En moyenne en 2022, la population active au sens du Bureau international du travail (BIT) compte 30,6 millions de personnes en France hors Mayotte, dont 14,9 millions de femmes et 15,6 millions d’hommes (figure 1).

Le taux d’activité des personnes de 15 à 64 ans est de 73,6 %. Il augmente de 0,5 point en 2022, après +1,1 point en 2021. Il atteint ainsi son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure au sens du BIT (1975). La hausse en 2022 résulte comme en 2021 d’une nette augmentation de la part de l’emploi dans la population (+0,9 point), alors que celle du chômage au sens du BIT diminue (-0,4 point).

Le taux d’activité des 15-24 ans, après avoir fortement reculé de 1975 à la fin des années 1990 sous l’effet de l’allongement de la durée des études, puis augmenté légèrement jusqu’à la crise économique de 2008-2009, s’est globalement stabilisé jusqu’en 2019. En 2022, il atteint 42,2 %, soit 2,3 points de plus qu’en 2021 et son plus haut niveau depuis 1990, grâce à la poursuite d’une forte hausse de l’emploi, notamment dans l’alternance. Le taux d’activité des 15-24 ans avait nettement baissé en 2020, la crise sanitaire ayant particulièrement affecté l’emploi des jeunes par le recul des embauches et le non‑renouvellement des contrats à durée limitée (CDD ou intérim), puis rebondi dès 2021.

Sous l’effet notamment du relèvement de l’âge de départ à la retraite, le taux d’activité des seniors a nettement augmenté depuis 1995 et continue de progresser en 2022 : il atteint 69,7 % pour les 50-64 ans, soit 0,4 point de plus qu’en 2021 et 21,9 points de plus qu’en 1995.

Le taux d’activité des 25-49 ans augmente de 0,2 point en 2022, atteignant 88,3 %. À ces âges, le taux d’activité des hommes s’est érodé de 4,2 points depuis 1975, passant de 96,9 % à 92,7 % en 2022 (figure 2). Dans le même temps, celui des femmes a fortement augmenté, passant de 60,7 % en 1975 à 84,2 % en 2022.

En 2022, le taux d’activité des hommes de 15 à 64 ans reste supérieur de 5,9 points à celui des femmes : 76,6 % contre 70,7 %. Cet écart a très nettement diminué entre 1975 et le milieu des années 2000, passant de près de 30 points à moins de 10 points.

En 2022, 70,0 % des immigrés âgés de 15 à 64 ans sont actifs, un taux supérieur à celui des descendants d’immigrés (67,8 %), mais inférieur à celui des personnes sans ascendance migratoire directe (74,9 %) (figure 3). Ces écarts reflètent en partie des effets de structure par âge : les descendants d’immigrés sont en moyenne plus jeunes et donc plus souvent en études. Entre 25 et 49 ans, le taux d’activité est ainsi plus élevé pour les descendants d’immigrés (85,4 %) que pour les immigrés (76,3 %), tout en restant inférieur à celui des personnes sans ascendance migratoire directe (91,0 %). Parmi les 50-64 ans, les taux d’activité sont proches quel que soit le statut d’immigration.

En 2022, le taux d’activité des 15-64 ans résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) est nettement inférieur à celui du reste des 15-64 ans (59,0 % contre 74,7 %). Cet écart de taux d’activité est de -5,0 points en défaveur des habitants des QPV pour les 15-24 ans. Il s’accentue fortement pour les 25-49 ans (-19,5 points) avec l’augmentation générale du taux d’activité, et reste élevé pour les 50-64 ans (-13,0 points).