Les entreprises en France Édition 2021

Insee Références
Paru le :Paru le01/12/2021
Les entreprises en France- Décembre 2021
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Créateurs d’entreprises

Les créateurs d’entreprises hors créées au premier semestre 2018 sont principalement d’anciens salariés du privé (37 %), des chômeurs (20 %) et des indépendants (18 %) (figure 1). Les micro‑entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 étaient également auparavant principalement salariés du secteur privé (37 %) et chômeurs (28 %). En revanche, 12 % n’avaient pas d’activité professionnelle et seulement 5 % étaient déjà indépendants. Pour 60 % des micro‑entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018, le démarrage d’une activité a été effectif avant la fin de l’année civile.

Figure 1Situation professionnelle avant immatriculation des créateurs d'entreprises

en %
Situation professionnelle avant immatriculation des créateurs d'entreprises (en %) - Lecture : parmi les créateurs d’entreprises classiques au premier semestre 2018, 18 % ont déclaré être indépendants ou à leur compte juste avant la création.
Créateurs d'entreprises classiques au premier semestre 2018 Micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 ayant démarré une activité économique
Salarié du secteur privé 37 37
dont CDD, intérimaires et intermittents 2 6
Chômeur 20 28
Indépendant ou à votre compte 18 5
Chef d'entreprise salarié, PDG 12 2
Sans activité professionnelle 5 12
dont retraités 1 4
Agent de la fonction publique 4 5
Étudiant ou scolaire 4 11
Ensemble 100 100
  • Lecture : parmi les créateurs d’entreprises classiques au premier semestre 2018, 18 % ont déclaré être indépendants ou à leur compte juste avant la création.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Micro-entrepreneurs 2018 et enquête Sine 2018.

En 2019, cinq ans après leur création, 61 % des entreprises créées en 2014, hors micro‑entrepreneurs, sont toujours actives (figure 2), soit une proportion similaire à la génération des entreprises hors micro‑entrepreneurs créées en 2010 (60 %). La situation est plus favorable pour les sociétés : 67 % sont toujours actives en 2019, contre 53 % des entreprises individuelles classiques. La à cinq ans des entreprises hors micro‑entrepreneurs est plus élevée dans la santé humaine et l’action sociale (77 %), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (69 %) et les transports et entreposage (68 %). À l’opposé, le taux de pérennité à cinq ans est le plus faible dans le commerce (54 %), malgré une hausse de 2 points par rapport à la génération 2010. Il est également inférieur à la moyenne dans les activités immobilières (56 %), l’hébergement et la restauration (59 %) ou la construction (59 %) secteur où néanmoins il augmente le plus par rapport à la génération 2010 (+ 5 points). Les chances de pérennité d’une entreprise augmentent avec les moyens financiers investis au démarrage et avec l’expérience du créateur dans le métier.

Figure 2Taux de pérennité à 5 ans des entreprises classiques créées en 2014 selon le secteur d'activité

en %
Taux de pérennité à 5 ans des entreprises classiques créées en 2014 selon le secteur d'activité (en %) - Lecture : 77 % des entreprises classiques immatriculées au cours du premier semestre 2014 dans le secteur de la santé humaine et de l'action sociale sont pérennes à 5 ans.
Secteur d'activité en 2014* Taux de pérennité à 5 ans
Santé humaine et action sociale 76,9
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 68,5
Transports et entreposage 67,5
Activités financières et d'assurance 67,0
Arts, spectacles et activités récréatives 66,3
Enseignement 64,3
Industrie 64,2
Information et communication 59,6
Activités de services administratifs et de soutien 59,4
Construction 59,3
Hébergement et restauration 58,8
Autres activités de services 58,4
Activités immobilières 56,2
Commerce 54,4
Ensemble 61,3
… dont Sociétés 66,8
… dont Entreprises individuelles 52,7
  • * Niveau d’agrégation A21 de la NAF rév. 2.
  • Lecture : 77 % des entreprises classiques immatriculées au cours du premier semestre 2014 dans le secteur de la santé humaine et de l'action sociale sont pérennes à 5 ans.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Sine 2014 (interrogations 2014 et 2019).

Figure 2Taux de pérennité à 5 ans des entreprises classiques créées en 2014 selon le secteur d'activité

  • Lecture : 77 % des entreprises classiques immatriculées au cours du premier semestre 2014 dans le secteur de la santé humaine et de l'action sociale sont pérennes à 5 ans.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Sine 2014 (interrogations 2014 et 2019).

Parmi les micro‑entrepreneurs immatriculés en 2014, 22 % sont actifs cinq ans après leur création (figure 3). Si l’on se restreint à ceux qui ont effectivement démarré leur activité, un tiers des micro‑entreprises sont pérennes à cinq ans. Ces taux d’activité et de pérennité sont similaires à ceux de la génération des micro‑entrepreneurs qui avaient créé leur entreprise en 2010 (respectivement 22 % et 35 %). Comme pour la génération 2010, la proportion de micro‑entrepreneurs actifs après cinq ans est la plus élevée dans la santé humaine et l’action sociale (45 %) et dans l’enseignement (31 %), en partie du fait de taux de démarrage très élevés (84 % et 79 %). Elle est plus faible dans le commerce (17 %), secteur où les immatriculations de micro‑entrepreneurs étaient les plus nombreuses en 2014 (une immatriculation sur cinq).

