Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
La Dordogne, un patrimoine qui nourrit l’économie et attire les touristes Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
Laurent Zambon (Insee)
Au centre de la Nouvelle-Aquitaine, 413 400 habitants résident en Dordogne au 1er janvier 2018. La population, l'une des plus âgées de la région, diminue en dépit de l'attractivité du territoire. À dominante rurale et forestière, la Dordogne jouit d’une agriculture diversifiée, d'une industrie agroalimentaire et d'une filière bois qui tiennent une place prépondérante dans l’économie. Le tertiaire reste néanmoins le premier employeur du département. La Dordogne attire les touristes par la richesse et la variété de son patrimoine. Cependant, le département pâtit d’une pauvreté élevée et de revenus plus faibles que dans le reste de la région.
Cette étude fait partie d'une série de publications sur « Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits ».
- Le troisième département le plus vaste
- Trois habitants sur dix résident hors de l'influence d'une ville
- L’attractivité du département marque le pas, le vieillissement de la population se poursuit
- Jusqu’à trois résidences secondaires sur dix logements en Périgord noir
- Une surreprésentation d’emplois dans une agriculture diversifiée
- Une industrie de transformation étroitement liée à la production agricole locale
- Le tertiaire marchand en retrait dans le tissu économique local
- Premier département non littoral de la région pour le tourisme
- Un niveau de vie inférieur à la moyenne régionale
Le troisième département le plus vaste
Avec une superficie de 9 060 km², la Dordogne est le troisième plus vaste département de France métropolitaine, après la Gironde et les Landes, et couvre 11 % du territoire de la Nouvelle-Aquitaine. Les forêts occupent une grande partie de ce territoire peu urbanisé. Le parc naturel régional Périgord-Limousin, à cheval entre le sud de la Haute-Vienne et le nord du département, est au cœur du Périgord vert. Les rives des nombreux cours d’eau abritent des vestiges d’une présence humaine ancienne. La Vézère, l’Isle, la Dronne et la Dordogne s’écoulent en méandres vers le sud et l’ouest pour confluer en aval, à Libourne.
L'A89, qui relie Bordeaux à Lyon, traverse le département d'ouest en est, en contournant Périgueux, tandis que la RN21 passe selon un axe nord-sud par Thiviers, Périgueux et Bergerac (figure 1). Les liaisons ferroviaires principalement organisées autour de Périgueux desservent Bordeaux, Brive-la-Gaillarde, Limoges ainsi qu’Agen. Elles concourent au désenclavement de Sarlat-la-Canéda et du Périgord noir.
graphiqueFigure 1 – Aires d’attraction des villes de la Dordogne
Trois habitants sur dix résident hors de l'influence d'une ville
Au 1er janvier 2018, la Dordogne compte 413 400 habitants, soit 7 % de la population régionale. Au cinquième rang régional par sa population, le département a une densité de population nettement inférieure à la moyenne régionale (46 habitants par km² contre 71). Relativement peu concentrée, 80 % de la population est rurale, c’est-à-dire vit dans des communes peu ou très peu denses (51 % dans la région).
30 % de la population (132 000 habitants) réside hors de l'influence d’une ville, trois fois plus souvent que la moyenne régionale. En outre, la population vivant dans un pôle urbain est deux fois moins importante qu’en Nouvelle-Aquitaine (20 %).
Préfecture située au centre du département, Périgueux est le principal pôle d’attraction, et au croisement de l’A89 et de la RN21. Un quart des habitants de la Dordogne (27 %) résident dans son aire d’influence, dont 30 000 habitants dans la commune-centre et 83 000 dans les 48 communes constituant sa couronne. Celle-ci abrite notamment Boulazac-Isle-Manoire, issue de la fusion en 2016 et 2017, de quatre communes et troisième ville la plus peuplée du département.
