Insee Conjoncture Martinique ·
Juin 2025 · n° 34
Bilan économique 2024 - Martinique En 2024, dans un contexte social dégradé en Martinique, les signes de ralentissement
de l’économie se confirment
En 2024, l’activité économique en Martinique se dégrade, confirmant le ralentissement amorcé en 2023. Dans un contexte de mouvement social contre la vie chère en fin d’année, l’inflation persiste, à un rythme moins soutenu que l’année précédente. Malgré des conditions climatiques défavorables, la production agricole est stable, mais elle se réduit fortement pour les tubercules et la viande. L’emploi salarié diminue, la demande d’emploi augmente et le chômage s’élève à 12 % de la population active. Les créations d’entreprises sont en forte baisse et l’investissement s’érode. Les échanges commerciaux se contractent et la fréquentation touristique s’amoindrit légèrement.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2024
Pierre-Emile Bidoux, Clément Bortoli (Insee)
- Synthèse régionale - En 2024, dans un contexte social dégradé en Martinique, les signes de ralentissement de l’économie se confirment
- Les prix à la consommation continuent d’augmenter en Martinique, à un rythme moins soutenu qu’en 2023
- L’agriculture peine à se redresser
- L’emploi salarié recule dans tous les secteurs, les créations d’entreprises diminuent
- Le nombre de demandeurs d’emplois progresse
- L’activité bancaire se maintient mais la dynamique d’investissement s’érode
- Les échanges se contractent, le déficit commercial reste stable
- La fréquentation touristique diminue légèrement, le taux d’occupation des hôtels recule
- Contexte national - En France, le pouvoir d’achat des ménages a accéléré en 2024 mais le PIB a ralenti
- Pas de reprise franche en zone euro, les décalages conjoncturels persistent
- En France, le PIB et l'emploi ralentissent en 2024
- L’inflation reflue, le pouvoir d’achat accélère soutenu par les prestations sociales
- La consommation accélère mais le taux d’épargne continue d’augmenter
- L’investissement se replie
- Le commerce extérieur soutient la croissance
Synthèse régionale - En 2024, dans un contexte social dégradé en Martinique, les signes de ralentissement de l’économie se confirment
En 2024, l’activité économique en Martinique se dégrade, confirmant le ralentissement amorcé en 2023. Dans un contexte de mouvement social contre la vie chère en fin d’année, l’inflation persiste, à un rythme moins soutenu que l’année précédente. Malgré des conditions climatiques défavorables, la production agricole est stable, mais elle se réduit fortement pour les tubercules et la viande. L’emploi salarié diminue, la demande d’emploi augmente et le chômage s’élève à 12 % de la population active. Les créations d’entreprises sont en forte baisse et l’investissement s’érode. Les échanges commerciaux se contractent et la fréquentation touristique s’amoindrit légèrement.
Les prix à la consommation continuent d’augmenter en Martinique, à un rythme moins soutenu qu’en 2023
En 2024, les prix de l’énergie et des services augmentent, tandis que ceux de l’alimentation et des produits manufacturés diminuent. L’augmentation des prix des services contribue principalement à l’inflation. L’augmentation des prix alimentaires ralentit en Martinique, tout en demeurant notable : elle s’établit à +3,6 % sur un an, en net recul par rapport aux +9,8 % enregistrés en 2023.
L’agriculture peine à se redresser
Le début d’année 2024 a été marqué par un épisode de sécheresse affectant les rendements. Des épisodes pluvieux ont ensuite généré des précipitations intenses et localisées sur le territoire en particulier avec le passage de l’ouragan Béryl fin juin. Toutefois, la production agricole globale reste stable en 2024, mais enregistre des évolutions différentes suivant les filières.
La production de bananes, majoritairement destinée à l’exportation, augmente modérément.
À l’inverse la production de cannes à sucre fléchit, et la chute de la teneur en saccharose affecte la production sucrière qui diminue de moitié par rapport à 2023.
La production de fruits est en hausse tandis que celle de tubercules diminue fortement. La production de légumes reste stable. La production de viande locale est en net recul tandis que les coûts de production augmentent.
