Les entreprises en France Édition 2021
Recherche et développement expérimental
Insee Références
Paru le :01/12/2021
En 2019, la dépense intérieure de recherche et développement expérimental (R&D) des sociétés implantées en France (DIRDE) s’établit à 35,2 milliards d’euros (figure 1). Elle représente 66 % de la dépense intérieure de recherche et développement expérimental (DIRD) globale. La DIRD des administrations (DIRDA) s’élève quant à elle à 18,2 milliards d’euros.
tableauFigure 1 – Exécution de la DIRD et financement de la DNRD en France en 2019
DIRD | DNRD | |||
---|---|---|---|---|
en milliards d'euros | en % du PIB | en milliards d'euros | en % du PIB | |
Par les administrations1 | 18,2 | 0,75 | 22,1 | 0,91 |
Par les entreprises | 35,2 | 1,44 | 35,6 | 1,46 |
Ensemble | 53,4 | 2,19 | 57,7 | 2,37 |
- 1. Administrations publiques et privées (État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif).
- Note : données semi-définitives.
- Lecture : en 2019, la dépense intérieure de recherche et développement expérimental (DIRD) des administrations s'élève à 18,2 milliards d'euros, soit 0,75 % du PIB.
- Champ : France.
- Source : Mesri-Sies.
La DIRDE croît de 2,2 % en volume entre 2018 et 2019 (données semi‑définitives), soit une hausse un peu plus prononcée que celle observée l’année précédente (+ 2,0 %, données définitives). La DIRDA ralentit sur un an (+ 0,5 %), après une progression de 1,3 % en 2018. Au total, la DIRD augmente de 1,6 % en 2019, après + 1,8 % en 2018.
En France, l’effort de recherche global s’élève à 2,19 % du PIB en 2019 (figure 2). Il se situe au‑dessus de celui de la moyenne des 27 pays de l’Union européenne (2,12 %), du Royaume‑Uni (1,76 %) et de la plupart des pays d’Europe du Sud, comme l’Italie (1,47 %). Il reste inférieur à celui de l’Allemagne (3,19 %) et de certains pays d’Europe du Nord comme la Suède (3,39 %), le Danemark (2,91 %) et la Finlande (2,79 %).
tableauFigure 2 – Effort de recherche dans l’Union européenne en 2019
en % du PIB | |
---|---|
Suède1 | 3,39 |
Allemagne | 3,19 |
Danemark2 | 2,91 |
Finlande | 2,79 |
France2 | 2,19 |
UE271 | 2,12 |
Royaume-Uni | 1,76 |
Italie | 1,47 |
- 1. Données estimées.
- 2. Données semi-définitives.
- Lecture : en 2019, l'effort de recherche de la Suède est estimé à 3,39 %.
- Sources : Mesri-Sies ; OCDE.
graphiqueFigure 2 – Effort de recherche dans l’Union européenne en 2019
La part des branches industrielles dans la DIRDE est stable sur un an à 70 %. Elles ont engagé 24,6 milliards d’euros de dépenses intérieures de R&D en 2019, dont 45 % sont réalisées par les trois principales branches de recherche industrielles : l’industrie automobile, la construction aéronautique et spatiale, et l’industrie pharmaceutique (figure 3). La DIRDE de l’industrie automobile progresse de 4,0 % en volume sur un an, celle de la construction aéronautique et spatiale de 4,7 %, tandis que le recul de l’industrie pharmaceutique est très marqué (− 4,5 %).
tableauFigure 3 – DIRDE pour les principales branches de recherche en 2019
DRIRE | |
---|---|
Industrie automobile | 4,63 |
Construction aéronautique et spatiale | 3,65 |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 3,33 |
Activités informatiques et services d'information | 2,84 |
Industrie pharmaceutique | 2,79 |
Industrie chimique | 1,94 |
Composants, cartes électroniques, ordinateurs, équipements périphériques | 1,73 |
Édition, audiovisuel et diffusion | 1,66 |
Fab. instrum. et appar. de mesure, essai et navigation, horlogerie | 1,64 |
- Note : données semi-définitives.
- Lecture : en 2019, la DIRDE réalisée dans l'industrie automobile s'élève à 4,63 milliards d'euros.
- Champ : France.
- Source : Mesri-Sies.
graphiqueFigure 3 – DIRDE pour les principales branches de recherche en 2019
En 2019, la part des branches des services au sein de la DIRDE est stable sur un an à 26 %. En un an, leurs dépenses intérieures de R&D augmentent de 3,0 % en volume, pour atteindre 9,2 milliards d’euros en 2019. En particulier, les dépenses dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques progressent de 4,6 % en un an ; celles consacrées aux activités informatiques et services d’information augmentent de 8,1 %.
En 2019, 195 500 chercheurs et ingénieurs de R&D (y compris doctorants) en équivalent temps plein (ETP) sont employés pour mener des activités de R&D dans des sociétés implantées en France. Les grandes entreprises (GE) rassemblent 45 % de cet effectif, les petites et moyennes entreprises (PME) 30 % et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) 25 % (figure 4). Les grandes entreprises engagent 52 % de la DIRDE et reçoivent 73 % des financements publics directs.
tableauFigure 4 – Concentration de la R&D en fonction de la catégorie d'entreprises en 2019
PME | Entreprises de taille intermédiaire | Grandes entreprises | |
---|---|---|---|
Effectif de chercheurs et ingénieurs de R&D (en ETP) | 30 | 25 | 45 |
Dépenses intérieures | 23 | 25 | 52 |
Financements publics directs | 20 | 7 | 73 |
- ETP : équivalent temps plein.
