Bilan économique 2018 - Guadeloupe
La trajectoire positive de l'économie se confirme
En 2018, l'économie de la Guadeloupe reste sur une trajectoire positive amorcée en 2015. L’emploi salarié augmente, notamment dans le secteur marchand, mais pas suffisamment pour faire refluer le taux de chômage qui reste à un niveau élevé. Les autres indicateurs montrent des signes d'amélioration : la création d'entreprises retrouve le niveau record de 2012, l’investissement est en hausse, la consommation des ménages résiste malgré une légère reprise de l' inflation. La fréquentation hôtelière, la croisière et le trafic aérien profitent de la très forte embellie du tourisme.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Automobile - Le marché reste florissant Bilan économique 2018
Philippe Mouty, Déal Guadeloupe
En 2018, en Guadeloupe, le marché des véhicules routiers neufs est en hausse de 3 %. Une croissance largement alimentée par les achats de voitures particulières et commerciales par les personnes morales. Inférieure à 30 %, la part du diesel poursuit sa décrue. Le marché des voitures d’occasion est en progression de 6 % par rapport à 2017.
Insee Conjoncture Guadeloupe
No 05
Paru le :06/06/2019
En 2018, pour la cinquième année consécutive, les ventes de véhicules routiers neufs, toutes catégories, ont progressé en Guadeloupe. Elles atteignent leur meilleur niveau depuis le début des années 2000. Avec 21 400 véhicules immatriculés, le marché a augmenté de 3 %. Il est le plus dynamique et le plus important des Antilles et de la Guyane. Si le marché martiniquais progresse moins fortement (+ 2 % par rapport à 2017), son évolution est similaire à celui de la Guadeloupe sur les cinq dernières années. En Guyane, il baisse de 1 %.
Chute des achats de voitures diesel
Avec 5 % d’augmentation en 2018, les immatriculations de voitures particulières et commerciales neuves augmentent moins fortement que l’année précédente (14 %) mais atteignent un niveau jamais égalé depuis le début des années 2000. En effet, avec 17 000 unités vendues, la part des voitures particulières et commerciales est désormais de 79 % dans l’ensemble des ventes de véhicules routiers.
Le marché a été principalement soutenu par les personnes morales (État, collectivités territoriales, associations, entreprises…) dont les achats augmentent de 13 % par rapport à 2017 alors que ceux réalisés par des personnes physiques enregistrent une légère baisse (– 0,6 %).
En termes de puissance fiscale, l’engouement des consommateurs pour les « Sport Utility Vehicle » (SUV) et les crossovers se confirme. En effet, le marché des cylindrées de puissances intermédiaires (7 à 11 CV) a poursuivi sa croissance (+ 12 %). Celui des petites cylindrées (moins de 7 CV) a progressé moins fortement (+ 4 %) tout en restant majoritaire dans la vente des voitures neuves. Les immatriculations des grosses cylindrées (12 CV et plus) se sont stabilisées.
Amorcée depuis 2012, la désaffection à l’égard des modèles diesel s’est poursuivie en 2018. En effet, alors que leurs ventes reculent de 11 % par rapport à 2017, celles des modèles essence augmentent de 14 %. Elles représentent 69 % des ventes de voitures, soit six points de plus qu’en 2017. La part du diesel est d’ailleurs passée sous la barre des 30 %, alors qu’elle était de 58 % en 2011.
En 2018, les émissions moyennes de CO2 des voitures augmentent de 1,4 g/km après une baisse constante sur les cinq dernières années. Elles s’établissent à 115,8 g/km.
Baisse des immatriculations des véhicules routiers neufs
En dehors des voitures particulières, 4 420 véhicules d’autres catégories ont été immatriculés en 2018, soit – 3 % par rapport à 2017. Les immatriculations de véhicules routiers neufs distinguent quatorze genres de véhicules regroupés en trois sous-ensembles.
Les véhicules destinés au transport de marchandises constituent le premier sous-ensemble et représentent 68 % du marché. Leurs ventes ont progressé de 23 % en 2018, portées essentiellement par les camionnettes qui représentent à elles seules 95 % de cette catégorie. La définition réglementaire dans le répertoire statistique des véhicules routiers considère les camionnettes comme étant conçues exclusivement ou principalement pour le transport de marchandises. Dans la pratique, l’essentiel du parc de camionnettes ou des véhicules utilitaires légers est la propriété de particuliers, d’administrations ou d’entreprises sans rapport avec le transport (secteurs de la construction, du commerce, de la restauration, de l’agriculture, etc.).