L’emploi salarié recule dans tous les secteurs, les créations d’entreprises diminuent
En 2024, l’emploi salarié recule en Martinique, rompant avec la progression observée les années précédentes. La croissance de l’emploi salarié ralentissait déjà fin 2023 et devient négative en 2024. Le nombre d’emplois salariés s’élève à 131 900 en fin d’année, soit 900 emplois de moins qu’en 2023. Tous les grands secteurs sont concernés par ce repli, et la diminution s’explique essentiellement par la contraction de l’emploi privé, partiellement atténuée par la légère progression de l’emploi public. Dans un contexte de diminution et de vieillissement de la population, l’enseignement enregistre une forte baisse et les effectifs augmentent dans les secteurs de la santé et de l’action sociale.
Le nombre d’entreprises créées en Martinique est en diminution par rapport à 2023, et cette baisse s’amplifie par rapport à celle de l’année précédente. Ainsi, les immatriculations des entreprises individuelles et des sociétés, potentiellement pourvoyeuses d’emplois, reculent. Seul le nombre des nouvelles micro-entreprises progresse. Avec Mayotte, la Martinique est la seule région française à clôturer l’année sur un nombre de créations d’entreprises en retrait.
Le nombre de demandeurs d’emplois progresse
En 2024, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail s’élève à 12 % de la population active en moyenne sur l’année, en Martinique. Il reste moins élevé qu’en Guyane ou qu’en Guadeloupe (17 % dans les deux régions).
Parallèlement, le nombre de demandeurs d’emploi des catégories A, B et C augmente en 2024 (+1,0 %). À la fin de l’année, 42 200 demandeurs d’emplois de ces catégories sont inscrits à France Travail. De façon cyclique, la demande d’emplois diminue au quatrième trimestre des années précédentes. En 2024, elle augmente par rapport au troisième trimestre avec 420 personnes supplémentaires inscrites à France Travail. Cette hausse résulte en partie des inscriptions anticipées des jeunes accompagnés par les missions locales, en vue de la mise en application au 1er janvier de la loi plein emploi.
L’activité bancaire se maintient mais la dynamique d’investissement s’érode
En 2024, dans un contexte social tendu, les indicateurs de risque se dégradent légèrement en Martinique. Toutefois, l’activité bancaire se maintient. L’épargne des ménages et celle des entreprises progressent. Les placements à court terme profitent encore des hausses de taux d’intérêt observées au cours des deux années précédentes. L’encours de crédits continue à progresser, en dépit d’un ralentissement des crédits à l’équipement et des crédits à l’habitat.
La construction de logements diminue de 24 % par rapport à 2023. Le nombre de permis de construire délivrés reste stable. Plus de la moitié des logements autorisés sont collectifs, et le parc social progresse de 1,5 % par rapport à 2023.
Les surfaces autorisées des locaux non-résidentiels chutent de plus de moitié, passant de 163 000 m2 en 2023 à 71 000 m2 en 2024.
Les immatriculations de véhicules neufs, qu’ils soient des voitures particulières, des utilitaires légers ou des 2-3 roues, diminuent en 2024. L’acquisition de véhicules électriques reste minoritaire. Seules les immatriculations d’autocars et de bus progressent, traduisant la modernisation du parc des transports en commun. Les ventes de véhicules industriels sont stables.
Le marché de l’occasion reste prépondérant : 1,7 voiture d’occasion vendues pour 1 voiture neuve.
Les échanges se contractent, le déficit commercial reste stable
En 2024, avec 3,18 millions de tonnes de marchandises chargées et déchargées au Grand Port Maritime de la Martinique, l’activité portuaire est en baisse de 4,1 % sur un an. Malgré le développement du fret des vracs solides, l’ensemble des vracs chute de 12 % en raison de l’absence d’import de pétrole brut au cours des quatre premiers mois de l’année 2024, conséquence de l’arrêt programmé pour maintenance de la SARA. L’activité conteneur est stable en unité avec 188 000 EVP et se renforce en tonnage.
Le solde des échanges commerciaux de la Martinique reste négatif et se stabilise par rapport à 2023. Le déficit commercial en Martinique est structurel en raison des faibles montants des biens exportés par rapport à celui des biens importés. Il atteint 3 milliards d’euros en 2024 et s’est amplifié de près de 700 millions d’euros en 5 ans.