Figure 3Taux de démarrage et proportion d'actifs à 5 ans selon le secteur d'activité des auto-entrepreneurs immatriculés en 2014

en %
Taux de démarrage et proportion d'actifs à 5 ans selon le secteur d'activité des auto-entrepreneurs immatriculés en 2014 (en %) - Lecture : 66 % des auto-entrepreneurs immatriculés au cours du premier semestre 2014 dans le secteur de la construction ont démarré une activité et 21 % sont actifs à 5 ans.
Secteur d'activité en 2014* Démarrés, actifs à 5 ans Démarrés, non actifs à 5 ans Non démarrés
Santé humaine et action sociale 45 39 16
Enseignement 31 48 21
Industrie 27 47 26
Autres activités de services 26 43 31
Arts, spectacles et activités récréatives 25 46 29
Construction 21 45 35
Hébergement et restauration 20 43 37
Activités de services administratifs et de soutien 20 43 37
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 20 51 28
Information et communication 18 49 33
Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles 17 38 45
Activités financières et d'assurance 15 44 41
Activités immobilières 14 42 45
Transports et entreposage 9 37 54
Ensemble 22 44 34
  • * Niveau d’agrégation A21 de la NAF rév. 2.
  • Lecture : 66 % des auto-entrepreneurs immatriculés au cours du premier semestre 2014 dans le secteur de la construction ont démarré une activité et 21 % sont actifs à 5 ans.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Auto-entrepreneurs 2014 (interrogations 2014 et 2019), base non-salariés.

Figure 3Taux de démarrage et proportion d'actifs à 5 ans selon le secteur d'activité des auto-entrepreneurs immatriculés en 2014

  • Lecture : 66 % des auto-entrepreneurs immatriculés au cours du premier semestre 2014 dans le secteur de la construction ont démarré une activité et 21 % sont actifs à 5 ans.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Auto-entrepreneurs 2014 (interrogations 2014 et 2019), base non-salariés.

Les micro‑entrepreneurs immatriculés en France métropolitaine en 2014 actifs six ans après déclarent un chiffre d’affaires trimestriel moyen de 4 000 euros en 2019 (figure 4), beaucoup plus élevé que la génération de 2010 (2 800 euros déclarés en moyenne trimestrielle pour l’année 2015 par les micro‑entrepreneurs encore actifs en 2016). Le chiffre d’affaires moyen des micro‑entrepreneurs de la génération 2010 s’est stabilisé à partir de leur troisième année d’activité. Celui de la génération 2014 a en revanche continué de croître jusqu’à la survenue de la crise sanitaire de 2020 : il chute de 12 % au premier trimestre 2020 par rapport au premier trimestre 2019. La baisse est plus marquée encore au deuxième trimestre 2020 (– 30 % par rapport au deuxième trimestre 2019), mais se réduit nettement au troisième trimestre (– 6%) avant de reculer à nouveau au quatrième trimestre (– 13 %) en lien avec le deuxième confinement.

Figure 4Chiffre d’affaires trimestriel moyen des auto-entrepreneurs immatriculés en 2010 et en 2014

en euros
Chiffre d’affaires trimestriel moyen des auto-entrepreneurs immatriculés en 2010 et en 2014 (en euros) - Lecture : les auto-entrepreneurs immatriculés en 2014 en France métropolitaine actifs au dernier trimestre 2019 et en 2020 ont déclaré un chiffre d’affaires moyen de 2 950 euros au troisième trimestre 2016.
Immatriculés en 2010 Immatriculés en 2014
1re année d’existence – T1 688 565
1re année d’existence – T2 1 741 1 805
1re année d’existence – T3 2 174 2 211
1re année d’existence – T4 2 384 2 470
2e année d’existence – T1 2 365 2 384
2e année d’existence – T2 2 721 2 792
2e année d’existence – T3 2 606 2 748
2e année d’existence – T4 2 764 2 927
3e année d’existence – T1 2 591 2 822
3e année d’existence – T2 2 942 3 119
3e année d’existence – T3 2 697 2 953
3e année d’existence – T4 2 857 3 245
4e année d’existence – T1 2 615 3 099
4e année d’existence – T2 2 902 3 401
4e année d’existence – T3 2 697 3 264
4e année d’existence – T4 2 771 3 392
5e année d’existence – T1 2 625 3 426
5e année d’existence – T2 2 920 3 771
5e année d’existence – T3 2 730 3 554
5e année d’existence – T4 2 788 3 893
6e année d’existence – T1 2 686 3 693
6e année d’existence – T2 2 880 4 082
6e année d’existence – T3 2 770 3 948
6e année d’existence – T4 2 903 4 124
7e année d’existence – T1 2 728 3 248
7e année d’existence – T2 2 996 2 862
7e année d’existence – T3 2 731 3 695
7e année d’existence – T4 2 856 3 587
  • Note : le chiffre d’affaires moyen du dernier trimestre 2020 est provisoire et sous-estimé.
  • Lecture : les auto-entrepreneurs immatriculés en 2014 en France métropolitaine actifs au dernier trimestre 2019 et en 2020 ont déclaré un chiffre d’affaires moyen de 2 950 euros au troisième trimestre 2016.
  • Champ : entreprises des secteurs marchands non agricoles immatriculées sous le régime d’auto-entrepreneur en France métropolitaine au premier semestre 2010 ou 2014, encore actives au dernier trimestre 2015 (respectivement 2019) et ayant eu une activité économique en 2016 (respectivement 2020). Les auto-entrepreneurs des DOM ne sont pas entièrement couverts par la base non-salariés pendant leurs deux premières années d’existence et ont été exclus du champ.
  • Source : Insee, enquêtes Auto-entrepreneurs 2010 (interrogations 2010 et 2015) et 2014 (interrogations 2014 et 2019) pour le champ des entreprises, base non-salariés pour les chiffres d'affaires.

