En moyenne en 2023, le taux de chômage (au sens du BIT) en France hors Mayotte s’établit à 7,3 % de la population active. Il est plus faible que la moyenne nationale en Île-de-France, dans les régions de l’ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine et Normandie) et du centre-est (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Centre-Val de Loire), ainsi qu’en Corse : de 5,8 % à 7,2 % (figure 1 et figure 2). De plus, dans l’ouest, les écarts de taux de chômage entre les différentes zones d’emploi sont relativement faibles, les marchés du travail étant plus homogènes que dans les autres régions (figure 3).

En France métropolitaine, le taux de chômage est plus élevé qu’en moyenne nationale dans le sud (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie) et dans les Hauts-de-France : de 8,1 % à 9,1 %. En Occitanie, la situation est très contrastée entre les zones d’emploi : le taux de chômage varie de 4,5 % dans la zone d’emploi de Mende à 13,8 % dans celle d’Agde-Pézenas.

Dans les régions d’outre-mer, le taux de chômage est nettement plus élevé qu’en France métropolitaine (7,1 % en moyenne) et varie ainsi de 10,8 % en Martinique à 19,0 % à La Réunion. Des facteurs démographiques spécifiques, l’inadéquation entre emploi et formation ainsi que l’étroitesse du marché du travail en sont les principaux déterminants. À Mayotte, le taux de chômage, mesuré grâce à une enquête spécifique, atteint 34 % au printemps 2022.

Quelle que soit la région, le taux de chômage est nettement plus élevé pour les 15-24 ans (17,2 % en France hors Mayotte) que pour leurs aînés. Le taux de chômage des jeunes est plus élevé qu’en moyenne en outre-mer (de 28,0 % en Martinique à 40,1 % en Guadeloupe), dans les Hauts-de-France (22,6 %), dans le sud de la France (21,9 % en Occitanie, 19,0 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 18,5% en Corse) (figure 4). Il est plus faible (moins de 15 %) en Bretagne, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans les Pays de la Loire.

En 2023, en France hors Mayotte, le taux de chômage des hommes (7,5 %) est un peu plus élevé que celui des femmes (7,2 %). L’écart est semblable dans la plupart des régions, sauf à La Réunion et en Martinique où il est nettement plus fort (respectivement +1,7 point et +0,8 point) et dans trois régions où le taux de chômage des hommes est plus faible que celui des femmes : en Guyane (-4,4 points), en Corse (-1,2 point) et en Guadeloupe (-0,1 point).

Après avoir reculé pendant plusieurs années, le taux de chômage en France s’est stabilisé en 2023. Une quasi-stagnation concerne la majorité des régions. En Martinique il a baissé de 1,6 point. À l’inverse, le taux de chômage a augmenté, modérément en Bretagne (+0,2 point), dans les Hauts-de-France (+0,3 point) et en Corse (+0,3 point), et plus nettement en Guyane (+0,7 point) et à La Réunion (+1,0 point).

Dans l’ensemble des régions, le taux de chômage se situe en 2023 en deçà de son niveau d’avant la crise sanitaire, et bien au-dessous de son niveau de 2015, où il avait atteint 10,3 % à l’échelon national (figure 5). Ainsi, en 2023, le taux de chômage est nettement inférieur à son niveau de 2015 dans toutes les régions, l’Île-de-France ayant le plus faiblement baissé sur la période (-2,0 points).