L’activité passagers (transport inter-îles et croisières) continue sa progression avec un niveau record de passagers inter-îles.
Après avoir augmenté en 2022 et en 2023, le trafic passager de l’aéroport Aimé Césaire de Martinique progresse de façon moins soutenue en 2024. La croissance reste principalement portée par les lignes internationales. Le fret aérien et le trafic postal augmentent.
La fréquentation touristique diminue légèrement, le taux d’occupation des hôtels recule
En 2024, la fréquentation touristique en Martinique s’élève à un peu moins d’un million de visiteurs, en légère baisse par rapport à 2023. La diminution des activités de croisière et de plaisance sont partiellement compensées par celle des touristes de séjour plus nombreux à visiter la Martinique. Ces derniers privilégient d’autres modes d’hébergement que l’hôtel. Ainsi la fréquentation des établissements hôteliers en Martinique recule par rapport à 2023. Cette baisse s’explique principalement par le repli de la clientèle nationale, qui constitue le cœur de la demande hôtelière sur l’île. La fréquentation des touristes étrangers en provenance d’Europe séjournant à l’hôtel diminue également, tandis que celle des visiteurs nord-américains progresse nettement. La diminution du nombre de touristes clients d’hôtels, couplée à un raccourcissement de la durée moyenne des séjours, se traduit par un recul du taux d’occupation des hébergements hôteliers.
Contexte national - En France, le pouvoir d’achat des ménages a accéléré en 2024 mais le PIB a ralenti
Pas de reprise franche en zone euro, les décalages conjoncturels persistent
En 2024, l’activité aux États-Unis est restée soutenue (+2,8 % après +2,9 % en 2023), tandis que la zone euro n’a pas connu de réelle reprise (+0,8 %, après +0,6 % en 2023). Pourtant, en 2024, le commerce mondial a bien rebondi et le pouvoir d’achat des ménages européens a fortement accéléré à la faveur de la désinflation. Mais les exportateurs du Vieux Continent ont continué à perdre des parts de marché, englués dans des coûts de l’énergie prohibitifs et face à une concurrence chinoise exacerbée, tandis que les ménages européens ont préféré épargner leur surcroît de revenu, étouffant les espoirs d’une reprise rapide par la consommation.
Si l’économie espagnole a continué à tirer son épingle du jeu sur l’année (+3,2 % après +2,7 %), l’activité est restée à l’arrêt en Allemagne (-0,2 % après -0,1 %) et a ralenti en Italie (+0,5 % après +0,8 % en 2023). Depuis 2019, l’activité a progressé de 6,8 % en Espagne et de 4,2 % en France, portée dans les deux cas par le commerce extérieur et, sur le plan intérieur, par la consommation des ménages et des administrations publiques. Elle a progressé de 5,4 % en Italie, uniquement du fait de l’investissement des ménages en construction qui a été soutenu par d’importantes subventions de l’État, au prix d’un déficit public élevé. En Allemagne enfin, l’activité n’a pas progressé en cinq ans (+0,2 %), pénalisée notamment par le commerce extérieur (figure 1).
tableauFigure 1 – Contributions à la croissance du PIB depuis 2019 dans les principales économies de la zone euro
Pays | Stocks | Investissement - Construction | Investissement - Autre | Consommation publique | Consommation privée | Commerce exterieur | PIB |
---|---|---|---|---|---|---|---|
France | -1,4 | -0,2 | 0,8 | 2,1 | 1,7 | 1,2 | 4,2 |
Allemagne | 0,9 | -1,1 | -0,3 | 2,6 | 0,1 | -2,1 | 0,2 |
Italie | -1,1 | 5,0 | 1,2 | 1,0 | 0,2 | -0,8 | 5,4 |
Espagne | 0,3 | 0,1 | 0,3 | 3,5 | 2,0 | 0,6 | 6,8 |
- Lecture : En Allemagne, l’activité a progressé de +0,2 % entre 2019 et 2024. Le commerce extérieur a contribué à cette croissance à hauteur de -2,1 points.
- Source : Eurostat.
graphiqueFigure 1 – Contributions à la croissance du PIB depuis 2019 dans les principales économies de la zone euro

- Lecture : En Allemagne, l’activité a progressé de +0,2 % entre 2019 et 2024. Le commerce extérieur a contribué à cette croissance à hauteur de -2,1 points.
