Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits

Chiffres détaillés
Paru le :Paru le02/12/2021
Julien Lemasson (Insee)
- Décembre 2021

Les Pyrénées-Atlantiques, un département dynamique sur les plans économique et démographique Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits

Julien Lemasson (Insee)

Entre océan et montagne, les Pyrénées-Atlantiques, peuplées de 680 000 habitants, se structurent autour des aires d’attraction de Bayonne et Pau. Le département est attractif tant en matière résidentielle que touristique. Les nouveaux arrivants constituent à eux seuls le moteur de la croissance démographique. Le littoral atlantique attire les touristes dans ses hôtels et ses campings, ainsi que dans les nombreuses résidences secondaires. Outre la prépondérance du tertiaire, l’industrie tient une place importante dans le département, avec quelques fleurons de l’aéronautique. Le niveau de vie y est plus élevé et la pauvreté moins présente qu’en moyenne, dans la région.

Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine

No 109

Paru le :02/12/2021

Cette étude fait partie d'une série de publications sur « Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits ».

Seul département frontalier de la région

Le département des Pyrénées-Atlantiques, issu du jumelage des deux anciennes provinces du Béarn et du Pays basque, occupe un dixième du territoire de la Nouvelle-Aquitaine (7 645 km²). Si, avec 32 kilomètres de littoral, il dispose d’une façade atlantique réduite, les 8 communes côtières du département accueillent 18 % de sa population sur à peine 2 % de sa superficie. En zone de montagne, les Pyrénées-Atlantiques bordent un tiers de la frontière espagnole, limitrophes, d’ouest en est, avec les communautés autonomes du Pays basque, de Navarre et d’Aragon.

L’A63, porte d’entrée vers l’Espagne, longe Hendaye et Bayonne et se poursuit jusqu’à Bordeaux. L’A64 traverse le département d’ouest en est, reliant Bayonne à Pau, la préfecture du département, et permet de rejoindre Toulouse en passant par les Hautes-Pyrénées. Depuis 2010, l’A65 améliore la desserte directe de Pau depuis Bordeaux, désormais à deux heures de route. Depuis Pau, la RN134 offre un deuxième franchissement rapide des Pyrénées, par Oloron-Sainte-Marie et le tunnel du Somport. Les vallées d’Aspe et d’Ossau, au sud-est, abritent l’extrémité du Parc national des Pyrénées. Le pic Palas, à l’intersection des Hautes-Pyrénées et de la province de Huesca en Aragon, constitue, à 2 974 mètres d’altitude, le point culminant de la région Nouvelle-Aquitaine.

Deux régions historiques, deux pôles d’attraction importants

En dépit de la présence de la chaîne pyrénéenne sur une large partie du territoire, la densité de population est supérieure à la moyenne régionale (89 habitants par km² contre 71 en Nouvelle-Aquitaine). 94 % de la population vit dans l’une des 13 aires d’ et seulement 6 % en dehors de l’influence d’une ville contre 12,8 % en Nouvelle-Aquitaine. La population est donc particulièrement concentrée dans les grandes villes, et le contraste de densité est fort entre le littoral et l’axe Bayonne-Pau, et les espaces de plateaux et de moyenne montagne (figure 1).

Figure 1Aires d’attraction des villes des Pyrénées-Atlantiques

  • Retrouvez les données de cette carte dans le fichier en téléchargement.
  • Source : Insee, zonage en aires d’attraction des villes 2020, recensement de la population 2018

Le département abrite deux des six aires de plus de 200 000 habitants de la Nouvelle-Aquitaine, qui ont pour communes-centre les deux capitales historiques du Béarn, Pau, et du Pays basque français, Bayonne. L’aire de Pau, à l’est du département, est la plus peuplée avec 277 700 habitants, dont 109 700 résident dans le pôle et 168 000 dans les 224 communes de la couronne. Côté basque, l’aire de Bayonne occupe le littoral jusqu’au sud des Landes et regroupe 230 200 habitants. Les emplois et la population se concentrent dans la conurbation Bayonne-Anglet-Biarritz et Boucau, avec 65 700 emplois, soit 58 % des emplois présents sur l’aire d’attraction et 125 000 résidents. L’aire exerce son influence sur 37 communes du Pays basque et 15 communes des Landes.

