Les entreprises en France Édition 2023
Cet ouvrage offre une vue structurelle complète de notre système productif.
L’année 2021 est analysée dans une vue d’ensemble qui rend compte de la diversité des situations des entreprises, en se fondant sur la définition de l’entreprise au sens économique. Cette synthèse revient aussi sur la reprise d’activité à la suite de la crise sanitaire et sur l‘évolution de l’appareil productif sur moyenne période depuis 2014. L’ouvrage comprend deux dossiers. Le premier étudie l’impact de la hausse des prix de l’énergie en 2022 sur l’activité des entreprises et leur consommation d’énergie. Le second analyse, de manière structurelle, l’effet du diplôme sur la productivité des entreprises.
L’ouvrage rassemble enfin vingt-quatre fiches thématiques, onze fiches sectorielles et quatre fiches européennes présentant les chiffres de référence sur les entreprises.
Commerce
Insee Références
Paru le :06/12/2023
Vision du secteur du commerce avec la définition économique des entreprises
En 2021, on compte 754 400 unités légales dont l’activité principale relève du commerce : 685 500 sont des unités légales indépendantes, 68 900 appartiennent à un groupe. Parmi ces dernières, 55 800 appartiennent à des entreprises commerciales et 13 100 appartiennent à des entreprises non commerciales (figure 1). Près de la moitié de ces dernières sont des filiales d’entreprises industrielles (5 900). Ce sont majoritairement des unités légales du commerce de gros, filiales d’entreprises des industries agroalimentaires (IAA), de la chimie, de la métallurgie ou des équipements électriques et électroniques. Par ailleurs, près d’un tiers des unités légales du commerce rattachées à d’autres secteurs sont des filiales d’entreprises des services marchands (4 100). Les autres sont des filiales d’entreprises de la construction (1 300), des services financiers (1 100) et des transports et de l’entreposage (600). Les 13 100 unités légales du commerce filiales d’entreprises non commerciales emploient 246 000 salariés en équivalent temps plein (ETP), soit 13 % des ETP occupés dans les filiales commerciales (figure 2). Elles réalisent 16 % des 172 milliards de la valeur ajoutée (VA) générée par l’ensemble des unités légales exerçant une activité de commerce et appartenant à un groupe (figure 3). Elles portent 16 % des 238 milliards d’immobilisations non financières (figure 4).
tableauFigure 1 - Unités légales et entreprises du commerce en 2021
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graphiqueFigure 1 - Unités légales et entreprises du commerce en 2021
tableauFigure 2 - Effectifs salariés en ETP du commerce en 2021
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graphiqueFigure 2 - Effectifs salariés en ETP du commerce en 2021
tableauFigure 3 - Valeur ajoutée du commerce en 2021
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graphiqueFigure 3 - Valeur ajoutée du commerce en 2021
tableauFigure 4 - Immobilisations non financières du commerce en 2021
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graphiqueFigure 4 - Immobilisations non financières du commerce en 2021
En 2021, 714 600 entreprises exercent principalement une activité de commerce. 29 100 d’entre elles sont organisées en groupes et rassemblent 91 900 unités légales. Parmi ces unités légales, 39 % (36 100) exercent une activité non commerciale. Ces filiales sont principalement dans les services marchands et financiers (32 500), en particulier le secteur des holdings, les activités spécialisées (sièges sociaux) et la location de biens immobiliers. Les autres proviennent de l’industrie (2 100), de la construction (800) et des transports et de l’entreposage (600). En 2021, les entreprises commerciales constituées en groupe emploient 1,9 million de salariés en ETP, génèrent 173 milliards de valeur ajoutée, et comptabilisent 294 milliards d’euros d’immobilisations non financières. Les unités légales dont l’activité ne relève pas du commerce réalisent 16 % de la valeur ajoutée de l’ensemble de ces entreprises, 32 % des immobilisations non financières et 14 % des salariés en ETP.