- Source : Eurostat.
En France, le PIB et l'emploi ralentissent en 2024
En France, en 2024, l’activité a ralenti : le PIB (en volume) a progressé de 1,2 % en données brutes (+1,1 % en données corrigées des jours ouvrables), après une croissance de +1,4 % en 2023 (+1,6 % en données corrigées des jours ouvrables).
La production de services marchands augmente de 2,1 % en 2024 (après +2,7 % en 2023). L’année 2024 a été marquée par la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris qui ont dynamisé la production de services récréatifs, notamment via la vente des billets aux spectateurs. La production de services d’information-communication est également soutenue par cet événement, via la diffusion des signaux internationaux de radio et de télévision, mais continue néanmoins à ralentir (+3,4 % après +5,9 %). La production en services d’hébergement-restauration ralentit également, tout comme la production de services de transport : si ces secteurs ont pu ponctuellement bénéficier de la tenue des Jeux durant la fin de l’été, la saison touristique estivale a globalement été terne. Par ailleurs, la production en énergie augmente de nouveau, sous l’effet de la hausse de la production d’électricité des centrales nucléaires.
À l’inverse, la production agricole se replie (-2,4 %), sous l’effet d’une chute des productions céréalières et viticoles en raison de conditions climatiques défavorables. La valeur ajoutée de la branche agricole se replie de façon nettement plus marquée (-14,8 % en volume), les consommations intermédiaires de la branche étant par nature moins volatiles que sa production. Les mauvaises récoltes ont ainsi ôté 0,2 point de croissance en 2024. La production manufacturière a également baissé (-0,9 %), pénalisée par la production d’automobiles, en forte baisse en 2024, en raison notamment de problèmes d’approvisionnement et de la transition vers l’électrique de plusieurs chaînes de production. Enfin, la production se replie également dans le secteur de la construction (-1,8 %).
En 2024, l’emploi salarié a nettement ralenti, se stabilisant sur un an en fin d’année (soit 6 000 créations nettes d’emploi entre fin 2023 et fin 2024) après une hausse de 0,6 % un an plus tôt (soit 159 000 créations nettes d’emploi entre fin 2022 et fin 2023). Le taux de chômage au sens du BIT s’est établi en fin d’année à 7,3 % de la population active, en légère baisse sur un an (il s’établissait à 7,5 % fin 2023). Il se situe légèrement au-dessus de son point bas de 7,1 %, atteint aux quatrième trimestre 2022 et premier trimestre 2023, et demeure nettement inférieur à son pic de mi-2015 (10,5 %).
L’inflation reflue, le pouvoir d’achat accélère soutenu par les prestations sociales
Le glissement annuel des prix à la consommation en France, après être resté sur un plateau autour de +6 % en 2022 pendant près d’un an, a nettement reflué en 2023 et début 2024. Il s’est stabilisé au printemps 2024, oscillant entre +2,2 % et +2,3 % entre mars et juillet, avant de repartir à la baisse durant l’été, du fait du reflux de l’inflation énergétique et des services, notamment dans les télécommunications (figure 2). En fin d’année, l’inflation s’établissait à +1,3 % sur un an. En moyenne annuelle en 2024, elle est tombée à +2,0 %, après +4,9 % en 2023 et +5,2 % en 2022.
En ce qui concerne les rémunérations, le salaire moyen par tête (SMPT) dans les branches marchandes non agricoles et le salaire mensuel de base (SMB, qui correspond à la composante sous-jacente du SMPT, à côté de la composante conjoncturelle affectée notamment par les versements de prime et les heures supplémentaires) ont nettement décéléré en 2024, avec la prise en compte du reflux de l’inflation dans les négociations salariales : +2,9 % pour le SMB (après +4,3 % en 2023) et +2,6 % pour le SMPT (après +4,1 %). Ce ralentissement est toutefois moins marqué que celui des prix, si bien que les salariés ont regagné du pouvoir d’achat après deux années de baisse. Le SMB réel a ainsi progressé de 0,9 % en 2024, le SMPT réel de 0,6 %.