Un habitant sur cinq vit dans une aire de moins de 50 000 habitants. Celle d’Oloron-Sainte-Marie (29 600 habitants) dans le Béarn se situe sur la RN134 en direction de l’Espagne, et l’aire d’Hendaye dans le Pays basque (28 500 habitants) occupe le littoral sud du département. La cité basque héberge le plus gros contingent de travailleurs transfrontaliers du département, avec deux tiers des 3 000 actifs se rendant en Espagne. Les déplacements sont moins nombreux dans l’autre sens, avec 600 travailleurs provenant d’Espagne et exerçant dans les Pyrénées-Atlantiques, essentiellement dans l’aire de Bayonne.

Les aires de petite taille rassemblent 6 % de la population départementale. Ces petites centralités s’intercalent entre les aires de Pau et Bayonne, à l’intérieur du département.

Une population âgée, comme dans le reste de la région

Le département est le deuxième le plus peuplé de la région, avec 679 800 Basco-Béarnais, soit 11 % de la population régionale. Entre 2008 et 2018, la population augmente de + 0,5 % par an en moyenne. L’attractivité du département contribue, à elle seule, à l’accroissement de la population, alors que les naissances sont légèrement inférieures au nombre de décès.

Un habitant sur deux a plus de 46 ans, soit un âge médian plus élevé que celui de Nouvelle-Aquitaine (45 ans) et de France métropolitaine (41 ans) (figure 2). Avec 112 personnes de 65 ans ou plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans, l’indice de vieillissement du département est supérieur à celui de la région (108).

Figure 2Pyramide des âges des Pyrénées-Atlantiques

en % du total
Pyramide des âges des Pyrénées-Atlantiques (en % du total)
Âge Pyrénées-Atlantiques – Femmes Pyrénées-Atlantiques – Hommes Nouvelle-Aquitaine – Femmes Nouvelle-Aquitaine – Hommes France métropolitaine – Femmes France métropolitaine – Hommes
0-4 2,31 2,39 2,33 2,41 2,73 2,85
5-9 2,60 2,76 2,70 2,82 3,00 3,13
10-14 2,77 2,87 2,81 2,95 3,01 3,16
15-19 2,80 3,01 2,85 3,03 3,00 3,17
20-24 2,25 2,50 2,55 2,66 2,79 2,90
25-29 2,37 2,40 2,44 2,45 2,85 2,82
30-34 2,76 2,66 2,72 2,62 3,09 2,96
35-39 3,03 2,92 2,98 2,85 3,20 3,07
40-44 3,06 2,95 3,04 2,95 3,14 3,08
45-49 3,49 3,38 3,42 3,32 3,40 3,34
50-54 3,61 3,46 3,46 3,32 3,39 3,29
55-59 3,62 3,34 3,47 3,26 3,34 3,17
60-64 3,51 3,21 3,55 3,23 3,23 2,96
65-69 3,48 3,14 3,62 3,28 3,15 2,83
70-74 3,13 2,62 3,11 2,73 2,68 2,34
75-79 2,29 1,81 2,17 1,78 1,88 1,52
80-84 2,20 1,53 2,04 1,48 1,75 1,22
85-89 1,82 1,03 1,73 1,01 1,43 0,80
90-94 1,11 0,46 1,05 0,45 0,83 0,35
95-99 0,38 0,10 0,37 0,11 0,28 0,08
100 0,02 0,00 0,02 0,00 0,01 0,00
  • Source : Insee, Recensement de la population 2018

Figure 2Pyramide des âges des Pyrénées-Atlantiques

  • Source : Insee, Recensement de la population 2018

À la majorité, certains jeunes quittent le département pour poursuivre leurs études supérieures, principalement à Bordeaux ou Toulouse, ou pour trouver un premier emploi. Ces départs sont néanmoins limités par rapport aux autres départements de la région, grâce à la présence de l’université de Pau et des Pays de l’Adour et de ses différents campus. Ils sont compensés aux âges suivants par l’attractivité et le dynamisme du territoire.