La mise en œuvre de la définition économique des entreprises conduit à rattacher des unités légales du commerce à des entreprises d’autres secteurs et à intégrer des unités légales non commerciales à des entreprises du commerce. Le passage à une analyse au niveau des entreprises plutôt que des unités légales ajoute à la réallocation sectorielle un effet de consolidation des flux intra-groupe pour les variables dites « non additives ». Les deux effets combinés réduisent l’estimation du chiffre d’affaires du commerce de 241 milliards d’euros : -157 milliards d’euros dus à la réallocation sectorielle et -84 milliards provenant de la consolidation (figure 5). Ils ont pour conséquence une légère augmentation des effectifs, +21 000 salariés en ETP, et de la valeur ajoutée, +1 milliard d’euros. Ils conduisent à une forte hausse des fonds propres (+200 milliards d’euros) et des immobilisations financières (+366 milliards d’euros).
tableauFigure 5 - Impact de la définition économique des entreprises du commerce en 2021
Effet | Variables additives | Variables non additives | ||||
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Effectifs (en milliers d’ETP) | Valeur ajoutée | Immobilisations non financières | Chiffre d’affaires | Fonds propres | Immobilisations financières | |
Effet net des réallocations sectorielles (1) | 21 | 1 | 56 | -157 | 296 | 465 |
Effet de la consolidation (2) | 0 | 0 | 0 | -84 | -96 | -99 |
Total (1) + (2) | 21 | 1 | 56 | -241 | 200 | 366 |
- ETP : équivalent temps plein.
- Lecture : Avec la définition économique des entreprises, les immobilisations financières des entreprises du commerce augmentent de 366 Md€ par rapport aux immobilisations financières des unités légales du commerce : 465 Md€ par effet des réallocations sectorielles et -99 Md€ par l’effet des consolidations intra-groupe.
- Champ : Entreprises et unités légales du commerce (y compris entreprises « mono-unité légale »).
- Source : Insee, Ésane 2021 (données individuelles).
graphiqueFigure 5 - Impact de la définition économique des entreprises du commerce en 2020
Chiffres clés du commerce
En 2021, le commerce rassemble 714 600 entreprises (figure 6), dont 214 600 micro-entrepreneurs. Les entreprises du commerce réalisent un chiffre d’affaires (CA) de 1 486 milliards d’euros et dégagent une valeur ajoutée de 250 milliards d’euros (figure 7). Elles emploient 2,9 millions de salariés en équivalent temps plein (ETP). Leur poids dans l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers est proche en matière de nombre d’entreprises (20 %), de salariés en ETP (21 %), de chiffre d’affaires à l’export (19 %) et de valeur ajoutée (21 %). En revanche, cette part est nettement plus élevée pour le chiffre d’affaires (36 %). Cela reflète la spécificité de l’activité commerciale qui consiste principalement à revendre des biens achetés en l’état plutôt que de produire des biens ou des services. Comparé à la valeur ajoutée, le chiffre d’affaires est donc proportionnellement plus important que dans les autres secteurs.
tableauFigure 6a - Nombre d’entreprises dans le commerce en 2021
Secteur d’activité du commerce | Nombre d’entreprises | Nombre d’unités légales¹ | Dont entreprises « mono-unité légale » | Hors micro-entrepreneurs | ||
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Nombre d’entreprises | Nombre d’unités légales¹ | Dont entreprises « mono-unité légale » | ||||
Commerce automobile | 105,2 | 115,7 | 100,6 | 78,9 | 89,4 | 74,3 |
Commerce de gros | 159,2 | 181,8 | 148,5 | 123,4 | 145,9 | 112,7 |
Commerce de détail | 450,2 | 479,8 | 436,3 | 297,8 | 327,4 | 283,9 |
Ensemble du commerce | 714,6 | 777,4 | 685,5 | 500,0 | 562,7 | 470,9 |
Poids du commerce² (en %) | 19,5 | 19,7 | 19,3 | 20,7 | 20,8 | 20,4 |
- 1. Constituant les entreprises du commerce.
