Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
Lot-et-Garonne, confluence de l’agriculture et de l’industrie Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
Laurent Zambon (Insee)
Département le moins étendu de la région Nouvelle-Aquitaine, le Lot-et-Garonne occupe une position favorisant les échanges, entre les métropoles de Bordeaux et de Toulouse. Avec 332 000 habitants au 1er janvier 2018, la population ne progresse plus : le territoire attire moins de nouveaux arrivants, les décès restent supérieurs aux naissances.
L’agriculture maraîchère et fruitière joue un rôle important dans l’économie locale et le département fait partie des premiers producteurs nationaux. En plus de l’agroalimentaire, majeur pour l’emploi, l’industrie renforce l’identité du territoire grâce à une diversité d’activités. Dans la moyenne de la région, le tertiaire représente trois emplois sur quatre. Le niveau de vie est l’un des plus faibles de la Nouvelle-Aquitaine, avec un Lot-et-Garonnais sur six en situation de pauvreté.
Cette étude fait partie d'une série de publications sur « Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits ».
- Le plus petit département de la Nouvelle-Aquitaine
- Un tiers des Lot-et-Garonnais résident dans l'aire d'Agen et 14 % hors de l’attraction des villes
- La population reste stable depuis 2013
- Des taux de résidences principales et de logements vacants relativement élevés
- Un département agricole tourné vers la culture et le maraîchage
- Une industrie diversifiée
- Les activités de commerce surreprésentées dans le secteur tertiaire
- Un des niveaux de vie les plus faibles de la région, près de deux personnes sur dix sous le seuil de pauvreté
Le plus petit département de la Nouvelle-Aquitaine
S'étendant sur 5 361 km², le Lot-et-Garonne est le plus petit département de la région. Sa superficie représente 6 % du territoire de la Nouvelle-Aquitaine. Espace de transition entre les plaines landaises et armagnacaises, le Périgord noir et les causses du Quercy, le département se caractérise par une mosaïque de paysages constituée de vallées, de serres, de coteaux ou de pechs. C’est d’ailleurs depuis l'un de ces derniers, le Pech-de-Berre, que s’offre la meilleure vue sur la confluence entre le Lot et la Garonne, les deux rivières qui donnent leur nom au département.
L'A62 reliant Bordeaux à Toulouse en Occitanie, traverse le département à proximité de Marmande et d’Agen. Cet axe de communication majeur, parallèle au cours de la Garonne, est redoublé par la ligne de chemin de fer reliant Bordeaux aux villes du littoral méditerranéen via Toulouse. Le Villeneuvois, en retrait de cet axe, est desservi par la RN21, orientée du nord au sud, et qui relie Agen à Bergerac et Périgueux.
Les liaisons ferroviaires sont principalement organisées autour d'Agen, préfecture du département. Elles desservent Bordeaux, permettant des déplacements domicile-travail jusqu’à la capitale régionale, Toulouse mais aussi Périgueux. Le canal de Garonne, voie navigable appréciée des touristes, mène à des sites emblématiques tels que Buzet-sur-Baïse, ou encore Meilhan-sur-Garonne.
Un tiers des Lot-et-Garonnais résident dans l'aire d'Agen et 14 % hors de l’attraction des villes
Un habitant sur sept vit dans une commune hors de l’influence d’une ville. Ce chiffre, légèrement supérieur à la moyenne régionale, traduit le caractère rural du Lot-et-Garonne. Cette population réside au nord du département, dans la vallée du Dropt – du Pays de Duras jusqu'aux bastides de Castillonnès et de Villeréal –, et au centre du département, entre les trois principales aires d’attraction.
Néanmoins, la majorité de la population vit dans les aires d’attraction des villes, même si les Lot-et-Garonnais habitent moins fréquemment dans les pôles de ces aires que les Néo-Aquitains. L’aire d’Agen, composée de 81 communes autour de la préfecture du département, concentre un tiers des habitants, soit 118 100 individus (figure 1). Une trentaine de kilomètres au nord, celle de Villeneuve-sur-Lot, accueille 58 500 habitants. À l’ouest du département, sur la Garonne, résident 49 400 personnes dans l'aire de Marmande.
