Les entreprises en France Édition 2021

Insee Références
Paru le :Paru le01/12/2021
Les entreprises en France- Décembre 2021
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Transports et entreposage

Insee Références

Paru le :01/12/2021

Vision du secteur des transports et de l’entreposage avec la définition économique des entreprises

En 2019, on compte 152 200  dont l’activité principale relève des  : 142 600 sont des , 9 600 appartiennent à un . Parmi ces dernières, 7 800 (81 %) sont d’une des transports et de l’entreposage (figure 1). A contrario, 1 800 sont filiales d’entreprises d’autres secteurs : ainsi, 550 sont des filiales d’entreprises commerciales, 490 d’entreprises des services marchands, 430 d’entreprises industrielles et 210 d’entreprises de la construction. Ces filiales sont souvent spécialisées dans le transport routier de fret (30 % du total), l’entreposage (18 %) et l’affrètement (14 %), toutes activités indispensables au bon fonctionnement des entreprises. Elles emploient 97 000 salariés ETP (équivalent temps plein), soit 10 % des ETP des filiales de transport et d’entreposage (figure 2). Elles réalisent 14 % de la générée par l’ensemble des filiales exerçant une activité de transport et d’entreposage (figure 3) et portent 13 % des (figure 4).

Figure 1Unités légales et entreprises des transports et de l’entreposage en 2019

Unités légales et entreprises des transports et de l’entreposage en 2019
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Figure 1Unités légales et entreprises des transports et de l’entreposage en 2019

nombre d’unités légales (UL)
  • Lecture : 9 600 UL des transports et de l’entreposage appartiennent à un groupe, dont 7 800 sont filiales d’une entreprise des transports et de l’entreposage.
  • Champ : UL des transports et de l’entreposage appartenant à un groupe et unités légales appartenant à un groupe des transports et de l’entreposage. Les 142 600 entreprises « mono-unité légale » sont hors champ.
  • Source : Insee, Ésane 2019 (données individuelles).

Figure 2Effectifs salariés en ETP des transports et de l’entreposage en 2019

Effectifs salariés en ETP des transports et de l’entreposage en 2019
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Figure 2Effectifs salariés en ETP des transports et de l’entreposage en 2019

en milliers d’ETP
  • ETP : équivalent temps plein.
  • Lecture : les UL des autres secteur (hors financier) des entreprises des transports et de l’entreposage constituées en groupe de sociétés emploient 73 000 ETP.
  • Champ : UL des transports et de l’entreposage appartenant à un groupe et unités légales appartenant à un groupe des transports et de l’entreposage. Les 142 600 entreprises « mono-unité légale » sont hors champ.
  • Source : Insee, Ésane 2019 (données individuelles).

Figure 3Valeur ajoutée des transports et de l’entreposage en 2019

Valeur ajoutée des transports et de l’entreposage en 2019
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Figure 3Valeur ajoutée des transports et de l’entreposage en 2019

en milliards d’euros (Md€)
  • Lecture : les UL du secteur de la finance des entreprises des transports et de l’entreposage constituées en groupe de sociétés génèrent 1,5 Md€ de valeur ajoutée (VA).
  • Champ : UL des transports et de l’entreposage appartenant à un groupe et unités légales appartenant à un groupe des transports et de l’entreposage. Les 142 600 entreprises « mono-unité légale » sont hors champ.
  • Source : Insee, Ésane 2019 (données individuelles).

Figure 4Immobilisations non financières des transports et de l’entreposage en 2019

Immobilisations non financières des transports et de l’entreposage en 2019
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Figure 4Immobilisations non financières des transports et de l’entreposage en 2019

en milliards d’euros (Md€)
  • Lecture : les UL des transports et de l’entreposage des entreprises des transports et de l’entreposage constituées en groupe de sociétés génèrent 335,3 Md€ d’immobilisations non financières.
  • Champ : UL des transports et de l’entreposage appartenant à un groupe et unités légales appartenant à un groupe des transports et de l’entreposage. Les 142 600 entreprises « mono-unité légale » sont hors champ.
  • Source : Insee, Ésane 2019 (données individuelles).

En 2019, 13 700 unités légales sont filiales d’une entreprise des transports et de l’entreposage organisée en groupe. Parmi ces filiales, 5 900 (43 %) exercent une activité ne relevant pas des transports et de l’entreposage : 2 500 sont spécialisées dans les activités financières, sièges sociaux, holdings ou auxiliaires de services financiers et d’assurance, et 2 200 dans les services marchands, location et location bail, services administratifs et informatique. Les autres activités sont plus rares : la construction (290 filiales), l’industrie (260), le commerce (520), dont le commerce automobile (230).