- 2. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
- Champ : France, entreprises du commerce.
- Source : Insee, Ésane 2021 (données individuelles).
tableauFigure 7a - Chiffres clés des entreprises du commerce en 2021
Secteur d’activité du commerce | Salariés (en milliers d’ETP) |
Chiffre d’affaires hors taxes | Chiffre d’affaires à l’export | Valeur ajoutée hors taxes | Investissement corporels bruts hors apports |
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(en milliards d’euros) | |||||
Commerce automobile | 403,8 | 204,3 | 15,8 | 28,9 | 4,8 |
Commerce de gros | 947,5 | 765,8 | 117,4 | 119,7 | 10,1 |
Commerce de détail | 1 555,5 | 515,7 | 17,1 | 101,3 | 13,4 |
Ensemble du commerce | 2 906,7 | 1 485,8 | 150,3 | 249,9 | 28,3 |
Poids du commerce¹ (en %) |
21,0 | 35,9 | 19,3 | 21,2 | 11,4 |
- 1. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
- Champ : France, entreprises du commerce.
- Source : Insee, Ésane 2021.
La grande majorité des entreprises commerciales n’ont qu’une seule unité légale : elles sont mono-unité légale. Seulement 4 % (29 100 entreprises) sont organisées en groupe de sociétés. Celles-ci sont composées de plusieurs unités légales commerciales ou non commerciales et englobent au total 91 900 unités légales. Bien que très minoritaires en nombre, le poids de ces entreprises dans le commerce est pourtant prépondérant : elles emploient 66 % des salariés en ETP, réalisent 70 % du chiffre d’affaires et jusqu’à 75 % du chiffre d’affaires à l’export.
Le commerce comprend trois sous-secteurs : le commerce de gros a pour clients d’autres entreprises, notamment du commerce ; le commerce de détail vend principalement aux particuliers ; le commerce automobile regroupe des commerçants, grossistes ou détaillants, spécialisés dans la vente ou la réparation d’automobiles et de motocycles.
En 2021, le commerce de gros réalise 48 % de la VA du commerce, le commerce de détail 40 % et le commerce automobile 12 %. Mais le commerce de gros n’emploie qu’un tiers des salariés (33 %), contre plus de la moitié dans le commerce de détail (54 %). Les entreprises du commerce de gros sont celles qui exportent le plus (15 % de leur chiffre d’affaires). Comparativement, les entreprises du commerce de détail et automobile exportent peu (respectivement 3 % et 8 %).
La quasi-totalité des entreprises du commerce sont des microentreprises (MIC) ou PME (hors MIC) (figure 8). Pourtant, elles ne rassemblent respectivement que 20 % et 31 % des salariés des entreprises du commerce, l’autre moitié des salariés étant employés par les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises (GE). Le chiffre d’affaires à l’export est réalisé à 39 % par les ETI du commerce, tandis que les GE y contribuent à 35 % et les PME (hors MIC) à 21 %.
tableauFigure 8a - Caractéristiques du commerce selon la catégorie d’entreprises en 2021
Catégorie d’entreprises | Nombre d’entreprises | Effectifs salariés en ETP | Immobilisations corporelles | Chiffre d’affaires à l’export | Valeur ajoutée hors taxes |
---|---|---|---|---|---|
Microentreprises (MIC) | 94,2 | 19,9 | 14,0 | 5,6 | 16,7 |
PME (hors MIC) | 5,6 | 31,0 | 20,5 | 20,9 | 27,0 |
Entreprises de taille intermédiaire | 0,3 | 26,3 | 28,4 | 38,6 | 26,0 |
Grandes entreprises | 0,0 | 22,8 | 37,1 | 34,9 | 30,4 |
Ensemble | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
- ETP : équivalent temps plein.
- Champ : France, entreprises du commerce.
