Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
La Charente, terre d’industrie et de viticulture Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
Gwenaël Delamarre (Insee)
Au cœur de la Nouvelle-Aquitaine, 352 000 habitants résident dans le département de la Charente. La population est stable entre 2008 et 2018, grâce aux nouveaux arrivants qui compensent à la fois les départs massifs des étudiants et le déficit de naissances au regard des décès. Dans ce département peu dense, un quart des Charentais vivent loin des villes. L’économie est marquée par un emploi industriel fort, porté par des secteurs historiques, et par l’agriculture viticole. La population active comprend beaucoup d’ouvriers et d’employés. La Charente est touchée par une forte pauvreté monétaire, notamment dans les territoires éloignés des grandes villes.
Cette étude fait partie d'une série de publications sur « Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits ».
Au centre de la région
La Charente s’étend sur 5 956 km², soit 7,1 % de la Nouvelle-Aquitaine. Seul département de la région non limitrophe de l’océan ou d’une autre région, le département est traversé du nord au sud par la RN10 sur l’axe Poitiers-Bordeaux, et d’est en ouest par la RN141 desservant Limoges et Saintes. Angoulême, préfecture du département, se situe à la croisée de ces deux grands axes routiers. Depuis la mise en service de la LGV en 2017, 36 minutes suffisent pour se rendre à Bordeaux ou à Poitiers, et Paris est à moins de deux heures.
Un Charentais sur deux réside dans l’aire d’Angoulême
Plus de la moitié de la population charentaise réside dans l’aire d’attraction d’Angoulême (figure 1). Le pôle de l’aire est constitué des communes très peuplées d’Angoulême et de Soyaux qui offrent beaucoup d’emplois. Cependant, de nombreux travailleurs proviennent aussi des 92 communes environnantes, associées au pôle, formant la couronne de l’aire. Avec 179 800 habitants, l’aire d’Angoulême est la plus grande de Charente. Suit l’aire de Cognac, située à l’ouest du département, avec 51 700 habitants, soit 15 % des Charentais. Par ailleurs, son influence s’exerce au-delà du département avec de nombreux travailleurs vivant en Charente-Maritime. 11 % de la population départementale réside dans des aires de plus petite taille, celle de Barbezieux-Saint-Hilaire au sud, celle de Ruffec au nord, toutes deux sur la route nationale reliant Poitiers à Bordeaux, et celle de Confolens au nord-est.
graphiqueFigure 1 – Aires d’attraction des villes de la Charente
La Charente est un département marqué par une forte ruralité. La densité de population est deux fois plus faible qu’en France métropolitaine et seulement 23 % de la population vit dans un pôle d’aire d’attraction, contre 38 % en Nouvelle-Aquitaine. Ainsi, 83 500 habitants résident hors de l’influence des villes, c’est-à-dire ni dans un pôle, ni dans une couronne. Ils sont, en proportion, deux fois plus nombreux qu’en moyenne régionale.
Des douze départements de la Nouvelle-Aquitaine, la Charente est le quatrième le moins peuplé, avec 351 800 habitants, soit 5,9 % de la population régionale. Entre 2008 et 2018, la population est stable, alors qu’elle augmente de 0,5 % par an en Nouvelle-Aquitaine (+ 0,4 % par an en France métropolitaine). Sur la même période, le solde naturel de la Charente est légèrement négatif (– 0,2 % par an), ce qui traduit un nombre de décès enregistrés supérieur à celui des naissances. Ce déficit naturel est néanmoins compensé par un solde migratoire positif (+ 0,2 % par an). Même si les arrivants sont plus nombreux que les partants, la contribution de l’excédent migratoire de la Charente est trois fois inférieure à la moyenne régionale, portée notamment par les départements du littoral atlantique.