En 2019, les entreprises des transports et de l’entreposage constituées en groupe de sociétés génèrent 76 milliards d’euros de valeur ajoutée, emploient 975 000 salariés (ETP) et comptabilisent 402 milliards d’euros d’immobilisations non financières. Au sein de ces entreprises, le poids des filiales dont l’activité ne relève pas des services marchands est relativement marginal : 13 % de la valeur ajoutée, 9 % des salariés (ETP) et 17 % des immobilisations non financières.

La mise en œuvre de la définition économique des entreprises conduit donc à rattacher des unités légales des transports et de l’entreposage à des entreprises d’autres secteurs et à intégrer des unités légales ne relevant pas des transports et de l’entreposage à des entreprises des transports et de l’entreposage. Cette réallocation sectorielle a pour conséquence une diminution des effectifs des transports et de l’entreposage de 10 000 salariés en ETP et une réduction de la valeur ajoutée de 1 milliard d’euros. Mais, à l’inverse, il en résulte une augmentation des immobilisations non financières de 17 milliards d’euros (figure 5).

Figure 5Impact de la définition économique des entreprises des transports et de l’entreposage en 2019

en milliards d’euros
Impact de la définition économique des entreprises des transports et de l’entreposage en 2019 (en milliards d’euros) - Lecture : avec la définition économique des entreprises, les fonds propres des entreprises des transports et de l’entreposage sont rehaussées de 48 milliards d’euros (Md€) par rapport aux fonds propres des unités légales des transports et de l’entreposage : + 90 Md€ par effet des réallocations sectorielles et – 41 Md€ par l’effet des consolidations intragroupes.
Effet net des réallocations sectorielles (1) Effet de la consolidation (2) Total (1) + (2)
Variables additives Effectifs (en milliers d’ETP) -10 0 -10
Valeur ajoutée -1 0 -1
Immobilisations non financières 17 0 17
Variables non additives Chiffre d’affaires 1 -22 -21
Fonds propres 90 -41 48
Immobilisations financières 140 -67 73
  • ETP : équivalent temps plein.
  • Lecture : avec la définition économique des entreprises, les fonds propres des entreprises des transports et de l’entreposage sont rehaussées de 48 milliards d’euros (Md€) par rapport aux fonds propres des unités légales des transports et de l’entreposage : + 90 Md€ par effet des réallocations sectorielles et – 41 Md€ par l’effet des consolidations intragroupes.
  • Champ : entreprises et unités légales des transports et de l’entreposage (y compris entreprises « mono-unité légale »).
  • Source : Insee, Ésane 2019 (données individuelles).

Figure 5Impact de la définition économique des entreprises des transports et de l’entreposage en 2019

  • ETP : équivalent temps plein.
  • Lecture : avec la définition économique des entreprises, les fonds propres des entreprises des transports et de l’entreposage sont rehaussées de 48 milliards d’euros (Md€) par rapport aux fonds propres des unités légales des transports et de l’entreposage : + 90 Md€ par effet des réallocations sectorielles et – 41 Md€ par l’effet des consolidations intragroupes.
  • Champ : entreprises et unités légales des transports et de l’entreposage (y compris entreprises « mono-unité légale »).
  • Source : Insee, Ésane 2019 (données individuelles).

Le passage à une analyse au niveau des entreprises plutôt que des UL ajoute à la réallocation sectorielle un effet de des flux intra-groupe pour les . Les deux effets combinés réduisent le chiffre d’affaires des services marchands de 21 milliards d’euros : + 1 milliard d’euros dû à la réallocation sectorielle et – 22 milliards provenant de la consolidation. Mais ils conduisent à une nette augmentation des fonds propres (+ 48 milliards d’euros) et des immobilisations financières (+ 73 milliards d’euros).

