Bilan économique 2018 - Guadeloupe
La trajectoire positive de l'économie se confirme
En 2018, l'économie de la Guadeloupe reste sur une trajectoire positive amorcée en 2015. L’emploi salarié augmente, notamment dans le secteur marchand, mais pas suffisamment pour faire refluer le taux de chômage qui reste à un niveau élevé. Les autres indicateurs montrent des signes d'amélioration : la création d'entreprises retrouve le niveau record de 2012, l’investissement est en hausse, la consommation des ménages résiste malgré une légère reprise de l' inflation. La fréquentation hôtelière, la croisière et le trafic aérien profitent de la très forte embellie du tourisme.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Démographie d’entreprises - Les créations d'entreprises au niveau record de 2012 Bilan économique 2018
Auteur : Geoffray Simon, Insee
En 2018, les créations d’entreprises augmentent pour la troisième année consécutive en Guadeloupe, retrouvant le niveau record de 2012. La croissance est visible dans tous les secteurs d’activité mais se polarise géographiquement dans le pôle économique de l’île, autour de Pointe-à-Pitre.
Insee Conjoncture Guadeloupe
No 5
Paru le :06/06/2019
En 2018, le nombre de créations d’entreprises s’établit à 4 950, en hausse de 12,3 % par rapport à 2017. C’est la troisième année consécutive de croissance pour la création d’entreprises en Guadeloupe.
Ce dynamisme entrepreneurial se vérifie dans l’ensemble des régions françaises, hors Mayotte. À l’échelle nationale, les créations sont en hausse de 16,9 %. Avec une hausse de 34,6 %, la Guyane est le territoire où la croissance est la plus forte. Dans les régions insulaires, la Guadeloupe est devant la Corse (+ 10,5 %), la Martinique (+ 6,1 %), La Réunion (+ 5,1 %) et Mayotte (– 18,3 %).
Rebond des créations d’entreprises individuelles
En 2018, 37 % des entreprises créées le sont sous le statut de l’entreprise individuelle hors micro-entrepreneur, ce qui représente une croissance de + 27,5 %.
Les immatriculations de sociétés progressent depuis cinq ans (+ 4,6 % en 2018) et représentent 45 % de l’ensemble des entreprises nouvelles.
Les demandes de créations sous le statut de micro-entrepreneur sont en hausse (+ 5,8 %). Cependant, leur nombre est inférieur de moitié à celui de 2009. Une entreprise sur cinq est créée sous le régime du micro-entrepreneur, soit – 1 % en un an.
En Guyane, ce sont aussi les créations d’entreprises individuelles classiques qui augmentent le plus (+ 39,4 %). En Martinique et en France entière, c’est le statut de micro-entrepreneur qui se développe le plus (+ 25,1 % et + 27,5 %).
Progression dans tous les secteurs d’activité
En 2018, les créations d’entreprises sont en hausse dans tous les secteurs d’activité.
Huit entreprises créées sur dix sont des entreprises de services. Une nouvelle entreprise sur trois fait partie du secteur du commerce, hébergement, restauration et transports, en croissance depuis trois ans (+ 4,4 % ). Ce secteur est surtout porté par des créations de sociétés et d’entreprises individuelles (94 %). Le nombre de co-entrepreneurs chute de 20 %.
Une entreprise créée sur trois l’est dans les services aux entreprises. La croissance de ce secteur se renforce depuis 2016 (+ 13 % en 2018). Cette évolution est surtout le fait de créations d’entreprises individuelles classiques (+ 30 %) et d’entreprises sous le régime de micro-entrepreneur (+ 23 %). Le nombre de créations de sociétés est stable.
Le secteur des services aux particuliers concentre une création d’entreprises sur cinq. Il est majoritairement constitué d’entreprises individuelles classiques et de micro-entrepreneurs. Le nombre de créations croit respectivement de 26 % et de 16 %. Les sociétés créées sont en hausse de 14 %.
La construction regroupe 11 % des créations d’entreprises, en croissance de 19 %. Quatre entreprises sur dix ont le statut d’entreprises individuelles classiques. Les sociétés constituent la moitié des créations dans ce secteur (+ 2 %), tandis que le nombre de micro-entrepreneurs baisse de 30 %.
Les créations d’entreprises industrielles ne représentent que 6 % du total des créations, en croissance de 20 % en un an. Trois sur dix sont des entreprises individuelles. Six créations dans l’industrie sur dix sont des sociétés (+ 7 %). Seuls 35 micro-entrepreneurs ont été enregistrés.