Une population plus âgée
La moitié des habitants a plus de 47 ans, soit 2 ans de plus que l’âge médian en Nouvelle-Aquitaine, et 6 de plus qu’en France métropolitaine (figure 2). De nombreux jeunes quittent le département à l’âge de la majorité pour rejoindre les grands pôles universitaires de la région à Bordeaux, Poitiers ou encore Limoges. Les jeunes actifs partent aussi vers les grandes villes pour trouver plus d’opportunités d’emplois. Le creux générationnel des 18-25 ans impacte l’ensemble des classes d’âge en dessous de 50 ans. Leurs départs massifs ne sont pas compensés, en dépit d’emménagements supérieurs aux départs au-delà de 25 ans. Les trentenaires et les quadragénaires restent ainsi moins nombreux, ce qui entraîne naturellement une proportion plus faible d’enfants.
tableauFigure 2 – Pyramide des âges de la Charente
Âge | Charente – Femmes | Charente – Hommes | Nouvelle-Aquitaine – Femmes | Nouvelle-Aquitaine – Hommes | France métropolitaine – Femmes | France métropolitaine – Hommes |
---|---|---|---|---|---|---|
0-4 | 2,24 | 2,33 | 2,33 | 2,41 | 2,73 | 2,85 |
5-9 | 2,66 | 2,79 | 2,70 | 2,82 | 3,00 | 3,13 |
10-14 | 2,73 | 2,91 | 2,81 | 2,95 | 3,01 | 3,16 |
15-19 | 2,71 | 2,91 | 2,85 | 3,03 | 3,00 | 3,17 |
20-24 | 2,11 | 2,35 | 2,55 | 2,66 | 2,79 | 2,90 |
25-29 | 2,31 | 2,36 | 2,44 | 2,45 | 2,85 | 2,82 |
30-34 | 2,55 | 2,57 | 2,72 | 2,62 | 3,09 | 2,96 |
35-39 | 2,77 | 2,73 | 2,98 | 2,85 | 3,20 | 3,07 |
40-44 | 2,90 | 2,80 | 3,04 | 2,95 | 3,14 | 3,08 |
45-49 | 3,36 | 3,25 | 3,42 | 3,32 | 3,40 | 3,34 |
50-54 | 3,53 | 3,45 | 3,46 | 3,32 | 3,39 | 3,29 |
55-59 | 3,69 | 3,41 | 3,47 | 3,26 | 3,34 | 3,17 |
60-64 | 3,81 | 3,57 | 3,55 | 3,23 | 3,23 | 2,96 |
65-69 | 3,77 | 3,48 | 3,62 | 3,28 | 3,15 | 2,83 |
70-74 | 3,17 | 2,88 | 3,11 | 2,73 | 2,68 | 2,34 |
75-79 | 2,26 | 1,88 | 2,17 | 1,78 | 1,88 | 1,52 |
80-84 | 2,18 | 1,63 | 2,04 | 1,48 | 1,75 | 1,22 |
85-89 | 1,84 | 1,10 | 1,73 | 1,01 | 1,43 | 0,80 |
90-94 | 1,12 | 0,48 | 1,05 | 0,45 | 0,83 | 0,35 |
95-99 | 0,39 | 0,12 | 0,37 | 0,11 | 0,28 | 0,08 |
100 | 0,03 | 0,01 | 0,02 | 0,00 | 0,01 | 0,00 |
- Source : Insee, recensement de la population 2018
graphiqueFigure 2 – Pyramide des âges de la Charente
Pour 100 jeunes de moins de 20 ans, la Charente compte 116 personnes âgées de 65 ans ou plus, contre 106 en Nouvelle-Aquitaine et 81 en France métropolitaine. Ce déséquilibre entre les générations est particulièrement fort dans les Communautés de communes de Charente Limousine et de Val de Charente, situées au nord du département et dans celle de Lavalette Tude Dronne limitrophe avec la Dordogne au sud, où un habitant sur trois a plus de 65 ans. Par conséquent, les retraités représentent un tiers des Charentais de 15 ans ou plus, soit davantage qu’en France métropolitaine.
Peu de résidences secondaires et beaucoup de logements vacants
Au 1er janvier 2018, la Charente compte 198 200 logements. Le parc est constitué à 83 % de résidences principales, soit 4 points de plus qu’en Nouvelle-Aquitaine. Les plus forts taux se trouvent en milieu urbain, dans le Grand Angoulême et la Communauté d’agglomération du Grand Cognac. Les ménages charentais se composent en moyenne de 2,1 occupants, contre 3,2 en 1968. Cette baisse, similaire dans l’ensemble des départements français, s’explique par le vieillissement de la population, la diminution de la taille des familles et le phénomène de décohabitation des enfants qui quittent le foyer familial. En Charente, compte tenu de sa population plus âgée, les couples sans enfant sont proportionnellement plus nombreux qu’en moyenne nationale.