Chiffres clés des transports et de l’entreposage

En 2019, les transports et l’entreposage regroupent 145 700 entreprises (figure 6), dont 45 900 relèvent des régimes fiscaux de la et . Elles réalisent un chiffre d’affaires (CA) de 225 milliards d’euros et dégagent une valeur ajoutée (VA) de 92 milliards d’euros (figure 7). Elles emploient 1,2 million de salariés en équivalent temps plein (ETP). Leur poids dans l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers est sensiblement plus élevé en salariés en ETP (10 %), en valeur ajoutée (8 %) et en investissements corporels (13 %) qu’en chiffre d’affaires (6 %) et en nombre d’entreprises (4 %). Ces chiffres mettent en évidence les principales caractéristiques du secteur : faibles consommations intermédiaires, activité capitalistique, entreprises de taille supérieure à la moyenne. Cette dernière particularité est liée au poids toujours prédominant des grands opérateurs historiques (SNCF, La Poste, Air France).

Figure 6Nombre d’entreprises dans les transport et l’entreposage en 2019

en milliers
Nombre d’entreprises dans les transport et l’entreposage en 2019 (en milliers) - Lecture : en 2019, le sous-secteur de transport des voyageurs est composé de 71 milliers d’entreprises.
Nombre d’entreprises Nombre d’unités légales1 Dont entreprises « mono-unité légale » Hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs
Nombre d’entreprises Nombre d’unités légales1 Dont entreprises « mono-unité légale »
Transport de voyageurs 71,0 73,8 70,4 59,6 62,4 59,1
Transport de marchandises 34,2 39,0 32,5 32,2 37,0 30,4
Autres services de transport 7,7 10,4 6,9 6,5 9,3 5,7
Activités de poste et de courrier 32,9 33,1 32,8 1,5 1,7 1,5
Ensemble des transports et de l'entreposage 145,7 156,3 142,6 99,8 110,4 96,8
Poids des transports et de l'entreposage2 (en %) 4,4 4,4 4,4 4,3 4,3 4,4
  • 1. Constituant les entreprises des transports et de l’entreposage.
  • 2. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Lecture : en 2019, le sous-secteur de transport des voyageurs est composé de 71 milliers d’entreprises.
  • Champ : France, entreprises du secteur des transports et de l’entreposage.
  • Source : Insee, Ésane 2019 (données individuelles).

Figure 7Chiffres clés des entreprises des transports et de l’entreposage en 2019

Chiffres clés des entreprises des transports et de l’entreposage en 2019 - Lecture : en 2019, le secteur des transports et de l’entreposage génère 224,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires hors taxes.
Salariés (en milliers d’ETP) Chiffre d’affaires hors taxes Chiffre d’affaires à l’export Valeur ajoutée hors taxes Investissement corporels bruts hors apports
(en milliards d’euros)
Transport de voyageurs 476,6 75,4 11,5 37,0 20,2
Transport de marchandises 339,6 74,1 20,3 20,6 3,5
Autres services de transport 187,7 59,6 11,9 23,6 5,2
Activités de poste et de courrier 212,5 15,4 2,3 10,8 0,9
Ensemble des transports et de l'entreposage 1 216,4 224,5 45,9 92,0 29,8
Poids des transports et de l'entreposage1 (en %) 9,8 5,6 6,0 8,1 13,1
  • ETP : équivalent temps plein.
  • 1. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Lecture : en 2019, le secteur des transports et de l’entreposage génère 224,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires hors taxes.
  • Champ : France, entreprises du secteur des secteurs des transports et de l’entreposage.
  • Source : Insee, Ésane 2019.

La grande majorité des entreprises de transports et d’entreposage n’ont qu’une seule unité légale : elles sont . Mais 2 % (3 100 entreprises) sont organisées en groupe de sociétés. Elles se composent de plusieurs unités légales ayant ou non comme activité principale les transports et l’entreposage et regroupent au total 13 700 unités légales. Bien que très minoritaires en nombre, la contribution au secteur de ces entreprises structurées en groupe est prépondérante : 83 % de la valeur ajoutée, 80 % des salariés en ETP et 82 % du chiffre d’affaires, 92 % des investissements et 91 % des exportations.

Le transport de voyageurs est le premier contributeur au secteur en matière de valeur ajoutée (40 %), suivi par les autres services de transports (dont l’entreposage avec un taux de 26 %), le transport de marchandises (22 %), puis la poste et le courrier (12 %). De même, il en est le premier employeur (39 % des salariés) et le premier investisseur (68 %). En revanche, sa part dans les exportations est nettement plus faible : 25 % des ventes à l’étranger contre 44 % pour le transport de marchandises et 26 % pour les autres services de transport.