Au sud, Bergerac, sur la rivière Dordogne, est la deuxième aire d’attraction du département, avec 73 500 habitants. Située sur la RN21, son influence s'étend sur une large couronne de plus de 70 communes. Au sud-est du département, Sarlat-la-Canéda est la principale ville du Périgord noir. Bien qu’étendue, son aire d’attraction n’accueille que 32 000 habitants. De petites aires comprenant entre 7 000 et 15 000 habitants complètent ce maillage : Thiviers, entre Périgueux et Limoges, Nontron au nord du département, Ribérac à l’ouest, toutes trois dans le Périgord vert ; Montpon-Ménestérol au sud-ouest, sur les voies de communication vers Libourne et Bordeaux.
L’attractivité du département marque le pas, le vieillissement de la population se poursuit
Entre 2008 et 2018, la population de la Dordogne est stable, avec une évolution annuelle moyenne de + 0,1 %, contre + 0,6 % en Nouvelle-Aquitaine. La dynamique démographique est similaire à celle des départements limitrophes que sont la Haute-Vienne, la Corrèze, la Charente, le Lot et le Lot-et-Garonne.
Cette stabilité résulte de deux dynamiques contraires. Le solde naturel, fortement déficitaire (– 0,4 %), est compensé par l’attractivité du département. Les nouveaux habitants sont en effet plus nombreux que les partants, et concourent à augmenter la population (+ 0,5 %). Sur la période la plus récente, le département perd toutefois des habitants. Entre 2013 et 2018 en effet, avec 2 000 décès de plus que de naissances chaque année, le solde naturel se dégrade, tandis qu’avec 1 200 arrivées annuelles nettes en moyenne, l’attractivité migratoire se fait moins forte. Hormis dans les intercommunalités de Périgueux et Bergerac, le solde naturel est nettement négatif sur l’ensemble du territoire. Ce sont donc les espaces les moins attractifs qui perdent le plus d’habitants, notamment le Périgord nontronnais au nord, les Communautés de communes de Domme-Villefranche du Périgord, ou de Sarlat-Périgord Noir.
La faiblesse du solde naturel trouve ses causes dans le vieillissement de la population. En Dordogne, la moitié de la population a plus de 50 ans, soit une population plus âgée que la Nouvelle-Aquitaine (45 ans d’âge médian) et que la France métropolitaine (41 ans). La part de personnes âgées de 65 ans et plus est supérieure de 5 points à la moyenne régionale (28 % contre 23 %) (figure 2), tandis que seul un habitant sur cinq a moins de 20 ans. À leur majorité, les bacheliers et les nouveaux actifs – et tout particulièrement les jeunes femmes – sont nombreux à quitter le département pour poursuivre leurs études ou trouver un emploi dans les grandes villes les plus proches, telles Bordeaux, Limoges et Toulouse. Ces départs massifs ont des répercussions sur les classes d’âge des trentenaires et des quadragénaires, dont la faible présence explique une natalité réduite et par suite, une sous-représentation des enfants les plus jeunes dans la population.
tableauFigure 2 – Pyramide des âges de la Dordogne
Âge | Dordogne – Femmes | Dordogne – Hommes | Nouvelle-Aquitaine – Femmes | Nouvelle-Aquitaine – Hommes | France métropolitaine – Femmes | France métropolitaine – Hommes |
---|---|---|---|---|---|---|
0-4 | 1,98 | 2,07 | 2,33 | 2,41 | 2,73 | 2,85 |
5-9 | 2,41 | 2,50 | 2,70 | 2,82 | 3,00 | 3,13 |
10-14 | 2,65 | 2,76 | 2,81 | 2,95 | 3,01 | 3,16 |
15-19 | 2,57 | 2,78 | 2,85 | 3,03 | 3,00 | 3,17 |
20-24 | 1,70 | 2,00 | 2,55 | 2,66 | 2,79 | 2,90 |
25-29 | 1,95 | 2,00 | 2,44 | 2,45 | 2,85 | 2,82 |
30-34 | 2,26 | 2,21 | 2,72 | 2,62 | 3,09 | 2,96 |