Sur l’année, les ventes de véhicules conçus pour le transport de personnes ont régressé de 35 %. Dans ce deuxième sous-ensemble, les cyclomoteurs et motocycles concentrent 69 % du marché, en recul de 42 % par rapport à 2017. Les ventes d’autobus, d’autocars, de remorques légères et de caravanes, en revanche, progressent durant la même période (respectivement de + 31 % et de + 12 %), mais leur poids (12 %) est trop faible pour inverser la tendance globale.
Enfin, le dernier sous-ensemble des véhicules spéciaux augmente de 19 %, mais il ne représente que 4 % de ce marché.
Bonne santé du marché de l’occasion
En 2018, avec 29 650 véhicules immatriculés, le marché de l’occasion a été non seulement supérieur à celui du neuf, mais il a également augmenté deux fois plus que celui-ci, soit + 6 % par rapport à 2017. Il atteint son meilleur niveau depuis le début des années 2000. Le nombre d’immatriculations d’occasions en Guadeloupe est inférieur à celui de la Martinique, mais l’écart se resserre.
Les voitures particulières et commerciales d’occasion vendues en 2018 (24 700), représentent 83 % des transactions de véhicules d’occasion. Leurs ventes ont progressé de 7 % par rapport à 2017.
Après une baisse continue depuis 2013, la vente de voitures particulières et commerciales d’occasion par rapport à celle des neuves s’est stabilisée en 2018 : il s’est vendu en Guadeloupe 1,5 voiture d’occasion pour une voiture neuve.
tableauFigure 1 – Chiffres clés des immatriculations de véhicules routiers neufs en Guadeloupe en 2018
2018 | 2017 | Évolution 2017/2018 | |
---|---|---|---|
Voitures particulières et commerciales | 16 998 | 16 170 | 5,1 |
Véhicules utilitaires légers | 3 076 | 2 588 | 18,9 |
Véhicules Industriels à moteur et de transport en commun | 179 | 138 | 29,7 |
Autres types de véhicules | 1 162 | 1 826 | -36,4 |
Ensemble Guadeloupe | 21 415 | 20 722 | 3,3 |
- Source : SDES, Répertoire statistique des véhicules routiers.
tableauFigure 2 – Augmentation des immatriculations plus franche en Guadeloupe qu’en Martinique, légère baisse en GuyaneÉvolution des immatriculations de véhicules routiers neufs aux Antilles et en Guyane (en indice, base 100 en 2010)
Guadeloupe | Martinique | Guyane | |
---|---|---|---|
2010 | 100 | 100 | 100 |
2011 | 108 | 102 | 135 |
2012 | 102 | 93 | 132 |
2013 | 96 | 90 | 130 |
2014 | 97 | 91 | 126 |
2015 | 103 | 109 | 128 |
2016 | 107 | 110 | 119 |
2017 | 121 | 112 | 143 |
2018 | 125 | 115 | 141 |
- Source : SDES, Répertoire statistique des véhicules routiers.
graphiqueFigure 2 – Augmentation des immatriculations plus franche en Guadeloupe qu’en Martinique, légère baisse en GuyaneÉvolution des immatriculations de véhicules routiers neufs aux Antilles et en Guyane (en indice, base 100 en 2010)
tableauFigure 3 – Les ventes de petites cylindrées encore largement majoritairesImmatriculations des « voitures particulières et commerciales » neuves selon la puissance fiscale en Guadeloupe (en %)
1 à 6 CV et non indiquée | 7 à 11 CV | 12 CV et plus | |
---|---|---|---|
2010 | 77,0 | 20,1 | 2,9 |
2011 | 77,9 | 19,3 | 2,9 |
2012 | 77,1 | 19,5 | 3,4 |
2013 | 81,0 | 16,7 | 2,3 |
2014 | 82,1 | 15,6 | 2,3 |
2015 | 81,7 | 16,3 | 2,1 |
2016 | 80,9 | 17,3 | 1,9 |
2017 | 80,1 | 18,3 | 1,7 |
2018 | 79,0 | 19,4 | 1,6 |
- Lecture : en 2018, 79 % des voitures immatriculées ont une puissance fiscale inférieure à 7 CV, alors que la part des voitures de 7 à 11 CV progresse de un point.