De nombreuses résidences secondaires sur le littoral

Au 1er janvier 2018, le parc de logements est constitué de 409 800 résidences dont 78,3 % de résidences principales, soit un taux inférieur à la moyenne nationale (82,1 %). Entre 2008 et 2018, la part de résidences principales baisse de 2,7 points, tandis que celle des logements vacants augmente de 2,5 points.

Avec 8,1 %, la part des logements vacants est comparable à la moyenne régionale. En revanche, le parc se caractérise par davantage de résidences secondaires et de logements occasionnels (13,5 % en Pyrénées-Atlantiques contre 9,8 % en France métropolitaine). Sur le littoral, de trois à cinq logements sur dix sont des résidences secondaires à Biarritz, Saint-Jean-de-Luz, Guéthary, Ciboure et Hendaye ; la proportion de résidences secondaires atteint plus de quatre sur dix dans l’ de la vallée d’Ossau, fréquentée pour le tourisme estival et hivernal.

En 2018, les ménages basco-béarnais représentent en moyenne 2,1 occupants, contre 3,4 en 1968. Cette tendance s’explique par le vieillissement de la population, le phénomène de décohabitation avec les enfants qui quittent le foyer familial et enfin la diminution de la taille des familles. 39,4 % des ménages sont composés d’une seule personne, contre 36,9 % en France métropolitaine. Les personnes vivant seules, âgées de 65 ans ou plus, sont plus nombreuses dans les Pyrénées-Atlantiques, représentant 16,3 % de la population contre 14,2 % au niveau national.

Une économie dynamique qui s’accompagne d’emplois qualifiés

La population active des Pyrénées-Atlantiques représente 54,2 % des 15 ans et plus. Seules la Gironde et les Deux-Sèvres en comptent davantage en Nouvelle-Aquitaine. Le profil socioprofessionnel de ces actifs, bien que représentatif de la moyenne régionale, dessine les contours d’emplois plus qualifiés que la plupart des autres départements, avec 13,5 % de cadres et professions intellectuelles supérieures (12,9 % en Nouvelle-Aquitaine) et 26,2 % de professions intermédiaires (24,3 % pour la région). Les employés et les ouvriers, bien que les plus nombreux, sont légèrement sous-représentés : respectivement 0,5 point et 1,5 point en deçà de la moyenne de la région.

En 2019, les Pyrénées-Atlantiques concentrent 284 100 emplois, soit 11,6 % de l’emploi total en Nouvelle-Aquitaine (figure 3). Le nombre d’emplois progresse entre 2009 et 2019, avec une hausse de 0,7 % par an, au même rythme que la Charente-Maritime et les Landes, et derrière la Gironde.

Figure 3Emploi selon le secteur d’activité dans les Pyrénées-Atlantiques

Emploi selon le secteur d’activité dans les Pyrénées-Atlantiques
Emploi salarié au 31/12/2019 Emploi total au 31/12/2019
Pyrénées-Atlantiques Nouvelle-Aquitaine Part du département en Nouvelle-Aquitaine (en %)
Effectifs (en milliers) 240 284 2 452 11,6
dont (en %)
Agriculture 0,9 3,6 4,4 9,4
Industrie 13,5 12,2 11,7 12,1
Construction 6,4 7,0 6,7 12,1
Tertiaire marchand 45,3 45,4 44,8 11,7
Tertiaire non marchand 33,9 31,8 32,3 11,4
  • Source : Estimations d’emploi localisées 2019

Le secteur tertiaire est le principal employeur, avec 77,2 % des emplois. La production de services marchands procure un emploi à 45,4 % des actifs occupés (contre 44,8 % en Nouvelle-Aquitaine). En lien avec un tissu économique diversifié, les activités de services aux entreprises sont bien représentées, comme en témoigne la présence d’Atalian propreté parmi les principaux employeurs du département. Les Pyrénées-Atlantiques se démarquent aussi avec une surreprésentation des activités de recherche et développement, due notamment au centre scientifique et technique du groupe TotalEnergies (figure 4).