35-39 | 2,55 | 2,48 | 2,98 | 2,85 | 3,20 | 3,07 |
40-44 | 2,81 | 2,66 | 3,04 | 2,95 | 3,14 | 3,08 |
45-49 | 3,29 | 3,16 | 3,42 | 3,32 | 3,40 | 3,34 |
50-54 | 3,60 | 3,40 | 3,46 | 3,32 | 3,39 | 3,29 |
55-59 | 3,76 | 3,59 | 3,47 | 3,26 | 3,34 | 3,17 |
60-64 | 4,06 | 3,79 | 3,55 | 3,23 | 3,23 | 2,96 |
65-69 | 4,26 | 3,99 | 3,62 | 3,28 | 3,15 | 2,83 |
70-74 | 3,69 | 3,40 | 3,11 | 2,73 | 2,68 | 2,34 |
75-79 | 2,57 | 2,16 | 2,17 | 1,78 | 1,88 | 1,52 |
80-84 | 2,46 | 1,82 | 2,04 | 1,48 | 1,75 | 1,22 |
85-89 | 2,08 | 1,30 | 1,73 | 1,01 | 1,43 | 0,80 |
90-94 | 1,25 | 0,56 | 1,05 | 0,45 | 0,83 | 0,35 |
95-99 | 0,42 | 0,12 | 0,37 | 0,11 | 0,28 | 0,08 |
100 | 0,02 | 0,01 | 0,02 | 0,00 | 0,01 | 0,00 |
- Source : Insee, Recensement de la population 2018
graphiqueFigure 2 – Pyramide des âges de la Dordogne
Le profil des nouveaux arrivants est, à l’image de la population, plutôt âgé. Les Britanniques apprécient particulièrement la Dordogne, faisant du département la première terre d’accueil pour ces ressortissants. Parmi les 39 000 Britanniques résidant en Nouvelle-Aquitaine en 2016, un sur cinq réside en Dordogne de façon permanente, soit l'équivalent en population d’une commune comme Trélissac. Présents dans le Périgord Ribéracois et Nontronnais au nord du département, c’est dans la Communauté de communes Portes Sud Périgord qu’ils représentent la part la plus élevée de la population (8 %). Ils bénéficient ainsi de la proximité de l'aéroport de Bergerac et de ses liaisons aériennes régulières avec le Royaume-Uni.
Jusqu’à trois résidences secondaires sur dix logements en Périgord noir
Au 1er janvier 2018, la Dordogne compte 260 200 logements. Les résidences principales composent 75,3 % du parc de logements, contre 79,4 % en Nouvelle-Aquitaine. Dans les couronnes périphériques de Bergerac et surtout de Périgueux, près de neuf logements sur dix sont occupés à l'année. Les ménages y sont également plus souvent propriétaires.
La part de résidences secondaires et de logements occasionnels est supérieure à celle de la région (14,4 % contre 12,1 %). La proportion de résidences secondaires suit un gradient ouest-est. Les plus fortes proportions de résidences secondaires (30 %) se concentrent en Périgord noir, le long de la Dordogne (Domme, Castelnaud-la-Chapelle) et de son affluent la Vézère (Les Eyzies, Limeuil), qui sont également les espaces privilégiés des touristes lors de la saison estivale. Depuis plus de 20 ans, un logement sur quatre est une résidence secondaire dans les EPCI de Sarlat-la-Canéda et de Domme-Villefranche du Périgord confondus.
La vacance des logements concerne un logement sur dix. Elle est relativement homogène sur le territoire, mais plus fréquente sur les franges nord et ouest du département (Brantôme, Ribérac et Nontron). Entre 2008 et 2018, dans les Communautés de communes de Nontron, Ribérac et Brantôme, la part des logements vacants augmente de 3 à 4 points, tandis que celles des résidences principales et secondaires reculent.
Une surreprésentation d’emplois dans une agriculture diversifiée
En Dordogne, les personnes n'exerçant aucune activité sont aussi nombreuses que les actifs. Les retraités composent près de 40 % de la population départementale âgée de 15 ans et plus, soit 6 points de plus que la moyenne régionale (deuxième plus forte proportion dans la région, derrière la Creuse). Parmi les actifs de 15 ans et plus, les cadres et les professions intermédiaires sont moins représentés, à l’inverse des agriculteurs exploitants, des artisans, commerçants et chefs d’entreprise, et des ouvriers.