En 2024, le revenu disponible brut (RDB) de l’ensemble des ménages progresse de +4,8 % en euros courants et le pouvoir d’achat du revenu disponible accélère : +2,6 %, après +0,8 % en 2023 (figure 3). Les prestations sociales en espèces sont le premier facteur de hausse, en contribuant pour 2,2 points à la hausse du revenu. Ce dynamisme repose largement sur les prestations retraite, qui augmentent de nouveau fortement. Les revenus d’activité nets contribuent pour 1,7 point à la hausse du revenu. Les revenus du patrimoine (corrigés de l’effet des SIFIM) contribuent pour 1,2 point à la hausse du pouvoir d’achat, malgré un ralentissement. Enfin, les montants d’impôts collectés sur le revenu et le patrimoine augmentent de 2,7 %, après +2,2 % en 2023.
tableauFigure 2 – Inflation en France et contributions par poste
Date | Alimentation | Produits manufacturés | Services | Énergie | Tabac | Ensemble | Ensemble sous-jacent |
---|---|---|---|---|---|---|---|
janv. 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,5 | 0,2 | 0,3 | 1,2 | 0,6 |
févr. 2019 | 0,5 | -0,1 | 0,4 | 0,3 | 0,3 | 1,3 | 0,7 |
mars 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,3 | 0,4 | 0,2 | 1,1 | 0,5 |
avr. 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,5 | 0,4 | 0,2 | 1,3 | 0,7 |
mai 2019 | 0,4 | -0,2 | 0,3 | 0,3 | 0,2 | 0,9 | 0,5 |
juin 2019 | 0,4 | -0,2 | 0,6 | 0,2 | 0,2 | 1,2 | 0,9 |
juil. 2019 | 0,5 | -0,2 | 0,5 | 0,1 | 0,2 | 1,1 | 0,9 |
août 2019 | 0,5 | -0,2 | 0,5 | 0,1 | 0,2 | 1,0 | 0,7 |
sept. 2019 | 0,3 | -0,2 | 0,6 | 0,0 | 0,2 | 0,9 | 0,9 |
oct. 2019 | 0,3 | -0,1 | 0,6 | -0,1 | 0,2 | 0,8 | 1,0 |
nov. 2019 | 0,3 | -0,2 | 0,6 | -0,1 | 0,3 | 1,0 | 0,9 |
déc. 2019 | 0,3 | -0,1 | 0,7 | 0,2 | 0,3 | 1,5 | 1,1 |
janv. 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,6 | 0,4 | 0,3 | 1,5 | 1,0 |
févr. 2020 | 0,3 | 0,1 | 0,7 | 0,1 | 0,3 | 1,4 | 1,4 |
mars 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,5 | -0,3 | 0,3 | 0,7 | 0,7 |
avr. 2020 | 0,6 | -0,1 | 0,3 | -0,7 | 0,3 | 0,3 | 0,2 |
mai 2020 | 0,6 | -0,2 | 0,6 | -0,9 | 0,3 | 0,4 | 0,5 |
juin 2020 | 0,4 | -0,3 | 0,5 | -0,7 | 0,3 | 0,2 | 0,3 |
juil. 2020 | 0,2 | 0,5 | 0,5 | -0,6 | 0,3 | 0,8 | 1,3 |
août 2020 | 0,1 | -0,1 | 0,4 | -0,6 | 0,3 | 0,2 | 0,4 |
sept. 2020 | 0,1 | 0,0 | 0,3 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,5 |
oct. 2020 | 0,2 | 0,0 | 0,2 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,3 |
nov. 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,3 | -0,6 | 0,3 | 0,2 | 0,4 |
déc. 2020 | 0,2 | -0,2 | 0,4 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,2 |
janv. 2021 | 0,2 | 0,2 | 0,4 | -0,5 | 0,3 | 0,6 | 1,1 |
févr. 2021 | 0,1 | -0,1 | 0,4 | -0,1 | 0,3 | 0,6 | 0,6 |
