En moyenne en 2021, 68,4 % des habitants de 15 à 64 ans de l’Union européenne (UE) à 27 sont en emploi (figure 1). Ce taux d’emploi a augmenté de 1,4 point par rapport à 2020, après avoir baissé de 1,1 point l’année précédente, sous l’effet de la crise sanitaire. Il dépasse ainsi en 2021 de 3,6 points son niveau d’avant la récession économique de 2009 (64,8 % en 2008). En 2021, le taux d’emploi s’échelonne de 57,2 % en Grèce à 80,1 % aux Pays-Bas ; il est de 67,3 % en France.

Dans l’UE, le taux d’emploi des hommes (73,3 %) est supérieur à celui des femmes (63,4 %). L’écart est plus grand dans les pays de l’Est et du Sud de l’Europe et plus réduit dans les pays nordiques.

En 2021, le taux d’emploi des jeunes (15-24 ans) de l’UE atteint 32,7 %. En un an, il a progressé de 1,3 point après avoir chuté de 2,1 points en 2020. Les disparités entre pays sont fortes : le taux d’emploi des jeunes est inférieur à 20 % en Grèce, en Bulgarie et en Italie, alors qu’il dépasse 50 % en Autriche, au Danemark et même 70 % aux Pays-Bas. En France, il est de 32,2 % en 2021 : après une nette augmentation, il y est désormais proche de la moyenne européenne. Les écarts entre pays reflètent des différences de durée de scolarité, de cumul emploi-études (dont l’apprentissage), mais aussi des difficultés plus ou moins marquées d’insertion des jeunes sur le marché du travail. Par rapport à 2019, avant la crise sanitaire, le taux d’emploi des jeunes en France a progressé de 2,1 points, soit la deuxième progression la plus forte de l’UE après Chypre (+ 2,4 points). Sur cette période, le taux d’emploi des jeunes de l’UE a diminué de 0,8 point. Il a progressé par rapport à l’avant-crise dans six pays : Chypre, France, Irlande, Allemagne, Luxembourg et Roumanie.

En 2021, le taux d’emploi des seniors (55-64 ans) s’établit à 60,5 % dans l’UE. Il dépasse 70 % en Suède, au Danemark, en Allemagne, en Estonie et aux Pays-Bas, mais il est inférieur à la moyenne européenne en France (55,9 %).

En 2021, le taux d’emploi des personnes de 20 à 64 ans de l’UE s’établit à 73,1 %, soit 1,9 point au-dessous de l’objectif défini par la stratégie « Europe 2020 » qui visait à atteindre 75 % en 2020. Seize pays dépassent cet objectif, malgré l’effet de la crise sanitaire, notamment les Pays-Bas, la Suède et la République tchèque pour lesquels il atteint ou dépasse 80 %. En France, le taux d’emploi des 20-64 ans est de 73,2 %, très proche de la moyenne européenne.

Au sein de l’UE, moins d’une personne en emploi sur cinq est à temps partiel (17,7 % en 2021). Cette proportion s’est quasi stabilisée par rapport à 2020 (– 0,1 point) après avoir reculé de 1,5 point en 2020. En France, elle est de 17,3 %, proche du niveau moyen de l’UE. Elle est nettement supérieure au Danemark (23,9 %), en Belgique (24,1 %), en Allemagne (27,9 %), en Autriche (28,7 %), et surtout aux Pays-Bas (42,2 %). Les femmes sont bien plus souvent à temps partiel (28,8 % en moyenne dans l’UE) que les hommes (8,1 %).

En 2021, 12,0 % des personnes en emploi de l’UE sont en emploi à durée limitée. Le recours aux contrats temporaires est peu fréquent en Roumanie, en Bulgarie, en Slovaquie ou dans les pays baltes (au plus 3,5 % des personnes en emploi). En revanche, il est légèrement supérieur à la moyenne européenne en France (13,1 % de l’emploi) et très nettement en Espagne (21,3 %) et aux Pays-Bas (23,1 %).

En 2021, le taux de chômage des 15-74 ans de l’UE s’établit à 7,0 %. Après une hausse de 0,4 point en 2020, il s’est replié de 0,2 point en 2021. Il se situe 0,2 point au-dessous de son niveau de 2008 (7,2 %), avant la récession économique de 2009. Dans treize pays, le taux de chômage est inférieur à son niveau de 2008, notamment en Allemagne, en Hongrie et en Pologne où il se situe au moins 3 points au-dessous (figure 2). En France, avec 7,9 %, il est 0,5 point au-dessus. Après avoir nettement augmenté entre 2008 et 2013, le taux de chômage a depuis fortement reculé en Grèce (– 13,1 points à 14,7 %) et en Espagne (– 11,3 points à 14,8 %), tout en y demeurant plus important qu’en 2008. Le taux de chômage des jeunes est aussi très élevé dans ces deux pays (35,5 % en Grèce et 34,8 % en Espagne) alors qu’il est le plus faible en Allemagne (6,9 %).