Entre 2008 et 2018, le taux de résidences principales diminue de 2 points tandis que celui des logements vacants augmente d’autant. Plus d’un logement sur dix est inoccupé en Charente. Ils sont particulièrement nombreux dans les communes situées hors de l’influence des villes, et dans les petites aires d’attraction des villes de Ruffec et de Confolens, au nord du département.
Les résidences secondaires ne représentent que 6,4 % du parc, soit moitié moins qu’en Nouvelle-Aquitaine. Leur proportion est plus importante dans les espaces les moins denses du département, en particulier dans la Communauté de communes de Lavalette Tude Dronne, et dans celles de Val de Charente et Charente Limousine. Ces territoires sont particulièrement appréciés des Britanniques, où ils sont trois fois plus nombreux que dans le reste du département.
Un emploi industriel fort
Au 31 décembre 2019, la Charente concentre 139 700 emplois (figure 3). Entre 2009 et 2019, le nombre d’emplois n’augmente que de 0,2 % par an en moyenne, contre + 0,7 % par an en Nouvelle-Aquitaine.
tableauFigure 3 – Emploi selon le secteur d’activité en Charente
Emploi salarié au 31/12/2019 | Emploi total au 31/12/2019 | |||
---|---|---|---|---|
Charente | Nouvelle-Aquitaine | Part du département en Nouvelle-Aquitaine (en %) | ||
Effectifs (en milliers) | 122 | 140 | 2 452 | 5,7 |
dont (en %) | ||||
Agriculture | 3,4 | 6,1 | 4,4 | 7,8 |
Industrie | 18,9 | 17,3 | 11,7 | 8,4 |
Construction | 5,8 | 6,7 | 6,7 | 5,6 |
Tertiaire marchand | 39,2 | 39,8 | 44,8 | 5,1 |
Tertiaire non marchand | 32,7 | 30,2 | 32,3 | 5,3 |
- Source : Estimations d’emploi localisées 2019
L’industrie représente 17 % des emplois charentais, soit une part supérieure de 6 points par rapport à la Nouvelle-Aquitaine (et la France métropolitaine). Malgré une perte d’emplois trois fois plus importante que dans la région (– 0,7 % par an entre 2009 et 2019), l’emploi industriel charentais peut s’appuyer sur des secteurs spécifiques, comme la fabrication d’équipements électriques, le travail du bois et du papier, les industries et produits minéraux, l’agroalimentaire et les matériels de transport.
Les plus gros établissements employeurs sont implantés pour la plupart dans le Grand Angoulême (figure 4), comme les établissements du groupe Leroy Somer, spécialiste mondial des moteurs électriques et des alternateurs, ceux du groupe Schneider Electrics ou encore Naval Group, spécialisé dans la construction de navires de défense, implanté à Ruelle-sur-Touvre. Cependant, à Cognac et Chateaubernard, la société Jas Hennessy et Compagnie, productrice de la célèbre eau-de-vie AOP, figure parmi les entreprises qui pèsent sur l'emploi local. Au nord, Terreal, fabricant de matériaux de construction, est aussi un employeur important, à Terres-de-Haute-Charente et à Chasseneuil-sur-Bonnieure, deux communes proches de carrières d’argile.
tableauFigure 4 – Les principaux établissements publics et privés employeurs de la Charente
Raison sociale | Tranche d’effectifs salariés | Activité | Commune |
---|---|---|---|
Public | |||
Centre Hospitalier d’Angoulême | 2 000 à 2 999 | Activités hospitalières | Saint-Michel |
Département de la Charente | 1 500 à 1 999 | Administration publique générale | Angoulême |
Mairie d’Angoulême | 1 000 à 1 499 | Administration publique générale | Angoulême |
CA Grand Angoulême | 750 à 799 | Administration publique générale | Angoulême |
Centre Hospitalier Camille Claudel | 500 à 749 | Activités hospitalières | La Couronne |
Privé | |||
Naval Group | 750 à 999 | Construction de navires et de structures flottantes | Ruelle-sur-Touvre |
Société Jas Hennessy et Compagnie | 500 à 749 | Production de boissons alcooliques distillées | Châteaubernard |
Société Jas Hennessy et Compagnie | 250 à 499 | Production de boissons alcooliques distillées | Cognac |
Auchan Hypermarché | 250 à 499 | Hypermarchés | La Couronne |
Moteurs Leroy Somer | 250 à 499 | Fabrication de moteurs, génératrices et transformateurs électriques | Angoulême |
- Source : Insee, Flores 2018
L’agriculture représente 6,1 % de l’emploi total du département, soit 1,6 point de plus qu’au niveau régional. Selon la qualité de la terre, chaque espace a développé sa culture spécifique : l’élevage en Charente Limousine, les céréales dans le Ruffecois, la vigne dans le Cognaçais et des forêts dans l’Angoumois et au sud du département. Entre 2008 et 2018, le secteur agricole a conservé le même nombre d’emplois.