mars 2021 | 0,2 | 0,0 | 0,5 | 0,4 | 0,1 | 1,1 | 1,0 |
avr. 2021 | 0,0 | -0,1 | 0,6 | 0,6 | 0,1 | 1,2 | 1,0 |
mai 2021 | 0,0 | 0,0 | 0,5 | 0,8 | 0,1 | 1,4 | 0,9 |
juin 2021 | 0,0 | 0,2 | 0,4 | 0,8 | 0,1 | 1,5 | 1,0 |
juil. 2021 | 0,2 | -0,3 | 0,3 | 0,9 | 0,1 | 1,2 | 0,0 |
août 2021 | 0,2 | 0,3 | 0,3 | 0,9 | 0,1 | 1,9 | 1,0 |
sept. 2021 | 0,2 | 0,1 | 0,7 | 1,1 | 0,1 | 2,2 | 1,4 |
oct. 2021 | 0,1 | 0,1 | 0,8 | 1,5 | 0,1 | 2,6 | 1,5 |
nov. 2021 | 0,1 | 0,2 | 0,9 | 1,6 | 0,0 | 2,8 | 1,8 |
déc. 2021 | 0,2 | 0,3 | 0,8 | 1,4 | 0,0 | 2,8 | 2,0 |
janv. 2022 | 0,3 | 0,2 | 0,9 | 1,5 | 0,0 | 2,9 | 1,6 |
févr. 2022 | 0,4 | 0,6 | 1,1 | 1,7 | 0,0 | 3,6 | 2,3 |
mars 2022 | 0,5 | 0,5 | 1,1 | 2,3 | 0,0 | 4,5 | 2,6 |
avr. 2022 | 0,6 | 0,7 | 1,4 | 2,1 | 0,0 | 4,8 | 3,1 |
mai 2022 | 0,7 | 0,7 | 1,5 | 2,2 | 0,0 | 5,2 | 3,6 |
juin 2022 | 1,0 | 0,6 | 1,6 | 2,7 | 0,0 | 5,8 | 3,7 |
juil. 2022 | 1,1 | 0,7 | 1,9 | 2,4 | 0,0 | 6,1 | 4,3 |
août 2022 | 1,3 | 0,9 | 1,9 | 1,9 | 0,0 | 5,9 | 4,7 |
sept. 2022 | 1,6 | 0,9 | 1,5 | 1,5 | 0,0 | 5,6 | 4,6 |
oct. 2022 | 2,0 | 1,0 | 1,5 | 1,7 | 0,0 | 6,2 | 5,0 |
nov. 2022 | 2,0 | 1,1 | 1,4 | 1,6 | 0,0 | 6,2 | 5,3 |
déc. 2022 | 2,0 | 1,1 | 1,4 | 1,3 | 0,0 | 5,9 | 5,4 |
janv. 2023 | 2,2 | 1,1 | 1,3 | 1,4 | 0,0 | 6,0 | 5,5 |
févr. 2023 | 2,4 | 1,1 | 1,5 | 1,3 | 0,0 | 6,3 | 5,8 |
mars 2023 | 2,5 | 1,2 | 1,4 | 0,4 | 0,1 | 5,7 | 6,0 |
avr. 2023 | 2,4 | 1,1 | 1,6 | 0,6 | 0,2 | 5,9 | 6,1 |
mai 2023 | 2,3 | 1,0 | 1,5 | 0,2 | 0,2 | 5,1 | 5,7 |
juin 2023 | 2,2 | 1,0 | 1,5 | -0,3 | 0,2 | 4,5 | 5,7 |
juil. 2023 | 2,0 | 0,8 | 1,6 | -0,4 | 0,2 | 4,3 | 5,4 |
août 2023 | 1,8 | 0,7 | 1,6 | 0,6 | 0,2 | 4,9 | 5,0 |
sept. 2023 | 1,6 | 0,7 | 1,4 | 1,0 | 0,2 | 4,9 | 4,6 |
oct. 2023 | 1,3 | 0,5 | 1,6 | 0,4 | 0,2 | 4,0 | 4,2 |
nov. 2023 | 1,2 | 0,4 | 1,4 | 0,2 | 0,2 | 3,5 | 3,5 |
déc. 2023 | 1,2 | 0,3 | 1,6 | 0,5 | 0,2 | 3,7 | 3,4 |
janv. 2024 | 0,9 | 0,2 | 1,6 | 0,2 | 0,3 | 3,1 | 3,0 |
févr. 2024 | 0,6 | 0,1 | 1,6 | 0,4 | 0,3 | 3,0 | 2,6 |
mars 2024 | 0,3 | 0,0 | 1,5 | 0,3 | 0,2 | 2,3 | 2,2 |
avr. 2024 | 0,2 | 0,0 | 1,5 | 0,3 | 0,2 | 2,2 | 1,9 |
mai 2024 | 0,2 | 0,0 | 1,4 | 0,5 | 0,2 | 2,3 | 1,7 |
juin 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,5 | 0,4 | 0,2 | 2,2 | 1,8 |
juil. 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,4 | 0,7 | 0,2 | 2,3 | 1,5 |
août 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,6 | 0,0 | 0,2 | 1,8 | 1,7 |
sept. 2024 | 0,1 | -0,1 | 1,2 | -0,3 | 0,2 | 1,1 | 1,4 |
oct. 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,2 | -0,2 | 0,2 | 1,2 | 1,4 |
nov. 2024 | 0,0 | -0,1 | 1,2 | -0,1 | 0,2 | 1,3 | 1,5 |
déc. 2024 | 0,0 | -0,1 | 1,2 | 0,1 | 0,2 | 1,3 | 1,3 |
- Lecture : En décembre 2024, l’inflation d’ensemble s’établit à 1,3 % sur un an. Les services contribuent pour +1,2 point à l’inflation d’ensemble.
