Formations et emploi Édition 2025

L'Insee présente avec Formations et emploi les principales analyses sur les sortants du système éducatif, leur insertion professionnelle et la formation tout au long de la vie.

Insee Références
Paru le :Paru le12/02/2025
Formations et emploi- Février 2025
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Sommaire

Inégalités en début de carrière

À l’automne 2023 (date de l’enquête), la situation professionnelle des jeunes sortis de formation initiale en 2017 diffère selon leurs caractéristiques individuelles : sexe, diplôme, lieu de résidence ou encore ascendance migratoire. Environ six ans après la fin de leurs études, les jeunes femmes occupent un peu moins souvent un emploi que les jeunes hommes (77 % contre 80 %) alors qu’elles sont davantage détentrices d’un diplôme et notamment de l’enseignement supérieur (figure 1). Elles sont autant au chômage (13 %), mais un peu plus souvent inactives que les hommes (9 % contre 7 %). Comme les hommes, les femmes en emploi disposent dans huit cas sur dix d’un . En revanche, elles exercent plus fréquemment leur profession à temps partiel (14 % contre 6 %), même si ce temps partiel est moins souvent subi (31 % contre 41 %). Par ailleurs, leurs rémunérations salariales mensuelles primes incluses sont inférieures de 9 % en moyenne à celles des jeunes hommes.

Figure 1a – Situation principale des jeunes femmes sur le marché du travail depuis leur sortie de formation initiale

en %
Figure 1a – Situation principale des jeunes femmes sur le marché du travail depuis leur sortie de formation initiale (en %) - Lecture : En septembre 2023, 61,6 % des femmes sorties d’études initiales en 2017 sont en emploi à durée indéterminée.
Mois Emploi à durée indéterminée Emploi à durée limitée Chômage Inactivité en formation-études Inactivité (hors formation-études) Fin des études
sept.-17 23,0 28,3 26,8 1,0 14,7 6,2
oct.-17 24,0 30,5 27,4 1,3 14,7 2,1
nov.-17 25,8 31,2 25,8 1,4 14,8 0,9
déc.-17 27,1 31,9 24,1 1,2 15,2 0,4
janv.-18 29,2 31,1 23,3 1,4 15,0 0,0
févr.-18 30,6 30,9 22,0 1,8 14,7 0,0
mars-18 32,1 30,8 21,1 1,9 14,2 0,0
avr.-18 33,4 31,6 19,4 1,8 13,9 0,0
mai-18 34,7 31,4 18,3 1,7 14,0 0,0
juin-18 35,3 32,2 17,5 1,6 13,4 0,0
juil.-18 35,9 32,4 17,5 1,4 12,9 0,0
août-18 36,1 31,6 18,3 1,3 12,7 0,0
sept.-18 37,7 31,2 17,8 1,8 11,6 0,0
oct.-18 38,4 29,7 18,0 2,2 11,7 0,0
nov.-18 39,6 29,5 16,9 2,4 11,6 0,0
déc.-18 40,2 29,9 16,0 2,4 11,5 0,0
janv.-19 41,6 28,4 16,4 2,7 10,9 0,0
févr.-19 42,3 28,2 16,2 2,8 10,5 0,0
mars-19 43,2 28,3 15,1 2,8 10,6 0,0
avr.-19 43,9 27,7 15,0 2,9 10,4 0,0
mai-19 44,2 27,5 14,9 2,8 10,6 0,0
juin-19 44,4 28,1 14,2 2,7 10,5 0,0
juil.-19 45,0 27,8 14,8 2,2 10,2 0,0
août-19 44,7 27,5 15,6 2,2 10,0 0,0
sept.-19 46,2 26,5 14,7 3,9 8,8 0,0
oct.-19 47,2 26,2 14,3 4,1 8,2 0,0
nov.-19 47,4 25,8 14,6 4,1 8,1 0,0
déc.-19 47,9 25,4 14,4 4,4 8,0 0,0
janv.-20 48,5 24,0 15,1 4,5 8,0 0,0
févr.-20 48,7 23,4 15,3 4,7 7,9 0,0
mars-20 48,7 22,8 15,8 4,5 8,2 0,0
avr.-20 48,6 20,8 17,8 4,5 8,4 0,0
mai-20 48,6 20,7 18,1 4,5 8,2 0,0
juin-20 48,6 21,2 17,6 4,4 8,1 0,0
juil.-20 49,9 21,9 16,5 3,6 8,0 0,0
août-20 50,1 21,5 16,3 3,3 8,8 0,0
sept.-20 51,0 21,0 16,0 4,2 7,8 0,0
oct.-20 51,5 20,4 15,7 5,0 7,4 0,0
nov.-20 52,0 20,3 15,1 5,1 7,4 0,0
déc.-20 52,2 20,2 15,1 5,1 7,4 0,0
janv.-21 52,8 19,2 15,6 5,3 7,1 0,0
févr.-21 52,8 19,4 15,3 5,5 7,0 0,0
mars-21 53,3 19,6 14,5 5,6 6,9 0,0
avr.-21 54,0 19,8 13,8 5,5 6,9 0,0
mai-21 54,3 20,1 13,4 5,4 6,7 0,0
juin-21 54,6 20,3 13,0 5,4 6,7 0,0
juil.-21 54,4 20,5 13,2 4,9 7,0 0,0
août-21 54,6 19,9 13,6 4,5 7,4 0,0
sept.-21 55,7 19,6 13,0 4,8 6,9 0,0
oct.-21 55,9 20,3 12,3 4,8 6,7 0,0
nov.-21 56,2 20,0 12,3 4,8 6,7 0,0
déc.-21 55,8 20,4 12,5 4,8 6,6 0,0
janv.-22 56,2 19,2 13,4 4,7 6,5 0,0
févr.-22 56,9 18,8 13,1 4,6 6,6 0,0
mars-22 57,2 19,0 12,8 4,6 6,5 0,0
avr.-22 57,1 19,2 12,4 4,7 6,6 0,0
mai-22 57,8 19,2 11,8 4,6 6,7 0,0
juin-22 58,1 19,2 11,4 4,6 6,7 0,0
juil.-22 58,6 18,5 12,2 4,1 6,7 0,0
août-22 58,6 18,1 13,0 3,4 6,9 0,0
sept.-22 59,4 18,3 12,5 3,7 6,1 0,0
oct.-22 60,3 17,9 11,7 4,1 6,1 0,0
nov.-22 60,5 17,8 11,6 4,1 5,9 0,0
déc.-22 60,8 17,5 11,3 4,5 6,0 0,0
janv.-23 60,9 16,5 11,9 4,5 6,2 0,0
févr.-23 61,2 16,6 11,6 4,5 6,1 0,0
mars-23 61,3 16,8 11,1 4,5 6,4 0,0
avr.-23 61,4 17,0 10,9 4,3 6,5 0,0
mai-23 61,6 16,8 11,0 4,3 6,4 0,0
juin-23 61,6 16,8 11,3 4,0 6,2 0,0
juil.-23 61,6 16,9 11,9 3,2 6,3 0,0
août-23 61,4 16,4 13,1 2,7 6,4 0,0
sept.-23 61,6 15,7 13,2 3,2 6,2 0,0
  • Lecture : En septembre 2023, 61,6 % des femmes sorties d’études initiales en 2017 sont en emploi à durée indéterminée.
  • Champ : France, jeunes de la génération 2017 (sortis de formation initiale en 2017).
  • Source : Céreq, enquêtes auprès de la génération 2017.

