En 2023, 85 % des jeunes ayant terminé leurs études depuis un à quatre ans sont actifs au sens du Bureau international du travail (BIT) : 73 % sont en emploi et 12 % au chômage (figure 1). Par ailleurs, 7 % souhaitent travailler, sans rechercher activement un emploi ou sans être immédiatement disponibles (halo autour du chômage) et 8 % sont inactifs sans appartenir au halo. Les jeunes ayant terminé leurs études récemment (depuis un à quatre ans) sont deux fois plus souvent au chômage ou dans son halo (19 %), que leurs aînés qui les ont terminées depuis onze ans ou plus (9 %, dont 5 % au chômage).

Quelle que soit la durée écoulée depuis la fin des études, les taux d’activité et d’emploi dépendent fortement du niveau de diplôme, cette dépendance étant très marquée parmi les plus jeunes. En 2023, 85 % des diplômés du supérieur ayant terminé leurs études depuis un à quatre ans sont en emploi, contre seulement 33 % des peu ou pas diplômés, ayant au plus le brevet des collèges. Les jeunes sortants les moins diplômés sont aussi bien plus souvent au chômage ou dans son halo : entre un et quatre ans après la fin des études, 41 % des jeunes peu ou pas diplômés sont au chômage ou dans son halo, soit 29 points de plus que les diplômés du supérieur. Le différentiel est bien plus limité (10 points) parmi les personnes sorties de formation initiale depuis onze ans ou plus.

De 1980 à 2020, le taux d’activité des jeunes un à quatre ans après la fin de leurs études initiales a globalement baissé (figure 2). Il a fortement diminué après la crise économique de 2008-2009, puis s’est stabilisé autour de 84 % entre 2014 et 2019. Le taux d’activité des jeunes sortants a atteint un point bas à 82 % en 2020 au moment de la crise sanitaire, et est remonté autour de 85 % depuis, à la faveur de l’amélioration conjoncturelle. Parmi les jeunes sortants, le taux d’activité des femmes était inférieur de 8 points à celui des hommes au début des années 1980, mais cet écart s’est nettement réduit depuis, si bien qu’en 2023, le taux d’activité des femmes ayant terminé récemment leurs études est très proche de celui des hommes dans la même situation (85 % contre 86 %).

Entre 2003 et 2014, la part des jeunes dans le halo autour du chômage un à quatre ans après la fin des études a peu varié (figure 3). Elle a augmenté de plus d’un point entre 2014 et 2016 et s’est stabilisée autour de 7 % jusqu’en 2019. Après avoir nettement augmenté en 2020 durant la crise sanitaire du fait d’une baisse en « trompe-l’œil » du chômage, la part de halo pour les jeunes ayant fini récemment leurs études s’est repliée et atteint 7 % en 2023.