Le reste de la population se répartit dans cinq aires plus petites, dont trois anciennes cités industrielles : celles de Tonneins (peu après la confluence du Lot et de la Garonne), Fumel (en amont de Villeneuve-sur-Lot, sur le Lot) et Miramont-de-Guyenne. Aux portes des Landes, 8 200 Lot-et-Garonnais vivent dans les 14 communes de l'aire de Casteljaloux au sud-ouest. Entre les Landes de Gascogne et l'Agenais, Nérac en Albret polarise 15 500 habitants au sud du département.
graphiqueFigure 1 – Aires d’attraction des villes du Lot-et-Garonne
La population reste stable depuis 2013
Au 1er janvier 2018, le Lot-et-Garonne compte 332 000 habitants, soit 5,6 % de la population régionale. Avec 62 habitants par km², la densité de population est deux fois moins élevée qu’en France métropolitaine.
Troisième département le moins peuplé de Nouvelle-Aquitaine après la Corrèze et la Creuse, sa croissance démographique entre 2008 et 2018 est plus faible que dans la région (+ 0,2 % par an, contre + 0,5 %). Les nouveaux arrivants sur le territoire (+ 0,3 %) compensent encore la perte de population occasionnée par le surcroît de décès sur les naissances (– 0,1 %).
Cependant, sur la période récente, les flux migratoires sont stables (+ 0,1 % par an) et le déficit naturel se creuse (– 0,2 % par an). La stabilité de la population concerne l'ensemble du département, à l’exception de la basse vallée de la Garonne et du pays de Duras. Cet affaiblissement démographique est identique à celui observé dans les intercommunalités limitrophes, du Périgord noir aux Landes d’Armagnac jusqu’au Quercy lotois.
La moitié de la population lot-et-garonnaise a plus de 47 ans, soit davantage qu’en Nouvelle-Aquitaine (45 ans) et qu’en France métropolitaine (41 ans). Plus d’un quart a 65 ans et plus, et ils sont plus nombreux que les jeunes : 119 pour 100 jeunes âgés de moins de 20 ans (figure 2).
Les personnes âgées de 65 ans et plus représentent plus de 30 % de la population dans le nord du département, plus éloigné de l'attraction des villes, et à l’ouest, autour de Casteljaloux, porte de la forêt des Landes. La population est plus jeune dans les grandes aires de Marmande, Villeneuve-sur-Lot et Agen où sont concentrés collèges, lycées, centres de formation professionnelle ou encore le campus universitaire agenais. Les 20-30 ans sont néanmoins nombreux à quitter le département pour poursuivre leurs études supérieures dans une des villes universitaires du grand Sud-Ouest (Bordeaux et Toulouse principalement), ou accéder à un marché du travail offrant davantage d’opportunités professionnelles.
tableauFigure 2 – Pyramide des âges du Lot-et-Garonne
Âge | Lot-et-Garonne – Femmes | Lot-et-Garonne – Hommes | Nouvelle-Aquitaine – Femmes | Nouvelle-Aquitaine – Hommes | France métropolitaine – Femmes | France métropolitaine – Hommes |
---|---|---|---|---|---|---|
0-4 | 2,26 | 2,46 | 2,33 | 2,41 | 2,73 | 2,85 |
