Insee Conjoncture Martinique ·
Juin 2025 · n° 34
Bilan économique 2024 - Martinique En 2024, dans un contexte social dégradé en Martinique, les signes de ralentissement
de l’économie se confirment
En 2024, l’activité économique en Martinique se dégrade, confirmant le ralentissement amorcé en 2023. Dans un contexte de mouvement social contre la vie chère en fin d’année, l’inflation persiste, à un rythme moins soutenu que l’année précédente. Malgré des conditions climatiques défavorables, la production agricole est stable, mais elle se réduit fortement pour les tubercules et la viande. L’emploi salarié diminue, la demande d’emploi augmente et le chômage s’élève à 12 % de la population active. Les créations d’entreprises sont en forte baisse et l’investissement s’érode. Les échanges commerciaux se contractent et la fréquentation touristique s’amoindrit légèrement.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Emploi salarié - En Martinique, l’emploi salarié se contracte, tiré par l’ensemble des grands secteurs Bilan économique 2024
Valentine Chieze Devivier (Insee)
En 2024, l’emploi salarié recule en Martinique (-0,7 %), rompant avec la progression observée en 2023 (+0,8 %). Ce repli s’inscrit dans un climat social tendu, marqué par un mouvement de protestation d’ampleur autour de la question de la vie chère sur la fin de l’année. Dans ce contexte, tous les grands secteurs économiques sont concernés par cette contraction. Les pertes d’emplois les plus marquées concernent à parts égales la construction, le tertiaire marchand, et le non marchand. Le repli du tertiaire non marchand s’explique notamment par la forte baisse dans l’enseignement, tandis que l’hébergement-restauration et les services aux ménages pèsent sur le tertiaire marchand. L’intérim diminue lui aussi, après deux années de hausse soutenue.
- L’emploi salarié recule nettement sous l’effet du secteur privé
- La contraction de l’emploi salarié frappe l’ensemble des grands secteurs
- L’enseignement fait chuter l’emploi dans le tertiaire non marchand
- L’emploi intérimaire se replie après deux années de forte hausse
- La Guyane et la Guadeloupe poursuivent leur dynamique de création d’emplois
Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).
Les données ont été mises à jour en mars 2025.
L’emploi salarié recule nettement sous l’effet du secteur privé
En Martinique, le nombre d’emplois salariés s’élève à 131 900 au 31 décembre 2024, soit 900 emplois de moins que l’année précédente. Ainsi, la croissance de l’emploi salarié qui ralentissait déjà en 2023 (+0,8 % après +1,9 %) devient négative en 2024 (-0,7 %). Cette diminution s’explique essentiellement par la contraction de l’emploi privé (-1,1 %) qui enregistre une suppression de 1 000 emplois salariés. Elle est partiellement atténuée par la légère progression de l’emploi public (+0,2 %), représentant une centaine d’emplois créés. Dans le même temps, en France hors Mayotte, l’emploi salarié stagne sur un an (figure 1).
