Depuis la fin de la crise sanitaire, l’investissement dans la construction en Italie a fortement progressé, atteignant, au premier trimestre 2025, un niveau supérieur de 63 % à celui de 2019. Sur la période, la progression du PIB en Italie est imputable intégralement à cette hausse de l’investissement en construction. Ce dynamisme, qui distingue l’Italie des principales autres économies européennes sur la période récente, est en grande partie dû au « Superbonus », un dispositif particulièrement attractif d’aide à la rénovation énergétique et sismique à destination des ménages italiens, introduit en 2020. Ce dispositif a dynamisé l’emploi dans ce secteur, mais aussi généré des fortes tensions de recrutement.

Toutefois, ce soutien appartiendrait désormais essentiellement au passé : à la fin 2024, l’essentiel des dépenses de « Superbonus » des administrations publiques italiennes a déjà eu lieu, et semblent s’être traduit par de l’investissement en construction des ménages, en tenant compte des montants et des délais de transmission usuels dans ce secteur. Les enquêtes de conjoncture restent bien orientées dans le secteur et ne laissent donc pas présager un décrochage du secteur à très court terme : la Note de conjoncture retient donc un scénario de ralentissement de l’investissement en construction en 2025 (+0,5 % en volume), le fort dynamisme permis par les fonds européens sur la composante non résidentielle compensant quasiment le repli de la composante résidentielle. Le décrochage pourrait, en revanche, être plus marqué à partir de 2026, les soutiens s’évaporant progressivement...