5-9 | 2,72 | 2,80 | 2,70 | 2,82 | 3,00 | 3,13 |
10-14 | 2,87 | 2,95 | 2,81 | 2,95 | 3,01 | 3,16 |
15-19 | 2,82 | 2,93 | 2,85 | 3,03 | 3,00 | 3,17 |
20-24 | 2,04 | 2,18 | 2,55 | 2,66 | 2,79 | 2,90 |
25-29 | 2,23 | 2,21 | 2,44 | 2,45 | 2,85 | 2,82 |
30-34 | 2,54 | 2,44 | 2,72 | 2,62 | 3,09 | 2,96 |
35-39 | 2,82 | 2,66 | 2,98 | 2,85 | 3,20 | 3,07 |
40-44 | 2,81 | 2,68 | 3,04 | 2,95 | 3,14 | 3,08 |
45-49 | 3,22 | 3,09 | 3,42 | 3,32 | 3,40 | 3,34 |
50-54 | 3,54 | 3,35 | 3,46 | 3,32 | 3,39 | 3,29 |
55-59 | 3,60 | 3,39 | 3,47 | 3,26 | 3,34 | 3,17 |
60-64 | 3,72 | 3,34 | 3,55 | 3,23 | 3,23 | 2,96 |
65-69 | 3,78 | 3,46 | 3,62 | 3,28 | 3,15 | 2,83 |
70-74 | 3,34 | 2,98 | 3,11 | 2,73 | 2,68 | 2,34 |
75-79 | 2,46 | 2,11 | 2,17 | 1,78 | 1,88 | 1,52 |
80-84 | 2,25 | 1,77 | 2,04 | 1,48 | 1,75 | 1,22 |
85-89 | 1,87 | 1,16 | 1,73 | 1,01 | 1,43 | 0,80 |
90-94 | 1,17 | 0,54 | 1,05 | 0,45 | 0,83 | 0,35 |
95-99 | 0,41 | 0,13 | 0,37 | 0,11 | 0,28 | 0,08 |
100 | 0,02 | 0,00 | 0,02 | 0,00 | 0,01 | 0,00 |
- Source : Insee, Recensement de la population 2018
graphiqueFigure 2 – Pyramide des âges du Lot-et-Garonne
Des taux de résidences principales et de logements vacants relativement élevés
Les 186 500 logements du Lot-et-Garonne sont, pour 82 % d’entre eux, occupés à titre de résidence principale, une proportion supérieure de 2 points à celle de la région. Les résidences principales sont particulièrement fréquentes dans les aires d’attraction de Marmande (87 %), d’Agen (85 %) et de Villeneuve-sur-Lot (82 %), et notamment dans leurs couronnes où résident les familles et la population active.
En revanche, les résidences secondaires ne constituent que 6 % des logements, soit 2 à 3 fois moins que dans les départements voisins de la Dordogne, du Lot et des Landes, plus touristiques. La part des résidences secondaires atteint néanmoins 18 % autour des bastides médiévales de Castillonnès, Villeréal et Monflanquin. Dans les Pays de Duras, de Lauzun et des Bastides, leur proportion importante est étroitement liée à la présence des ressortissants du Royaume-Uni.
Les logements vacants représentent 12 % du parc, 2 points de plus que la moyenne régionale. Cette part a augmenté de 2,3 points lors de la dernière décennie, pendant que les résidences principales ont reculé de 2,7 points. Le taux de vacance est élevé dans l’ensemble du département, y compris dans les aires d’attraction peuplées, et plus particulièrement dans l’Albret, autour de Nérac (14 %). Il en est de même dans les communes-centres des petites aires, peu attractives : plus de 15 % des logements dans les communes de Nérac, Fumel et Casteljaloux, 18,5 % à Miramont-de-Guyenne.
Un département agricole tourné vers la culture et le maraîchage
Le Lot-et-Garonne totalise 126 400 emplois soit 5,2 % des emplois dans la région (figure 3). Pendant la dernière décennie, l’emploi a progressé de 0,4 % par an en moyenne, un peu plus rapidement que la population.