Figure 4Les principaux établissements publics et privés employeurs des Pyrénées-Atlantiques

Les principaux établissements publics et privés employeurs des Pyrénées-Atlantiques
Raison sociale Tranche d’effectifs salariés Activité Commune
Public
Centre hospitalier de la Côte Basque 2 000 à 2 999 Activités hospitalières Bayonne
Centre hospitalier de Pau 2 000 à 2 999 Activités hospitalières Pau
Département des Pyrénées-Atlantiques 1 500 à 1 999 Administration publique générale Pau
Mairie de Pau 1 000 à 1 499 Administration publique générale Pau
Centre hospitalier des Pyrénées 1 000 à 1 499 Activités hospitalières Pau
Privé
Safran Helicopter Engines 2 000 à 2 999 Construction aéronautique et spatiale Bordes
TotalEnergies 1 500 à 1 999 Recherche-développement en autres sciences physiques et naturelles Pau
Atalian propreté Sud-Ouest 1 000 à 1 499 Autres activités de nettoyage des bâtiments et nettoyage industriel Serres-Castet
Safran landing systems 750 à 999 Construction aéronautique et spatiale Bidos
Dassault Aviation 750 à 999 Construction aéronautique et spatiale Anglet
  • Source : Insee, Flores 2018

Un tourisme important et porteur d’emploi

L’hébergement-restauration, avec 11 400 salariés, soit 4,8 % de l’emploi salarié (contre 3,7 % en Nouvelle-Aquitaine) traduit la dimension touristique du département, que ce soit pour la plage, la montagne, le thermalisme ou encore la thalassothérapie. Le département est au quatrième rang régional pour le nombre de nuitées, avec une spécialisation dans l’accueil hôtelier plus forte que les autres départements littoraux. Au 1er janvier 2021, avec 314 hôtels et leurs 8 900 chambres, les Pyrénées-Atlantiques constituent, en effet, le deuxième parc hôtelier en Nouvelle-Aquitaine, après la Gironde. Les établissements sont essentiellement situés sur le littoral atlantique, notamment à Biarritz, et dans l’agglomération de Pau. L’hôtellerie de plein air est moins développée que dans les autres départements côtiers de la région : 145 campings et 13 800 emplacements de camping, ce qui représente seulement le tiers du parc landais. Saint-Jean-de-Luz, Hendaye, Bidart et Urrugne concentrent l’offre la plus importante du département en emplacements de camping.

Le tertiaire non marchand, constitué de l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale, représente un tiers de l’emploi salarié, un poids inférieur à la moyenne régionale. Cependant, il regroupe les établissements les plus employeurs du département, avec les centres hospitaliers de la Côte basque et de Pau. L’université de Pau et du pays de l’Adour, également implantée à Bayonne et Anglet, est aussi un employeur public important et un partenaire pour les activités de recherche et développement.

L’aéronautique, pourvoyeuse d’emplois

En léger déclin, comme dans le reste de la région (– 0,2 % par an entre 2009 et 2019), l’industrie demeure un secteur important du tissu économique du département, avec des activités de fabrication de matériels de transport, ainsi que de métallurgie, d’habillement-cuir-chaussures, d’industrie chimique notamment autour de Lacq et Mourenx, et d’agroalimentaire. Également présent à Tarnos dans les Landes, Safran, premier fabricant mondial de moteurs d’hélicoptères, est le premier employeur privé de Nouvelle-Aquitaine, avec ses établissements situés à Bordes (fabrication de turbines et turboréacteurs) au sud-est de Pau, et à Bidos (systèmes d’atterrissage et freinage) près d’Oloron-Sainte-Marie. Le groupe Dassault figure aussi parmi les plus gros employeurs du département avec son établissement à Anglet dont l’activité est la fabrication de pièces et l’assemblage des fuselages d’avions militaires. L’industrie agroalimentaire emploie 7 500 personnes avec notamment la présence, à Oloron-Sainte-Marie, de l’unique usine française du chocolatier Lindt mais aussi, le Bassin de l’Adour, reconnu comme lieu d’origine du jambon de Bayonne.