La quasi-totalité des entreprises des transports et de l’entreposage sont des microentreprises (MIC) (94 %) ou des PME (hors MIC) (5 %), mais elles ne rassemblent respectivement que 7 % et 20 % des salariés des entreprises du secteur, 7 % et 15 % de la valeur ajoutée et 2 % et 5 % des immobilisations corporelles (figure 8). Les grandes entreprises (GE) ont un rôle prépondérant : 78 % des immobilisations corporelles, 60 % de la VA et 54 % des effectifs.

Figure 8Caractéristiques des transports et de l’entreposage selon la catégorie d’entreprises en 2019

en %
Caractéristiques des transports et de l’entreposage selon la catégorie d’entreprises en 2019 (en %) - Lecture : en 2019, les microentreprises génèrent 1,8 % des immobilisations corporelles du secteur des transports et de l’entreposage.
Microentreprises PME (hors MIC) Entreprises de taille intermédiaire Grandes entreprises
Nombre d’entreprises 94,4 5,4 0,2 0,0
Effectifs salariés en ETP 6,9 20,4 19,0 53,6
Immobilisations corporelles 1,8 5,0 15,3 77,9
Chiffre d’affaires à l’export 1,8 9,8 21,7 66,7
Valeur ajoutée hors taxe 7,2 15,2 17,9 59,8
  • ETP : équivalent temps plein.
  • Lecture : en 2019, les microentreprises génèrent 1,8 % des immobilisations corporelles du secteur des transports et de l’entreposage.
  • Champ : France, entreprises du secteur des transports et de l’entreposage.
  • Source : Insee, Ésane 2019.

Figure 8Caractéristiques des transports et de l’entreposage selon la catégorie d’entreprises en 2019

  • ETP : équivalent temps plein.
  • Lecture : en 2019, les microentreprises génèrent 1,8 % des immobilisations corporelles du secteur des transports et de l’entreposage.
  • Champ : France, entreprises du secteur des transports et de l’entreposage.
  • Source : Insee, Ésane 2019.

Les transports et l’entreposage se caractérisent par un taux de valeur ajoutée nettement supérieur à l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers (41 % au lieu de 30 %) : il est tiré par le transport de voyageurs (49 %) et surtout les activités postales (70 %) (figure 9). Leur taux d’investissement est également élevé (24 % contre 20 %), surtout dans le transport de voyageurs (42 %).

Figure 9Ratios économiques et financiers des entreprises des transports et de l’entreposage en 2019

en %
Ratios économiques et financiers des entreprises des transports et de l’entreposage en 2019 (en %) - Lecture : en 2019, les activités de poste et de courrier ont un taux de valeur ajoutée de 70,0 %.
Taux d’exportation Taux de valeur ajoutée Intensité capitalistique (en milliers d’euros par ETP) Taux d’investissement Taux de marge
Transport de voyageurs 15,2 49,0 540,2 42,4 21,4
Transport de marchandises 27,4 27,9 85,3 10,4 15,1
Autres services de transport 19,9 39,7 642,8 27,9 47,9
Activités de poste et de courrier 14,6 70,0 52,6 4,1 2,0
Ensemble des transports et de l'entreposage 20,5 41,0 343,9 24,5 24,4
Ensemble des entreprises principalement marchandes non agricoles et non financières 18,4 29,8 213,9 20,0 28,3
  • ETP : équivalent temps plein.
  • Lecture : en 2019, les activités de poste et de courrier ont un taux de valeur ajoutée de 70,0 %.
  • Champ : France, entreprises du secteur des transports et de l’entreposage.
  • Source : Insee, Ésane 2019.

En revanche, le taux d’exportation et le taux de marge se situent dans la moyenne de l’économie marchande (hors agricole et financier) : pour le premier, 21 % contre 18 % ; pour le second, 24 % contre 28 %. Mais ce taux moyen recouvre de fortes disparités : 48 % dans les autres activités de transport, 2 % dans les activités de poste et de courrier.

Définitions

Une unité légale est une entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être :

  • une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ;
  • une personne physique, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique.

Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (greffes des tribunaux, sécurité sociale, DGFiP, etc.) pour exister. L’existence d’une telle unité dépend du choix des propriétaires ou de ses créateurs (pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales). L’unité légale, société ou entreprise individuelle, est l’unité principale enregistrée au répertoire Sirene et identifiée par son numéro Siren.

Les transports et l’entreposage comprennent les entreprises ayant leur activité principale exercée (APE) dans cinq secteurs de la NAF rév. 2 : transports terrestres et transports par conduites, transports par eau, transports aériens, entreposage et services auxiliaires des transports, et activités de poste et de courrier.