tableauFigure 3 – Emploi selon le secteur d’activité en Lot-et-Garonne
Emploi salarié au 31/12/2019 | Emploi total au 31/12/2019 | |||
---|---|---|---|---|
Lot-et-Garonne | Nouvelle-Aquitaine | Part du département en Nouvelle-Aquitaine (en %) | ||
Effectifs (en milliers) | 108 | 126 | 2 452 | 5,2 |
dont (en %) | ||||
Agriculture | 3,3 | 6,4 | 4,4 | 7,4 |
Industrie | 13,2 | 12,1 | 11,7 | 5,3 |
Construction | 5,3 | 6,3 | 6,7 | 4,9 |
Tertiaire marchand | 43,6 | 43,7 | 44,8 | 5,0 |
Tertiaire non marchand | 34,5 | 31,5 | 32,3 | 5,0 |
- Source : Estimations d’emploi localisées 2019
Avec 6,4 % des emplois agricoles, soit 2 points de plus qu’au niveau régional, le Lot-et-Garonne bénéficie d’une multiplicité de sols propice à une agriculture diversifiée. Deux des trois zones d’emploi du département, celles de Marmande et Villeneuve-sur-Lot, sont d’ailleurs spécialisées dans l’agriculture. Si la plupart des terres sont consacrées aux cultures céréalières (avec une spécialisation dans le blé et le maïs) et oléagineuses (tournesol), la surface dédiée aux cultures permanentes, hors vigne, est la plus importante de la région. Ainsi, les fruits et légumes génèrent la moitié de la valeur de la production agricole ; le Lot-et-Garonne fait d’ailleurs partie des quatre premiers départements français en valeur de production, avec le Nord, les Bouches-du-Rhône et la Somme.
Avec 3 300 salariés, la filière fruits et légumes regroupe un tiers des salariés de la filière régionale. Elle contribue pour près de la moitié de la production agricole lot-et-garonnaise et 40 % de la valeur de la filière régionale.
Certaines productions sont emblématiques du territoire. En Nouvelle-Aquitaine, 88 % de la production de prunes d’ente, dont la forme séchée est communément appelée « pruneaux d'Agen », provient principalement de la vallée du Lot autour de Villeneuve. La culture de la tomate de Marmande (devenue une marque en 2020) en bord de Garonne représente 60 % de la production régionale. Le Lot-et-Garonne est aussi spécialisé dans les vergers de kiwis, pommes et noisettes, ainsi que dans les cultures légumières telles que la courgette ou la laitue. Dans le secteur viticole, plus modeste, 4 500 hectares de vignes sont toutefois classés en appellation d’origine protégée, près de Buzet et dans les coteaux de Marmande et Duras.
Avec 13 % de surface agricole certifiée biologique, le Lot-et-Garonne est au premier rang régional en matière d'agriculture biologique.
Une industrie diversifiée
Comme en Nouvelle-Aquitaine, le secteur de l’industrie occupe 12 % des emplois en Lot-et-Garonne, soit 15 000 emplois. Les industries agroalimentaires, qui valorisent et transforment en grande partie les produits de l'agriculture locale, sont les plus employeuses. La fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac représente 4 400 emplois, soit 30 % des emplois industriels, 2 fois plus que dans la région.
Au sud-est d’Agen, à Estillac, proche de l'échangeur autoroutier, l'Agropole concentre les établissements spécialisés dans la transformation alimentaire comme Sud'n Sol Agen ou Saviel France, et la fabrication de plats préparés comme les entreprises Lechef et la Cité Gourmande. L’activité de conservation des aliments est implantée dans le Villeneuvois. En Val de Garonne, les entreprises Lucien Georgelin et Saint Dalflour se spécialisent dans la fabrication de confitures. Dans le nord-est du département, près de Fumel, la laiterie L.N.U.F. Montayral appartenant au groupe Lactalis, est le premier employeur du département dans l’alimentaire avec 220 salariés.
L’industrie du travail du bois est également un pourvoyeur d’emplois important, avec 1 500 employés au total dans la fabrication d'éléments en bois, près d'Agen (Optimum) et Tonneins (Righini), mais surtout dans l'ouest du Lot-et-Garonne notamment à Miramont de Guyenne (C2R) et aux portes de la forêt des Landes à Samazan (Garnica Plywood).
