En moyenne en 2022, le taux de chômage (au sens du BIT) en France hors Mayotte s’établit à 7,3 % de la population active. Il est plus faible que la moyenne nationale en Île‑de‑France, dans les régions de l’ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle‑Aquitaine et Normandie) et du centre‑est (Auvergne‑Rhône‑Alpes, Bourgogne‑Franche‑Comté, Grand Est et Centre‑Val de Loire), ainsi qu’en Corse : de 5,8 % à 7,1 % (figure 1 et figure 2). De plus, dans l’ouest, les écarts de taux de chômage entre les différentes zones d’emploi sont relativement faibles, les marchés du travail étant plus homogènes que dans les autres régions (figure 3).

En France métropolitaine, le taux de chômage est plus élevé qu’en moyenne nationale dans le sud (Provence‑Alpes‑Côte d’Azur, Occitanie) et dans les Hauts‑de‑France : de 8,2 % à 8,8 %. En Occitanie, la situation est très contrastée entre les zones d’emploi : le taux de chômage varie de 4,4 % dans la zone d’emploi de Mende à 13,9 % dans celle d’Agde‑Pézenas.

Dans les régions d’outre‑mer, le taux de chômage est nettement plus élevé qu’en France métropolitaine (7,1 % en moyenne) et varie de 12,5 % en Martinique à 18,6 % en Guadeloupe. Des facteurs démographiques spécifiques, l’inadéquation entre emploi et formation ainsi que l’étroitesse du marché du travail en sont les principaux déterminants. À Mayotte, le taux de chômage, mesuré grâce à une enquête spécifique, atteint 34 % au printemps 2022.

Quelle que soit la région, le taux de chômage est nettement plus élevé pour les 15‑24 ans (17,3 % en France hors Mayotte) que pour leurs aînés. Le taux de chômage des jeunes est plus élevé qu’en moyenne en outre‑mer (de 35,0 % en Guyane à 41,9 % à La Réunion), dans les Hauts‑de‑France (22,7 %), dans le sud de la France (22,1 % en Occitanie, 19,5 % en Provence‑Alpes‑Côte d’Azur et 18,1 % en Corse) (figure 4). Il est plus faible (moins de 15 %) en Bretagne, en Auvergne‑Rhône‑Alpes, en Île‑de‑France et dans les Pays de la Loire.

En 2022, en France hors Mayotte, le taux de chômage des hommes (7,5 %) est un peu plus élevé que celui des femmes (7,1 %). L’écart est semblable dans la plupart des régions, sauf à La Réunion où il est nettement plus fort (+3,6 points) et dans quatre régions où le taux de chômage des hommes est plus faible que celui des femmes : en Guyane (-3,0 points), en Guadeloupe (-2,3 points), en Corse (-0,9 point) et en Martinique (-0,5 point).

En 2022, le taux de chômage en France a baissé (-0,6 point) et la baisse concerne quasiment toutes les régions, sauf la Guadeloupe et La Réunion. La baisse est globalement d’ampleur homogène entre les différentes régions (-0,6 à -0,7 point), à peine moindre en Martinique, Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté (-0,3 à -0,4 point).

Cette baisse en 2022 prolonge ainsi la tendance amorcée en 2015, de -3,0 points en cumulé au niveau national hors Mayotte. Entre 2015 et 2022, le taux de chômage a baissé dans toutes les régions (figure 5). Sur cette période, la baisse a été plus marquée en outre‑mer (entre -5,0 et -8,9 points), en Corse (-4,3 points) et dans les Hauts-de-France (-3,8 points). En Île‑de‑France (-2,0 points), le taux de chômage, plus faible que la moyenne nationale, a moins diminué.