En 2014, 7 810 voitures particulières neuves sont immatriculées en Guyane (– 0,2 % par rapport à 2013). Cette relative stabilité fait suite aux baisses successives de 2012 (– 7,8 %) et 2013 (– 1,7 %), conséquence de l'arrêt du soutien au marché par la prime à la casse en décembre 2010.

Dans un contexte marqué par la morosité d’une crise qui dure depuis 2008, l’augmentation de la population (+ 2,9 % par an entre 2006 et 2011) et la légère progression de l’encours des crédits à la consommation en 2014 (+ 0,6 %), n’ont pas suffi à redynamiser le marché de l’automobile guyanais. Pourtant, les Guyanais sont aussi nombreux à déclarer utiliser la voiture qu’en moyenne de province. En 2011, 69 % des Guyanais déclarent effectuer leurs déplacements domicile-travail en voiture, 3 % prendre les transports en commun et 28 % emprunter un autre moyen de locomotion (marche à pied ou vélo par exemple).

Cette dépendance à l’automobile impacte sensiblement le budget des ménages. La fonction transport représente 22 % des dépenses de consommation des ménages. La majeure partie (69 %) de ce budget est dévolue à l'achat et aux dépenses d'utilisation de véhicules.

Longtemps plébiscité par les français et favorisé par la législation et la fiscalité, le diesel fait l’objet de critiques de plus en plus acerbes. En raison du durcissement des normes européennes de réduction des émissions polluantes et des menaces d'aggravation de la fiscalité du gazole, la part des immatriculations de voitures neuves diesel recule de 10 points entre 2010 et 2014, passant de 64 % à 54 %.

Un rééquilibrage progressif s’opère au profit des modèles à motorisations essence et des modèles hybrides et électriques qui progressent. Les autres motorisations sont de moins en moins gourmandes en carburant et plus adaptées à un usage citadin et à des trajets courts.

Le barème du bonus-malus s’est fortement durci au premier janvier 2014. Désormais, seuls les plus petits blocs thermiques peuvent encore profiter de la prime, dont le montant a été réduit (150 €). Résultat, le marché des petites cylindrées (moins de 7 CV), qui représentent la majorité des ventes de véhicules particulières (83 % contre 74 % en 2008) se maintient depuis le début de la crise en 2008. Il progresse même légèrement en 2014 (+ 1,7 %). En revanche, les cylindrées de puissance intermédiaire (7 à 9 CV) sont en net recul depuis 2008 (– 21 %) et le marché des grosses cylindrées s’effondre (– 57 % depuis 2008).

En 2014, les professionnels du transport ont plus investi que les années précédentes pour renouveler et développer leurs parcs d’autobus et d’autocars. Le parc s’est agrandi de 46 immatriculations supplémentaires en 2014, soit le plus haut niveau atteint depuis 2000 après le pic de 2009 (+ 53 %). Pourtant, l’application de la norme Euro 6 qui concerne tous les poids lourds et autobus neufs, depuis le 1er janvier 2014, engendre un surcoût à l'achat. Ils seront équipés de moteurs complexes, de système de traitement des gaz d'échappement ou encore de filtres à particules.

Le marché des véhicules utilitaires est orienté à la hausse (+ 1,9 %) sans toutefois renouer avec ses plus hauts niveaux d’avant crise.