Avec 145 600 emplois fin 2019, le département perd 0,1 % d’emplois en moyenne par an depuis 2009 (figure 3). La Dordogne fait partie des départements de la région où l’emploi est pratiquement stable, avec la Corrèze, la Haute-Vienne et la Charente. Représentant près d’un emploi sur quatre, et en lien avec une surreprésentation des emplois agricoles et dans la construction dans le département, les non-salariés sont en proportion plus nombreux.
tableauFigure 3 – Emploi selon le secteur d’activité en Dordogne
Emploi salarié au 31/12/2019 | Emploi total au 31/12/2019 | |||
---|---|---|---|---|
Dordogne | Nouvelle-Aquitaine | Part du département en Nouvelle-Aquitaine (en %) | ||
Effectifs (en milliers) | 120 | 146 | 2 452 | 5,9 |
dont (en %) | ||||
Agriculture | 1,8 | 5,0 | 4,4 | 6,7 |
Industrie | 13,8 | 12,5 | 11,7 | 6,3 |
Construction | 7,1 | 8,2 | 6,7 | 7,2 |
Tertiaire marchand | 39,1 | 40,4 | 44,8 | 5,4 |
Tertiaire non marchand | 38,2 | 33,9 | 32,3 | 6,2 |
- Source : Estimations d’emploi localisées 2019
La Dordogne est un département agricole (5 % des emplois). Les productions sont diversifiées : le nord du département est davantage tourné vers l'élevage de bovins – notamment les veaux – et les vergers producteurs de « pommes du Limousin ». Au sud, dans la vallée de la Dordogne, la vigne, à l’origine de la désignation « Périgord pourpre », prédomine autour de Bergerac avec des appellations reconnues comme Pécharmant et Monbazillac. Dans le Périgord noir, l'agriculture s’oriente davantage vers la production de noix (28 % de la production française), l’élevage de palmipèdes, le tabac ou la truffe noire. Partout ailleurs, la polyculture et le polyélevage dominent. De nombreux produits du terroir emblématiques de l’agriculture sont reconnus par des signes de qualité, comme les AOC/AOP ou IGP (fraise, volaille, veau). Le savoir-faire historique de fabrication de l'huile de noix du Périgord s'illustre en obtenant en 2021 l'appellation d'origine protégée. Avec 35 milliers d’hectares de surfaces agricoles certifiées bio ou en conversion, soit 12 % de la surface des exploitations, le département se situe au deuxième rang régional, juste après le Lot-et-Garonne.
Les forêts couvrent 45 % de la superficie du département. Contrairement aux Landes ou à la Gironde, les feuillus (chênes, hêtres, châtaigniers) sont majoritaires, à l’exception des basses vallées de la Dordogne et de l’Isle : les activités sylvicoles sont donc diversifiées.
Une industrie de transformation étroitement liée à la production agricole locale
L’industrie est elle aussi surreprésentée par rapport à la région, avec 12,5 % de l’emploi. Elle s’appuie sur les activités agricoles pour se spécialiser principalement autour de l’agroalimentaire et du travail du bois-papier. Les établissements agroalimentaires transforment des productions locales pour proposer des produits à base de viande ou de foie gras (Sobeval à Boulazac-Isle-Manoire, Euralis Gastronomie à Sarlat-la-Canéda), de fromage (Fromarsac à Marsac-sur-l’Isle) ou de la pâtisserie et des biscuits. À Condat-sur-Trincou au nord de Périgueux, Mademoiselle Desserts est le plus gros employeur de ce secteur d’activité (figure 4).
