L'essentiel sur… la Nouvelle‑Aquitaine

En 2022, la population continue d’augmenter dans les départements du littoral néo-aquitain alors qu’elle est globalement stable dans les autres, à l’exception de la Creuse où elle diminue.

Ces disparités se reflètent aussi au niveau des 211 bassins de vie de Nouvelle-Aquitaine, où la croissance démographique est plus faible dans les zones rurales. Les bassins de vie sont définis comme les plus petits territoires au sein desquels les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants. Neuf bassins de vie sur dix sont ruraux et concentrent près de la moitié de la population (2 994 400 habitants au 1^er janvier 2022).

Entre 2016 et 2022, la population des bassins de vie ruraux, caractérisés par une faible densité de population, a augmenté de 0,2 % par an en moyenne soit moins que dans la région (0,5 %). En revanche, selon leur proximité à un pôle urbain, leur dynamisme démographique diffère. Alors que les bassins de vie ruraux périurbains ont une augmentation de leur population, les bassins de vie ruraux non périurbains sont globalement stables démographiquement.

Pour en savoir plus : Toujours plus d’habitants en Nouvelle-Aquitaine.

En 2021, la moitié des ménages seniors de 50 à 74 ans vivent avec un niveau de vie annuel supérieur à 24 150 euros, soit 2 010 euros par mois. Leur niveau de vie médian est certes légèrement inférieur à celui de leurs homologues de France métropolitaine (24 520 euros) mais il est supérieur à celui de l’ensemble des ménages Néo-Aquitains (22 710 euros). Comme au niveau national, avec le départ des enfants et la progression des carrières, le niveau de vie médian augmente jusqu’à 60 ans. Puis il baisse, le passage à la retraite se traduisant souvent par une diminution des revenus. Pour les 10 % de ménages seniors les plus aisés, la baisse du niveau de vie après 60 ans est nettement plus marquée. En revanche, pour les 10 % les plus modestes, le niveau de vie augmente légèrement. En effet, à partir de cet âge la composition du revenu évolue. En complément de la retraite, les garanties de revenus pour les personnes âgées, comme les allocations minimum vieillesse ou celle de solidarité aux personnes âgées, permettent à ces ménages d’augmenter leur niveau de vie.

Par ailleurs en 2021, 1,1 million d’enfants mineurs résident en famille en Nouvelle-Aquitaine dont 67 % au sein d’une famille « traditionnelle », 22 % dans une famille monoparentale et 12 % dans une famille recomposée.

Pour en savoir plus : Des seniors moins exposés à la pauvreté.

Entre 2015 et 2021, la population néo-aquitaine augmente en moyenne chaque année de 0,4 %, légèrement plus rapidement qu’en France (+0,3 %). La croissance de la population repose exclusivement sur le solde migratoire, nettement excédentaire depuis plusieurs années. En revanche, le solde naturel de la région devient déficitaire entre 2015 et 2021, après avoir été équilibré entre 2010 et 2015. Il recule de 0,2 % par an en moyenne. Au 1^er janvier 2040, si les tendances démographiques récentes se poursuivaient, la population de la Nouvelle-Aquitaine gagnerait plus de 400 000 habitants. Ainsi, dans les départements de l’ouest et du nord de la région, les populations continueraient d’augmenter, portées par un excédent migratoire. En revanche, elles diminueraient à l’est de la région. Le vieillissement de la population se poursuivrait dans tous les départements de la région. La Dordogne et la Creuse seraient les départements métropolitains les plus âgés.

Pour en savoir plus : D’ici 2040, le littoral néo-aquitain continuerait de porter la croissance démographique de la région.

En Nouvelle-Aquitaine, 1 208 600 femmes vivent en milieu rural et 1 261 000 en milieu urbain en excluant les enfants. Elles ont moins souvent un emploi que les hommes, notamment dans les territoires ruraux. En 2021, c’est le cas de 67 % des habitantes de la région ayant entre 15 et 64 ans contre 71 % des hommes vivant en milieu rural. Elles sont plus fréquemment au chômage (8 % contre 7 %) et davantage inactives (25 % contre 22 %). L’éloignement des villes accentue les écarts d’accès à l’emploi entre les femmes et les hommes.

Un quart des femmes en emploi vivant dans le rural sont à temps partiel, soit trois fois plus que les hommes. Les femmes l’expliquent plus fréquemment par des motifs personnels ou familiaux (prise en charge des enfants ou d’une personne dépendante), les hommes mentionnent plus souvent l’exercice d’une autre activité professionnelle, la poursuite d’études ou d’une formation. Plus les femmes habitent une commune éloignée des villes, plus celles-ci sont à temps partiel (27 % dans le rural autonome, contre 24 % dans le rural périurbain et 23 % dans l’urbain). Par ailleurs, l’écart entre femmes et hommes est plus important en zone rurale qu’en zone urbaine (+17 points contre +14 points). En effet, l’organisation de l’activité économique propre à chaque territoire peut être susceptible d’agir comme un « frein » à l’accès à l’emploi des femmes.

Pour en savoir plus : Inégalités d’emploi et précarité accrue pour les femmes en milieu rural en Nouvelle-Aquitaine.

En 2021, 17 800 établissements implantés dans la région Nouvelle-Aquitaine relèvent du cœur de la filière viti-vinicole, soit 2 % des établissements de la région. Ils rassemblent 24 900 emplois salariés et 6 500 non-salariés. La viticulture génère huit emplois salariés sur dix, le reste concerne l’industrie de boissons. La région possède le 2^e vignoble national en termes de superficie derrière l’Occitanie. Elle se compose de quatre bassins viticoles dont deux couvrent 97 % des emplois régionaux du cœur de la filière viti-vinicole : Bordeaux-Aquitaine et Charentes-Cognac. Près des deux tiers sont implantés dans le premier bassin. Bordeaux-Aquitaine fournit le plus d’emplois dans la viticulture alors que Charentes-Cognac en rassemblent davantage dans l’industrie de boissons. Dans le cœur de filière, les femmes sont moins présentes, et on y trouve davantage d’ouvriers non qualifiés et de salariés plus âgés.

Pour en savoir plus : Plus de 30 000 emplois dans le cœur de filière viti-vinicole en Nouvelle-Aquitaine en 2021.

En Nouvelle-Aquitaine, parmi les 3 800 000 logements, 400 000 sont des résidences secondaires. Avec 11 % de résidences secondaires dans le parc de logements, la Nouvelle-Aquitaine est la cinquième région métropolitaine avec la plus grande part de résidences secondaires (9 % en France métropolitaine). Charente-Maritime et Creuse sont les départements avec la part la plus importante, proche de 20 %.

Plus spacieuses qu’ailleurs en France, les résidences secondaires néo-aquitaines restent plus petites que les résidences principales. Leurs propriétaires sont plus âgés que l’ensemble des propriétaires de la région et plus aisés que l’ensemble des ménages.

Un propriétaire sur trois habite à moins d’une heure de sa résidence secondaire.

Globalement, ce sont les zones littorales qui regroupent le plus de résidences secondaires (46 % des résidences secondaires sur 8 % du territoire régional). Par ailleurs, dans certains départements la part des résidents vivant à l’étranger est plus marquée. C’est le cas en Charente avec 15 % de Britanniques parmi les propriétaires de résidences secondaires.

Pour en savoir plus : En Nouvelle-Aquitaine, un logement sur dix est une résidence secondaire.