Au 1^er janvier 2023, 9,4 millions de jeunes sont âgés de 18 à 29 ans en France, soit 13,7 % de la population. La part de ces jeunes adultes encore en études baisse sensiblement avec l’âge.

À 18 ans, le taux de scolarisation s’élève à 79,6 % à la rentrée 2021 (figure 1). En 1995, il atteignait 84,8 % du fait d’une forte progression de la poursuite d’études au lycée. Il a régulièrement diminué au cours des dix années suivantes (76,3 % en 2008), avant de repartir lentement à la hausse. Du fait de la baisse des redoublements, les jeunes arrivent plus souvent, l’année de leurs 18 ans, au baccalauréat.

À 21 ans, 49,6 % des jeunes sont scolarisés à la rentrée 2021, soit le plus haut niveau atteint depuis 1986. Ce taux a doublé entre 1986 et 1995, du fait du développement de l’accès à l’ enseignement supérieur, y compris en apprentissage ; il s’est globalement stabilisé depuis : la baisse de 4 points observée à la fin des années 1990 a été compensée par une lente remontée amorcée en 2008, qui s’accentue en 2020 et 2021. Bien qu’à un niveau moindre, la scolarisation à 25 ans a également doublé au cours des années 1980 et 1990. En 2021, 13,8 % des jeunes poursuivent toujours leurs études à cet âge.

La part des jeunes en études se réduit avec l’âge : en 2022, 75 % des femmes et 65 % des hommes sont en études entre 18 et 20 ans, contre 7 % des femmes et 5 % des hommes entre 25 et 29 ans (figure 2). Une partie d’entre eux cumule emploi et études : 18 % des jeunes sont dans ce cas entre 18 et 20 ans, 15 % entre 21 et 24 ans et 4 % entre 25 et 29 ans. La part des jeunes qui occupent un emploi après avoir interrompu ou terminé leurs études augmente avec l’âge : 12 % des femmes et 17 % des hommes entre 18 et 20 ans, contre respectivement 71 % et 78 % entre 25 et 29 ans. Les jeunes hommes occupent plus souvent un emploi que les femmes, celles‑ci poursuivant en moyenne plus longtemps leurs études initiales et se portant moins souvent sur le marché du travail (15 % sont inactives de 25 à 29 ans, contre 7 % des hommes).

À la rentrée 2022, 2 935 000 étudiants sont inscrits dans l’enseignement supérieur en France (figure 3), soit une augmentation de 513 000 en 10 ans. L’évolution des effectifs a été absorbée principalement par l’université (+155 000), puis les sections de techniciens supérieurs (STS) en apprentissage (+117 000) et les écoles de commerce (+114 000). La part des inscriptions à l’université, sans prise en compte du périmètre des grands ensembles universitaires, reste dominante (54 % en 2022, contre 60 % en 2012). Les formations en arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales (SHS) représentent trois inscriptions à l’université sur dix en 2022. Les STS, scolaires ou en apprentissage, regroupent 14 % des étudiants.

Si 56 % des étudiants sont des femmes, elles sont 29 % dans les formations d’ingénieurs hors université, 32 % en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), mais 84 % dans les écoles paramédicales et sociales. Par ailleurs, 71 % des étudiants en apprentissage dans les STS et 36 % dans les parcours STS scolaires ont des parents ouvriers ou inactifs, contre seulement 7 % dans les formations d’ingénieurs (hors universités), les écoles de commerce et les formations artistiques et de journalisme.