Figure 4Chiffre d’affaires trimestriel moyen des auto-entrepreneurs immatriculés en 2010 et en 2014

  • Note : le chiffre d’affaires moyen du dernier trimestre 2020 est provisoire et sous-estimé.
  • Lecture : les auto-entrepreneurs immatriculés en 2014 en France métropolitaine actifs au dernier trimestre 2019 et en 2020 ont déclaré un chiffre d’affaires moyen de 2 950 euros au troisième trimestre 2016.
  • Champ : entreprises des secteurs marchands non agricoles immatriculées sous le régime d’auto-entrepreneur en France métropolitaine au premier semestre 2010 ou 2014, encore actives au dernier trimestre 2015 (respectivement 2019) et ayant eu une activité économique en 2016 (respectivement 2020). Les auto-entrepreneurs des DOM ne sont pas entièrement couverts par la base non-salariés pendant leurs deux premières années d’existence et ont été exclus du champ.
  • Source : Insee, enquêtes Auto-entrepreneurs 2010 (interrogations 2010 et 2015) et 2014 (interrogations 2014 et 2019) pour le champ des entreprises, base non-salariés pour les chiffres d'affaires.

Sources

Le dispositif Sine (Système d’information sur les nouvelles entreprises) permet de suivre une cohorte d’entreprises sur ses cinq premières années. Une nouvelle cohorte est interrogée tous les quatre ans, ce qui permet de caractériser le profil de ces entreprises et de leurs créateurs, ainsi que d’étudier leur pérennité. Cette cohorte comprend deux échantillons : un pour les créateurs d’entreprises individuelles et sociétés et un pour les micro‑entrepreneurs.

Définitions

Régime du micro‑entrepreneur : ce régime est la nouvelle dénomination pour celui de l’auto‑entrepreneur depuis le 19 décembre 2014. Il a été mis en place par la loi de modernisation de l’économie (LME) d’août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009. Pour les entrepreneurs individuels qui en font la demande, les formalités de création d’entreprises sont allégées, et le mode de calcul et de paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu est simplifié. L’entrepreneur bénéficie ainsi notamment du régime fiscal de la micro‑entreprise et du régime micro‑social. Depuis le 1er janvier 2018, le régime peut s’appliquer aux entreprises dont le chiffre d’affaires pour une année civile complète n’excède pas :

  • 170 000 euros HT pour une activité de vente de marchandises, d’objets, d’aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
  • 70 000 euros HT pour une activité de services.

Pérennité (taux de) :  le calcul du taux de pérennité diffère entre les entreprises hors micro-entrepreneurs et les micro-entrepreneurs.
Pour les entreprises hors micro-entrepreneurs, le taux de pérennité à N ans est le rapport entre le nombre d’entreprises créées au cours du premier semestre de l’année considérée ayant atteint leur Nᵉ anniversaire et l’ensemble des entreprises créées au cours du premier semestre de l’année considérée.
Pour les micro-entrepreneurs, le terme « pérennité » est exclusivement réservé aux micro-entrepreneurs ayant démarré. Pour les micro-entrepreneurs ayant démarré leur activité, être pérenne à N années, c’est être encore actif sous ce régime N années après l'immatriculation. Par exemple, un micro-entrepreneur immatriculé au premier trimestre 2014, ayant démarré son activité, et encore actif au premier trimestre 2019 (un chiffre d’affaires positif) est considéré comme pérenne à cinq ans.
La proportion de micro-entrepreneurs actifs à N années est le rapport entre le nombre d’actifs N années après l’immatriculation et l’ensemble des micro-entrepreneurs (ayant démarré leur activité ou non).