Pointe-à-Pitre – Les Abymes, pôle d’attraction des créations d’entreprises
Les Communautés d’Agglomération de Cap Excellence et de la Riviera du Levant sont les plus dynamiques en matière de création d’entreprises. Ces deux Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) concentrent 57 % de la création en 2018 et 58 % de la totalité des entreprises en Guadeloupe.
La communauté d’agglomération Cap Excellence concentre, à elle seule, un quart des habitants de Guadeloupe, 40 % des entreprises et contribue pour un tiers aux créations. La Riviera du Levant attire 23 % des créations d’entreprises.
Dans les autres EPCI de Guadeloupe, la part des netreprises est proportionnellement plus faible que la part de la population. Ainsi, la Communauté d’Agglomération Grand Sud Caraïbes compte 14 % des entreprises, 14 % des créations d'entreprises mais 20 % de la population de l'archipel. Celle de Nord Basse Terre compte 15 % des entreprises, 17 % de scréations d'entreprises et 20 % de la population.
Dans une moindre mesure, la communauté d’agglomération du Nord Grande Terre et la communauté de communes de Marie-Galante sont aussi concernées par ce manque d’attractivité au profit du pôle économique de Cap Excellence.
Créations en hausse, défaillances en baisse
Au 31 décembre 2017, la Guadeloupe compte 40 061 entreprises actives. Le taux de créations global en 2018 est de 10 %, quasi-stable par rapport à celui de 2017.
Le taux de création augmente dans tous les secteurs sauf celui de la construction qui perd quatre points en un an.
Sur l’année, 315 entreprises ont fait l’objet d’une liquidation. Les défaillances d’entreprises diminuent de 3,4 % par rapport à l’année 2017.
Les défaillances ne recouvrent pas l’ensemble des cessations d’activité des entreprises. Pour faire l’objet d’une procédure judiciaire, l’entreprise doit avoir des actifs comme des moyens de production ou des salariés.
tableauFigure 1 – Chiffres clés des créations d'entreprises
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreuneurs | Régime micro-entrepreneur | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|
Évolution 2018/2017 (%) | Création en 2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 (%) | |||
Guadeloupe | 4,6 | 27,5 | 5,8 | 4 942 | 12,3 |
France métropolitaine | 1,6 | 20,0 | 27,5 | 691 283 | 16,9 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Sources : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements – Sirene).
tableauFigure 2 – Les créations en croissance dans tous les secteursRépartition des créations d'entreprises selon le secteur d'activité en Guadeloupe
Industrie | Construction | Commerces, Transports, Hébergement et Restaurtion | Service aux entreprises | Service aux particuliters | Ensemble | |
---|---|---|---|---|---|---|
Guadeloupe | 341 | 543 | 1 589 | 1 510 | 959 | 4 942 |
Evolution (%) | 19,6 | 18,8 | 4,4 | 13,2 | 19,7 | 12,3 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Sources : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements – Sirene).
tableauFigure 3 – Près d’une entreprise créée sur deux est une sociétéRépartition des créations d'entrprises selon le statut juridique en Guadeloupe
Industrie | Construction | Commerces, Transports, Hébergement et Restaurtion | Service aux entreprises | Service aux particuliters | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Évolution 2018/2017 (%) | Création en 2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 (%) | |||||
Créations de sociétés | |||||||
Guadeloupe | 7,1 | 1,9 | 5,8 | 1,7 | 13,7 | 2 208 | 4,6 |
France métropolitaine | -0,8 | -0,7 | 0,4 | 3,6 | 1,6 | 201 087 | 1,6 |
Créations d'entreprises individuelles, hors micro-entreprises | |||||||
Guadeloupe | 163,9 | 113,4 | 6,7 | 32,8 | 26,2 | 1 835 | 27,5 |
France métropolitaine | 26,7 | 26,5 | 25,8 | 21,0 | 6,1 | 181 885 | 20,0 |
Demandes de créations d'entreprises sous régime micro-entrepreneur | |||||||
Guadeloupe | -32,7 | -28,4 | -20,2 | 23,0 | 16,4 | 899 | 5,8 |
France métropolitaine | 14,8 | 8,8 | 47,4 | 26,2 | 18,3 | 308 311 | 27,5 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Sources : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements – Sirene).
tableauFigure 4 – Forte création d’entreprises individuellesÉvolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Guadeloupe
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 4,6 | 27,5 | 5,8 | 12,3 |
Industrie | 7,1 | 163,9 | -32,7 | 19,6 |
Construction | 1,9 | 113,4 | -28,4 | 18,8 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | 5,8 | 6,7 | -20,2 | 4,4 |
Services aux entreprises | 1,7 | 32,8 | 23 | 13,2 |
Services aux particuliers | 13,7 | 26,2 | 16,4 | 19,7 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Sources : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements – Sirene).