Mais l’industrie lot-et-garonnaise n’est pas exclusivement liée à son identité agricole. L’importance de l’industrie pharmaceutique est une spécificité industrielle historique, grâce à la présence de deux établissements UPSA (anciennement Bristol-Myers Squibb) au Passage d'Agen et à Agen, produisant des médicaments (figure 4). Ce secteur d’activité regroupe 1 300 emplois dans le département. La fabrication de matériels de transport, qui représente 10 % des emplois industriels, est le signe de la présence de la filière aéronautique bien implantée dans le grand Sud-Ouest. Dans le Marmandais, sont implantées les entreprises de mécanique et de construction industrielle, Asquini MGP et Creuzet Aéronautique. La métallurgie, en perte de vitesse, reste également présente, notamment autour de Nérac.
tableauFigure 4 – Les principaux établissements publics et privés employeurs du Lot-et-Garonne
Raison sociale | Tranche d’effectifs salariés | Activité | Commune |
---|---|---|---|
Public | |||
Centre hospitalier Agen – Nérac | 2 000 à 2 999 | Activités hospitalières | Agen |
Département du Lot-et-Garonne | 1 000 à 1 499 | Administration publique générale | Agen |
Centre hospitalier La Candélie | 1 000 à 1 499 | Activités hospitalières | Pont-du-Casse |
Agglomération d’Agen | 1 000 à 1 499 | Administration publique générale | Agen |
Centre hospitalier de Villeneuve-sur-Lot | 1 000 à 1 499 | Activités hospitalières | Villeneuve-sur-Lot |
Privé | |||
UPSA | 750 à 999 | Fabrication de préparations pharmaceutiques | Le Passage d’Agen |
Clinique Esquirol Saint-Hilaire | 500 à 749 | Activités hospitalières | Agen |
Maître Prunille | 250 à 499 | Commerce de gros (commerce interentreprises) alimentaire spécialisé divers | Casseneuil |
Gifi diffusion | 250 à 499 | Commerce de gros (commerce interentreprises) non spécialisé | Villeneuve-sur-Lot |
UPSA | 250 à 499 | Fabrication de préparations pharmaceutiques | Agen |
- Source : Insee, Flores 2018
Les activités de commerce surreprésentées dans le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire emploie 75 % des actifs soit 2 points de moins que la moyenne régionale. De 2009 à 2019, les effectifs progressent de 0,8 % par an. Dans le tertiaire marchand, les activités de commerce sont celles qui emploient le plus (18 000 des 54 200 emplois). En effet, deux établissements de commerce de gros comptent parmi les plus importants employeurs de la région : Gifi, dont Villeneuve-sur-Lot constitue le berceau, cumule plus de 600 employés sur deux établissements, et Maître Prunille, adossé à la coopérative agricole France Prune à Casseneuil, est spécialisé dans la distribution de produits de bouche.
Les activités de services aux entreprises sont sous-représentées, de même que le secteur de l’hébergement et de la restauration par comparaison à la Dordogne ou au Lot voisins, l’activité touristique du département étant restreinte. Néanmoins, à la lisière du Parc naturel régional des Landes de Gascogne (communes de Beauziac et Pindères proches de Casteljaloux), l’ouverture, en 2022, du Center Parcs augmentera la capacité en hébergements touristiques.
Les services non marchands représentent 32 % des emplois, et incluent les principaux employeurs du département, qu’ils soient publics ou privés : les hôpitaux d'Agen, Villeneuve-sur-Lot et Marmande, de même que la clinique Esquirol-Saint Hilaire. L'association Sauvegarde, basée à Boé, regroupe près de 400 employés dans l'hébergement social et la protection à la personne. L’administration publique compte aussi parmi les plus gros employeurs, avec les services du Conseil départemental, l’agglomération de l’Agenais, ainsi que l'École nationale d'administration pénitentiaire, également située à Agen. Le taux d’administration est légèrement inférieur à la moyenne régionale, avec 71 fonctionnaires pour 1 000 habitants (contre 74). C’est dans la fonction publique territoriale que l’écart est le plus important, avec 6 points de moins que la moyenne régionale.
Un des niveaux de vie les plus faibles de la région, près de deux personnes sur dix sous le seuil de pauvreté
Avec moins de 19 930 euros par an et par unité de consommation, la moitié de la population lot-et-garonnaise dispose d’un revenu inférieur de 1 360 euros au revenu médian régional, et de 2 500 euros par rapport au revenu girondin voisin : c’est le plus faible de la région derrière celui de la Creuse. Ce revenu est constitué pour 35 % de pensions, retraites et rentes, légèrement plus qu’en moyenne régionale (+ 2 points), mais nettement moins que dans la Creuse ou le département voisin qu'est la Dordogne. La part des revenus d’activité est inférieure de 4 points à la moyenne régionale ; celle des prestations sociales y est la plus élevée de la région. Ainsi, le taux de pauvreté est le deuxième plus élevé de Nouvelle-Aquitaine : 17 % des habitants du département sont exposés à la pauvreté monétaire, avec un risque qui reste important pour toutes les classes d’âge.