- Source : Insee.
graphiqueFigure 2 – Inflation en France et contributions par poste

- Lecture : En décembre 2024, l’inflation d’ensemble s’établit à 1,3 % sur un an. Les services contribuent pour +1,2 point à l’inflation d’ensemble.
- Source : Insee.
tableauFigure 3 – Contributions à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) des ménages hors effet des SIFIM et évolution annuelle du pouvoir d’achat du RDB des ménages
Année | Revenus d'activité nets | Prestations sociales en espèces | Revenus du patrimoine (dont EBE des ménages purs) hors SIFIM | Impôts courants | Prix de la consommation des ménages hors SIFIM | Pouvoir d'achat du RDB | Pouvoir d'achat du RDB par unité de consommation |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2019 | 2,1 | 1,0 | 0,4 | 0,0 | -0,8 | 2,6 | 2,0 |
2020 | -2,1 | 3,0 | -0,4 | 0,6 | -0,9 | 0,2 | -0,3 |
2021 | 4,6 | -0,5 | 1,6 | -0,6 | -1,4 | 3,4 | 2,9 |
2022 | 4,5 | 0,5 | 1,3 | -1,2 | -4,7 | 0,4 | -0,2 |
2023 | 3,2 | 1,5 | 1,6 | -0,4 | -4,9 | 0,8 | 0,3 |
2024 | 1,7 | 2,2 | 1,2 | -0,4 | -2,1 | 2,6 | 2,1 |
- Lecture : En 2024, les revenus du patrimoine (hors effet SIFIM) contribuent pour +1,2 point à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) hors effet SIFIM.
- Source : Insee, comptes nationaux.
graphiqueFigure 3 – Contributions à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) des ménages hors effet des SIFIM et évolution annuelle du pouvoir d’achat du RDB des ménages

- Lecture : En 2024, les revenus du patrimoine (hors effet SIFIM) contribuent pour +1,2 point à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) hors effet SIFIM.
- Source : Insee, comptes nationaux.
La consommation accélère mais le taux d’épargne continue d’augmenter
La consommation des ménages accélère en 2024 (+1,0 % en volume après +0,6 % en 2023), mais progresse moins rapidement que leur pouvoir d’achat, si bien que le taux d’épargne des ménages augmente à 18,2 %, après 17,0 % et reste à un niveau nettement plus élevé que sa moyenne entre 2009 et 2019.
La consommation en biens se replie de nouveau, mais moins fortement qu’en 2023 (-0,2 % après -1,7 %). Après deux années de net recul du fait de l’inflation, la consommation en produits alimentaires (hors tabac) tend à se stabiliser (-0,3 %, après -3,0 % en 2022 et 2023). Également très marquée par l'inflation, la consommation en biens énergétiques rebondit modérément en 2024, principalement du fait de la consommation en produits raffinés, dont les prix reculent légèrement en 2024. À l’inverse, la consommation de biens fabriqués marque le pas, pénalisée par un léger recul des achats de voitures après une forte hausse en 2023.