Figure 1a – Situation principale des jeunes femmes sur le marché du travail depuis leur sortie de formation initiale

  • Lecture : En septembre 2023, 61,6 % des femmes sorties d’études initiales en 2017 sont en emploi à durée indéterminée.
  • Champ : France, jeunes de la génération 2017 (sortis de formation initiale en 2017).
  • Source : Céreq, enquêtes auprès de la génération 2017.

Parmi les diplômés du supérieur, le s’élève à 87 % pour les jeunes femmes et 91 % pour les jeunes hommes en septembre 2023. Pour les jeunes moins diplômés, des écarts genrés s’observent dès le début de l’insertion professionnelle et demeurent prononcés au cours des six premières années sur le marché du travail. Parmi les diplômés du baccalauréat uniquement, 73 % des femmes sont en emploi en septembre 2023 contre 80 % pour les hommes. Parmi ceux arrivés sur le marché du travail , le différentiel de taux d’emploi est plus conséquent : en septembre 2023, 40 % des femmes occupent un emploi contre 50 % de leurs homologues masculins.

Entre la fin des études en 2017 et l’automne 2023, le vécu professionnel des femmes est un peu moins favorable que celui des hommes. Bien que plus diplômées, leur temps passé en emploi à durée indéterminée sur la période est moindre (48 % contre 50 %) (figure 2). Le chômage est presque autant présent dans leur parcours (16 % du temps total contre 17 %), voire supérieur lorsqu’elles sont diplômées d’un CAP ou BEP.

