En 2019-2020, 63 % des immigrés et des personnes nées Outre-mer âgés de 18 à 59 ans et vivant en France métropolitaine en logement ordinaire déclarent avoir rencontré dans les quinze derniers jours un membre de leur famille avec lequel ils n’habitent pas (figure 1 a). Cette part est particulièrement faible pour les immigrés d’origine chinoise (49 %). Ces derniers sont plus jeunes (62 % d’entre eux ont entre 18 et 40 ans, contre 49 % de l’ensemble des immigrés interrogés), ont en moyenne moins d’enfants que l’ensemble des immigrés (1,2 enfant en moyenne, contre 1,8 pour l’ensemble des immigrés de 18 à 59 ans) et, quand ils ont des enfants, ceux-ci habitent tous chez eux dans 78 % des cas (contre 69 % pour l’ensemble des immigrés ayant des enfants) : ils ont donc moins de membres de leur famille à voir en dehors du ménage. À l’inverse, 72 % des immigrés de Turquie et du Moyen-Orient ont rencontré un membre de leur famille récemment : 12 % ont au moins un parent habitant dans la même ville mais pas dans le même logement qu’eux, contre 7 % de l’ensemble des immigrés et 6 % des natifs d'Outre-mer.

Immigrés et natifs d'Outre-mer rencontrent plus souvent leurs amis que leur famille : 84 % des immigrés et 82 % des natifs d'Outre-mer ont vu au moins un ami dans les deux dernières semaines. Parmi les immigrés, cette proportion varie légèrement selon l’origine, de 78 % pour ceux d’Asie du Sud-Est à 88 % pour ceux de l’Union européenne (UE) à 27 hors Europe du Sud.

Parmi les immigrés ayant rencontré au moins un ami dans les quinze derniers jours, 31 % déclarent que plus de la moitié des amis rencontrés étaient de la même origine qu’eux (figure 1 b). Cette part varie peu d’un groupe d’origine à l’autre, quelle que soit la taille du groupe d’origine dans l’ensemble de la population ; néanmoins, elle est nettement supérieure pour les immigrés de Turquie et du Moyen-Orient (45 %) et ceux de Chine (57 %). Cette endogamie plus élevée peut être due à une plus forte concentration résidentielle ou à une moindre maîtrise de la langue française (fiche Maîtrise des langues par les immigrés). Les immigrés de Turquie et du Moyen-Orient déclarent par ailleurs plus souvent que plus de la moitié des amis rencontrés vivent dans le même quartier qu’eux : ils sont 24 %, contre 16 % pour l’ensemble des immigrés. Cette part est la plus faible pour les Ultramarins (7 %) et pour les immigrés d’Asie du Sud-Est (10 %). Tandis que 59 % des immigrés déclarent que plus de la moitié des amis rencontrés sont du même sexe qu’eux, cette part est plus faible pour les immigrés originaires de l’UE à 27 hors Europe du Sud (43 %), d’Asie du Sud-Est (45 %) et pour les natifs d’Outre-mer (48 %) ; elle est plus élevée pour les immigrés originaires du Maghreb (66 % à 67 %).