Du fait de la spécialisation agricole et industrielle, la Charente compte davantage d’ouvriers et d’agriculteurs parmi les actifs de 15 ans ou plus, et moins de cadres et de professions intellectuelles supérieures que la moyenne régionale et métropolitaine.
L’essentiel des emplois est néanmoins concentré dans le secteur tertiaire, mais de manière moins marquée qu’en Nouvelle-Aquitaine. Ainsi, 40 % de l’emploi relève du tertiaire marchand, contre 45 % dans la région ; à l’inverse du commerce, les activités d’assurance ou encore l’hébergement et la restauration, sont sous-représentés dans l’emploi en Charente. Le tertiaire non marchand est un peu moins en retrait. Il regroupe l’enseignement, la santé et l’action sociale, ainsi que l’administration publique, seule activité davantage présente dans le département qu’en moyenne régionale. Parmi les plus gros employeurs du département, on trouve le centre hospitalier et la mairie d’Angoulême, le conseil départemental ainsi que la Communauté d’agglomération du Grand Angoulême.
Un niveau de vie inférieur et une pauvreté plus forte
En 2018, la moitié des ménages charentais disposent d’un revenu annuel de 20 640 euros par unité de consommation, soit 650 euros de moins qu’en Nouvelle-Aquitaine et 1 090 euros de moins qu’en France métropolitaine. Il s’agit du quatrième plus faible revenu annuel médian régional. La structure des revenus disponibles est davantage constituée de pensions, de rentes et retraites et de prestations qu’au niveau national, au détriment des revenus d’activité et du patrimoine.
En 2018, 15 % des ménages charentais vivent sous le seuil de pauvreté fixé à 60 % du revenu médian, soit avec moins de 1 063 euros par unité de consommation. Le taux de pauvreté est supérieur de 1,4 point à celui de la région. La pauvreté monétaire est particulièrement forte dans les intercommunalités éloignées d’Angoulême et de Cognac (figure 5), comme Val de Charente (19,5 %), Charente Limousine (19,1 %) et Lavalette Tude Dronne (18,9 %), où les employés et les ouvriers sont surreprésentés, comme les personnes les plus âgées.
tableauFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI en Charente
Département | Code de l’EPCI | EPCI | Taux de pauvreté en 2018 (en %) |
---|---|---|---|
Charente | 200072049 | CC de Charente Limousine | 19,1 |
Charente | 200043016 | CC Val de Charente | 19,5 |
Charente | 200068914 | CC La Rochefoucauld - Porte du Périgord | 13,4 |
Charente | 200072023 | CC Cœur de Charente | 14,5 |
Charente | 200070514 | CA du Grand Cognac | 11,9 |
Charente | 200029734 | CC des 4B Sud Charente | 15,2 |
Charente | 200071827 | CA du Grand Angoulême | 15,0 |
Charente | 200070282 | CC Lavalette Tude Dronne | 18,9 |
Charente | 241600303 | CC du Rouillacais | 13,4 |
Deux-Sèvres | 200040244 | CA du Bocage Bressuirais | 12,4 |
Deux-Sèvres | 200041333 | CC de Parthenay-Gâtine | 14,8 |
Deux-Sèvres | 200041317 | CA du Niortais | 11,0 |
Deux-Sèvres | 200041416 | CC Airvaudais-Val du Thouet | 13,5 |
Deux-Sèvres | 200069748 | CC Val de Gâtine | 11,4 |
Deux-Sèvres | 247900798 | CC du Thouarsais | 14,0 |
Deux-Sèvres | 200069755 | CC Mellois-en-Poitou | 13,9 |
Deux-Sèvres | 200041994 | CC Haut Val de Sèvre | 10,2 |
Charente-Maritime | 200041523 | CC de la Haute-Saintonge | 16,3 |
Charente-Maritime | 200041614 | CC Aunis Sud | 11,0 |
Charente-Maritime | 200041762 | CA Rochefort Océan | 13,9 |