tableauFigure 4 – Les principaux établissements publics et privés employeurs de la Dordogne
Raison sociale | Tranche d’effectifs salariés | Activité | Commune |
---|---|---|---|
Public | |||
Centre hospitalier de Périgueux | 2 000 à 2 999 | Activités hospitalières | Périgueux |
Département de la Dordogne | 2 000 à 2 999 | Administration publique générale | Périgueux |
Centre hospitalier de Bergerac | 750 à 999 | Activités hospitalières | Bergerac |
CHS de Vauclaire | 750 à 999 | Activités hospitalières | Montpon-Ménestérol |
Mairie de Périgueux | 500 à 749 | Administration publique générale | Périgueux |
Privé | |||
Fondation John Bost | 1 000 à 1 499 | Activités hospitalières | La Force |
Polyrey | 500 à 749 | Fabrication de plaques, feuilles, tubes et profilés en matières plastiques | Baneuil |
SNCF mobilités | 500 à 749 | Transport ferroviaire interurbain de voyageurs | Périgueux |
Condat | 500 à 749 | Fabrication de papier et de carton | Le Lardin-Saint-Lazare |
Mademoiselle Desserts | 250 à 499 | Fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche | Condat-sur-Trincou |
- Source : Insee, Flores 2018
L’industrie du bois et du papier est en recul, mais l’entreprise Condat, au Lardin-Saint-Lazare et à Condat-sur-Vézère, reste parmi les principaux employeurs privés. Les autres gros établissements du secteur sont également actifs dans la fabrication d'emballages (Ahlstrom-Munksjo Rottersac), dans la fabrication de matériaux pour la construction (panneaux stratifiés chez Polyrey à Baneuil) charpentes, menuiserie, ou la transformation du bois pour le chauffage. L’imprimerie nationale du timbre, Philaposte, est implantée à Boulazac-Isle-Manoire. Le troisième secteur industriel emblématique est l’habillement-cuir-chaussure, particulièrement présent autour de Thiviers et Nontron. Hermès, Repetto et la Maroquinerie Nontronnaise y ont installé leurs ateliers fabriquant des produits à haute valeur ajoutée. Le Nontronnais est aussi réputé pour sa coutellerie. Moins emblématiques, diverses autres activités industrielles sont également implantées, comme la fabrication de produits en caoutchouc et plastique, ou de machines et équipements.
Avec 8,1 % de l'emploi salarié dans le secteur de la construction (6,7 % en Nouvelle-Aquitaine), la Dordogne concentre relativement plus d'emplois que ses homologues départementaux. Cet emploi est particulièrement dynamique dans les petites entreprises de moins de dix salariés comme dans les établissements des grands groupes de la construction et du génie civil.
Le tertiaire marchand en retrait dans le tissu économique local
Le secteur tertiaire absorbe trois quarts des emplois, et il s’agit du seul secteur créateur net d’emplois. Les plus gros établissements employeurs relèvent des activités non marchandes. En premier lieu la santé, avec les centres hospitaliers de Périgueux, de Bergerac et de Montpon-Ménestérol, et l’accueil sanitaire et médico-social avec la fondation John Bost, mais aussi les fonctions d’administration, notamment de la fonction publique territoriale. La fonction publique d’État est davantage en retrait, malgré la présence à Périgueux d’une École nationale de police. Le tertiaire marchand est moins représenté qu’au niveau régional, en raison du retrait des activités de services aux entreprises. L’activité de commerce, de détail mais aussi de gros, est le secteur le plus employeur. Avec son centre de maintenance situé à Périgueux, la SNCF dispose également d’un des plus gros établissements privés de la Dordogne.
Premier département non littoral de la région pour le tourisme
Département touristique, la Dordogne accueille près de 4,5 millions de nuitées en 2019, dont 34 % grâce à une clientèle non résidente en France (Néerlandais, Britanniques...). Le Périgord noir est l’espace le plus visité. Le patrimoine d’art et d’histoire (nombreux villages classés, bastides, châteaux), la nature et les vestiges préhistoriques comme Lascaux, sont emblématiques du département et attirent, tout comme la gastronomie périgourdine. Avec 230 campings, le département possède le deuxième parc de campings de la région, derrière la Charente-Maritime. L'hôtellerie de plein-air enregistre les trois quarts des nuitées du département. C’est le quatrième département régional après la Charente-Maritime, la Gironde et les Landes en termes de capacité d'accueil dans les établissements hôteliers (4 000 chambres) et les campings (21 000 emplacements).
Un niveau de vie inférieur à la moyenne régionale
En 2018, la moitié des ménages vivent avec moins de 20 140 euros par unité de consommation. Ce revenu médian est inférieur de 1 150 euros à celui des Néo-Aquitains et de 1 590 euros à la moyenne de France métropolitaine. Dans la région, seuls les Creusois et les Lot-et-Garonnais ont un niveau de vie plus faible. En lien avec la population âgée, la part des pensions de retraite est plus importante dans la composition du revenu disponible, avec 40 % provenant de cette source contre 34 % en Nouvelle-Aquitaine. La part des revenus d’activité (60 % contre 68 %) est à l’inverse plus faible.