graphiqueFigure 4 – Forte création d’entreprises individuellesÉvolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Guadeloupe
tableauFigure 5 – Rebond des créations d’entreprises individuellesCréations d'entreprises dans la région Guadeloupe
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2010 | 1 442 | 1 998 | 2 071 |
2011 | 1 489 | 1 894 | 2 236 |
2012 | 1 374 | 1 524 | 2 106 |
2013 | 1 369 | 1 370 | 1 677 |
2014 | 1 356 | 1 387 | 1 407 |
2015 | 1 589 | 1 513 | 979 |
2016 | 1 899 | 1 440 | 759 |
2017 | 2 110 | 1 439 | 850 |
2018 | 2 208 | 1 835 | 899 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Sources : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements – Sirene).
graphiqueFigure 5 – Rebond des créations d’entreprises individuellesCréations d'entreprises dans la région Guadeloupe
tableauFigure 6 – Les défaillances d’entreprises en baisseÉvolution des défaillances d'entreprises dans la région Guadeloupe
Guadeloupe | France entière | |
---|---|---|
déc. 2005 | 105,6 | 81,8 |
janv. 2006 | 105,6 | 81,1 |
févr. 2006 | 103,6 | 80,2 |
mars 2006 | 107 | 79,8 |
avril 2006 | 100 | 78,9 |
mai 2006 | 92,4 | 78,3 |
juin 2006 | 96,7 | 77,9 |
juil. 2006 | 103,3 | 77,9 |
août 2006 | 106,6 | 78,1 |
sept. 2006 | 106,6 | 78 |
oct. 2006 | 102,3 | 78,4 |
nov. 2006 | 87,7 | 78,9 |
déc. 2006 | 95,4 | 79,4 |
janv. 2007 | 93,7 | 80,1 |
févr. 2007 | 93,4 | 81,2 |
mars 2007 | 94 | 81,9 |
avril 2007 | 97,7 | 82,5 |
mai 2007 | 102,3 | 82,9 |
juin 2007 | 99 | 83,6 |
juil. 2007 | 97,7 | 84,5 |
août 2007 | 96,7 | 84,5 |
sept. 2007 | 99 | 84,5 |
oct. 2007 | 103,3 | 85,3 |
nov. 2007 | 102,6 | 85,1 |
déc. 2007 | 98 | 85,1 |
janv. 2008 | 98,7 | 85,1 |
févr. 2008 | 100 | 85,5 |
mars 2008 | 97 | 85,2 |
avril 2008 | 98 | 86,4 |
mai 2008 | 96,7 | 86,2 |
juin 2008 | 93,7 | 86,2 |
juil. 2008 | 88,1 | 86,6 |
août 2008 | 87,4 | 86,8 |
sept. 2008 | 90,4 | 88,1 |
oct. 2008 | 87,4 | 89,2 |
nov. 2008 | 94 | 90,2 |
déc. 2008 | 96 | 92,1 |
janv. 2009 | 93,7 | 93,4 |
févr. 2009 | 85,8 | 94,8 |
mars 2009 | 96,4 | 97,6 |
avril 2009 | 100,7 | 98,9 |
mai 2009 | 101,7 | 100,4 |
juin 2009 | 107,3 | 101,8 |
juil. 2009 | 110,3 | 103 |
août 2009 | 111,3 | 103,7 |
sept. 2009 | 107 | 105 |
oct. 2009 | 107,6 | 104,7 |
nov. 2009 | 102 | 105,1 |
déc. 2009 | 100,3 | 104,8 |
janv. 2010 | 102,6 | 104,8 |
févr. 2010 | 113,2 | 104,8 |
mars 2010 | 104,6 | 104,8 |
avril 2010 | 102,3 | 103,8 |
mai 2010 | 100 | 103,7 |
juin 2010 | 97 | 103,7 |
juil. 2010 | 96,7 | 103 |
août 2010 | 97 | 103,1 |
sept. 2010 | 98 | 102,1 |
oct. 2010 | 98,3 | 101,3 |
nov. 2010 | 97 | 100,9 |
déc. 2010 | 100 | 100 |
janv. 2011 | 104 | 100,1 |
févr. 2011 | 97,7 | 100 |
mars 2011 | 100,7 | 99,4 |
avril 2011 | 97,7 | 99 |
mai 2011 | 101,7 | 100,3 |
juin 2011 | 108,9 | 99,3 |
juil. 2011 | 104,6 | 98,7 |
août 2011 | 102,3 | 98,7 |
sept. 2011 | 114,9 | 98,4 |
oct. 2011 | 121,5 | 98,5 |
nov. 2011 | 127,2 | 98,8 |
déc. 2011 | 128,8 | 98,6 |
janv. 2012 | 127,8 | 99,4 |
févr. 2012 | 131,8 | 99,4 |
mars 2012 | 134,4 | 98,7 |
avril 2012 | 133,1 | 99 |
mai 2012 | 132,8 | 97,6 |
juin 2012 | 128,5 | 97,6 |
juil. 2012 | 131,1 | 99 |
août 2012 | 129,8 | 98,8 |
