Entre 2014 et 2020, la population a augmenté de 2,0 % en France. Cette hausse est davantage portée par le solde naturel (1,7 %) que par le solde migratoire.

En France métropolitaine, l’évolution de la population est plus marquée sur la bordure atlantique, ainsi que dans le Sud et le Sud-Est (figure 1). Dans ces départements littoraux et méridionaux, attractifs auprès des personnes âgées, la hausse est souvent portée par les soldes migratoires. C’est notamment le cas de la Corse, des Landes, de la Charente-Maritime et du Var. En revanche, dans les Bouches-du-Rhône, le Rhône et l’Isère, la croissance dynamique est principalement soutenue par le solde naturel (figure 2).

En Île-de-France, l’évolution de la population est dynamique, en raison d’un solde naturel élevé (de 3,7 % à Paris à 7,4 % en Seine-Saint-Denis) qui compense les départs de la région. Paris est l’exception, avec une population qui diminue (-3,4 %), du fait d’un déficit migratoire plus marqué que dans les autres départements franciliens.

Dans le reste de la France métropolitaine, la population progresse peu ou diminue, à l’exception du Bas-Rhin (+3,2 %). En particulier, le cumul de soldes naturels et migratoires souvent négatifs accentue la situation des territoires situés sur la diagonale des faibles densités de population (allant de la Lorraine et la Champagne-Ardenne jusqu’au sud du Massif central) (figure 3). Dans la Nièvre, la Haute-Marne et la Meuse, la population diminue de plus de 4 %.

Dans les départements d’outre-mer, la population augmente fortement à Mayotte (+20,7 % entre 2012 et 2017) et en Guyane (+13,0 % entre 2014 et 2020), en raison d’un solde naturel très élevé. La hausse de la population est supérieure de 0,5 point à la moyenne nationale à La Réunion, grâce à un excédent naturel qui compense largement les départs. En Guadeloupe et en Martinique, les départs sont nombreux, non compensés par un solde naturel moins dynamique.

Dans les départements où l’excédent naturel est fort, la part des moins de 25 ans dans la population est d’autant plus importante (figure 4). Néanmoins à Paris, du fait des départs de familles avec enfants, cette proportion est inférieure à la moyenne nationale (26,9 % contre 29,6 %). Elle est au contraire particulièrement élevée dans les autres départements franciliens, qui accueillent une partie de ces familles. La population est plus jeune dans les départements du Nord et du Nord-Ouest, ceux où se situent les métropoles, ainsi qu’à La Réunion, en Guyane et à Mayotte, le département le plus jeune de France, avec six personnes sur dix âgées de moins de 25 ans.

Les 25 à 64 ans représentent la moitié de la population, et leur part est relativement homogène sur le territoire (figure 5). Elle est toutefois un peu plus forte en Île‑de‑France (55,9 % à Paris) et dans l’Est, alors qu’elle est la plus faible en Guyane (45,2 %) et à Mayotte (37,1 %).

La population est plus âgée du Sud-Ouest au Massif central. Ainsi, dans la Creuse et le Lot, plus de 30 % de la population a 65 ans ou plus, contre 20,2 % en moyenne nationale. Elle est également plus âgée dans plusieurs départements du littoral, avec plus de 26 % en Charente-Maritime, dans les Pyrénées-Orientales, le Var et les Alpes‑de‑Haute‑Provence (figure 6).