tableauFigure 1 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié
Période | Emploi salarié total - Martinique | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Martinique | Emploi salarié privé - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,7 | 100,7 | 102,1 | 100,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 102,6 | 100,8 | 103,9 | 101,0 |
3ᵉ trim. 2019 | 103,2 | 101,1 | 104,7 | 101,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 103,3 | 101,5 | 105,1 | 101,8 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,4 | 99,6 | 103,9 | 99,4 |
2ᵉ trim. 2020 | 101,0 | 99,1 | 102,0 | 99,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 103,4 | 101,2 | 104,6 | 101,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 103,4 | 101,2 | 104,7 | 101,3 |
1ᵉ trim. 2021 | 104,4 | 101,9 | 106,5 | 102,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 105,5 | 103,0 | 108,1 | 103,5 |
3ᵉ trim. 2021 | 105,1 | 103,9 | 107,2 | 104,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 106,3 | 104,5 | 109,1 | 105,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 107,3 | 104,9 | 110,6 | 105,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 107,9 | 105,1 | 111,4 | 106,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 107,2 | 105,4 | 110,9 | 106,5 |
4ᵉ trim. 2022 | 108,3 | 105,8 | 112,2 | 107,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 108,2 | 105,9 | 111,9 | 107,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 109,1 | 106,2 | 112,9 | 107,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 108,8 | 106,2 | 112,3 | 107,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 109,2 | 106,4 | 113,2 | 107,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 109,1 | 106,7 | 112,9 | 107,7 |
2ᵉ trim. 2024 | 108,8 | 106,7 | 112,4 | 107,6 |
3ᵉ trim. 2024 | 108,8 | 106,8 | 112,1 | 107,7 |
4ᵉ trim. 2024 | 108,5 | 106,5 | 112,0 | 107,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
La contraction de l’emploi salarié frappe l’ensemble des grands secteurs
L’emploi salarié se contracte dans la totalité des grands secteurs d’activité en Martinique en 2024. Les pertes d’emplois les plus marquées concernent la construction (-3,8 %), le tertiaire marchand (-0,4 %) et le tertiaire non marchand (-0,4 %), avec 250 emplois salariés en moins chacun (figure 2). Ce recul généralisé s'inscrit dans un climat social tendu, alimenté par les mouvements sociaux qui traversent l'île en 2024, en particulier autour de la question de la vie chère. Le repli est également perceptible dans l’agriculture (-2,4 %, soit -100 emplois). Seule l’industrie affiche une baisse plus contenue (-0,6 %, soit -50 emplois), portée par un recul de l’emploi à la fois dans l’agroalimentaire (-1,1 %) et dans les autres branches industrielles (-0,8 %).
La situation insulaire contraste avec celle de la France (hors Mayotte) où le tertiaire non marchand crée des emplois (+0,5 %) et le tertiaire marchand se stabilise. En revanche, les emplois dans la construction reculent aussi, mais de façon moins marquée qu’en Martinique (-1,8 %). Ainsi, la Martinique subit un repli de l’emploi plus fort et plus généralisé que le niveau national.
tableauFigure 2 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Martinique
Période | Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 104,0 | 101,2 | 101,7 | 101,4 |
2ᵉ trim. 2019 | 104,0 | 101,8 | 103,7 | 100,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 105,2 | 102,2 | 104,4 | 101,7 |
4ᵉ trim. 2019 | 105,6 | 103,9 | 104,6 | 101,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 104,1 | 103,0 | 104,8 | 100,7 |
2ᵉ trim. 2020 | 106,0 | 102,3 | 101,3 | 100,3 |
3ᵉ trim. 2020 | 108,3 | 103,6 | 103,6 | 102,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 112,4 | 104,5 | 102,7 | 102,5 |
1ᵉ trim. 2021 | 115,2 | 106,1 | 104,6 | 102,4 |
2ᵉ trim. 2021 | 116,6 | 107,1 | 105,9 | 103,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 117,7 | 104,9 | 105,5 | 103,2 |
4ᵉ trim. 2021 | 116,6 | 107,5 | 107,5 | 103,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 117,9 | 109,6 | 108,6 | 103,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 116,7 | 109,7 | 109,7 | 104,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 114,7 | 107,8 | 109,7 | 103,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 118,3 | 108,7 | 111,2 | 104,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 117,1 | 108,7 | 110,6 | 104,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 119,4 | 108,8 | 110,7 | 105,7 |
3ᵉ trim. 2023 | 115,4 | 107,5 | 110,3 | 106,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 115,2 | 108,2 | 110,6 | 106,3 |
1ᵉ trim. 2024 | 115,3 | 108,4 | 110,8 | 105,7 |
2ᵉ trim. 2024 | 114,0 | 107,8 | 110,7 | 105,7 |
3ᵉ trim. 2024 | 112,5 | 107,3 | 110,5 | 106,2 |
4ᵉ trim. 2024 | 110,8 | 107,6 | 110,3 | 105,8 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Martinique

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
L’enseignement fait chuter l’emploi dans le tertiaire non marchand
Dans le tertiaire non marchand, la diminution de l’emploi salarié masque des évolutions contrastées selon les secteurs : l’enseignement enregistre un fort repli, avec une chute de 7,8 % soit 900 emplois en moins. À l’inverse, les effectifs augmentent dans les secteurs de la santé et de l’action sociale : l’hébergement médico-social et l’action sociale gagnent 300 emplois (+3,2 %), tout comme les activités liées à la santé humaine (+2,5 %). Ces évolutions sont à mettre en regard avec l’évolution démographique de la Martinique. Le nombre de jeunes de moins de 20 ans a baissé en moyenne de 2,5 % par an, tandis que le nombre de plus de 65 ans a progressé en moyenne de 2,7 % par an depuis 2014. Les emplois dans l’administration publique restent quant à eux stables.
