En moyenne en 2023, 2,3 millions de personnes sont au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) en France hors Mayotte (figure 1). Le taux de chômage s’établit ainsi à 7,3 % de la population active en 2023, soit une stabilité par rapport à 2022 (figure 2). Cette stabilité fait suite à plusieurs années de diminution : quatre années de baisse de 2015 à 2019 (‑0,5 point en moyenne par an), puis un recul en trompe‑l’œil en 2020 (‑0,4 point), en raison surtout de démarches de recherche d’emploi limitées pendant le premier confinement, une légère diminution en 2021 (‑0,2 point) et enfin une nette diminution en 2022 (-0,6 point). Au total, en 2023, le taux de chômage se situe 3,0 points au‑dessous de son niveau de 2015 (10,3 %) et à son plus bas niveau depuis 1982 (7,1 %).

Depuis la fin des années 2000, le taux de chômage des hommes est proche de celui des femmes, alors qu’il était historiquement inférieur. Par ailleurs, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans s’est presque stabilisé sur un an (-0,1 point) alors qu’il avait particulièrement diminué en 2021 (‑2,6 points) et en 2022 (‑1,5 point). S’établissant à 17,2 %, son plus bas niveau depuis 2001, il reste malgré tout largement supérieur à celui des autres classes d’âge. Cependant, peu de jeunes sont comptabilisés comme actifs. Aussi, rapporté à l’ensemble de la population (actifs et inactifs), l’écart avec leurs aînés est plus réduit : la part de chômage est de 7,3 % pour les 15‑24 ans, contre 5,9 % pour les 25‑49 ans.

Deux facteurs peuvent expliquer le risque accru de chômage pour les jeunes : d’une part, les 15‑24 ans déjà présents sur le marché du travail sont globalement peu diplômés ; d’autre part, le risque de chômage est plus élevé en phase d’insertion professionnelle. De fait, en 2023, 14,2 % des actifs ayant terminé leurs études depuis un à quatre ans sont au chômage, contre 9,3 % de ceux sortis de formation initiale depuis cinq à dix ans et 5,6 % de ceux sortis depuis au moins onze ans.

En 2023, le taux de chômage des autres classes d’âge s’est aussi presque stabilisé sur un an : 6,7 % (+0,1 point) pour les 25‑49 ans ; 5,1 % (-0,1 point) pour les 50 ans ou plus, le niveau le plus bas depuis 2008.

En 2023, le taux de chômage de longue durée s’établit à 1,8 % de la population active, soit 24,5 % des chômeurs (figure 3). Il a reculé de 0,2 point sur un an. Le taux de chômage de longue durée est plus élevé pour les hommes (1,9 % en 2023) que pour les femmes (1,7 %) et parmi les seniors (2,1 % pour les 50 ans ou plus, contre 1,8 % parmi les 15‑24 ans et 1,6 % parmi les 25‑49 ans). Rapporté au nombre de chômeurs, le chômage de longue durée représente une part beaucoup plus faible parmi les jeunes (10,5 % des 15‑24 ans, contre 24,5 % parmi l’ensemble des chômeurs de plus de 15 ans).