Charente-Maritime | 200041499 | CC Aunis Atlantique | 8,7 |
Charente-Maritime | 241700434 | CA de la Rochelle | 11,7 |
Charente-Maritime | 200041689 | CC des Vals de Saintonge Communauté | 16,2 |
Charente-Maritime | 241700640 | CA Royan Atlantique | 12,1 |
Charente-Maritime | 241700459 | CC de l'Île de Ré | 9,7 |
Charente-Maritime | 241700517 | CC Cœur de Saintonge | 12,2 |
Charente-Maritime | 241700632 | CC de Gémozac et de la Saintonge Viticole | 12,0 |
Charente-Maritime | 241700699 | CC du Bassin de Marennes | 13,4 |
Charente-Maritime | 200036473 | CA de Saintes | 13,0 |
Charente-Maritime | 241700624 | CC de l'Île d'Oléron | 13,1 |
Vienne | 200070043 | CC Vienne et Gartempe | 15,8 |
Vienne | 200069763 | CC du Haut-Poitou | 9,4 |
Vienne | 200070035 | CC du Civraisien en Poitou | 16,4 |
Vienne | 248600413 | CA Grand Châtellerault | 14,9 |
Vienne | 248600447 | CC du Pays Loudunais | 15,4 |
Vienne | 200043628 | CC des Vallées du Clain | 7,1 |
Vienne | 200069854 | CU du Grand Poitiers | 15,4 |
Haute-Vienne | 248719288 | CC du Val de Vienne | 8,0 |
Haute-Vienne | 200066512 | CC Élan Limousin Avenir Nature | 10,1 |
Haute-Vienne | 200071942 | CC Haut Limousin en Marche | 20,6 |
Haute-Vienne | 248719353 | CC des Portes de Vassivière | 21,0 |
Haute-Vienne | 248719312 | CU Limoges Métropole | 16,7 |
Haute-Vienne | 248719262 | CC Gartempe - Saint-Pardoux | 17,5 |
Haute-Vienne | 200070506 | CC Pays de Nexon Monts de Chalus | 13,4 |
Haute-Vienne | 200059400 | CC Porte Océane du Limousin | 12,9 |
Haute-Vienne | 248700189 | CC du Pays de Saint-Yrieix | 16,1 |
Haute-Vienne | 200066520 | CC Ouest Limousin | 17,7 |
Haute-Vienne | 248719361 | CC de Noblat | 12,3 |
Haute-Vienne | 200040814 | CC Briance Sud Haute Vienne | 14,6 |
Haute-Vienne | 248719338 | CC Briance-Combade | 16,5 |
Gironde | 200070092 | CA du Libournais | 15,4 |
Gironde | 200044394 | CC du Réolais en Sud Gironde | 18,8 |
Gironde | 243300316 | Bordeaux Métropole | 14,0 |
Gironde | 243301504 | CA du Bassin d'Arcachon Nord | 7,9 |
Gironde | 243300811 | CC de l'Estuaire | 18,7 |
Gironde | 200069581 | CC Convergence Garonne | 11,2 |
Gironde | 200069599 | CC Rurales de l'Entre-deux-Mers | 15,0 |
Gironde | 243300563 | CA Bassin d'Arcachon Sud-Pôle Atlantique (COBAS) | 10,4 |
Gironde | 243301447 | CC Médoc Estuaire | 7,2 |
Gironde | 200035533 | CC du Grand Saint-Émilionnais | 11,9 |
Gironde | 243301397 | CC du Fronsadais | 9,1 |
Gironde | 200043982 | CC du Bazadais | 14,7 |
Gironde | 243301223 | CC du Grand Cubzaguais | 11,1 |
Gironde | 243301371 | CC du Pays Foyen | 21,7 |
Gironde | 243301389 | CC Médullienne | 7,9 |
Gironde | 243301264 | CC de Montesquieu | 5,6 |
Gironde | 200043974 | CC du Sud Gironde | 13,9 |
Gironde | 243301215 | CC du Créonnais | 8,3 |
Gironde | 243301405 | CC du Val de l'Eyre | 7,6 |
Gironde | 243301439 | CC des Portes de l'Entre-deux-Mers | 7,2 |
Gironde | 200023794 | CC de Blaye | 15,3 |
Gironde | 200069995 | CC Médoc Cœur de Presqu'île | 15,7 |
Gironde | 243301249 | CC du Secteur de Saint-Loubès | 8,1 |
Gironde | 243301355 | CC des Coteaux Bordelais | 6,8 |
Gironde | 243301454 | CC Castillon/Pujols | 17,9 |
Gironde | 243301165 | CC Jalle-Eau-Bourde | 5,1 |
Gironde | 200070720 | CC Médoc Atlantique | 14,2 |
Gironde | 243301181 | CC Latitude Nord Gironde | 12,8 |
Dordogne | 200071819 | CC du Périgord Nontronnais | 19,1 |
Dordogne | 200040392 | CA Le Grand Périgueux | 13,8 |