Au nord-ouest, dans le Pays de Duras, jusqu’à 21,5 % de la population vit sous le seuil de pauvreté : à l’image du Pays Foyen voisin situé en Gironde, la population âgée y est importante, et les emplois, plus souvent non salariés et orientés vers l’agriculture, y sont peu rémunérateurs (figure 5). Le taux de pauvreté est globalement plus élevé dans la moitié nord du département, notamment dans les intercommunalités Lot et Tolzac et du Grand Villeneuvois, autour de 19 %. Au sud du département, la pauvreté, bien que moins fréquente, reste supérieure à la moyenne de Nouvelle-Aquitaine ; seule la Communauté de communes Porte d’Aquitaine en Pays de Serres, au sud-est se maintient au même niveau que la région.
Sept quartiers prioritaires de la politique de la ville sont localisés dans le département, dont trois dans l’intercommunalité d’Agen, et deux dans celle de Villeneuve-sur-Lot.
Compte tenu du caractère rural du département, les temps d’accès aux équipements et services de proximité s’allongent pour une partie des habitants : 9 % des Lot-et-Garonnais mettent plus de 7 minutes à rejoindre ces services, contre 5 % des Français métropolitains. Des disparités notables existent, entre les plus grandes intercommunalités, où l’accès aux équipements est au niveau de la moyenne nationale, et le reste du territoire. Deux à trois habitants sur dix résident à plus de 7 minutes des services de proximité dans le Pays de Duras, les Bastides en Haut-Agenais Périgord, les Coteaux et Landes de Gascogne ou la Porte d'Aquitaine en Pays de Serres.
tableauFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI en Lot-et-Garonne
Département | Code de l’EPCI | EPCI | Taux de pauvreté en 2018 (en %) |
---|---|---|---|
Lot-et-Garonne | 200023307 | CA du Grand Villeneuvois | 18,8 |
Lot-et-Garonne | 200030674 | CA Val de Garonne Agglomération | 17,1 |
Lot-et-Garonne | 200035459 | CA d'Agen | 15,3 |
Lot-et-Garonne | 200036523 | CC des Bastides en Haut-Agenais Périgord | 17,8 |
Lot-et-Garonne | 200036572 | CC Porte d'Aquitaine en Pays de Serres | 13,7 |
Lot-et-Garonne | 200068922 | CC du Confluent et des Coteaux de Prayssas | 18,8 |
Lot-et-Garonne | 200068930 | CC Fumel Vallée du Lot | 18,2 |
Lot-et-Garonne | 200068948 | CC Albret Communauté | 15,9 |
Lot-et-Garonne | 244700449 | CC du Pays de Duras | 21,5 |
Lot-et-Garonne | 244700464 | CC du Pays de Lauzun | 18,4 |
Lot-et-Garonne | 244701355 | CC des Coteaux et Landes de Gascogne | 14,7 |
Lot-et-Garonne | 244701405 | CC Lot et Tolzac | 19,8 |
Dordogne | 200027217 | CC Sarlat-Périgord Noir | 14,9 |
Dordogne | 200034197 | CC de Montaigne Montravel et Gurson | 17,9 |
Dordogne | 200034833 | CC des Bastides Dordogne-Périgord | 16,0 |
Dordogne | 200040095 | CC Isle Vern Salembre en Périgord | 14,5 |
Dordogne | 200040384 | CC Isle Double Landais | 17,0 |
Dordogne | 200040392 | CA Le Grand Périgueux | 13,8 |
Dordogne | 200040400 | CC du Périgord Ribéracois | 18,2 |
Dordogne | 200040830 | CC du Pays de Fénelon | 14,4 |
