En 2022, 726 000 bébés sont nés en France, soit 2,2 % de moins qu’en 2021. Le nombre de naissances en 2022 est le plus faible depuis 1946.

Le nombre de naissances dépend à la fois du nombre de femmes en âge de procréer et de leur fécondité. La population féminine de 20 à 40 ans, âges où les femmes sont les plus fécondes, marque un palier depuis 2016 (figure 1). Les évolutions depuis 2016 s’expliquent donc principalement par l’évolution de la fécondité.

En 2022, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) diminue à 1,80 enfant par femme, après 1,84 en 2021 selon les estimations du bilan démographique de l’année 2022. Il a diminué chaque année entre 2015 et 2020, la hausse en 2021 étant liée aux nombreuses naissances du second semestre (report des projets de parentalité suite à la crise sanitaire de 2020). Les femmes les plus fécondes sont celles de 25 à 34 ans. Toutefois, le taux de fécondité des femmes de moins de 30 ans baisse depuis les années 2000 et cette diminution s’accentue depuis 2015. En 2022, 10,1 enfants naissent pour 100 femmes âgées de 25 à 29 ans, contre 12,5 en 2012 et 13,0 en 2002. Le taux de fécondité des femmes de 30 à 34 ans n’a, quant à lui, baissé qu’à partir de 2015 et il a rebondi en 2021, contrairement à celui des femmes plus jeunes. En 2022, il redescend au niveau de 2020 (12,4 enfants pour 100 femmes). Le taux de fécondité des femmes de 35 à 39 ans, stable entre 2017 et 2020 (6,9 enfants pour 100 femmes), avait lui aussi augmenté en 2021 (7,3) mais diminue en 2022 (7,2).

En 2022, 675 100 personnes sont décédées en France, soit 13 500 de plus qu’en 2021 (+2,0 %). C’est davantage qu’en 2020 (+6 200), première année marquée par l’épidémie de Covid-19, et nettement plus qu’en 2019 (+61 900). Du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby‑boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès augmente (+0,7 % par an en moyenne entre 2004 et 2014, puis +1,9 % entre 2014 et 2019). L’augmentation en 2020 a été d’une toute autre ampleur (+9,1 %) du fait de la forte mortalité lors des deux premières vagues de l’épidémie de Covid-19. En 2021 et 2022, la pandémie s’est poursuivie. En outre, une épidémie de grippe tardive et trois périodes de forte chaleur ont été la cause de pics de mortalité ponctuels qui ont maintenu les décès à un niveau élevé en 2022.

En 2022, l’espérance de vie à la naissance est de 85,2 ans pour les femmes et de 79,3 ans pour les hommes selon les estimations du bilan démographique de l’année 2022 (figure 2). Les hommes gagnent 0,1 an d’espérance de vie par rapport à 2021 (+0,2 an par rapport à 2020), alors que l’espérance de vie des femmes reste identique à celle de 2021 (+0,1 an par rapport à 2020). Du fait de sa forte baisse en 2020, l’espérance de vie en France est inférieure de 0,4 an à celle de 2019, pour les femmes comme pour les hommes.

En 2022, 244 000 mariages ont été célébrés, dont 7 000 entre personnes de même sexe (figure 3). Ce nombre est le plus élevé depuis 2012, alors que la tendance était à la baisse. En 2022, 192 000 pactes civils de solidarité (Pacs) auraient été conclus, soit une baisse de 8 % par rapport à 2021, année de rebond (209 000 Pacs, +20 % par rapport à 2020) probablement due à un rattrapage après les fortes restrictions sanitaires de 2020.