Entre fin 2019 et fin 2024, le salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 14,5 % dans les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé. Cette forte progression a été alimentée par la croissance du Smic (+17,7 %), du fait de dix revalorisations liées à la forte inflation. Elle s’est accompagnée d’une déformation du profil trimestriel des revalorisations du SMB brut : de 2022 à 2024, celles-ci se sont davantage concentrées sur le premier trimestre, concernant plus de postes et pour des hausses moyennes plus importantes. Cette concentration accrue en début d’année n’est pas liée aux revalorisations du salaire minimum, qui ont plutôt eu lieu en cours d’année, mais semble due à la prise en compte de l’inflation dans les négociations collectives, pour maintenir l’échelle des salaires, en particulier dans les secteurs comptant peu de salariés au Smic. Le repli de l’inflation et le retour à un rythme bien plus modéré de revalorisation du Smic auraient mis un terme à ces évolutions atypiques dès le début de l’année 2025...