- Source : Insee, Ésane 2021.
graphiqueFigure 8a - Caractéristiques du commerce selon la catégorie d’entreprise en 2021
La production des entreprises commerciales comprend les ventes de services facturées aux clients ou aux fournisseurs, la production de biens et, composante dominante, la marge commerciale. En 2021, le taux de marge commerciale s’établit à 24 % pour l’ensemble du commerce (figure 9). Proche de la moyenne dans le commerce de gros (23 %), il est de 15 % dans le commerce automobile et de 30 % dans le commerce de détail. Le taux de valeur ajoutée est très lié au taux de marge commerciale. Il est de 17 % dans le commerce, soit nettement moins que pour l’ensemble des entreprises du champ des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers (28 %). Il est légèrement inférieur dans le commerce de gros (16 %) et dans le commerce automobile (14 %), et plus élevé dans le commerce de détail (20 %).
tableauFigure 9a - Ratios économiques et financiers des entreprises dans le commerce en 2021
Secteur d’activité du commerce | Taux de marge commerciale | Taux d’exportation | Taux de valeur ajoutée | Intensité capitalistique (en milliers d’euros par ETP) |
Taux d’investissement | Taux de marge |
---|---|---|---|---|---|---|
Commerce automobile | 15,2 | 7,7 | 14,1 | 86,4 | 16,5 | 24,7 |
Commerce de gros | 22,5 | 15,3 | 15,6 | 108,3 | 8,4 | 36,6 |
Commerce de détail | 29,7 | 3,3 | 19,6 | 91,1 | 13,2 | 28,8 |
Ensemble du commerce | 24,1 | 10,1 | 16,8 | 96,0 | 11,3 | 31,8 |
Ensemble des entreprises principalement marchandes non agricoles et non financières | /// | 18,8 | 28,5 | 214,6 | 21,1 | 29,9 |
- /// : absence de résultat due à la nature des choses.
- ETP : équivalent temps plein.
- Champ : France, entreprises du commerce.
- Source : Insee, Ésane 2021.
Le taux d’investissement est deux fois plus faible dans le commerce (11 %) que dans l’ensemble du champ marchand (21 %).
Définitions
Une unité légale est une entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être :
- une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ;
- une personne physique, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique.
Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (greffes des tribunaux, sécurité sociale, DGFiP, etc.) pour exister. L’existence d’une telle unité dépend du choix des propriétaires ou de ses créateurs (pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales). L’unité légale, société ou entreprise individuelle, est l’unité principale enregistrée au répertoire Sirene et identifiée par son numéro Siren.
Le commerce regroupe les unités statistiques (entreprises, unités légales ou établissements) dont l’activité principale consiste à revendre des marchandises achetées à des tiers, sans les transformer. Cette activité peut comporter accessoirement des activités de production. L’activité des intermédiaires du commerce qui mettent en rapport les acheteurs et les vendeurs (ou bien exécutent des opérations commerciales pour le compte d’un tiers), sans être propriétaires des produits concernés, fait partie du commerce. Dans la nomenclature d’activité française (NAF rév. 2), les activités commerciales sont décrites dans les trois secteurs suivants : commerce et réparation d’automobiles et de motocycles (45), commerce de gros à l’exception des automobiles et des motocycles (46) et commerce de détail à l’exception des automobiles et des motocycles (47). L’artisanat commercial (charcuterie, boulangerie-pâtisserie) est comptabilisé dans l’industrie, car son activité de fabrication l’emporte sur celle de revente en l’état de marchandises, même si les secteurs concernés sont proches par certains aspects du commerce de détail alimentaire spécialisé (vente directe à des consommateurs dans les magasins, etc.).
Une unité légale indépendante est une unité légale non détenue majoritairement par une autre unité légale.
Le décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008 d’application de la loi de modernisation de l’économie de 2008 (LME) définit l’entreprise comme « la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes. »
Concrètement, l’entreprise est :
- soit une unité légale (entité juridique identifiée par son numéro Siren, qui peut être un entrepreneur individuel ou une société exerçant une fonction de production) indépendante ;
- soit un regroupement économiquement pertinent (intervenant sur le marché, regroupant l’ensemble des facteurs de production, ayant une autonomie de décision) d’unités légales appartenant à un même groupe de sociétés.