Troisième niveau le plus élevé de la région, 16,3 % des habitants de la Dordogne vivent sous le seuil de pauvreté, soit 2,7 points de plus qu'en Nouvelle-Aquitaine. La pauvreté monétaire est particulièrement présente dans les intercommunalités éloignées de Périgueux, au nord et à l’ouest comme le Pays de Saint-Aulaye (21,3 %, taux le plus élevé), et au sud (figure 5). Artisans-commerçants, agriculteurs et ouvriers y sont surreprésentés. Elle affecte les personnes en âge de travailler, en lien avec une structure des emplois où les bas salaires sont plus fréquents. Elle est également corrélée avec l’âge de la population et la part des retraites dans le revenu disponible, suggérant qu’elle touche également certains profils de retraités.
tableauFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI en Dordogne
Département | Code de l’EPCI | EPCI | Taux de pauvreté en 2018 (en %) |
---|---|---|---|
Dordogne | 200027217 | CC Sarlat-Périgord Noir | 14,9 |
Dordogne | 200034197 | CC de Montaigne Montravel et Gurson | 17,9 |
Dordogne | 200034833 | CC des Bastides Dordogne-Périgord | 16,0 |
Dordogne | 200040095 | CC Isle Vern Salembre en Périgord | 14,5 |
Dordogne | 200040384 | CC Isle Double Landais | 17,0 |
Dordogne | 200040392 | CA Le Grand Périgueux | 13,8 |
Dordogne | 200040400 | CC du Périgord Ribéracois | 18,2 |
Dordogne | 200040830 | CC du Pays de Fénelon | 14,4 |
Dordogne | 200040889 | CC de Portes Sud Périgord | 18,2 |
Dordogne | 200041051 | CC Vallée de la Dordogne et Forêt Bessède | 19,3 |
Dordogne | 200041150 | CC du Terrassonnais en Périgord Noir Thenon Hautefort | 17,0 |
Dordogne | 200041168 | CC de la Vallée de l'Homme | 18,5 |
Dordogne | 200041440 | CC de Domme-Villefranche du Périgord | 19,4 |
Dordogne | 200041572 | CC Dronne et Belle | 15,3 |
Dordogne | 200069094 | CC Isle et Crempse-en-Périgord | 17,0 |
Dordogne | 200070647 | CA Bergeracoise | 17,2 |
Dordogne | 200071819 | CC du Périgord Nontronnais | 19,1 |
Dordogne | 242400752 | CC Périgord-Limousin | 17,8 |
Dordogne | 242400935 | CC du Pays de Saint-Aulaye | 21,3 |
Dordogne | 242401024 | CC Isle-Loue-Auvézère en Périgord | 16,6 |
Charente | 200029734 | CC des 4B Sud Charente | 15,2 |
Charente | 200043016 | CC Val de Charente | 19,5 |
Charente | 200068914 | CC La Rochefoucauld - Porte du Périgord | 13,4 |
Charente | 200070282 | CC Lavalette Tude Dronne | 18,9 |
Charente | 200070514 | CA du Grand Cognac | 11,9 |
Charente | 200071827 | CA du Grand Angoulême | 15,0 |
Charente | 200072023 | CC Cœur de Charente | 14,5 |
Charente | 200072049 | CC de Charente Limousine | 19,1 |
Charente | 241600303 | CC du Rouillacais | 13,4 |
Charente-Maritime | 200036473 | CA de Saintes | 13,0 |
Charente-Maritime | 200041499 | CC Aunis Atlantique | 8,7 |
Charente-Maritime | 200041523 | CC de la Haute-Saintonge | 16,3 |
Charente-Maritime | 200041614 | CC Aunis Sud | 11,0 |
Charente-Maritime | 200041689 | CC des Vals de Saintonge Communauté | 16,2 |
Charente-Maritime | 200041762 | CA Rochefort Océan | 13,9 |
Charente-Maritime | 241700434 | CA de la Rochelle | 11,7 |
Charente-Maritime | 241700459 | CC de l'Île de Ré | 9,7 |