Dans le tertiaire marchand, le repli de l’emploi salarié s’explique principalement par les diminutions observées dans plusieurs secteurs clés (figure 3). L’hébergement-restauration perd notamment 150 emplois (-2,3 %), l’activité du secteur est affectée en fin d’année par les mouvements sociaux. La suppression du nombre d’emploi est la même dans les services aux ménages (-1,4 %). Le secteur du commerce (-0,7 %), ainsi que celui de l’information et de la communication (-4,9 %) se replient chacun de 100 emplois. La baisse est toutefois partiellement atténuée par la hausse des effectifs dans les services aux entreprises hors intérim (+250 emplois, soit +2,1 %) et, dans une moindre mesure, dans les transports (+150 emplois, soit +2,2 %).
tableauFigure 3 – Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité
Secteur d'activité | Emploi au 31/12/2024 (milliers) | Évolution entre 2023 et 2024 | Évolution annuelle moyenne entre 2018 et 2023 ¹ | ||
---|---|---|---|---|---|
Martinique | Martinique | France hors Mayotte | Martinique | France hors Mayotte | |
Agriculture | 4,1 | -2,4 | 0,1 | 1,7 | 1,8 |
Industrie | 8,9 | -0,6 | 0,3 | 1,6 | 0,6 |
Industrie agroalimentaire | 3,0 | -1,1 | 1,4 | 2,6 | 1,5 |
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage | 2,8 | -0,1 | 1,8 | 1,2 | 1,3 |
Biens d'équipement | 0,1 | 6,6 | 0,3 | -3,7 | 0,6 |
Matériels de transport | 0,0 | 4,2 | 0,7 | 7,8 | -0,2 |
Autres branches industrielles | 2,9 | -0,8 | -0,7 | 1,1 | 0,3 |
Construction | 6,0 | -3,8 | -1,8 | 2,9 | 2,1 |
Tertiaire marchand | 58,4 | -0,4 | -0,1 | 2,2 | 1,7 |
Commerce | 15,2 | -0,7 | -0,2 | 1,9 | 1,3 |
Transports | 6,9 | 2,2 | 0,7 | 1,7 | 0,7 |
Hébergement - restauration | 6,7 | -2,3 | 1,8 | 5,2 | 2,7 |
Information - communication | 2,0 | -4,9 | -1,6 | 2,7 | 3,2 |
Services financiers | 3,7 | 0,2 | 0,7 | 1,6 | 1,3 |
Services immobiliers | 0,9 | -0,9 | -3,5 | 3,2 | 1,5 |
Services aux entreprises hors intérim | 11,6 | 2,1 | 0,4 | 2,0 | 2,6 |
Intérim | 2,5 | -4,9 | -6,0 | 7,1 | -0,5 |
Services aux ménages | 9,0 | -1,4 | 0,5 | 0,4 | 1,1 |
Tertiaire non marchand | 54,5 | -0,4 | 0,5 | 1,2 | 0,7 |
Total | 131,9 | -0,7 | 0,0 | 1,8 | 1,3 |
- ¹ : Évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
L’emploi intérimaire se replie après deux années de forte hausse
L’emploi intérimaire recule en 2024, avec 150 emplois intérimaires de moins, soit une baisse de 4,9 % sur un an. Cette évolution s’inscrit dans une tendance nationale (hors Mayotte) similaire, où les effectifs intérimaires diminuent de 6,0 %. Ce recul intervient toutefois après deux années particulièrement dynamiques (+9,6 % en 2023 et +6,8 % en 2022) en Martinique. Fin 2024, l’intérim représente 1,9 % de l’emploi salarié insulaire, une part inférieure à celle observée en France (hors Mayotte) où elle atteint 2,6 % (figure 4).