Dordogne | 200040889 | CC de Portes Sud Périgord | 18,2 |
Dordogne | 200041051 | CC Vallée de la Dordogne et Forêt Bessède | 19,3 |
Dordogne | 200041150 | CC du Terrassonnais en Périgord Noir Thenon Hautefort | 17,0 |
Dordogne | 200041168 | CC de la Vallée de l'Homme | 18,5 |
Dordogne | 200041440 | CC de Domme-Villefranche du Périgord | 19,4 |
Dordogne | 200041572 | CC Dronne et Belle | 15,3 |
Dordogne | 200069094 | CC Isle et Crempse-en-Périgord | 17,0 |
Dordogne | 200070647 | CA Bergeracoise | 17,2 |
Dordogne | 200071819 | CC du Périgord Nontronnais | 19,1 |
Dordogne | 242400752 | CC Périgord-Limousin | 17,8 |
Dordogne | 242400935 | CC du Pays de Saint-Aulaye | 21,3 |
Dordogne | 242401024 | CC Isle-Loue-Auvézère en Périgord | 16,6 |
Gironde | 200023794 | CC de Blaye | 15,3 |
Gironde | 200035533 | CC du Grand Saint-Émilionnais | 11,9 |
Gironde | 200043974 | CC du Sud Gironde | 13,9 |
Gironde | 200043982 | CC du Bazadais | 14,7 |
Gironde | 200044394 | CC du Réolais en Sud Gironde | 18,8 |
Gironde | 200069581 | CC Convergence Garonne | 11,2 |
Gironde | 200069599 | CC Rurales de l'Entre-deux-Mers | 15,0 |
Gironde | 200069995 | CC Médoc Cœur de Presqu'île | 15,7 |
Gironde | 200070092 | CA du Libournais | 15,4 |
Gironde | 200070720 | CC Médoc Atlantique | 14,2 |
Gironde | 243300316 | Bordeaux Métropole | 14,0 |
Gironde | 243300563 | CA Bassin d'Arcachon Sud-Pôle Atlantique (COBAS) | 10,4 |
Gironde | 243300811 | CC de l'Estuaire | 18,7 |
Gironde | 243301165 | CC Jalle-Eau-Bourde | 5,1 |
Gironde | 243301181 | CC Latitude Nord Gironde | 12,8 |
Gironde | 243301215 | CC du Créonnais | 8,3 |
Gironde | 243301223 | CC du Grand Cubzaguais | 11,1 |
Gironde | 243301249 | CC du Secteur de Saint-Loubès | 8,1 |
Gironde | 243301264 | CC de Montesquieu | 5,6 |
Gironde | 243301355 | CC des Coteaux Bordelais | 6,8 |
Gironde | 243301371 | CC du Pays Foyen | 21,7 |
Gironde | 243301389 | CC Médullienne | 7,9 |
Gironde | 243301397 | CC du Fronsadais | 9,1 |
Gironde | 243301405 | CC du Val de l'Eyre | 7,6 |
Gironde | 243301439 | CC des Portes de l'Entre-deux-Mers | 7,2 |
Gironde | 243301447 | CC Médoc Estuaire | 7,2 |
Gironde | 243301454 | CC Castillon/Pujols | 17,9 |
Gironde | 243301504 | CA du Bassin d'Arcachon Nord | 7,9 |
Landes | 200030435 | CC d'Aire-sur-l'Adour | 13,5 |
Landes | 200035541 | CC des Landes d'Armagnac | 13,7 |
Landes | 200069417 | CC Pays d'Orthe et Arrigans | 11,7 |
Landes | 200069631 | CC Terres de Chalosse | 11,2 |
Landes | 200069649 | CC Chalosse Tursan | 11,3 |
Landes | 200069656 | CC Cœur Haute Lande | 14,8 |
Landes | 244000543 | CC de Mimizan | 12,7 |
Landes | 244000659 | CC du Seignanx | 9,3 |
Landes | 244000675 | CA du Grand Dax | 13,7 |
Landes | 244000691 | CC du Pays Morcenais | 12,7 |
Landes | 244000766 | CC du Pays Tarusate | 11,7 |
Landes | 244000774 | CC du Pays de Villeneuve en Armagnac Landais | 11,0 |
Landes | 244000808 | CA Mont-de-Marsan Agglomération | 12,6 |
Landes | 244000824 | CC du Pays Grenadois | 9,4 |
Landes | 244000857 | CC Côte Landes Nature | 11,4 |