Figure 2 – Insertion professionnelle selon le diplôme, le sexe, le lieu de résidence et l'ascendance migratoire

en %
Figure 2 – Insertion professionnelle selon le diplôme, le sexe, le lieu de résidence et l'ascendance migratoire (en %) - Lecture : De 2017 à 2023, les femmes diplômées d’un doctorat en 2017 ont passé 7 % de leur temps au chômage.
Niveau de diplôme Ensemble Sexe Résidant dans un QPV1 Ascendance migratoire
Femmes Hommes Résidents Non-résidents Au moins un parent immigré Aucun parent immigré
Part de temps passé au chômage 17 16 17 28 15 19 16
Diplôme du supérieur 9 9 9 13 8 12 8
Doctorat 7 7 7 15 6 7 7
Écoles d'ingénieurs et de commerce 6 8 5 11 6 8 6
Bac+5 8 8 7 12 7 10 7
Bac+3 ou bac+4 hors santé-social 10 10 9 12 9 14 8
Bac+2 ou bac+3 santé-social, bac+2 11 10 12 15 10 15 10
CAP, BEP, baccalauréat ou équivalent 18 20 17 29 17 21 18
Baccalauréat ou équivalent 16 17 15 27 15 19 15
CAP, BEP ou équivalent 26 30 23 32 24 28 25
Aucun diplôme, brevet des collèges 39 39 39 45 38 40 39
Part de temps passé en emploi à durée indéterminée 49 48 50 36 51 46 50
Diplôme du supérieur 65 63 68 57 66 62 66
Doctorat 64 62 66 64 64 66 63
Écoles d'ingénieurs et de commerce 78 74 82 78 78 79 78
Bac+5 68 66 70 62 69 67 68
Bac+3 ou bac+4 hors santé-social 59 56 64 47 60 51 62
Bac+2 ou bac+3 santé-social, bac+2 61 60 62 52 61 53 62
CAP, BEP, baccalauréat ou équivalent 41 37 45 33 42 38 42
Baccalauréat ou équivalent 43 39 46 33 43 39 43
CAP, BEP ou équivalent 37 28 44 32 37 36 37
Aucun diplôme, brevet des collèges 17 15 19 14 18 18 17
  • 1. Quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) à la fin des études en 2017.
  • Note : Les parts de temps sont calculées sur la période allant de la fin des études en 2017 à la date d'enquête en 2023.
  • Lecture : De 2017 à 2023, les femmes diplômées d’un doctorat en 2017 ont passé 7 % de leur temps au chômage.
  • Champ : France, jeunes de la génération 2017 (sortis de formation initiale en 2017).
  • Source : Céreq, enquêtes auprès de la génération 2017.

Des différences d’insertion existent aussi selon le lieu de résidence à la fin des études. Les jeunes originaires d’un en 2017 ont passé 28 % de leurs six premières années sur le marché du travail au chômage, soit presque deux fois plus que les autres jeunes (15 %). De plus, l’emploi à durée indéterminée n’a représenté qu’un peu plus du tiers de leur temps sur cette période, mais en moyenne la moitié de celui des autres jeunes. En septembre 2023, leur taux d’emploi demeure inférieur de 12 points à celui des jeunes ne résidant pas dans un QPV. Ces écarts s’expliquent en partie par le fait que les jeunes qui habitent dans les QPV sont moins diplômés, mais des écarts restent significatifs à niveau de diplôme donné.

Le début de carrière varie également selon l’ascendance migratoire des jeunes. Arrivant sur le marché du travail avec un niveau d’études en moyenne inférieur, les jeunes ayant au moins un parent immigré font l’expérience d’une insertion professionnelle plus difficile. En moyenne, entre septembre 2017 et septembre 2023, ils ont été plus longuement au chômage et ont passé moins de temps en emploi à durée indéterminée que les jeunes sans ascendance migratoire directe. L’écart de temps passé au chômage est notamment substantiel parmi les jeunes dotés d’un diplôme du supérieur de niveau bac+2 ou bac+3/4. Finalement, en septembre 2023, 73 % des jeunes sont en emploi contre 79 % des autres jeunes.

Définitions

Les emplois à durée indéterminée regroupent les contrats à durée indéterminée, les fonctionnaires et les indépendants.

Le taux d’emploi rapporte le nombre de personnes en emploi à la population totale. Il peut être calculé sur une sous‑catégorie de la population donnée (par exemple une tranche d’âge, les habitants d’une région, les titulaires d’un diplôme, etc.).

Les personnes peu ou pas diplômées sont celles non diplômées ou diplômées au plus du brevet des collèges.

Les quartiers prioritaires de la politique de la ville sont des territoires d'intervention de l’État et des collectivités territoriales définis par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014 dans l’objectif commun de réduire les écarts de développement entre les quartiers défavorisés et leurs unités urbaines.

Un descendant d’immigrés de deuxième génération est une personne née en France et ayant au moins un parent immigré.