La vie en commun procure des économies d’échelle pour tous les membres du ménage sur le logement, mais aussi sur les biens d’équipement ménager. Le niveau de vie permet d’en tenir compte en rapportant le revenu disponible au nombre d’unités de consommation (UC) du ménage.

En 2021, en France métropolitaine, les personnes vivant en couple sans enfant disposent du niveau de vie le plus élevé, en particulier quand la personne de référence du ménage a moins de 65 ans (33 360 euros en moyenne) (figure 1). Le niveau de vie annuel de ces derniers est en moyenne 25 % plus élevé que celui de l’ensemble de la population (26 610 euros). À l’inverse, celui des familles monoparentales est 29 % plus faible que la moyenne, en dépit des prestations familiales spécifiques qui leur sont attribuées, et celui des personnes seules 9 % plus faible. Ces dernières ne bénéficient ni des économies d’échelle procurées par la présence d’un second adulte, ni du revenu que celui-ci est susceptible d’apporter.

De manière générale, le niveau de vie moyen des ménages diminue lorsque le nombre d’enfants (considérés sans limite d’âge dans cette fiche) augmente : il atteint 29 810 euros pour les personnes en couple avec un enfant, 28 740 euros pour celles avec deux enfants et 22 090 euros lorsqu’au moins trois enfants sont présents (figure 2). L’arrivée d’un nouvel enfant conduit à augmenter de 0,3 le nombre d’UC du ménage dans lequel il vit : il ne contribue pas directement aux ressources tout en augmentant les besoins de consommation. Le niveau de vie, obtenu en rapportant le revenu disponible au nombre d’UC, diminue. Toutefois, certains transferts sociaux (prestations familiales, quotient familial) sont liés à la présence d’enfants, ce qui joue dans le sens d’une augmentation du revenu disponible et donc du niveau de vie.

La composition des ménages apparaît très différente selon l’échelle des niveaux de vie (figure 3). Les familles monoparentales sont surreprésentées parmi les plus modestes : 21,5 % des personnes ayant un niveau de vie inférieur au 1^er décile vivent dans une famille monoparentale, contre seulement 9,1 % dans l’ensemble de la population. Dans le haut de la distribution des niveaux de vie, 23,1 % des personnes vivent au sein d’un couple sans enfant dont la personne de référence a moins de 65 ans, alors que ces personnes ne représentent que 11,8 % de la population.

En 2021, la pauvreté monétaire touche 7,0 % des personnes vivant en couple sans enfant et dont la personne de référence du ménage a moins de 65 ans, mais 32,3 % des personnes vivant au sein d’une famille monoparentale, soit 1,8 million de personnes (figure 1). Le taux de pauvreté augmente avec le nombre d’enfants présents, pour les couples comme pour les familles monoparentales : il est de 22,7 % pour les personnes vivant au sein d’une famille monoparentale avec un enfant, mais de 38,6 % pour celles qui vivent avec au moins deux enfants (figure 2). Le taux de pauvreté des personnes vivant en couple avec trois enfants ou plus atteint 25,5 %.