En 2019 en France, la consommation brute d’énergie de l’industrie (hors industrie de l’énergie et artisanat commercial) s’élève à 35,4 millions de tonnes d’équivalent pétrole (TEP) hors carburant (figure 1). Le secteur le plus énergivore est l’industrie chimique, suivi de la métallurgie et fabrication de produits métalliques. Alors que le premier consomme beaucoup de gaz et d’autres produits pétroliers, le second est plutôt utilisateur de combustibles minéraux solides (CMS).

L’hydrogène, suivi pour la première fois en 2019, est consommé par 1,1 % des établissements industriels. Il est majoritairement utilisé pour la combustion (64 %) et plus marginalement en tant que matière première pour des besoins non énergétiques (raffinage, production d’ammoniac, etc.). La chimie‑pharmacie concentre l’essentiel de la consommation de cette énergie (93 %).

En 2019, la consommation brute d’énergie de l’industrie baisse de 1,6 % et atteint son point le plus bas depuis le début de la série en 2005 (figure 2). Depuis 2016, l’indice de la production industrielle et la consommation d’énergie évoluent différemment. En effet, l’activité augmente (+ 3,9 %) entre 2016 et 2019, alors que la consommation d’énergie diminue (– 3,7 %), témoignant d’une amélioration de l’efficacité énergétique dans l’industrie (figure 3). Ce n’était pas le cas entre 2011 et 2016 : production industrielle et consommation d’énergie évoluaient dans le même sens.

En 2019, la facture énergétique recule de 5 % après une augmentation de 9 % en 2018. Cette baisse, plus marquée que celle de la consommation, s’explique par un repli des prix de toutes les énergies, excepté l’électricité. Le prix moyen des produits pétroliers chute (– 15 %) (figure 4) après de fortes hausses en 2017 (+ 22 %) et en 2018 (+ 20 %). Il atteint 397 euros par TEP contre 465 en 2018 et même 583 euros au point haut de 2012. Le prix du gaz baisse de 6 % en 2019 pour s’établir à 24 euros le mégawatt-heure (MWh) (soit 318 euros par TEP). Il a chuté de 25 % depuis 2013. Le prix de la vapeur baisse aussi (– 11 %) à 305 euros par TEP. Le prix moyen des combustibles minéraux solides (CMS) diminue légèrement depuis deux ans (– 1 % en 2019 après – 2 % en 2018) et s’établit à 268 euros par TEP, après une très forte hausse (+ 47 %) en 2017. La houille représente 93 % des quantités de CMS achetées.

Entre 2005 et 2019, la répartition de la consommation par type d’énergie a peu varié (figure 5). Hors usage comme matière première, le gaz et l’électricité restent les deux énergies les plus consommées, à parts quasi égales ; elles représentent à elles deux près de 70 % de la consommation d’énergie totale. La part des CMS recule légèrement à 5,5 %. Celle des produits pétroliers reste stable en 2019 (4,3 %), après une baisse régulière depuis 2005 où elle était légèrement supérieure à 10 %. Enfin, celle des autres énergies (bois, liqueur noire, etc.) décroît légèrement en 2019 et représente 13,8 % de la consommation énergétique.