L’épargne des ménages au sommet Note de conjoncture - juin 2025
Consommation et investissement des ménages
Au premier trimestre 2025, la consommation des ménages s’est repliée de façon inattendue (-0,2 % après +0,1 %), malgré les gains de pouvoir d’achat engrangés au cours de l’année 2024. Le taux d’épargne des ménages a encore augmenté : il s’établit à 18,8 % en début d’année, au plus haut depuis la fin des années 1970, hors période exceptionnelle de confinements pendant la crise sanitaire, dans un contexte où quatre ménages sur dix déclarent mettre de l’argent de côté et sept sur dix limiter leur consommation. La consommation en biens a fortement reculé (-0,5 % après +0,2 %). Les achats de biens alimentaires se sont contractés (-0,8 %) : si la chute de la consommation de tabac, consécutive à la hausse des prix du mois de janvier, contribue à ce repli (à hauteur de -0,1 point sur la baisse totale de la consommation sur le trimestre), la consommation alimentaire hors tabac s’est elle aussi un peu contractée, de -0,1 % (en partie du fait du positionnement des fêtes de Pâques en avril, contrairement à l’an dernier où l’évènement avait eu lieu en mars). Les achats de voitures se sont fortement repliés après les fortes hausses de la fin 2024, les ménages ayant alors avancé leurs achats par anticipation de l’instauration de politiques publiques susceptibles de relever les prix des voitures neuves (modification du barème du bonus et du malus notamment). L’ampleur du repli de début 2025 est telle qu’il ramène les achats de matériels de transport en deçà de leur niveau de l’été 2024. Dans les services, la consommation a retrouvé un rythme plus tendanciel (+0,3 % après -0,2 %), après l’à-coup lié à la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris qui avait provoqué un stimulus ponctuel à l’été, effacé à l’automne. Les dépenses en hébergement et en restauration se sont toutefois repliées...
Note de conjoncture
Paru le :18/06/2025