Une agriculture spécialisée dans l’élevage ovin

L’agriculture représente seulement 3,6 % des emplois du département (4,4 % en Nouvelle-Aquitaine). Entre 2009 et 2019, le nombre d’emplois baisse de 0,6 % par an, comme en Nouvelle-Aquitaine. Le relief des massifs montagneux et des vallées est propice à l’élevage ovin. Les Pyrénées-Atlantiques abritent ainsi le premier cheptel de brebis de Nouvelle-Aquitaine (40 % de la production régionale), qui lui permet d’assurer 24 % de la production du lait de brebis en France. Assurant le cinquième de la production régionale, le département est le premier producteur de porcins de la région. Le cheptel bovin représente un dixième du total régional, avec une spécialisation laitière et dans la viande de veau. Les cultures végétales sont en retrait mais présentes en plaine, où la culture est nettement spécialisée dans le maïs. Le département est relativement peu boisé (28 % de sa surface) et les activités sylvicoles y sont limitées.

La construction regroupe 7 % des emplois de la région (6,7 % en Nouvelle-Aquitaine).

Un niveau de vie plus élevé, et moins de pauvreté

La moitié des Basco-Béarnais perçoivent un d’au moins 21 850 euros par , soit 560 euros de plus que le niveau de vie médian néo-aquitain et 120 euros de plus qu’en France métropolitaine. Seuls les Girondins ont un niveau de vie médian supérieur dans la région.

12,3 % des ménages se trouvent en situation de , soit 1,3 point en dessous de la moyenne régionale. Cette situation relativement plus favorable s’observe pour toutes les tranches d’âge et s’explique notamment par le dynamisme économique du département : le taux de chômage figure parmi les plus faibles de la région, en particulier chez les plus jeunes, même s’ils sont davantage exposés au risque de pauvreté monétaire que les autres ménages du département. Cette dernière est peu présente dans le nord du Béarn, économiquement dynamique, à part dans la Communauté d’agglomération de Pau Béarn Pyrénées (14,3 %) : de plus fortes inégalités, ainsi que la présence de deux quartiers prioritaires de la politique de la ville y expliquent un taux de pauvreté légèrement supérieur à la moyenne régionale. Dans la Communauté de communes du Béarn des Gaves (14,6 %), où la population est plus âgée et la structure des emplois moins favorable aux hautes rémunérations, le taux de pauvreté est plus élevé également. Dans le Pays basque et les espaces de montagne, la pauvreté est, en revanche, inférieure à la moyenne du département. (figure 5)