Charente-Maritime | 241700517 | CC Cœur de Saintonge | 12,2 |
Charente-Maritime | 241700624 | CC de l'Île d'Oléron | 13,1 |
Charente-Maritime | 241700632 | CC de Gémozac et de la Saintonge Viticole | 12,0 |
Charente-Maritime | 241700640 | CA Royan Atlantique | 12,1 |
Charente-Maritime | 241700699 | CC du Bassin de Marennes | 13,4 |
Corrèze | 200043172 | CA du Bassin de Brive | 12,5 |
Corrèze | 200066603 | CC du Pays de Lubersac-Pompadour | 15,0 |
Corrèze | 200066645 | CC Vézère-Monédières-Millesources | 16,6 |
Corrèze | 200066744 | CC Haute-Corrèze Communauté | 13,8 |
Corrèze | 200066751 | CC Xaintrie Val'Dordogne | 15,0 |
Corrèze | 200066769 | CC Midi Corrézien | 13,3 |
Corrèze | 241900133 | CC de Ventadour - Egletons - Monédières | 15,6 |
Corrèze | 241927201 | CA Tulle Agglo | 12,2 |
Corrèze | 241927243 | CC du Pays d'Uzerche | 13,9 |
Gironde | 200023794 | CC de Blaye | 15,3 |
Gironde | 200035533 | CC du Grand Saint-Émilionnais | 11,9 |
Gironde | 200043974 | CC du Sud Gironde | 13,9 |
Gironde | 200043982 | CC du Bazadais | 14,7 |
Gironde | 200044394 | CC du Réolais en Sud Gironde | 18,8 |
Gironde | 200069581 | CC Convergence Garonne | 11,2 |
Gironde | 200069599 | CC Rurales de l'Entre-deux-Mers | 15,0 |
Gironde | 200069995 | CC Médoc Cœur de Presqu'île | 15,7 |
Gironde | 200070092 | CA du Libournais | 15,4 |
Gironde | 200070720 | CC Médoc Atlantique | 14,2 |
Gironde | 243300316 | Bordeaux Métropole | 14,0 |
Gironde | 243300563 | CA Bassin d'Arcachon Sud-Pôle Atlantique (COBAS) | 10,4 |
Gironde | 243300811 | CC de l'Estuaire | 18,7 |
Gironde | 243301165 | CC Jalle-Eau-Bourde | 5,1 |
Gironde | 243301181 | CC Latitude Nord Gironde | 12,8 |
Gironde | 243301215 | CC du Créonnais | 8,3 |
Gironde | 243301223 | CC du Grand Cubzaguais | 11,1 |
Gironde | 243301249 | CC du Secteur de Saint-Loubès | 8,1 |
Gironde | 243301264 | CC de Montesquieu | 5,6 |
Gironde | 243301355 | CC des Coteaux Bordelais | 6,8 |
Gironde | 243301371 | CC du Pays Foyen | 21,7 |
Gironde | 243301389 | CC Médullienne | 7,9 |
Gironde | 243301397 | CC du Fronsadais | 9,1 |
Gironde | 243301405 | CC du Val de l'Eyre | 7,6 |
Gironde | 243301439 | CC des Portes de l'Entre-deux-Mers | 7,2 |
Gironde | 243301447 | CC Médoc Estuaire | 7,2 |
Gironde | 243301454 | CC Castillon/Pujols | 17,9 |
Gironde | 243301504 | CA du Bassin d'Arcachon Nord | 7,9 |
Haute-Vienne | 200040814 | CC Briance Sud Haute Vienne | 14,6 |
Haute-Vienne | 200059400 | CC Porte Océane du Limousin | 12,9 |
Haute-Vienne | 200066512 | CC Élan Limousin Avenir Nature | 10,1 |
Haute-Vienne | 200066520 | CC Ouest Limousin | 17,7 |
Haute-Vienne | 200070506 | CC Pays de Nexon Monts de Chalus | 13,4 |
Haute-Vienne | 200071942 | CC Haut Limousin en Marche | 20,6 |
Haute-Vienne | 248700189 | CC du Pays de Saint-Yrieix | 16,1 |
Haute-Vienne | 248719262 | CC Gartempe - Saint-Pardoux | 17,5 |
Haute-Vienne | 248719288 | CC du Val de Vienne | 8,0 |
Haute-Vienne | 248719312 | CU Limoges Métropole | 16,7 |
Haute-Vienne | 248719338 | CC Briance-Combade | 16,5 |
Haute-Vienne | 248719353 | CC des Portes de Vassivière | 21,0 |
Haute-Vienne | 248719361 | CC de Noblat | 12,3 |
