En 2020, dans l’ensemble de l’économie marchande non agricole, 848 200 entreprises ont été créées, soit 32 900 de plus qu’en 2019. Le nombre total de créations augmente ainsi de 4 % et atteint un nouveau record malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid‑19 et un fort ralentissement de mars à mai 2020. Cette hausse est de nouveau portée par les immatriculations d’entreprises individuelles sous le régime du micro‑entrepreneur (+ 9 %) avec 548 100 immatriculations soit 65 % de l’ensemble des créations. À l’opposé, les créations d’entreprises individuelles classiques diminuent (− 13 %). Dans le même temps, les créations de sociétés sont stables (figure 1 et figure 2).

En 2020, le secteur des transports et de l’entreposage est le premier contributeur à cette hausse globale des créations (18 000 créations de plus qu’en 2019, soit + 22 %) ; les créations dans ce secteur se font pour 88 % sous le régime du micro‑entrepreneur. Avec 101 100 nouvelles entreprises en 2020, ce secteur représente 12 % de l’ensemble des créations. Comme en 2019, son expansion est due aux autres activités de poste et de courrier, essentiellement la livraison à domicile (+ 22 400 créations, soit + 37 % par rapport à 2019). Cette croissance, forte depuis plusieurs années, s’accélère depuis la fin du confinement en mai 2020.

Le deuxième secteur contributeur à la hausse globale des créations est celui du commerce : + 11 000 créations, soit + 9 %. Avec 130 200 nouvelles entreprises, ce secteur génère 15 % de l’ensemble des créations en 2020. Cette croissance est portée par les activités de vente à distance sur catalogue général ou spécialisé (+ 11 800 créations). Ces créations se font très majoritairement sous le régime du micro‑entrepreneur. En essor depuis plusieurs années, elles ont pu être favorisées par la crise sanitaire.

En 2020, la part des sociétés anonymes à responsabilité limitée (SARL) dans les sociétés créées diminue de nouveau (30 % après 34 % en 2019 et 37 % en 2018). Dans le même temps, la part des sociétés par actions simplifiées (SAS) dans les sociétés créées continue de progresser, de 63 % en 2019 à 67 % en 2020 tandis que le poids des autres sociétés est à peu près stable (figure 3).

En 2020, les secteurs privilégiés par les entrepreneurs individuels (y compris micro‑entrepreneurs) lors de leur immatriculation sont les activités spécialisées scientifiques, techniques et de soutien (23 % des immatriculations), les transports et entreposage (15 %) et le commerce (14 %).

En 2020, comme en 2019, les créateurs d’entreprises individuelles ont en moyenne 36 ans. La part des moins de 30 ans s’accroît : elle est de 41 % en 2020, contre 38 % en 2019 comme en 2018. Elle atteint 62 % dans le secteur des transports et de l’entreposage. Les femmes sont à l’initiative de 39 % des immatriculations en 2020. Elles sont quasi absentes de la construction (2 %) et très peu présentes dans les transports et entreposage (8 %). Elles sont, en revanche, majoritaires dans la santé humaine et l’action sociale (74 %), les autres services aux ménages (71 %), l’industrie (58 %) et l’enseignement (52 %) (figure 4).

En 2018, le taux de création d’entreprises, défini comme le rapport entre le nombre de créations de l’année et le nombre total d’entreprises actives durant l’année est de 10,8 % en France dans l’économie marchande hors agriculture et hors activités des sociétés holdings , contre 15,7 % au Portugal, 12,9 % au Royaume‑Uni, 7,4 % en Italie et 4,7 % en Grèce (figure 5).