Une filiale est une unité légale détenue à plus de 50 % par une autre unité légale.
La valeur ajoutée (VA) est égale à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes. La valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF) est égale à la valeur ajoutée de laquelle on déduit les impôts sur la production (comme la contribution économique territoriale) et à laquelle on ajoute les subventions d’exploitation. Elle est aussi égale à la somme des frais de personnels et de l’excédent brut d’exploitation.
Un groupe est un ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.
La consolidation des résultats est une opération comptable permettant d’élaborer des données au niveau des entreprises à partir des données des unités légales qui les composent. Pour les variables dites « non additives » (chiffre d’affaires, achats, créances, dettes, etc.), il est nécessaire de retirer du cumul des données des unités légales les flux internes à l’entreprise, qui n’ont pas de réelle signification économique mais reflètent seulement l’organisation juridique de l’entreprise. Par exemple, le chiffre d’affaires consolidé est la somme des chiffres d’affaires des unités légales d’un groupe, à laquelle on ôte le chiffre d’affaires intragroupe, c’est-à-dire réalisé entre les filiales du groupe. Pour les variables dites « additives » (effectif, valeur ajoutée, etc.), la consolidation n’a pas lieu d’être, car la valeur de la variable au niveau de l’entreprise est égale à la somme des valeurs de cette variable pour toutes les unités légales qui composent l’entreprise.
Le régime du micro-entrepreneur est la nouvelle dénomination pour celui d’auto-entrepreneur depuis le 19 décembre 2014. Il a été mis en place par la loi de modernisation de l’économie (LME) d’août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009. Pour les entrepreneurs individuels qui en font la demande, les formalités de création d’entreprises sont allégées, et le mode de calcul et de paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu est simplifié. L’entrepreneur bénéficie ainsi notamment du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social. Depuis le 1er janvier 2018, le régime peut s’appliquer aux entreprises dont le chiffre d’affaires pour une année civile complète n’excède pas :
- 176 200 euros HT pour une activité de vente de marchandises, d’objets, d’aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 72 600 euros HT pour une activité de services.
Une entreprise mono-unité légale est une entreprise composée d’une seule unité légale qui, dans la plupart des cas, est indépendante. Toutefois, quelques-unes appartiennent à un groupe lorsqu’une seule unité légale du groupe appartient au champ étudié ou bien lorsqu’une seule unité légale du groupe est localisée en France.
Pour un exercice comptable donné, la marge commerciale réalisée par une unité statistique (entreprise, unité légale) est définie comme la différence entre le montant hors taxes des ventes de marchandises et le coût d’achat hors taxes des marchandises vendues.
Le coût d’achat hors taxes des marchandises vendues est défini comme :
- le montant des achats de marchandises hors taxes au cours de cet exercice (incluant les frais annexes liés à l’achat : frais de douane, coût du transport, emballage, assurance, etc.) ;
- PLUS la valeur hors taxes du stock de marchandises en début d’exercice ;
- MOINS la valeur hors taxes du stock de marchandises en fin d’exercice.
Le taux de marge est la part de l’excédent brut d’exploitation (EBE) dans la valeur ajoutée au coût des facteurs (VACF).
Pour en savoir plus
« Stabilité de l’emploi salarié dans le commerce de détail en 2022, les effectifs au contact du client diminuent depuis 2016 », Insee Première n° 1966, septembre 2023.
« Les comptes de la Nation en 2022 – L’activité économique achève son rebond, sur fond de forte hausse de prix », Insee Première n° 1950, mai 2023.
« Malgré la crise sanitaire, les taux de marge commerciale par secteur d’activité restent stables en 2020 », Insee Focus n° 284, janvier 2023.
« La situation du commerce en 2022 », Documents de travail n° 2022-16, Insee, décembre 2022.