La consommation en services augmente de 2,2 % en 2024, soit un rythme proche de celui de l’année précédente (+2,6 %). Elle est dynamisée par les dépenses en services de loisir, avec notamment les achats de billets pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. À l’inverse, les dépenses en services de transport et en hébergement-restauration ralentissent. Enfin, les dépenses des touristes étrangers en France ont été plus dynamiques que celles des Français à l’étranger, probablement portées par la tenue des Jeux.
L’investissement se replie
En 2024, l’investissement diminue de 1,1 % en volume, après +0,4 % en 2023. L’investissement des ménages est en net recul pour la troisième année consécutive (-5,4 %), entraîné par la baisse de l'investissement en construction et par celle des achats de biens immobiliers. L’investissement des entreprises non financières se contracte (-2,2 %), contraint notamment par le renchérissement du coût du crédit. L’investissement des entreprises non financières en biens d’équipement chute (-10,4 %), tout comme l’investissement en construction (-5,8 %). L’investissement en services marchands ralentit (+2,4 %). En revanche, l’investissement public est de nouveau en hausse, progressant de 4,8 % en 2024, après +5,5 % en 2023. Il est porté par l’investissement des collectivités locales, en particulier des communes.
Au total, l’investissement en construction est en baisse de 1,5 % sur l’année. L’investissement en biens se replie de 2,9 %, pénalisé par la chute de l’investissement en biens d’équipement. En revanche, l’investissement en services d’information-communication augmente de +4,2 % après +6,0 % en 2023, notamment en services informatiques.
Le commerce extérieur soutient la croissance
En 2024, les exportations en volume restent dynamiques (+2,5 % comme en 2023), tandis que les importations se replient franchement (-1,2 %, après -0,3 % en 2023). De ce fait, les échanges extérieurs contribuent fortement à la croissance de l’activité en 2024, à hauteur de +1,3 point de PIB (figure 4). Cette amélioration provient à la fois de l’énergie, des biens et des services. Les importations énergétiques reculent, principalement en gaz et en pétrole brut. Les importations de biens fabriqués se replient (-2,3 %). Les exportations de biens fabriqués fléchissent de 0,1 %. Du côté des services, les exportations accélèrent nettement (+4,1 %, après +0,1 % en 2023), tandis que les importations marquent le pas (+0,4 % après +8,8 %).
tableauFigure 4 – Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution
Année | Consommation (ménages et APU¹) | Investissement | Solde du commerce extérieur | Variation de stocks | Produit intérieur brut (PIB) |
---|---|---|---|---|---|
2020 | -4,5 | -1,3 | -1,3 | -0,3 | -7,4 |
2021 | 4,5 | 2,2 | 0,7 | -0,5 | 6,9 |
2022 | 2,4 | -0,1 | -0,1 | 0,5 | 2,7 |
2023 | 0,7 | 0,1 | 1,0 | -0,4 | 1,4 |
2024 | 0,9 | -0,2 | 1,3 | -0,8 | 1,2 |
- 1. Administrations publiques.
- Lecture : En 2024, la croissance du PIB est de 1,2 %. La consommation des ménages et des APU contribue pour 0,9 point à cette croissance.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2020.
graphiqueFigure 4 – Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution

- 1. Administrations publiques.
- Lecture : En 2024, la croissance du PIB est de 1,2 %. La consommation des ménages et des APU contribue pour 0,9 point à cette croissance.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2020.
Définitions
Le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.
Les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM) correspondent à la marge de taux d’intérêt sur les dépôts et sur les prêts des clients bancaires. L’imputation de SIFIM affecte le revenu disponible brut des ménages, ainsi que leur prix à la consommation, mais l’effet global est négligeable sur le pouvoir d’achat.
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Les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM) correspondent à la marge de taux d’intérêt sur les dépôts et sur les prêts des clients bancaires. L’imputation de SIFIM affecte le revenu disponible brut des ménages, ainsi que leur prix à la consommation, mais l’effet global est négligeable sur le pouvoir d’achat.