En moyenne en 2023, 70,4 % des habitants de 15 à 64 ans de l’Union européenne (UE) sont en emploi (figure 1). Ce taux d’emploi a augmenté de 0,6 point par rapport à 2022 et se situe 2,3 points au‑dessus de son niveau de 2019. En 2023, le taux d’emploi s’échelonne de 61,5 % en Italie à 82,4 % aux Pays‑Bas ; il est de 68,4 % en France.

Dans l’UE, le taux d’emploi des hommes (75,1 %) est supérieur à celui des femmes (65,8 %). L’écart est plus grand dans les pays de l’Est et du Sud de l’Europe et plus réduit dans les pays nordiques.

En 2023, le taux d’emploi des jeunes (15‑24 ans) de l’UE atteint 35,2 %, soit +0,4 point par rapport à 2022. Les disparités entre pays sont fortes : le taux d’emploi des jeunes est inférieur à 20 % en Grèce, en Roumanie et en Bulgarie, alors qu’il dépasse 50 % en Allemagne, en Autriche, au Danemark et même 75 % aux Pays‑Bas. Les écarts entre pays reflètent des différences de durée de scolarité, de cumul emploi‑études (dont l’apprentissage), mais aussi des difficultés plus ou moins marquées d’insertion des jeunes sur le marché du travail. En France, le taux d’emploi des jeunes est de 35,2 % en 2023, soit au même niveau que la moyenne européenne. Par rapport à 2019, avant la crise sanitaire, il a progressé de 5,1 points en France, soit la deuxième progression la plus forte de l’UE après l’Irlande (+7,2 points) et nettement plus qu’en moyenne dans l’UE (+1,7 point).

En 2023, le taux d’emploi des seniors (55‑64 ans) s’établit à 63,9 % dans l’UE. Il dépasse 70 % en Suède, en Estonie, aux Pays‑Bas, en Allemagne, au Danemark, en Tchéquie, en Finlande et en Lettonie. En France (58,4 %) il est inférieur à la moyenne européenne ; il a augmenté de 3,9 points depuis 2019, soit un peu moins qu’en moyenne en Europe (+5,3 points).

Au sein de l’UE, moins d’une personne en emploi sur cinq est à temps partiel (17,8 % en 2023). Cette proportion a légèrement augmenté par rapport à 2022 (+0,2 point) mais demeure inférieure de 1,5 point à son niveau de 2019. En France, elle est de 16,6 %, soit 1,2 point au‑dessous de la moyenne de l’UE. La part du temps partiel est nettement supérieure en Belgique (23,7 %), au Danemark (25,2 %), en Allemagne (28,8 %), en Autriche (30,1 %), et surtout aux Pays‑Bas (42,4 %). En moyenne dans l’UE, les femmes sont bien plus souvent à temps partiel (28,6 %) que les hommes (8,4 %).

En 2023, 11,5 % des personnes en emploi de l’UE sont en emploi à durée limitée. Le recours aux contrats temporaires est peu fréquent en Roumanie, en Bulgarie, en Slovaquie ou dans les pays baltes (au plus 2,8 % des personnes en emploi). En revanche, il est supérieur à la moyenne européenne en France (13,6 % de l’emploi) et il l’excède très nettement aux Pays‑Bas (22,9 %).

En 2023, le taux de chômage des 15‑74 ans de l’UE s’établit à 6,0 %. Il a légèrement diminué en 2023 (‑0,2 point), après ‑0,9 point en 2022. Il se situe 0,8 point au-dessous de son niveau de 2019 (6,8 %), avant la crise sanitaire de 2020 (figure 2). Dans quatorze pays, le taux de chômage est inférieur en 2023 à son niveau de 2019, notamment en Espagne (-2,0 points), en Italie (-2,2 points) et surtout en Grèce (-6,8 points). Le taux de chômage demeure plus élevé que la moyenne européenne dans ces trois pays qui affichent les taux les plus élevés de l’UE. En France, avec 7,3 %, il correspond au cinquième taux de chômage le plus élevé ; il se situe 1,1 point au-dessous de son niveau de 2019 soit la quatrième plus forte baisse de l’UE en quatre ans.