L’investissement des entreprises non financières (ENF) est resté quasi stable au premier trimestre 2025 (+0,2 % après -0,1 % au quatrième trimestre. Les investissements en produits manufacturés ont légèrement reculé (-0,1 % après -0,6 % au quatrième trimestre 2024) : la bonne dynamique des achats de matériels de transport (+2,0 % après +2,7 %) a été compensée par la poursuite de la baisse de l’investissement en biens d’équipement (-0,4 % après -2,9 %) et en « autres produits industriels » (-1,8 % après -1,2 %). L’investissement en construction s’est contracté pour le huitième trimestre consécutif (-1,2 % après -0,7 % au quatrième trimestre). Enfin, les dépenses d’investissement en services ont connu une progression soutenue (+1,4 % après +0,8 %), essentiellement attribuable à l’information-communication (+2,1 % après +0,5 %), tandis que les achats de services aux entreprises ont marqué le pas (+0,2 % après +1,4 %).

D’ici la fin de l’année 2025, les décisions d’investissement des entreprises resteraient soumises à des vents de sens contraires, dans un contexte d’incertitude sur l’environnement économique mondial. D’une part, les assouplissements monétaires passés commencent à se diffuser, comme ailleurs en Europe, favorisant une stabilisation des dépenses d’équipement après une forte chute en 2024 : au-delà des à-coups mensuels, la production de crédits d’investissement aux entreprises, se situe sur une pente ascendante depuis un an. D’autre part, outre l’incertitude, les entreprises font face à une baisse de leur capacité d’autofinancement, conséquence de la hausse passée de la charge d’intérêts, renforcée, fin 2025, pour celles dont le chiffre d’affaires dépasse un milliard d’euros, par l’effet de la surcote d’impôt sur les sociétés prévue en loi de finances...