Le glissement annuel des prix à la consommation en France a nettement reflué depuis deux ans, passant de plus de 6 % début 2023, à moins de 1 % depuis février 2025. L’inflation s’établit à +0,7 % sur un an en mai. Comme dans toutes les économies avancées, la baisse du cours du baril contribue au recul des prix des produits pétroliers (-9,7 % sur un an en mai). Mais l’inflation est aujourd’hui significativement plus faible en France que dans les autres pays européens : la dynamique salariale y a été moins prononcée, freinant les prix des services, le calendrier de fixation des tarifs administrés de l’électricité a conduit à un fort recul à partir de février 2025 et la concurrence tarifaire entre opérateurs fait plonger les prix des télécommunications (-15,5 % sur un an en mai). L’inflation alimentaire, qui s’établissait sous les 1 % depuis l’été 2024, commence toutefois à s’élever depuis le début 2025 et s’établit à +1,3 % sur un an en mai, portée par l’instauration en mars de la taxe sur les boissons sucrées dans le cadre des lois financières pour 2025, et par la transmission dans les prix de l’envolée récente des cours des denrées tropicales...