Lot | 200023737 | CA du Grand Cahors | 14,5 |
Lot | 200035327 | CC Cazals-Salviac | 20,1 |
Lot | 200039519 | CC du Quercy Blanc | 17,0 |
Lot | 200066371 | CC Causses et Vallée de la Dordogne | 14,5 |
Lot | 200067361 | CC Grand-Figeac | 14,3 |
Lot | 244600433 | CC de la Vallée du Lot et du Vignoble | 15,6 |
Lot | 244600482 | CC Quercy - Bouriane | 16,2 |
Lot | 244600532 | CC du Pays de Lalbenque-Limogne | 14,6 |
Lot | 244600573 | CC du Causse de Labastide-Murat | 17,8 |
Lot-et-Garonne | 200023307 | CA du Grand Villeneuvois | 18,8 |
Lot-et-Garonne | 200030674 | CA Val de Garonne Agglomération | 17,1 |
Lot-et-Garonne | 200035459 | CA d'Agen | 15,3 |
Lot-et-Garonne | 200036523 | CC des Bastides en Haut-Agenais Périgord | 17,8 |
Lot-et-Garonne | 200036572 | CC Porte d'Aquitaine en Pays de Serres | 13,7 |
Lot-et-Garonne | 200068922 | CC du Confluent et des Coteaux de Prayssas | 18,8 |
Lot-et-Garonne | 200068930 | CC Fumel Vallée du Lot | 18,2 |
Lot-et-Garonne | 200068948 | CC Albret Communauté | 15,9 |
Lot-et-Garonne | 244700449 | CC du Pays de Duras | 21,5 |
Lot-et-Garonne | 244700464 | CC du Pays de Lauzun | 18,4 |
Lot-et-Garonne | 244701355 | CC des Coteaux et Landes de Gascogne | 14,7 |
Lot-et-Garonne | 244701405 | CC Lot et Tolzac | 19,8 |
- Source : Insee, Filosofi 2018
graphiqueFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI en Dordogne
Les conditions de vie ne relèvent pas de la seule dimension monétaire, mais aussi de l'éloignement par rapport aux commerces et services utiles au quotidien. 88 % des habitants du département résident, en moyenne, à moins de 7 minutes des équipements de la gamme de proximité, c'est-à-dire des commerces comme une boulangerie, une banque ou une supérette, des écoles, des services aux particuliers. Compte tenu de l’étendue, de la faible urbanisation et de la part importante de population vivant hors de l’attraction des villes dans le département, la part de la population éloignée des équipements de la vie courante est supérieure de 5 points à la moyenne régionale. Elle est encore plus forte en dehors des grandes intercommunalités, qui regroupent davantage de population et de services : plus d’un habitant sur quatre est concerné dans les intercommunalités Dronne et Belle (nord-ouest), Domme-Villefranche du Périgord (sud-est), Isle-Loue-Auvézère en Périgord (nord-est), et Isle et Crempse en Périgord (au nord de Bergerac).
Définitions
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
Pour en savoir plus
L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.
Martin L., « La Dordogne à grands traits », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 21, avril 2016.
Besnard S., Chesnel H., Mariette V., Simon A., « 148 000 Britanniques résident en France, notamment dans les territoires peu denses de l'Ouest », Insee Première n° 1809, juillet 2020.
Définitions
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
Pour en savoir plus
L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.
Dans la collection Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine, les portraits à grands traits de la région et des départements de la région parus en 2016.