- Note : données semi-définitives.
- Lecture : en 2019, 30 % des chercheurs et ingénieurs de R&D (en ETP) mènent leurs activités de R&D dans des PME, 25 % dans des ETI et 45 % dans des grandes entreprises.
- Champ : France.
- Sources : Insee ; Mesri-Sies.
graphiqueFigure 4 – Concentration de la R&D en fonction de la catégorie d'entreprises en 2019
En 2019, les ressources des sociétés implantées en France reçues de l’étranger (entreprises implantées à l’étranger, organismes nationaux étrangers ou organisations internationales) représentent 3,1 milliards d’euros (figure 6) (en hausse de 3,0 % par rapport à 2018) et financent 8,7 % de leurs travaux internes de R&D. La part des fonds en provenance de l’Union européenne (UE) dans ces ressources est de 9,9 %, alors qu’ils représentent plus de la moitié des financements étrangers reçus par les administrations situées en France (57,7 %, après 55,5 % en 2018).
En 2019, les filiales de groupes sous contrôle étranger implantées en France ont engagé 7,8 milliards d’euros de dépenses intérieures de R&D, soit 22,2 % de la DIRDE totale (figure 5).
tableauFigure 5 – DIRDE et chercheurs des filiales sous contrôle étranger en 2019
DIRDE (en milliards d'euros) | Chercheurs et ingénieurs de R&D (en milliers d'ETP) | |
---|---|---|
Union européenne | 3,5 | 19,9 |
dont : Pays-Bas | 0,4 | 3,1 |
Allemagne | 1,3 | 6,4 |
Europe hors UE | 1,8 | 9,2 |
dont Royaume-Uni | 0,4 | 2,9 |
Reste du monde | 2,6 | 13,4 |
dont États-Unis | 1,8 | 9,3 |
Ensemble des filiales sous contrôle étranger | 7,8 | 42,5 |
Ensemble des entreprises | 35,2 | 195,5 |
- Note : données semi-définitives. Les données sont relatives aux nationalités des centres de décision. Sont entendues ici comme filiales sous contrôle étranger les sociétés dont la tête de groupe (société contrôlant les autres sans être elle-même contrôlée) est une société étrangère.
- Lecture : en 2019, les filiales de groupes sous contrôle d'un pays membre de l'Union européenne ont engagé 3,5 milliards d'euros de DIRDE.
- Champ : France.
- Sources : Insee ; Mesri-Sies.
tableauFigure 6 – Flux financiers avec l’étranger en 2019
Entreprises implantées à l'étranger | Organismes nationaux étrangers et organisations internationales hors l'UE | UE | ||
---|---|---|---|---|
Financements de la DIRD en provenance de l'étranger | Administrations | 0,20 | 0,33 | 0,72 |
Entreprises | 1,93 | 0,82 | 0,30 | |
Ensemble | 2,13 | 1,14 | 1,02 | |
DNRD vers l'étranger | Administrations | 3,25 | ||
Entreprises | 5,33 |
- Note : données semi-définitives.
- Lecture : en 2019, la DIRD des administrations est financée à hauteur de 0,72 milliard d'euros par l'UE, 0,33 milliard d'euros par des organismes nationaux étrangers et des organisations internationales hors l'UE et 0,20 milliard d'euros par des entreprises implantées à l'étranger.
- Champ : France.
- Source : Mesri-Sies.
graphiqueFigure 6 – Flux financiers avec l’étranger en 2019
Moins de la moitié de ces dépenses (44,2 %) sont réalisées par des groupes ayant leur centre de décision dans l’UE et 22,8 % le sont par des filiales de groupes américains.
En 2019, la dépense nationale de recherche et développement expérimental (DNRDE) des sociétés implantées en France s’élève à 35,6 milliards d’euros, dont 5,3 milliards pour des financements de travaux de R&D réalisés à l’étranger. En 2019, la DNRDE progresse de 0,9 % en volume.
Définitions
La recherche et développement expérimental (R&D) a été définie et codifiée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La recherche et le développement expérimental englobent les activités créatives et systématiques des entreprises en vue d’accroître la somme des connaissances et de concevoir de nouvelles applications à partir des connaissances disponibles. Elle englobe la recherche fondamentale, la recherche appliquée et le développement expérimental.
La dépense intérieure de recherche et développement expérimental (DIRD) comprend les moyens financiers (nationaux et étrangers) mobilisés pour l’exécution des travaux de recherche et développement expérimental (R&D) sur le territoire national par le secteur des administrations (DIRDA) et par le secteur des entreprises (DIRDE).
La dépense nationale de recherche et développement expérimental (DNRD) correspond à la somme des financements mobilisés par le secteur des entreprises (DNRDE) et par le secteur des administrations (DNRDA) situées sur le territoire national pour des travaux de recherche et développement expérimental (R&D) réalisés en France ou à l’étranger.
Quatre catégories d’entreprises sont définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie (décret n° 2008 1354) pour les besoins de l’analyse statistique et économique. Pour déterminer la catégorie à laquelle une entreprise appartient, les données suivantes, afférentes au dernier exercice comptable clôturé et calculées sur une base annuelle, sont utilisées : l’effectif, le chiffre d’affaires et le total du bilan. Sont ainsi distinguées :
- les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
- parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes, et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;
- les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;
- les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.