à la clôture de l’exercice, évalués à leur valeur brute comptable ; par extension, ils incluent les avances et acomptes versés sur commandes d’actifs corporels. Ils comprennent les terrains (y compris les agencements et aménagements des terrains), les constructions, les installations techniques, matériel et outillage industriels, les autres immobilisations corporelles et les immobilisations en cours.
Les immobilisations incorporelles désignent les actifs immatériels non financiers détenus par l’entreprise à la clôture de l’exercice, évalués à leur valeur brute comptable. Ils comprennent le fonds commercial et les autres immobilisations incorporelles (frais d’établissement, frais de développement, concessions, brevets, avances et acomptes sur immobilisations incorporelles).
La consolidation des résultats est une opération comptable permettant d’élaborer des données au niveau des entreprises à partir des données des unités légales qui les composent. Pour les variables dites « non additives » (chiffre d’affaires, achats, créances, dettes, etc.), il est nécessaire de retirer du cumul des données des unités légales les flux internes à l’entreprise, qui n’ont pas de réelle signification économique mais reflètent seulement l’organisation juridique de l’entreprise. Par exemple, le chiffre d’affaires consolidé est la somme des chiffres d’affaires des unités légales d’un groupe, à laquelle on ôte le chiffre d’affaires intragroupe, c’est-à-dire réalisé entre les filiales du groupe. Pour les variables dites « additives » (effectif, valeur ajoutée, etc.), la consolidation n’a pas lieu d’être, car la valeur de la variable au niveau de l’entreprise est égale à la somme des valeurs de cette variable pour toutes les unités légales qui composent l’entreprise.
Le régime du micro-entrepreneur est la nouvelle dénomination pour celui d’auto-entrepreneur depuis le 19 décembre 2014. Il a été mis en place par la loi de modernisation de l’économie (LME) d’août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009. Pour les entrepreneurs individuels qui en font la demande, les formalités de création d’entreprises sont allégées, et le mode de calcul et de paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu est simplifié. L’entrepreneur bénéficie ainsi notamment du régime fiscal de la micro‑entreprise et du régime micro-social. Depuis le 1er janvier 2018, le régime peut s’appliquer aux entreprises dont le chiffre d’affaires pour une année civile complète n’excède pas :
- 170 000 euros HT pour une activité de vente de marchandises, d’objets, d’aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 70 000 euros HT pour une activité de services.
Quatre catégories d’entreprises sont définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie (décret n° 2008-1354) pour les besoins de l’analyse statistique et économique. Pour déterminer la catégorie à laquelle une entreprise appartient, les données suivantes, afférentes au dernier exercice comptable clôturé et calculées sur une base annuelle, sont utilisées : l’effectif, le chiffre d’affaires et le total du bilan. Sont ainsi distinguées :
- les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part,
ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de
bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
- parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes, et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;
- les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;
- les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.
Ratios :
- Taux d’exportation : chiffre d’affaires (CA) à l’export / chiffre d’affaires (CA)
- Taux de valeur ajoutée : valeur ajoutée (VA) / chiffre d’affaires (CA)
- Taux d’investissement : investissements corporels bruts hors apport / valeur ajoutée (VA)
- Taux de marge : excédent brut d’exploitation (EBE) / valeur ajoutée au coût des facteurs (VACF)
- Rentabilité économique : excédent brut d’exploitation (EBE) / (immobilisations corporelles et incorporelles + besoins en fonds de roulement)
- Rentabilité financière : résultats nets comptables / capitaux propres
- Taux d’autofinancement : capacité d’autofinancement / investissements corporels bruts hors apports.
Un intrant est un élément entrant dans la production d’un bien.
Pour en savoir plus
« Une chute d’activité inédite dans l’industrie manufacturière en 2020 », Insee Première n° 1867, juillet 2021.
« Les comptes de la Nation en 2020 », Insee Première n° 1860, mai 2021.