En 2021, dans l’Union européenne (UE), la valeur ajoutée brute (VA) varie d’un peu moins de 14 milliards d’euros à Malte à 3 259 milliards d’euros en Allemagne (figure 1). La France occupe la 2^e position des 27 pays de l’UE avec 2 217 milliards d’euros, suivie par l’Italie avec 1 602 milliards d’euros. Ces trois pays concentrent plus de la moitié de la VA de l’UE. Après la crise sanitaire, la totalité des pays enregistrent une hausse de la valeur ajoutée entre 2020 et 2021, la plus forte étant de 16,3 % en Bulgarie. En France, la VA augmente de 7,5 %, soit très proche de la moyenne européenne (7,4 %).

En 2021, la branche de l’industrie génère 20 % de la valeur ajoutée brute de l’ensemble de l’UE, l’essentiel revenant à la branche de l’industrie manufacturière (17 %). En Irlande, qui connaît au cours de ces dernières années une forte industrialisation, la part de l’industrie manufacturière dans la VA atteint 37 % (contre 23 % en 2009). Viennent ensuite la République tchèque, la Slovénie, la Slovaquie, l’Allemagne et la Hongrie, où l’industrie manufacturière est la branche générant le plus de VA (entre 20 et 24 %). À l’inverse, le Luxembourg, Chypre et Malte sont les pays dont la part de l’industrie manufacturière dans la VA est la plus faible (respectivement 5 %, 6 % et 7 %). En France, les branches des services principalement non marchands pèsent le plus dans le total de la valeur ajoutée (23 %), ainsi que celles du commerce, transports et hébergement-restauration (18 %). À l'inverse, la part de l’industrie manufacturière est de 10 %.

Entre 2008 et 2022, la valeur ajoutée progresse en moyenne de 15,4 % dans l’ensemble de l’UE, tous secteurs confondus (figure 2). Sur cette période, la VA diminue uniquement dans les pays ayant particulièrement souffert de la crise financière de 2008, comme la Grèce (-18,1 %) ou l’Italie (-0,4 %). La France, avec une hausse de 13,0 % sur cette période, se place en 22^e position des pays de l’UE en matière d’augmentation de la VA, juste derrière la Lettonie (+13,9 %).