Une unité légale indépendante est une unité légale non détenue majoritairement par une autre unité légale.

Un groupe est un ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.

Une filiale est une unité légale détenue à plus de 50 % par une autre unité légale.

Le décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008 d’application de la loi de modernisation de l’économie de 2008 (LME) définit l’entreprise comme « la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes. »

Concrètement, l’entreprise est :

  • soit une unité légale (entité juridique identifiée par son numéro Siren, qui peut être un entrepreneur individuel ou une société exerçant une fonction de production) indépendante ;
  • soit un regroupement économiquement pertinent (intervenant sur le marché, regroupant l’ensemble des facteurs de production, ayant une autonomie de décision) d’unités légales appartenant à un même groupe de sociétés.

La valeur ajoutée (VA) est égale à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes. La valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF) est égale à la valeur ajoutée de laquelle on déduit les impôts sur la production (comme la contribution économique territoriale) et à laquelle on ajoute les subventions d’exploitation. Elle est aussi égale à la somme des frais de personnels et de l’excédent brut d’exploitation.

Les immobilisations non financières sont la somme des immobilisations corporelles et incorporelles.

Les immobilisations corporelles désignent les actifs physiques destinés à être utilisés durablement par l’entreprise comme moyens de production à la clôture de l’exercice, évalués à leur valeur brute comptable ; par extension, ils incluent les avances et acomptes versés sur commandes d’actifs corporels. Ils comprennent les terrains (y compris les agencements et aménagements des terrains), les constructions, les installations techniques, matériel et outillage industriels, les autres immobilisations corporelles et les immobilisations en cours.

Les immobilisations incorporelles désignent les actifs immatériels non financiers détenus par l’entreprise à la clôture de l’exercice, évalués à leur valeur brute comptable. Ils comprennent le fonds commercial et les autres immobilisations incorporelles (frais d’établissement, frais de développement, concessions, brevets, avances et acomptes sur immobilisations incorporelles.

La consolidation des résultats est une opération comptable permettant d’élaborer des données au niveau des entreprises à partir des données des unités légales qui les composent. Pour les variables dites « non additives » (chiffre d’affaires, achats, créances, dettes, etc.), il est nécessaire de retirer du cumul des données des unités légales les flux internes à l’entreprise, qui n’ont pas de réelle signification économique mais reflètent seulement l’organisation juridique de l’entreprise. Par exemple, le chiffre d’affaires consolidé est la somme des chiffres d’affaires des unités légales d’un groupe, à laquelle on ôte le chiffre d’affaires intragroupe, c’est-à-dire réalisé entre les filiales du groupe. Pour les variables dites « additives » (effectif, valeur ajoutée, etc.), la consolidation n’a pas lieu d’être, car la valeur de la variable au niveau de l’entreprise est égale à la somme des valeurs de cette variable pour toutes les unités légales qui composent l’entreprise.

Quatre catégories d’entreprises sont définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie (décret n° 2008-1354) pour les besoins de l’analyse statistique et économique. Pour déterminer la catégorie à laquelle une entreprise appartient, les données suivantes, afférentes au dernier exercice comptable clôturé et calculées sur une base annuelle, sont utilisées : l’effectif, le chiffre d’affaires et le total du bilan. Sont ainsi distinguées :

  • les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
    • parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes, et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;
  • les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;
  • les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.

Le régime du micro-entrepreneur est la nouvelle dénomination pour celui d’auto-entrepreneur depuis le 19 décembre 2014. Il a été mis en place par la loi de modernisation de l’économie (LME) d’août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009. Pour les entrepreneurs individuels qui en font la demande, les formalités de création d’entreprises sont allégées, et le mode de calcul et de paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu est simplifié. L’entrepreneur bénéficie ainsi notamment du régime fiscal de la micro‑entreprise et du régime micro-social. Depuis le 1er janvier 2018, le régime peut s’appliquer aux entreprises dont le chiffre d’affaires pour une année civile complète n’excède pas :

  • 170 000 euros HT pour une activité de vente de marchandises, d’objets, d’aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
  • 70 000 euros HT pour une activité de services.

Une entreprise mono-unité légale est une entreprise composée d’une seule unité légale qui, dans la plupart des cas, est indépendante. Toutefois, quelques-unes appartiennent à un groupe lorsqu’une seule unité légale du groupe appartient au champ étudié ou bien lorsqu’une seule unité légale du groupe est localisée en France.

Pour en savoir plus