- Source : SDES, Répertoire statistique des véhicules routiers.
graphiqueFigure 3 – Les ventes de petites cylindrées encore largement majoritairesImmatriculations des « voitures particulières et commerciales » neuves selon la puissance fiscale en Guadeloupe (en %)
tableauFigure 4 – Baisse des immatriculations des véhicules dieselÉvolution des immatriculations selon le type de carburant en Guadeloupe en 2018 (en indice, base 100 en 2012)
Essence | Gazole | Autres (hybride,…) | |
---|---|---|---|
2012 | 100 | 100 | 100 |
2013 | 102 | 88 | 198 |
2014 | 104 | 89 | 237 |
2015 | 127 | 81 | 328 |
2016 | 147 | 75 | 528 |
2017 | 180 | 75 | 660 |
2018 | 204 | 67 | 695 |
- Lecture : en 2018, le nombre d’immatriculations de véhicules roulant au Diesel a baissé de 11 %, alors que celui des véhicules roulant à l’essence a augmenté de 14 % et celui des « autres » de 5 % par rapport à 2017.
- Source : SDES, Répertoire statistique des véhicules routiers.
graphiqueFigure 4 – Baisse des immatriculations des véhicules dieselÉvolution des immatriculations selon le type de carburant en Guadeloupe en 2018 (en indice, base 100 en 2012)
tableauFigure 5 – Une croissance nette des transports de marchandisesImmatriculations des autres catégories de véhicules routiers neufs en Guadeloupe (en nombre et %)
2017 | 2018 | Évolution 2018/2017 | ||
---|---|---|---|---|
Effectif | Effectif | Part en % | ||
Véhicules de transports de marchandises | 2437 | 2996 | 67,8 | 22,9 |
Camionnettes | 2 315 | 2 842 | 94,9 | 22,8 |
Camions | 72 | 77 | 2,6 | 6,9 |
Semi-remorques | 22 | 37 | 1,2 | 68,2 |
Tracteurs routiers | 20 | 34 | 1,1 | 70,0 |
Remorques lourdes | 8 | 6 | 0,2 | -25,0 |
Véhicules de transport de personnes | 2014 | 1301 | 29,5 | -35,4 |
Cyclomoteurs | 965 | 347 | 26,7 | -64,0 |
Motocycles | 568 | 547 | 42,0 | -3,7 |
VASP léger | 273 | 234 | 18,0 | -14,3 |
Remorques légères et caravanes | 107 | 120 | 9,2 | 12,1 |
Voiturettes | 72 | 15 | 1,2 | -79,2 |
Autobus et autocars | 29 | 38 | 2,9 | 31,0 |
Véhicules spéciaux | 101 | 120 | 2,7 | 18,8 |
Tracteurs agricoles | 68 | 71 | 59,2 | 4,4 |
VASP lourds | 17 | 30 | 25,0 | 76,5 |
Divers agricoles | 16 | 19 | 15,8 | 18,8 |
Total | 4 552 | 4 417 | 100,0 | -3,0 |
- Lecture : les transports de marchandises représentent 68 % de l’ensemble des autres types de véhicules ; ils ont augmenté de 23 % entre 2017 et 2018.
- Source : SDES, Répertoire statistique des véhicules routiers.
tableauFigure 6 – Une augmentation deux fois plus importante de l’occasion par rapport aux véhicules routiers neufsImmatriculations des véhicules d’occasions selon le type en Guadeloupe en 2018 (en nombre et %)
2018 | 2017 | Évolution 2018/2017 (%) | |
---|---|---|---|
Voitures particulières | 24 700 | 23 081 | 7,0 |
Autobus et autocars | 37 | 67 | -44,8 |
Camionnettes | 3 560 | 3 412 | 4,3 |
Camions | 126 | 140 | -10,0 |
Véhicules automoteurs spécialisés | 128 | 108 | 18,5 |
Tracteurs routiers | 54 | 51 | 5,9 |
Tracteurs agricoles | 54 | 43 | 25,6 |
Motocycles | 993 | 1 133 | -12,4 |
Total | 29 652 | 28 035 | 5,8 |
- Lecture : 24 700 voitures particulières d’occasion ont été immatriculées en 2018, soit une augmentation de 7,0 % par rapport à 2017.
- Source : SDES, Répertoire statistique des véhicules routiers.