Dordogne | 200041150 | CC du Terrassonnais en Périgord Noir Thenon Hautefort | 17,0 |
Dordogne | 200034833 | CC des Bastides Dordogne-Périgord | 16,0 |
Dordogne | 200041051 | CC Vallée de la Dordogne et Forêt Bessède | 19,3 |
Dordogne | 200040400 | CC du Périgord Ribéracois | 18,2 |
Dordogne | 242401024 | CC Isle-Loue-Auvézère en Périgord | 16,6 |
Dordogne | 200040830 | CC du Pays de Fénelon | 14,4 |
Dordogne | 200041168 | CC de la Vallée de l'Homme | 18,5 |
Dordogne | 200040889 | CC de Portes Sud Périgord | 18,2 |
Dordogne | 200069094 | CC Isle et Crempse-en-Périgord | 17,0 |
Dordogne | 200040095 | CC Isle Vern Salembre en Périgord | 14,5 |
Dordogne | 200070647 | CA Bergeracoise | 17,2 |
Dordogne | 200041440 | CC de Domme-Villefranche du Périgord | 19,4 |
Dordogne | 200027217 | CC Sarlat-Périgord Noir | 14,9 |
Dordogne | 200041572 | CC Dronne et Belle | 15,3 |
Dordogne | 200034197 | CC de Montaigne Montravel et Gurson | 17,9 |
Dordogne | 242400752 | CC Périgord-Limousin | 17,8 |
Dordogne | 200040384 | CC Isle Double Landais | 17,0 |
Dordogne | 242400935 | CC du Pays de Saint-Aulaye | 21,3 |
- Source : Insee, Filosofi 2018
graphiqueFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI en Charente
Les ménages les plus touchés sont les familles monoparentales (32 %), les hommes seuls (21,5 %) et les femmes seules (20,8 %). Être en couple protège mieux de la pauvreté. Avec ou sans enfant, ils sont moins nombreux à vivre sous le seuil de pauvreté qu’en moyenne départementale.
La pauvreté monétaire diminue aussi avec l’âge : 18 % pour les personnes âgées entre 30 et 39 ans, 17 % pour les 40-49 ans, 15 % pour les 50-59 ans et 10 % pour les 60-74 ans. Au-delà de 75 ans néanmoins, les personnes sont plus nombreuses à vivre seules, ce qui entraîne un taux de pauvreté plus important.
La précarité n’est pas seulement monétaire et certaines difficultés dans la vie quotidienne peuvent découler de l’éloignement aux commerces et services utiles au quotidien. Neuf Charentais sur dix disposent, à moins de 7 minutes en voiture, d’équipements de la gamme de proximité, c’est-à-dire des commerces de proximité comme une boulangerie ou une supérette, des écoles, des services aux particuliers et des équipements sportifs.
La part de la population plus éloignée des équipements (8 %) est supérieure à la moyenne régionale. Elle est particulièrement élevée en dehors des communautés d’agglomération qui regroupent davantage de population et de services, variant de 13 % dans la Communauté de communes de La Rochefoucauld – Porte du Périgord, limitrophe du Grand Angoulême, à 20 % dans celle de Lavalette Tude Dronne.
Définitions
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
Pour en savoir plus
L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.
Garrigues N., Granet B., « La Charente à grands traits », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 22, avril 2016.
Lampin D., Bonotaux J., « Bordeaux-Aquitaine et Cognac-Charentes, piliers de la filière viti-vinicole », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 55, avril 2018.
Définitions
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
Pour en savoir plus
L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.
Dans la collection Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine, les portraits à grands traits de la région et des départements de la région parus en 2016.