sept. 2012 | 126,8 | 98,4 |
oct. 2012 | 128,8 | 100 |
nov. 2012 | 120,9 | 100,1 |
déc. 2012 | 120,2 | 101,3 |
janv. 2013 | 117,5 | 101 |
févr. 2013 | 114,9 | 100,8 |
mars 2013 | 105,3 | 100,6 |
avril 2013 | 110,3 | 101,8 |
mai 2013 | 110,3 | 102 |
juin 2013 | 117,9 | 102,4 |
juil. 2013 | 118,5 | 103,1 |
août 2013 | 119,5 | 103 |
sept. 2013 | 118,2 | 103,8 |
oct. 2013 | 116,9 | 103,8 |
nov. 2013 | 124,8 | 103,6 |
déc. 2013 | 123,2 | 103,6 |
janv. 2014 | 130,1 | 103,8 |
févr. 2014 | 132,8 | 104,8 |
mars 2014 | 136,1 | 104,8 |
avril 2014 | 128,8 | 105 |
mai 2014 | 125,5 | 104,5 |
juin 2014 | 119,9 | 104,7 |
juil. 2014 | 123,8 | 104,7 |
août 2014 | 122,8 | 104,7 |
sept. 2014 | 113,6 | 105 |
oct. 2014 | 107,6 | 104,8 |
nov. 2014 | 100,7 | 104,9 |
déc. 2014 | 97,7 | 103,4 |
janv. 2015 | 91,4 | 103,9 |
févr. 2015 | 88,4 | 103,8 |
mars 2015 | 89,7 | 105,6 |
avril 2015 | 98,3 | 105,7 |
mai 2015 | 97 | 103,5 |
juin 2015 | 97,7 | 105 |
juil. 2015 | 95 | 104,5 |
août 2015 | 94,7 | 104,1 |
sept. 2015 | 97 | 104,3 |
oct. 2015 | 95,4 | 102,9 |
nov. 2015 | 98,7 | 103,2 |
déc. 2015 | 97 | 104,4 |
janv. 2016 | 95,4 | 103,2 |
févr. 2016 | 96,4 | 102,6 |
mars 2016 | 94,7 | 101,2 |
avril 2016 | 88,7 | 100,2 |
mai 2016 | 93,4 | 102,6 |
juin 2016 | 90,1 | 101,2 |
juil. 2016 | 86,4 | 99,7 |
août 2016 | 85,1 | 99,6 |
sept. 2016 | 94,7 | 98,6 |
oct. 2016 | 97,7 | 98,3 |
nov. 2016 | 99 | 97,8 |
déc. 2016 | 103,6 | 96,2 |
janv. 2017 | 102,6 | 95,9 |
févr. 2017 | 102 | 95 |
mars 2017 | 103,3 | 94,8 |
avril 2017 | 103,3 | 93,6 |
mai 2017 | 101,7 | 93,5 |
juin 2017 | 104,3 | 92,4 |
juil. 2017 | 108,6 | 92,1 |
août 2017 | 113,9 | 92,1 |
sept. 2017 | 102,3 | 91,1 |
oct. 2017 | 103 | 90,7 |
nov. 2017 | 100,3 | 90,1 |
déc. 2017 | 107,9 | 90,4 |
janv. 2018 | 110,3 | 89,6 |
févr. 2018 | 110,3 | 89,1 |
mars 2018 | 114,6 | 88,1 |
avril 2018 | 116,9 | 88,3 |
mai 2018 | 119,2 | 87,4 |
juin 2018 | 118,9 | 87,5 |
juil. 2018 | 120,5 | 87,9 |
août 2018 | 119,5 | 88,3 |
sept. 2018 | 115,9 | 88,6 |
oct. 2018 | 111,3 | 89,5 |
nov. 2018 | 114,6 | 89,4 |
déc. 2018 | 104,3 | 89,5 |
- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
graphiqueFigure 6 – Les défaillances d’entreprises en baisseÉvolution des défaillances d'entreprises dans la région Guadeloupe
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :
– du régime fiscal de la micro-entreprise ;
– du régime micro-social ;
– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.
Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.
Sont exclus du régime :
– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;
– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);
– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;
– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.
Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :
- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.
Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
- Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
- Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.
Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.
Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.