Landes | 244000865 | CC Maremne Adour Côte Sud | 10,7 |
Landes | 244000873 | CC des Grands Lacs | 9,9 |
Landes | 244000881 | CC Coteaux et Vallées des Luys | 13,4 |
Gers | 200023620 | CC de la Gascogne Toulousaine | 8,1 |
Gers | 200034726 | CC Bastides de Lomagne | 13,3 |
Gers | 200035632 | CC Armagnac Adour | 17,2 |
Gers | 200035756 | CC Astarac Arros en Gascogne | 14,8 |
Gers | 200042372 | CC des Coteaux Arrats Gimone | 12,6 |
Gers | 200066926 | CA Grand Auch Cœur de Gascogne | 14,5 |
Gers | 200072320 | CC Val de Gers | 14,7 |
Gers | 243200391 | CC de la Lomagne Gersoise | 15,4 |
Gers | 243200409 | CC du Bas Armagnac | 15,8 |
Gers | 243200417 | CC de la Tenarèze | 18,7 |
Gers | 243200425 | CC Cœur d'Astarac en Gascogne | 18,7 |
Gers | 243200458 | CC du Grand Armagnac | 18,4 |
Gers | 243200508 | CC Bastides et Vallons du Gers | 18,8 |
Gers | 243200599 | CC du Saves | 11,2 |
Gers | 243200607 | CC Artagnan de Fezensac | 17,1 |
Lot | 200023737 | CA du Grand Cahors | 14,5 |
Lot | 200035327 | CC Cazals-Salviac | 20,1 |
Lot | 200039519 | CC du Quercy Blanc | 17,0 |
Lot | 200066371 | CC Causses et Vallée de la Dordogne | 14,5 |
Lot | 200067361 | CC Grand-Figeac | 14,3 |
Lot | 244600433 | CC de la Vallée du Lot et du Vignoble | 15,6 |
Lot | 244600482 | CC Quercy - Bouriane | 16,2 |
Lot | 244600532 | CC du Pays de Lalbenque-Limogne | 14,6 |
Lot | 244600573 | CC du Causse de Labastide-Murat | 17,8 |
Tarn-et-Garonne | 200040418 | CC du Pays de Serres en Quercy | 22,0 |
Tarn-et-Garonne | 200066322 | CC Terres des Confluences | 21,3 |
Tarn-et-Garonne | 200066652 | CC Grand Sud Tarn et Garonne | 11,7 |
Tarn-et-Garonne | 200066884 | CC Quercy Vert-Aveyron | 13,5 |
Tarn-et-Garonne | 200067122 | CC Coteaux et Plaines du Pays Lafrançaisain | 14,5 |
Tarn-et-Garonne | 248200016 | CC des Deux Rives | 17,7 |
Tarn-et-Garonne | 248200057 | CC du Quercy Caussadais | 17,1 |
Tarn-et-Garonne | 248200065 | CC de la Lomagne Tarn-et-Garonnaise | 18,4 |
Tarn-et-Garonne | 248200099 | CA Grand Montauban | 17,4 |
Tarn-et-Garonne | 248200107 | CC du Quercy Rouergue et des Gorges de l'Aveyron | 22,8 |
- Source : Insee, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi)
graphiqueFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI en Lot-et-Garonne
Définitions
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
Pour en savoir plus
L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.
Régnier V., « Le Lot-et-Garonne à grands traits », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 18, avril 2016.
Régnier V. et Lafargue I., « La filière fruits et légumes en Nouvelle-Aquitaine, orientée vers la diversité et la qualité », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 66, novembre 2018
Définitions
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
Pour en savoir plus
L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.
Dans la collection Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine, les portraits à grands traits de la région et des départements de la région parus en 2016.