tableauFigure 4 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire
Période | Martinique | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 105,0 | 103,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 114,9 | 103,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 110,2 | 102,8 |
4ᵉ trim. 2019 | 109,6 | 100,1 |
1ᵉ trim. 2020 | 75,0 | 61,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 91,6 | 75,6 |
3ᵉ trim. 2020 | 114,4 | 91,9 |
4ᵉ trim. 2020 | 118,6 | 94,5 |
1ᵉ trim. 2021 | 119,3 | 97,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 120,3 | 100,6 |
3ᵉ trim. 2021 | 111,4 | 101,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 120,2 | 105,9 |
1ᵉ trim. 2022 | 135,8 | 104,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 136,1 | 102,8 |
3ᵉ trim. 2022 | 138,0 | 104,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 128,3 | 104,6 |
1ᵉ trim. 2023 | 125,3 | 102,2 |
2ᵉ trim. 2023 | 131,5 | 101,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 124,1 | 99,1 |
4ᵉ trim. 2023 | 140,6 | 97,7 |
1ᵉ trim. 2024 | 145,0 | 97,4 |
2ᵉ trim. 2024 | 139,5 | 94,8 |
3ᵉ trim. 2024 | 136,8 | 94,0 |
4ᵉ trim. 2024 | 133,8 | 91,8 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi intérimaire.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 4 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi intérimaire.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
La Guyane et la Guadeloupe poursuivent leur dynamique de création d’emplois
En 2024, la Guyane affiche, pour la deuxième année consécutive, la plus forte progression de l’emploi salarié des régions françaises (hors Mayotte) (figure 5). L’emploi salarié y croît de 1,7 %, soit 1 250 créations nettes, porté par le secteur privé. Dans le même temps, la Guadeloupe enregistre une légère accélération de ses créations d’emplois, également tirées par le dynamisme du secteur privé. Ces deux territoires se démarquent ainsi de la tendance nationale (hors Mayotte), caractérisée par une stagnation de l’emploi salarié.
tableauFigure 5 – Évolution régionale de l'emploi salarié total entre fin 2023 et fin 2024
Zonage | Évolution de l'emploi salarié total entre fin 2023 et fin 2024 (en %) |
---|---|
Auvergne-Rhône-Alpes | 0,0 |
Bourgogne-Franche-Comté | -0,3 |
Bretagne | 0,3 |
Centre-Val de Loire | -0,2 |
Corse | 0,4 |
France hors Mayotte | 0,0 |
Grand Est | -0,5 |
Guadeloupe | 0,6 |
Guyane | 1,7 |
Hauts-de-France | -0,1 |
La Réunion | 0,4 |
Martinique | -0,7 |
Normandie | 0,0 |
Nouvelle-Aquitaine | -0,3 |
Occitanie | 0,2 |
Pays de la Loire | 0,0 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 0,4 |
Île-de-France | 0,2 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre. La variable est discrétisée par l’arrondi à la première décimale, ainsi l’intervalle « de -0,1 à moins de 0,2 » contient les valeurs (arrondies) -0,1 %, 0,0 % et 0,1 %. L'évolution au niveau national est de 0,0 % entre fin décembre 2023 et fin décembre 2024.
- Champ : Emploi salarié total ; France hors Mayotte.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 5 – Évolution régionale de l'emploi salarié total entre fin 2023 et fin 2024

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre. La variable est discrétisée par l’arrondi à la première décimale, ainsi l’intervalle « de -0,1 à moins de 0,2 » contient les valeurs (arrondies) -0,1 %, 0,0 % et 0,1 %. L'évolution au niveau national est de 0,0 % entre fin décembre 2023 et fin décembre 2024.
- Champ : Emploi salarié total ; France hors Mayotte.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Nomenclature
Sources
Définitions
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
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