Figure 5Taux de pauvreté par EPCI dans les Pyrénées-Atlantiques

Taux de pauvreté par EPCI dans les Pyrénées-Atlantiques
Département Code de l’EPCI EPCI Taux de pauvreté en 2018 (en %)
Pyrénées-Atlantiques 200067296 CC du Nord Est Béarn 9,1
Pyrénées-Atlantiques 200039204 CC de Lacq-Orthez 11,6
Pyrénées-Atlantiques 200067288 CC du Béarn des Gaves 14,6
Pyrénées-Atlantiques 200067262 CC du Haut-Béarn 12,8
Pyrénées-Atlantiques 200067106 CA du Pays Basque 12,1
Pyrénées-Atlantiques 246401756 CC Pays de Nay 9,7
Pyrénées-Atlantiques 200067254 CA Pau Béarn Pyrénées 14,3
Pyrénées-Atlantiques 200067239 CC des Luys en Béarn 8,8
Pyrénées-Atlantiques 246400337 CC de la Vallée d'Ossau 12,3
Gers 200023620 CC de la Gascogne Toulousaine 8,1
Gers 200034726 CC Bastides de Lomagne 13,3
Gers 200035632 CC Armagnac Adour 17,2
Gers 200035756 CC Astarac Arros en Gascogne 14,8
Gers 200042372 CC des Coteaux Arrats Gimone 12,6
Gers 200066926 CA Grand Auch Cœur de Gascogne 14,5
Gers 200072320 CC Val de Gers 14,7
Gers 243200391 CC de la Lomagne Gersoise 15,4
Gers 243200409 CC du Bas Armagnac 15,8
Gers 243200417 CC de la Tenarèze 18,7
Gers 243200425 CC Cœur d'Astarac en Gascogne 18,7
Gers 243200458 CC du Grand Armagnac 18,4
Gers 243200508 CC Bastides et Vallons du Gers 18,8
Gers 243200599 CC du Saves 11,2
Gers 243200607 CC Artagnan de Fezensac 17,1
Landes 200030435 CC d'Aire-sur-l'Adour 13,5
Landes 200035541 CC des Landes d'Armagnac 13,7
Landes 200069417 CC Pays d'Orthe et Arrigans 11,7
Landes 200069631 CC Terres de Chalosse 11,2
Landes 200069649 CC Chalosse Tursan 11,3
Landes 200069656 CC Cœur Haute Lande 14,8
Landes 244000543 CC de Mimizan 12,7
Landes 244000659 CC du Seignanx 9,3
Landes 244000675 CA du Grand Dax 13,7
Landes 244000691 CC du Pays Morcenais 12,7
Landes 244000766 CC du Pays Tarusate 11,7
Landes 244000774 CC du Pays de Villeneuve en Armagnac Landais 11,0
Landes 244000808 CA Mont-de-Marsan Agglomération 12,6
Landes 244000824 CC du Pays Grenadois 9,4
Landes 244000857 CC Côte Landes Nature 11,4
Landes 244000865 CC Maremne Adour Côte Sud 10,7
Landes 244000873 CC des Grands Lacs 9,9
Landes 244000881 CC Coteaux et Vallées des Luys 13,4
Pyrénées-Orientales 200069300 CA Tarbes-Lourdes-Pyrénées 16,3
Pyrénées-Orientales 200070787 CC du Plateau de Lannemezan 14,2
Pyrénées-Orientales 200070795 CC du Pays de Trie et du Magnoac 19,2
Pyrénées-Orientales 200070803 CC des Coteaux du Val-d'Arros 11,1
Pyrénées-Orientales 200070811 CC Pyrénées Vallées des Gaves 12,1
Pyrénées-Orientales 200070829 CC Neste Barousse 15,8
Pyrénées-Orientales 200072106 CC Adour Madiran 14,8
Pyrénées-Orientales 246500482 CC de la Haute-Bigorre 14,7
Pyrénées-Orientales 246500573 CC Aure-Louron 14,7
  • Source : Insee, Filosofi 2018

Figure 5Taux de pauvreté par EPCI dans les Pyrénées-Atlantiques

  • Source : Insee, Filosofi 2018

En dépit de l’étendue et du relief du territoire, les temps d’accès aux équipements de la vie courante sont courts dans les Pyrénées-Atlantiques grâce au fait qu’une grande majorité des habitants réside dans l’aire d’attraction d’une ville. Ainsi, 93 % des habitants, comme en Nouvelle-Aquitaine, accèdent en moins de 7 minutes aux équipements de la , tels que les boulangeries, les supérettes, le bureau de poste ou encore un terrain de football. Des disparités subsistent tout de même sur le territoire, notamment au nord-est du département. En effet, un habitant sur cinq de la Communauté de communes des Luys en Béarn et de celle du Nord Est Béarn constituées de petites communes dans l’aire d’attraction de Pau est éloigné de certains commerces et services de proximité.

Définitions

L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.

Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.

Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.

Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.

Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.

L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).

Pour en savoir plus

L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.

Martin L., « Les Pyrénées-Atlantiques à grands traits » Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 19, avril 2016.

Bodeau G., « Habiter à Hendaye et travailler en Espagne » Insee Flash Nouvelle-Aquitaine n° 38, juin 2018.

Définitions

L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.

Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.

Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.

Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.

Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.

L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).

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